tapioka a écrit:
Le cerveau fonctionne à 100% mais les connexions neuronales simultanées sont limitées (à 10 ou 20% je sais plus).
Je ne suis pas sûr qu'on puisse vraiment raisonner en terme de connexions neuronales pour rationaliser le fonctionnement du cerveau.
Il est plus simple - et plus fidèle à la réalité - de représenter cela sous la forme d'une mobilisation de certaines zones du cerveau, au détriment d'autres qui ne sont pas utilisées. Il est alors plus facilement d'établir des pourcentages, genre de façon très simplifiée : volume cérébral mobilisé / volume cérébral total = pourcentage d'utilisation.
Roussetman a écrit:
Bon, allez, je vais essayer de faire un des calculs, à l'arrache :
Prenons l'anecdote n°2
D'après le récit, il n'y a pas d'autres personnes s'appelant Holden dans le village de Blackburn. Celui-ci fait 140 000 hab.
La proba qu'un holden rencontre un autre est donc : 1/139 999
x par la proba de rencontrer le 3e holden : 1/139 998
x par la proba que le 4e soit impliqué (le propriétaire de la voiture de location) : 1/139 997
On a donc comme probabilité que cet événement arrive du 3,60 x 10^(-16). On est largement dans le quasi-impossible !
Ceci-dit, je déteste les proba. Si quelqu'un a décelé une erreur dans ce calcul, c'est trés possible.
Parfait, tu ne le prendras donc pas mal si je te dis que ton calcul est faux.
Enfin, ton calcul n'est pas faux, il est inapproprié. Il serait juste si l'on considérait un grand sac de 140 000 boules, dont 4 boules avec marquées "Holden" dessus. Chacune des 140 000 boules du sac a individuellement la même chance d'être piochée, et on calcule la probabilité de tirer d'affilée les 4 boules "Holden"...
Or, ici, le contexte est très différent ; il y a des données spatiales et temporelles qui rentrent en jeu.
Je vais prendre un exemple simplifié pour t'expliquer ça : imagine qu'on veuille calculer la probabilité que deux personnes nommées "Holden" se croisent par hasard en marchant dans la rue dans la ville de Blackburn. Le fait que la ville de Blackburn fasse 140 000 habitants n'a aucune importance ; elle en ferait 1 milliard que ça ne changerait rien au problème.
Les paramètres qui comptent réellement sont :
-> la taille de la ville et le nombre de rues : parce que plus la ville est grande, plus il y a de rues, moins grande sera la probabilité que deux personnes données s'y croisent par hasard.
-> le temps de sortie moyen de ces deux personnes : parce que plus les personnes se baladeront longtemps, plus elles auront mathématiquement une chance de se croiser.
J'ai omis de préciser un détail : on part du principe que les deux personnes choisissent un trajet aléatoire. Parce que si elles suivent un chemin bien défini, ça change complètement la donne : il faudrait voir si leurs chemins respectifs se chevauchent, et si oui, sur quelle distance.
De la même façon, s'il y un "centre d'intérêt" quelconque (cinéma, supermarché, centre-ville, etc) et que les deux personnes s'y dirigent, la probabilité qu'elles se croisent devient tout de suite nettement plus élevée.
La probabilité que Holden et Holden se croisent par hasard ne peut se calculer qu'en ayant recours à une simulation. Du coup, je crains que personne ne puisse malheureusement te donner la réponse...
... Mais crois moi sur parole : pour peu que la ville soit assez petite et que le temps de sortie soit assez long, la probabilité que ces deux gens se croisent sera bien supérieur à 3,60 * 10⁻¹⁶.
C'est un peu la même idée avec cette histoire d'accident. On peut ne pas en calculer la probabilité sans faire un calcul complexe.
tapioka a écrit:
Ce qui me parait du domaine du possible, c'est, comme dans le sentiment de "déjà-vu" où le fonctionnement du cerveau fait entrée en jeu une configuration particulière et rare du système, de la même façon il pourrait y avoir, de manière encore plus rare, une configuration spéciale et "accidentelle" qui procurerait la possibilité de prévoir un évenement.
Le souci, c'est que :
- la précognition est un cas de figure qui est assez différent du "déjà-vu", qui lui résulte d'un simple dysfonctionnement du cerveau qui traite des informations présentes comme des informations passées.
- la nature et l'évolution ont horreur du vide. Il est peu probable que le cerveau se soit miraculeusement doté de capacités de précognition fonctionnelles par pur hasard ; si celles-ci existent, elles sont le fruit d'une lente évolution qui a permis à ces capacités de s'affiner avec le temps. En bref : nous aurions déjà dû nous en apercevoir depuis longtemps.
- reste également le problème de fond : il faudrait expliquer comment le cerveau fait pour percevoir quelque chose qui n'existe pas...