Citation:
Nous sommes tellement habitués a voir des choses horribles que cela n'est plus choquant pour personne.
Tandis que d'autres sont tellement habitués à vivre dans leur petit confort quotidien qu'ils ne réalisent même pas la chance qu'ils ont. Combien d'entre vous pourraient se targuer d'être encore en vie s'ils vivaient selon les pures lois de la nature, en n'ayant pas eu recours à l'intelligence et à la technologie pour grimper au sommet de la chaîne alimentaire ? (Je précise que si je cite fathéo, mon propos est une généralité et ne la vise pas, ni ne la prend à partie.)
Réponse : la moitié d'entre vous n'aurait pas atteint l'âge de procréer, tout simplement - et encore sont-ce là des statistiques issues d'une époque déjà très avancée, les XVIIème-XVIIIème siècles, où l'agriculture existe déjà. Je vous laisse imaginer au temps des chasseurs-cueilleurs !
Oh, bien sûr, il y a les guerres, la cupidité, la bêtise... mais il y a aussi l'entraide, l'amour, la solidarité... L'humain n'est ni une brute sanguinaire irrécupérable ni un agneau éternellement inoffensif, il serait peut-être temps de sortir des poncifs manichéens (très "new age" pour certains) et d'accepter l'humanité telle qu'elle est, avec ses qualités, ses défauts et ses contradictions, sans pour autant jeter le bébé avec l'eau du bain. Je doute que beaucoup des gens qui croient l'humanité nuisible et irréparable vivent en accord avec leurs idées au point de mettre en application leur seule conclusion logique : le suicide. N'est-ce pas un paradoxe de plus ?
Je ne suis pas persuadé que parler des "mauvais côtés" de l'espèce humaine soit irrespectueux envers ceux qui en furent les victimes. Considérer l'humanité comme incorrigiblement négative l'est en revanche certainement pour tous ceux qui consacrent tout ou partie de leur existence à autre chose qu'à eux-mêmes.
J'ajoute que si l'homme modifie son environnement de manière incomparablement supérieure par rapport aux autres espèces, il est loin d'en avoir l'exclusivité. Il suffit d'un tout petit changement climatique pour que tout soit bouleversé. Les dernières glaciations ne sont en rien le fruit de l'activité humaine, ni les "cinq extinctions" précédentes. Le changement fait partie de l'univers dans lequel nous vivons, vouloir nous considérer comme le seul facteur de ce changement me paraît au mieux un manque d'humilité, au pire un anthropocentrisme certain.
Le reste des critiques porte sur la société de consommation et ses excès. Je les partage en très grande partie mais, outre leur caractère souvent paradoxal (il s'agit quand même de critiquer la consommation excessive d'énergie à l'aide d'un appareil très gourmand en électricité, l'ordinateur), il ne s'agit pas de jeter le bébé (le fait de ne pas mourir de froid, de faim ou de maladie) avec l'eau du bain (le fait que nourriture, vêtements et médicaments s'entassent ici alors que d'autres n'en ont pas du tout ailleurs).