Il est très sympa ton site nyarlathotep-np, bien écrit, documenté et avec des photos superbes. J'ai craqué pour les photos.
dans la tradition où je suis, on ne parle pas de deux mondes mais de trois : le monde d'en bas (celui des esprits du bas astral, celui qu'il faut parcourir après sa mort), le monde du milieu, celui où nous marchons et discutons en ce moment, le monde de l'incarnation et le monde d'en haut, celui des Dieux qui n'est pas accessible directement mais par des transes, rêves ou visions.
Enfin j'ai lu en passant sur un autre fil une personne qui mentionnait des changements dans l'astral. As-tu entendu parler de la recrudescence des esprits avides ?
Yksis
ps : voici le descriptif que l'on trouve sur le site déjà mentionné "la voie chamane selon Thierry Piras"
"Les trois mondes de la tradition de l'Arbre de Coeur.
Le monde du milieu :
C'est l'univers de l'incarnation pour les êtres humains, mais aussi pour les créatures des autres espèces. Il s'agit du monde que nous percevons tous les jours et dans lequel nous passons notre vie, sans d'ailleurs nous interroger dessus. Il est dominé par le paradoxe d'illusion, c'est à dire que toute chose que nous percevons par les organes de nos sens est transformé sous le jeu de nos représentations, de nos projections.
Les relations entre l'homme et ce qui l'entoure sont aussi fondées sur le principe de dualité, le bien, le mal, le beau, le laid, le normal, l'anormal. Il considère que tout ce qui n'est pas lui est forcément différent et peut dans beaucoup de cas présenter une hostilité ou une menace.
Le monde du milieu est ainsi dominé par l'envahissement des émotions qui conditionne l'état d'incarnation. C'est parce que l'homme est dominé par ses dimensions d'émotions et de ce fait installé dans des vibrations énergétiques lourdes, qu'il reste accroché à la dimension de matière. Les poisons émotionnels, comme l'avidité, le désir, la jalousie, la convoitise, la colère ou encore l'ignorance relègue l'homme dans le cercle des êtres dominés et prisonniers d'eux-mêmes. Dans le monde du milieu règne le pouvoir des forts et des puissants, du moins ceux qui se perçoivent comme tels, par leur argent ou leurs armes. Mais comment comparer la puissance et la magnificence, même du plus riche dictateur ou empereur à la lumière extrême du dieu du feu, à la présence protectrice du dieu des vents. Comme nous le verrons dans un autre cours, nul ne peut emporter dans le monde des morts que ce qui est sagesse, compréhension, accomplissement.
Et celui ou celle dont la vie ne fût axée que sur la matière et la domination des autres, trouvera dans les territoires des morts le juste partage de son ignorance des lois sacrées. Le monde du milieu est aussi le cadre de l'apparition de nombreux esprits qui seront positifs ou négatifs en fonction de celui ou celle qui saura les contrôler. Esprits des forêts, des eaux vives, esprits encore des nuages, de la lune, esprits du feu, de la pluie, des quatre vents, etc. N'oublions pas les esprits non délivrés des morts qui hantent littéralement les lieux connus de leur vivant. Et trop souvent, des esprits avides du monde d'en-bas pénètrent le monde du milieu attirés par une situation ou par une personne, émanant de fortes émotions perturbatrices.
Le monde d'en-bas :
est accessible lors des rêves et des songes ou par la connaissance des rituels magiques du chamanisme qui permettent d'y accéder et de s'y diriger sans danger et sans risque ultérieur.
Pour voyager dans le monde d'en-bas, le chamane doit faire appel à ses esprits guides qui vont le conduire dans les trois contrées sacrées. Pour ce faire, il fait chanter son tambour magique et entonne les incantations d'appels. Progressivement il se met en transe, et peut commencer à voyager. Il ne s'agit pas d'une illusion, ou d'une imagination et encore moins d'hallucination, mais bel et bien d'un voyage magique réalisé avec son corps de fumée. Par la transe, celui-ci se détache du corps physique et se dirige vers le passage du monde d'en-bas qui apparaît sous la forme d'un long tunnel, dans lequel le chamane s'engouffre accompagné d'un ou plusieurs de ses esprits de pouvoir. En ce qui me concerne, c'est par l'esprit du loup argenté ou celui du serpent ailé que je franchis la barrière entre les deux mondes. Le premier territoire est celui de la plaine aride.
Elle apparaît au voyageur sacré sous la forme d'une gigantesque étendue identique à une toundra asiatique, balayée par des vents violents, à la visibilité très réduite ; très rapidement une sensation de présence se fait sentir, et pour cause, il s'agit du domaine des "esprits avides". Cette plaine aride est accessible au moment de la mort par l'âme du défunt, et lors des voyages magiques. Le mort y arrive après trois jours de repos et en fonction de son état d'évolution durant sa vie, il peut être assailli par des esprits avides se nourrissant des derniers lambeaux d'humanité, à savoir les émotions.
Une personne morte après une vie d'avidité sera attaquée par des esprits se nourrissant de telles vibrations. Il est fréquent que de tels agissements nuisent à l'évolution karmique du défunt ; c'est pour cette raison que le chamane emporte l'âme du mort pour lui faire traverser ce lieu peu accueillant, mais tellement révélateur de l'histoire personnelle de la personne.
La plaine aride peut prendre des aspects ou des particularités différentes en fonction de la personne qui y pénètre ; un voyageur non pourvu des initiations chamaniques ou dépourvu des protections adéquates prend des risques majeurs à affronter une traversée dans laquelle il ne sera pas gagnant. L'arrogance et la vanité ne seront pas d'un grand secours dans l'exercice chamanique ; seule la conscience du sacré et un solide apprentissage peuvent garantir le chercheur honnête et authentique. Après ce lieu, le voyageur perçoit "la Rivière du temps", qui marque l'extrême limite ou le non initié peut accéder.
Lors du voyage des morts, le chamane la traverse en chevauchant un esprit de pouvoir, et constate que la surface de l'eau dépend elle aussi du niveau d'éveil de la personne. Un sujet enclin à la violence et à la brutalité de son vivant, risque fort d'être aspiré par des eaux tumultueuses, si le chamane n'est pas là pour le protéger. Nombres de décédés se perdent un certain temps dans les eaux noires et bouillonnantes de cette rivière, reflet de leur état d'âme ; les dieux cherchant ainsi par les épreuves à faire comprendre au défunt le sens de son karma et la nature de ses errances ou erreurs grossières.
Encore plus loin dans le monde d'en-bas, au-delà de la Rivière du temps se tient "l'Arbre de vie", dans lequel le chamane accroche l'âme des morts qu'il conduit à la demande des proches ou du mourant lui-même. C'est au pied de cet arbre, demeure des ancêtres, des esprits guides et des dieux, que le chamane se rend lors de ses transes de guérison pour y retrouver des parcelles d'âme égarée par son patient au cours de sa vie ou bien encore capturée par tel ou tel ancêtre ou esprit avide. Car ceux-ci n'agressent pas les hommes uniquement après la mort, mais bien de leur vivant, comme en témoignent les très nombreux cas de possession qu'il m'est donné de traiter chaque année.
Le monde d'en-haut :
n'est lui, accessible que lors des songes guidés par un esprit ou un dieu qui désire vous communiquer une information ou un savoir (rêve prémonitoire). Ce monde est celui de la toute puissance des dieux qui ne laissent pénétrer que ceux qu'ils jugent dignes et aptes à recevoir leur enseignement. Lors de la transe du chamane, la rencontre avec le monde d'en-haut se matérialise sous la forme d'une longue fumée blanche ou d'une corde blanche, par laquelle on grimpe, ou plus exactement par laquelle le chamane est aspiré."
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