Citation:
Le sens de notre existence est celui que l'on se donne.
Peut-être, mais cela n'a rien à voir avec l'existence ou non de Dieu...
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Quant à l'univers, il n'a ni raison ni but.
Il fait pourtant preuve d'une organisation singulière, déployée à travers le temps, du plus simple vers le plus compliqué, du plus probable (moins organisé) au moins probable (plus organisé).
L'univers voit se développer la matière selon des structures précises. Sans parler du cap encore inexpliqué (je ne dis pas
inexplicable) de l'apparition de la vie, puis de celle de l'intelligence réfléchie.
Les biologistes utilisent un langage téléologique, et beaucoup de physiciens, devant les faiblesses (pour ne pas dire l'inanité) de l'explication par le seul hasard, se tournent vers le "noûs" d'Anaxagore ou le "logos" des Stoïciens.
Tout ça pour dire que l'univers ne paraît pas si absurde que ça...
Citation:
Mais je trouve logique l'existence d'esprits (de la nature ou autres), la réincarnation etc...
J'envisage la possibilité de l'existence d'un Grand-Esprit (qui, pour moi, serait peut-être l'essence de tous les autres, y compris les nôtres)
C'est l'antique doctrine du panthéisme, laquelle s'exprime sous bien des formes...
Mais finalement, si cette hypothèse est la vraie, qu'est-ce qu'elle veut dire ? Que le multiple est une illusion, un accident, et que nous sommes tous la divinité, laquelle se confond avec l'univers dans son ensemble.
Evidemment, c'est loin d'être de l'athéisme au sens strict.
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Par contre l'existence d'un dieu au sens catholique du terme, me paraît hautement illogique et décevante.
Là, en revanche, j'avoue que j'aimerais bien savoir pourquoi ?...
D'ailleurs, petite parenthèse : la doctrine catholique sur Dieu (et la création) est la même que celle du Judaïsme. Je veux dire : il n'y a pas d'exclusive catholique sur Dieu...
Par contre, le discours judéo-chrétien sur Dieu (conçu comme être nécessaire différent de l'univers) n'a rien d'illogique en soi. C'est sa perception, peut-être, qui le rend tel, ce qui (avis personnel

) est dommage.
Citation:
Tout dépend de ce que tu entends par "dieu".
Je ne crois pas en dieu en tant qu'être ou créateur.
Pour moi, Dieu c'est Nous, ou plutôt la (ou les) force(s) qui est(sont) en chacun de nous.
Je ne sais pas si c'est clair, mais je ne vois pas comment l'expliquer autrement
Pour ma part, c'est très clair, et j'ajoute que cela rejoint fondamentalement ce que dit GreyWolf.
Il n'y a que deux "Dieux" possibles : le Dieu personnel judéo-chrétien (qui n'est pas consubstantiel à l'univers), et le Dieu panthéiste, ou idéaliste (qui
est l'univers, ou son substrat spirituel).
Citation:
je pense qu'il existe pas (mais je parle bien là du Dieu dit Allah ou Dieu de la bible) sinon il se serait manifesté selon les écrits si le Dieu en question existait il userait et abuserait de ses pouvoirs pour punir mais aussi pour aider les hommes, ou alors il a décidé de nous laisser pourrir c'est aussi une hypothèse.
Mais le Dieu en question (hypothèse judéo-chrétienne) s'est déjà manifesté : 1) dans les Ecritures (à la fois dans les récits bibliques ET par l'immanence de l'inspiration) ; 2) dans l'incarnation (pour les Chrétiens).
Ensuite, le Dieu judéo-chrétien n'est pas un Dieu dictateur qui crée le monde dans le seul but de le diriger à sa convenance. Dans une telle hypothèse, en effet, son absence serait absurde. Mais ce n'est pas ce que dit le monothéisme hébreu. Ce que dit le monothéisme hébreu, c'est que la création est faite pour la création, et l'homme pour l'homme (d'où la liberté, entre autres, de croire ou ne pas croire).
En théologie judéo-chrétienne orthodoxe, Dieu, cause première, ne crée que deux choses directement : la matière (avec ses lois d'auto-organisation), et les âmes. Tout le reste est laissé aux causalités secondes ET au libre-arbitre des créatures... Il ne faut donc pas voir Dieu comme une entité localisée qui s'amuserait, pour ajouter quelque chose à sa création, à déchirer le tissu étroit des causalités matérielles. Malgré une croyance malheureusement trop répandue, transcendance n'exclut pas immanence, loin de là...
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Je ne crois pas en Dieu parce qu'il n'y a aucune raison d'y croire.
Au moins, c'est clair, net et précis.
Mais peut-être un peu court, justement... Mais c'est mon point de vue...
Citation:
J'estime qu'il n'existe pas, tout simplement parce qu'on n'a jamais prouvé son existence.
Premièrement : si on "prouvait" son existence (de manière purement extrinsèque), il se trouverait quand même des gens pour la refuser. Ce n'est pas parce qu'une chose est prouvée qu'elle emporte l'adhésion de tous, surtout dans un sujet aussi délicat.
Deuxièmement :
il existe des arguments en faveur de l'existence de Dieu. Mais libre à chacun de les reconnaître ou pas. Encore et toujours le libre-arbitre...
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Ensuite, il y a beaucoup trop de misère dans le monde pour que je crois en l'existence d'un être supérieur, qui ferait soi-disant le bien partout.
La négation de l'existence de Dieu par la présence du mal est inopérante pour plusieurs raisons :
1) le mal n'apparaît qu'avec des créatures capables de le faire et de le ressentir. L'être humain n'est là que depuis peu de temps, à l'échelle géologique ou cosmique. Auparavant existait un monde sans mal. C'est ce monde qu'il faut expliquer.
2) le mal n'est mal que par rapport aux êtres humains, qui le commettent et le subissent. La nature est-elle mauvaise en elle-même ? Je ne crois pas. Le mal qui fait scandale (Auschwitz, etc.) est un mal d'origine éminemment humaine. Pourquoi Dieu laisse-t-il faire le mal ? Parce que dans le cas contraire, il n'y aurait pas de bien, pas de liberté, et la création ne serait qu'un jouet entre ses mains. Ce n'est pas, je le répète, la conception judéo-chrétienne.
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Le sens des choses, de la vie, c'est nous-mêmes qui le donnons.
Sauf qu'il y a déjà du sens dans l'univers (c'est tout l'objet de la science de le découvrir, d'ailleurs), et que ce sens, ce n'est pas nous qui l'y mettons. L'univers est
informé en lui-même, indépendamment du regard que nous pouvons lui porter.
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Et l'argument de la preuve dans un sens ou l'autre (c'est une obsession sur ce forum décidément), on peut le laisser de côté puisque nous n'avons pas ici à convaincre l'un ou l'autre du bien fondé ou non d'une telle question il me semble.
Ce n'est pas faux, mais ça fait discuter de manière intelligente sur un sujet qui est peut-être le plus important de tous...
Amicalement,
Logos