Les silures sont des sortes de gros poissons-chats qui peuvent atteindre plus de 2 mètres

Certains attaquent les animaux qui gambadent dans l'eau :
un article du progrès
Morceaux choisis :
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Depuis une dizaine d'années, le silure a volé la vedette aux autres espéces de carnassier. Pour ne pas succomber à l'imaginaire qui l'assimile volontiers à un requin d'eau douce qui avalerait sur son passage chiens et enfants, il faut comprendre son comportement.
Le silure est comme la plupart des poissons carnassiers, un fainéant qui s'attaque à des proies faciles. Tapi dans l'ombre des grands fosses, il séjourne paisiblement sous un camouflage quasi militaire : son dos est sombre avec parfois des reflets vert ou brun, son ventre est clair et ses flancs tachetés mimant l'environnement dans lequel il évolue.
Le mystère qui entoure le silure tient autant à sa taille qu'à son silence. A la différence d'une carpe qui saute en surface ou d'un chevesne qui s'aproche du bord, le silure glane ne trahit pas sa présence. Il lui arrive néanmoins de «lécher» la surface de l'eau de tout son long, formant ainsi un remous, difficilement perceptible par des novices.
Dans le Val de Saône, le silure ne dépasse guère les 2,30 mètres et 70 kilos. Mais les plus gros spécimens, d'environ cent kilos, hantent très probablement les grandes fosses du petit Rhône en Camargue ainsi que la Saône du côté de Mâcon.
De tel monstres n' existent pas dans nos régions. Quant au risque qu'il représente dans le val de Saône face aux plaisanciers en tous genres, on peut le qualifier de quasi-inexistent. Même s'il n'est pas exclu que le silure puisse confondre la plante d'un pied de baigneur avec la robe d'un poisson blanc comme celle d'une brème. Mais de telles attaques, «par inadvertance» ne sont pas prouvées. Quant aux chiens, le risque demeure. Un silure de grande taille peut happer un canard tout comme il peut être attiré par les allers et venues d'un petit chien s'ébattant à la surface.
Tout comme les requins, il ne faut faire un monstre de ce poisson. Il est nécessaire à l'écosystème, pas le peine de vouloir l'exterminer.
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Contrairement au brochet, le silre ne tue que pour se nourrir. Il pâtit pourtant d'une image déplorable. Car ce grand moustachu des profondeurs de la Saône est taxé de tous les maux de la rivière.
Pour nombre de pêheurs, un parallèle maladroit est vite établi, entre la baisse des populations de brochets et de sandres depuis une bonne vingtaine d'années, et la prolifération des silures. Pourtant rien n'indique que le silure décime les autres espèces de carnassiers. Leur diminution quantitative trouve d'autres explications, beaucoup plus probantes, à commencer par la disparition évidente des zones de frayères. La marche inexorable de l'urbanisation réduit à peau de chagrin les lieux de reproduction naturel tel que les champs inondables, les lones, bras morts ou encore les petites rivières non canalisées.
Dans cet optique de destruction des zones humides, la pérennité des sandres et des brochets pour ne citer qu'eux, n'est plus assurée. Quant au silure, peu exigeant en oxygène, il se plait dans les rivières au débit lent ainsi que dans les lac et étangs. Si la présence du silure dans les rivières telles que le Doubs, la Seille et la Saône est due à des actions de l'homme, parfois mème involontaires, on considère aujourd'hui le silure comme étant une espèce «acclimatée et en extension» comme le stipule une étude menée par le syndicat mixte Saône et Doubs.
On pourrait même évoquer son rôle primordiale dans la régulation de la famille des poissons blancs, qui pourraient proliférer démesurément sans la présence des carnassiers. Le silure n'est-il pas le meilleur l'allier de l'écosystème ?