Baalaal a écrit:
Hé, c'était pas une attaque perso, hein... pas besoin d'un ton méprisant...
Le ton méprisant de mon précédent post faisait écho au ton tout aussi méprisant que tu employais dans le tien. Tu comprendras aisément qu'étant historien de formation, je pouvais difficilement ne pas considérer tes propos sur les sciences humaines comme agressifs. Ce n'est pas très élégant, j'en conviens, mais cela a au moins eu le mérite de modérer le ton du débat.
Citation:
Personnellement, tous les zététistes à qui j'ai pu avoir affaire étaient faits sur le même modèle: " On doute d'office, voire on nie immédiatement toute possibilité de paranormal" ou, pour développer un peu plus, ce côté " si tel phénomène paranormal peut avoir une explication rationnelle dans certaines conditions/peut être reproductible dans certaines conditions, alors c'est forcément la bonne explication".
Quel dommage que tu n'aies côtoyé que des "zététiciens" de cet acabit ! Leurs propos ne correspondent pas à ce que je connais de la méthode zététique, qui consiste à ne pas rejeter d'hypothèse a priori, mais à ne pas non plus en ADOPTER a priori.
Citation:
Je ne veux pas généraliser à tous les zététiciens, mais je dois avouer que pour l'instant, tous ceux à qui j'ai pu parler m'ont fait preuve d'une belle fermeture d'esprit.
Pas étonnant que l'image de la zététique soit si déplorable avec ce genre de type. Ce sont des extrémistes. Il y en a dans tous les domaines, hélas. Ceux-là se trompent simplement de mot pour se désigner : ils seraient plus à leur aise dans des associations rationalistes.
Citation:
Le vrai problème que l'on va avoir dans cette discussion, c'est un problème de vocabulaire, je crois.
PArce que ce que tu considères comme la définition d'une science exacte, moi - et un bon nombre de personnes - l'utilisent pour définir la scince tout court.
Science = l'analyse raisonnée de données collectées par le biais d'expérimentations renouvelables, qui permet d'en tirer des principes valables.
À partir de ce moment là, force est d'admettre que les sciences humaines ne sont pas des sciences, selon ta définition. Et que la seule manière pour les "sciences humaines" d'en être, des sciences, c'est de tendre vers des méthodes scientifiques, chose évidemment plus difficile lorsque l'on parle de psycho ou de philosophie.
En effet, il risque fort d'y avoir incompatibilité sémantique. J'ai une définition de la science plus large que la tienne, et comme toi, je ne suis pas le seul.
Ce qui me gène dans ce distingo, c'est l'assimilation qui peut en résulter entre les "sciences humaines" et les pseudo-sciences. Est-ce à dire que si l'histoire, par exemple, n'est pas une science, elle serait à placer au même niveau que l'ufologie ?
Si les sciences humaines ne sont pas des sciences, alors que sont-elles selon toi ?
Citation:
Autre point sur lequel je ne suis pas d'accord: tu sembles poser comme seule différence entre sciences humaines et sciences exactes cette notion de subjectivité. Comme si le scientifique exact était lui à 100% objectif.
C'est l'interprétation des données qui est subjective dans les deux cas. Pour les sciences exactes, ces données sont objectives, relevées sur instruments de mesure ou directement. Pour les sciences humaines, elles sont subjectives car elles proviennent déjà d'un autre "sujet", en l'occurence le témoin, qui introduit nécessairement la subjectivité dans ce qu'il rapporte.
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Dire que le scientifique "exact" a peur de la subjectivité parce qu'il n'est pas habitué à travailler avec, c'est "stupide": un scientifique travaille toujours avec la subjectivité, ne serait-ce que sa propre subjectivité à travers laquelle il analyse le monde qui l'entoure.
Cela ne veut pas dire qu'il en a conscience, ni qu'il est formé pour en tenir compte. J'ai commis une généralisation abusive sur ce point, et je m'en excuse (mais tu as fait pareil avec les zététiciens d'abord !

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Citation:
Et en plus il se repose perpétuellement sur des témoignages: ceux de ses confrères, ou de ses prédécesseurs.
Qu'il n'analyse pas forcément comme le ferait un historien ou un sociologue. En outre, cela ne concerne pas les expérimentations renouvelables auxquelles il se livre.
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Mais avec toutes ses co***ries, je sais même plus pourquoi on est partis dans ce débat....
Cela ne me semble pas si con que ça ce qu'on écrit.
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tenir compte des sciences humaines dans l'étude du paranormal... ouais, why not...ça me parait même évident d'un point de vue psychologique....
Et aussi d'un point de vue contextuel global (pas uniquement psychologique donc) ce qui me paraît diablement important.
