Citation:
Le Folklore des différentes nations celtiques et en particulier celui de la Bretagne,est riche en légendes coutumes,croyances,concernant la mort.
Le personnage de l’Ankoù est particulièrement typique a la Bretagne, mais il existe également au pays de galles sous la forme Angau, et Ankow en cornique.
Le nom en lui-même signifie « mort(qui survivent) », c’est un pluriel que l’on peut trouver aussi au singulier dans les langues Gaéliques (Irlandais Eag, Écossais eug ou aog ) ou il désigne simplement la mort ; Mais en écosse il peut également personnifier un squelette ou un spectre.
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L'Ankou est le personnage qui vient chercher les vivants dont la dernière heure est venue, il les fait passés de vie a trépas et les conduits dans l’autre monde.
Une des définitions les plus anciennes et les plus précises est celle d’un dictionnaire Breton - Français édité en 1723 :" Anqueu, Fantôme qui porte le coup de la mort".
Le personnage qui lui correspond le mieux est une des trois parques de la Mythologie Grecque il s’agit d’Atropos l’inflexible.. A la différence essentiel que l’Ankou est de genre Masculin.
Le fait n'est pas étonnant, car dans toutes les langues celtiques, les mots désignant la mort sont du genre masculin, alors que ceux désignant la vie sont féminins.Dans un conte breton, La Femme de l'Ankou, il est même marié.
Dans les différents terroirs bretons, son aspect ne diffère que par les détails.Cependant dans les sculptures et les peintures des églises , chapelles ou ossuaires bretons, l’Ankou revêt un aspect plus « classique » : squelette drapé dans un linceul, armé d’une faux, représentation de la grande faucheuse.
Il semble que cette figure soit tardive et inspirée par la civilisation chrétienne occidentale que cotoyaient les clercs et les artistes.
L’Ankou Primitif, tel que le peuple breton l’a décrit est un homme de grande taille, affreusement maigre,vêtue comme un paysan,coiffé d’un chapeau a large bord et dégageant une odeur nauséabonde. Sa chevelure est blanche et longue, flottant sur ses épaules a la mode des paysans bretons du XIX siècle. Sa tête pivote a 360°, ce qui lui permet d’embrasser toute l’étendue de son domaine sans bouger.
Son arme de prédilection est aujourd’hui la faux, mais la lame de celle-ci est montée a l’envers et elle brille même dans l’obscurité.Il se sert d’un os humain pour l’aiguiser. Plus en avant dans le temps les représentations le montrent armé d'une courte lance, comme sur les ossuaires de Ploudiry ou de Landivisiau, ou dans cette vieille ballade bretonne qui dit "C'est moi l'Ankou, camarade, qui planterait ma lance dans ton coeur!".
A Noyal-Pontivy, il est armé d'une sorte de battoir qui rapplle l'idée du maillet ou du mell beniget.
Etc...
La suite en lisant "Légendaire Celtique", de Divi Kervella et d'Erwan Suere Le Bihan, édition Coop Breizh.