D’accord avec Minia !

Ca va être une lutte à mort!

J'ai la nausée.

Du coup, c'est beaucoup moins sexy que les sous-vêt' de Soukeena !

Je pense que c'est un Lupus.

Faudra lui amputer la jambe, et il n'y paraîtra plus.


Je n'ai pas pour habitude de poster énormément dans ce topic, mais le cas dépasse mes compétences et sachant que certains d'entre vous ont bossé dans le social, je me suis dit qu'ils sauraient p'têt quoi faire...

J'ai découvert qu'une de mes voisins avaient de gros, gros, gros problèmes. Elle est seule, ayant suite à un ensemble de circonstances malheureuses (divorce ayant mal fini, puis décès de son second mari) rompu progressivement tous ses liens avec sa famille, ses enfants et ses amis. Elle a déménagé dans le Vosges en pensant refaire sa vie avec un homme rencontré sur Internet, mais visiblement celui-ci profite pas mal de la situation et il s'est contenté de lui trouver un appartement et de l'y installer... et c'est tout. Elle ne travaille pas, et ne doit sortir de chez elle que lorsque l'urgence le lui impose.

M'ayant demandé - un peu par hasard en se croisant dans un couloir - de l'aide pour faire du bricolage dans son appartement, je l'ai retrouvé dans un état proche de la loque humaine, complètement défoncée aux médicaments psychotiques et anxiolytiques. Incapable de parler correctement, de mémoriser quoi que ce soit plus de 20 secondes, de se tenir debout (j'ai vu le moment où elle allait se fracasser le crâne en tombant contre un meuble comme une poupée de chiffon), de s'alimenter... et d'autres choses plus trash que la décence et ma nature de gentleman m'interdisent d'évoquer ici.
J'ai fait ce que j'ai pu - bricolant ce qui pouvait l'être et nettoyant un poil son appartement (je n'avais pas vraiment le choix, en fait...). Lorsqu'elle a été suffisamment dégrisée pour parler de façon - à peu près - compréhensible et réaliser qui j'étais, elle m'a supplié de faire quelque chose pour elle.

Bon. Je ne me vois pas m'occuper d'elle comme ça tous les jours ; j'ai une vie déjà assez remplie et je sais d'expérience que les gens « déphasés », ça n'amène que des problèmes - ils ont tendance à être envahissant, à en demander toujours plus et vous impliquer contre votre gré dans des galères pas possibles. Mais je ne peux pas non plus décemment la laisser comme ça ; viendra un moment où elle se tuera en tombant contre un meuble, en allumant le gaz ou que sais-je...
Que faire, alors ? Contacter un assistance sociale ? Mais acceptera-t-elle de la prendre en charge aussi facilement, et sera-t-elle vraiment utile ?

Je ne sais pas comment ça fonctionne dans ton coin de pays. Par contre je sais qu'ici une assistance sociale est très utile de ce genre de situation. Au pire, si elle ne peut intervenir (lorsque c'est un adulte, c'est parfois plus difficile) elle devrait être en mesure de te diriger vers les bonnes personnes où te donner des références pour ta voisine. Mais n'oublie pas une chose, ta voisine doit aussi vouloir s'aider sinon c'est souvent peine perdue.

Peut-être voir aussi si cet homme rencontré sur internet n'exerce pas sur elle une violence physique ou psychologique. Si oui, tu peux aussi demander de l'information à une maison pour femmes violentées. Si j'ai bien compris, elle a coupé les liens avec sa famille et ses amis pour aller vers cet homme. C'est souvent ainsi que commence le cycle de la violence conjugale (physique ou psychologique).

C'est très gentil à toi de vouloir l'aider

Je pense aussi que l'assistante sociale, dans un premier temps, est la bonne solution.

Tu peux aussi faire une déclaration à la gendarmerie. Il n'est pas dit qu'ils bougent ou fassent quelque chose (pourtant, c'est aussi de leur ressort) mais au moins, tu ne pourras pas être taxé de non assistance à personne en danger.

Si tu habites dans une petite ville ou village, parles en à la mairie, genre conseiller municipal ou services sociaux, "en principe ils sont à l'écoute".

Une assistante sociale peut en effet lui venir en aide de diverses façons: financièrement, psychologiquement, en l'amenant à rencontrer des assos qui s'occupent de ses soucis particuliers (je pense par exemple à sa dépendance aux médocs)...
Mais avant de le faire, je te conseille d'en parler à cette dame. Lui expliquer que tu ne sais pas comment l'aider et que tu vas donc demander conseil auprès d'un service social. Parce que voir débouler un travailleur social chez soi sans y être préparé, ça ne doit pas être super agréable. Et surtout très vexant.

Chantal a raison lorsqu'elle dit que pour s'en sortir, cette dame doit le vouloir. Mais cette demande qu'elle t'a faite semble être le signe qu'elle a conscience de sa situation et qu'elle souhaite en sortir.

Pour la violence conjugale, j'y ai pensé également en lisant ce que tu expliques.
Cet homme, elle le fréquente encore ou bien a-t-il disparu de sa vie après l'avoir installée dans cet appartement?

En tout cas, je m'incline devant ta générosité T'interroger sur le "comment l'aider?", c'est déjà un réflexe que peu de gens ont.

Entièrement d'accord avec Nili, je ne vous rien d'autre à ajouter, malheureusement...

Il n'y a pas une sorte de samu social en France? Des équipes socio-médicales qui peuvent se déplacer à domicile?

Sinon il faudrait effectivement qu'elle se rende au centre social du coin pour une évaluation de sa situation...

Merci à tous pour vos réponses.


L'assistante sociale est la seule solution que je vois pour le moment.
Le problème est que je ne suis pas sûr qu'une assistante suffise à elle seule : donner des conseils et aiguiller dans les démarches administratives, c'est une bonne chose, mais je doute que ça permette de lui remettre le pied à l'étrier. On parle d'une personne dont le cerveau est probablement en partie grillé par les psychotropes (elle m'a dit en prendre depuis 1998), qui est incapable de parler, de marcher, ou de s'alimenter de façon correcte lorsqu'elle est dans une période de crise - comme celle à laquelle j'ai eu le plaisir d'assister avant hier.
Elle a quasiment besoin dans un premier temps d'une aide à domicile qui s'occupera d'elle, la poussera à aller consulter un médecin pour traiter sa dépendance, l'accompagnera aux associations... Et je ne peux, ni ne veux assumer ce rôle.



Je lui avais parlé de mon idée d'aller contacter pour elle une assistante sociale. Elle n'a pas émis d'objection, au contraire, elle y semblait même plutôt favorable.
Je crois que c'est à la base une personne intelligente (elle m'a dit être agrégée d'anglais et avoir donné des cours il y a quelques années ; je lui ai parlé en anglais, elle a su me répondre, donc je pense que c'est la vérité) qui a connu un vraie descente aux enfers suite à des soucis personnels et familiaux. Avant que je ne la laisse, elle semblait avoir retrouvé un vague semblant de cohérence mentale, elle reconnaissait qu'elle allait mal et que les choses ne pouvaient pas continuer ainsi, mais elle m'a dit être très seule et ne pas savoir quoi faire.



Je n'ai pas pu voir le moindre signe de violence physique sur elle et elle ne m'en a pas parlé. Ce n'est pas une preuve - je vous l'accorde - mais pour autant que je peux en juger, si cet homme exerce une violence sur elle, celle-ci reste purement psychologique.

Et non, d'après ce que j'ai pu comprendre de son passé (ce qui est une tâche ardue, dans la mesure où elle n'est pas claire dans sa tête, elle n'a plus aucun repère temporel et se contredit souvent...), elle n'a pas coupé les ponts avec sa famille pour aller avec cet homme. Elle était déjà dans une situation de grande solitude quand elle l'a rencontré via Internet, il est possible - bien que difficile à juger là encore - que celui-ci ait vu en elle une proie facile à abuser.
Elle voit encore cet homme de temps en temps, j'ai l'impression. C'est lui qui l'avait aidé à déménager dans les Vosges, et il faut reconnaître qu'il n'a pas fait les choses à moitié (l'appartement est bien aménagé, il lui a fait souscrire une connexion Internet et lui a fait acheter un ordinateur portable...). Le jour où j'étais passé, cet homme était apparemment venu le matin même pour lui faire à manger.
Cependant, elle ne le trouve "pas fiable", elle me l'a décrit comme cyclothymique, il lui aurait fait perdre une opportunité de travail en intervenant auprès de l'employeur... Et à côté de cela, lorsque j'ai cherché à en savoir plus sur elle et sur ses conditions d'arrivée ici, elle m'a spontanément proposé de l'appeler. Peut-être parce qu'il est la seule personne qu'elle connaisse sur la région...


Nope, je vis en ville.



Pas de gentillesse ni de générosité de ma part. A vrai dire, je n'ai pas trop le choix, je dois être une des rares personnes à avoir conscience de la situation dans laquelle elle est.
Et je ne peux pas décemment la laisser ainsi : ou elle finira par se tuer (en tombant sur un meuble et se fracassant le crâne, en faisant une surdose de médicaments, en se brûlant avec une plaque de cuisson... vous pouvez imaginer n'importe quoi, ça pourrait se produire). Ou sinon, elle finira par tomber sur quelqu'un qui profitera de son état : je veux dire, elle m'a fait rentrer chez elle, j'ai réalisé après coup qu'elle était à moitié à poil. Elle m'a proposé à plusieurs reprises de me payer pour le bricolage - j'ai catégoriquement refusé... mais si j'avais voulu, j'aurais eu dix milles occasions de me servir dans son sac à main qui était posé à côté.
Bref, ça ne peut que finir mal si personne ne fait quelque chose.

Je ne connais strictement rien au problème que tu soumets, Ar Soner.
Toutefois, la situation que tu décris semble si dangereuse et précaire que, de façon tout à fait intuitive, je penserais plutôt à une hospitalisation (pour peu que ceci soit possible) ne serait-ce que parce que cette dame semble avoir besoin d'une cure de désintoxication.. Peut-être pas l'hôpital psychiatrique, mais une sorte de maison de repos?
Après, il faut que cette dame soit d'accord... ce qui est loin d'être gagné d'avance...

Déjà, elle ne semble pas réfractaire à l'idée qu'une assistante sociale passe. C'est un très bon point, car s'il est nécessaire, l'assistante sociale pourra intervenir auprès d'autorités compétentes ou l'orienter pour l'aider.

Parce que la seule autre alternative, c'est d'attendre qu'elle se blesse, de prévenir les pompiers et la police en signalant le cadre social, et lors de l'hospitalisation là aussi ils pourront se pencher sur son cas. Mais cette solution n'est pas la plus enviable, et de loin

Je suis à 2m50 d'un ring de catch et le show commence dans 10mn.

A côté de moi, il y a un cas social qui raconte sa vie, et qui prétend être lui même catcheur...

Ar Soner, il faudrait trouver un moyen de contacter sa famille. Même si elle a coupé les ponts avec, il faudrait la faire parler pour savoir où ils habitent. Parce que, franchement, s'il y a des décisions à prendre, autant que ce soit un membre de sa famille. Elle a peut-être des antécédents (médicaux, psychologiques etc) dont elle ne souhaite pas parler mais qui pourraient s'avérer importants.

Et appeler les pompiers la prochaine fois qu'elle fait une crise. Ils l’emmèneraient à l’hôpital et de là, des démarches pourraient peut-être commencer ?

Ah le public des matches de catch ...

Ar Soner, le boulot d'une assistante sociale c'est également ce genre de choses. Elle peut lui proposer une hospitalisation pour la mettre en sécurité. Pas du tout un internement d'office hein. Heureusement il existe pas mal de sortes de structures adaptées aux différentes souffrances.
Un de mes meilleurs amis a demandé à entrer dans une de ces structures l'an passé. Parce qu'il sentait qu'il perdait les pédales. Il y est resté 3 mois, le temps de reprendre pied, de se reposer... (et maintenant il va beaucoup mieux )

AJ est aussi mignonne en vrai qu'à la télé.

Pour le cas de Ar Soner, je pense un peu comme Metronomia et Arkayn. Le SAMU Social existe en France. Je pense qu'une assistance sociale ne soit pas tellement de taille à gérer une personne qui visiblement abuse de médicaments anxiolytioques ou que sais-je...

Au delà de ça, si elle a accès à de la médication lourde, elle a sûrement un médecin prescripteur. Je pense que devant une telle détresse, il ne serait pas déplacé d'essayer d'avoir le nom du médecin en question et de lui faire part de ton témoignage devant celui-ci. Ce qui est décrit ici, ressemble fortement à de la décompensation psychotique. C'est un terme un peu "New Age" mais il est décrit d'en plus en plus de cas.

Je pense perso qu'une hospitalisation s'impose.

Nous ici au Québec, les assistantes sociales ont plus de pouvoir. Elles peuvent même faire interner une personne pour 48 ou 72 heures. Une chose est sûr, ça prend un professionnel pour s'occuper d'elle. Lorsque tu l'auras mit en contact avec la bonne personne, cela sera à son tour de poursuivre et tu auras fait ton devoir de citoyen

Je viens de prendre ma douche. l'Ampoule de la salle de bain clignote parfois ces temps. Sous la douche, je pensais que ça serait marrant qu'elle s'éteigne pour de bon. Et bim, cela s'est produit !

Alors vu que je suis rationaliste j'opte pour la pure coincidence et le fait qu'elle me mijotait cela depuis un petit moment mais c'est quand-même flippant d'être dans le noir quand on est sous la douche...

Et t'as pas filmé le poltergeist de ta salle de bain ?

Je dois absolument faire mes rapports d'impôts cette semaine... Mais pas trop envie. J'ai trop peur du résultat!

Juste les riches qui ont peur de faire leurs impôts. Sinon la date limite est pas mal proche. C'est la prison qui va t'attendre si tu les fait pas

Ah en France aussi cela va être la saison des feuilles d'impôts. Mais ce n'est pas encore cette année que je vais en payer (oui je suis stupide je sais, je mais je rêve de devoir en payer! )

En Belgique aussi mais en général pour moi c'est toujours une bonne nouvelle.

Super content, je vais avoir un stagiaire cet été! Ça va faire du bien.

Fais lui faire ta déclaration d'impôts.

D'après sa vie dissolue que j'ai pu voir sur sa page Facebook, je ne lui confierai même pas mon chat.