Nili a écrit:
J'ai à peu près tout compris
Sauf le terme allèles homozygote ^^ (j'ai cherché sur google hein! Mais quand même pas compris.)
Tu peux m'expliquer?
On va faire un petit rappel de génétique, alors.

Un gène est une portion d'ADN, placé à un endroit bien précis du chromosome, qui va coder un caractère spécifique. Par exemple, imaginons un gène de la couleur des yeux.
Un allèle, ce sont les différentes versions d'un gène. Toujours dans notre exemple, pour le gène de la couleur des yeux, on aura un allèle pour la couleur brune, une allèle pour la couleur bleu, un allèle pour la couleur verte, etc...
Là où les choses se corsent un poil, c'est que l'espèce humaine a 23
paires de chromosomes. Les chromosomes, dans les cellules du corps humains, sont toujours par groupe de deux : deux chromosomes 1, deux chromosomes 2, deux chromosomes 3... etc... pour finir par deux chromosomes 23, qui sont les chromosomes sexuels ou "gonosomes" : XX ou XY selon que l'on est une femme ou un homme.
De fait, dans chaque cellule du corps humain, puisqu'il y a 2 chromosomes de chaque type et que chaque chromosome porte un allèle, il y aura toujours 2 allèles pour un gène donné.
Reprenons notre exemple de la couleur des yeux. Si l'individu porte deux allèles identiques (par exemple : [ yeux bleus / yeux bleus ]), il est dit
homozygote. S'il porte deux allèles différents (par exemple : [ yeux bleus / yeux noirs ], ou [ yeux bleus / yeux verts]) il sera dit
hétérozygote.
Souvent, un allèle l'emportera sur l'autre : par exemple, dans le cas de figure [ yeux bleus / yeux noirs ], l'individu aura finalement les yeux noirs. Dans ce cas, l'allèle "yeux noirs" sera dit dominant, tandis que l'allèle "yeux bleus" sera dit récessif.
(J'ai simplifié les choses pour que mon exemple soit plus parlant. Il me semble qu'en réalité, la couleur des yeux n'est pas codée par un unique gène, mais par 3 ou 4 – on dit que le caractère est polygénique. La couleur des yeux est le résultat des interactions d'homozygotie/hétérozygotie et de dominance/récessivité des allèles de ces 3 gènes. C'est donc assez complexe.) Dans la nature, l'homozygotie est rarement une bonne chose. Elle mène souvent (pas systématiquement, mais souvent) à l'expression d'un caractère qui est peu favorable à la survie de l'individu, alors que l'hétérozygote lui n'exprime pas le caractère et passe entre les mailles du filet (si je puis dire).
Ainsi, bon nombre de maladies génétiques sont codées par des allèles récessifs. Si un individu est hétérozygote [ allèle sain / allèle malade ], il ne sera pas malade (mais il risque de la transmettre à sa descendance, par contre, s'il épouse une femme qui porte elle aussi cet allèle)... s'il est homozygote en revanche [ allèle malade / allèle malade ], il aura la maladie.
C'est pour cette raison que la consanguinité, comme la parthénogenèse, ne sont pas des bonnes choses : elles favorisent la naissance d'individus homozygotes, qui auront plus de "chance" d'exprimer des tares ou maladies génétiques.
Polares a écrit:
Le terme désignant dans les premiers textes Marie ne la définit pas comme vierge, mais comme non mariée ( ce qui est pareil en théorie selon les règles d'abstinences avant mariage, mais bon... )
Hum. Ça me parait douteux pour plusieurs raisons :
- dans les Evangiles de Matthieu et Luc, la naissance de Jésus est annoncée par l'ange Gabriel à Joseph et à Marie, il y a assez peu d’ambiguïté sur le fait que cette naissance soit "miraculeuse" puisque Marie est encore vierge.
Dans l'Evangile de Luc, ça va même plus loin que ça : il est précisé que Marie est mariée à Joseph (je cite la TOB, Luc 1, 27 :
«... une jeune fille accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la lignée de David ; cette jeune fille s'appelait Marie. »), et
celle-ci s'étonne du fait qu'elle puisse être enceinte alors qu'elle n'a pas encore eu de relation (Luc 1, 37 :
« Mais Marie dit à l'ange ; « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ? »).
- le mot grec utilisé pour désigner Marie, y compris dans les premières versions connues de la Bible (IVème siècle de notre ère) est παρθενος (
parthenos... vous avez la racine du terme parthénogenèse), qui désigne toute jeune fille vierge.
- les prophéties d’Isaïe de la Septante (la version de la Bible hébraïque traduite en grec, qui étaient utilisée par de nombreux chrétiens et juifs dès le IIème siècle av. J-C) disent clairement que le Messie à venir naitrait d'une jeune femme vierge (παρθενος, encore). La tradition de la virginité de Marie est donc nécessairement fort ancienne, puisqu'elle justifiait aux yeux des premiers chrétiens que Jésus était bien le nouveau messie annoncé dans l'Ancien Testament.