LA CHAPELLE MAUDITE
Bon, puisque ma première histoire semble vous avoir intéressés, en voilà une autre. Cela se passait dans les années 90. J’étais en vacances en Bretagne, et je visitais les environs de Trébeurden, l’un des plus beaux paysages de France, si vous ne connaissez pas. Difficile de situer, de mémoire, l’endroit exact où j’ai aperçu la chapelle. Je me souviens juste que c’était sur une falaise en bord de mer, et qu’il y avait, un peu plus loin, une sorte de rampe pour lancer le bateau des secours en mer. Le rail mesurait plus de 200 mètres, et accusait une pente à 30%. J’imagine que les bateaux devaient arriver en bas à la vitesse de la lumière. La chapelle en elle-même était minuscule : Environ 4 mètres par 8, tout au plus, style vaguement gothique. Détail étrange, elle n’était pas surmontée par la moindre croix. En revanche, les gargouilles qui la décoraient n’avaient rien à envier à celles du « Bossu de Notre Dame »…Carrément diaboliques ! Assez bizarrement, cet ancien lieu de culte servait de garage pour une luxueuse longère sise un peu plus loin. Mais, était ce bien un ancien lieu de culte, et surtout, de quel culte ? En effet, au fur et à mesure que j’approchais, la sensation de malaise devenait, mètre après mètre, de plus en plus insupportable, au point que j’ai du effectuer les derniers mètres en courrant, pour pouvoir franchir l’obstacle le plus rapidement possible. Par contre, certains promeneurs ne semblaient pas affectés, contrairement à la personne qui m’accompagnait, et qui transpirait à grosses gouttes, et qui a également couru ! J’ai cependant noté le fait que certains touristes préféraient faire demi tour, peut être sans trop savoir pourquoi. Quelques années plus tard, j’ai survolé cette côte avec mon petit Cessna. Je ne me souvenais plus très bien de la localisation exacte de la « chapelle des damnés », même si je ne l’avais pas oubliée. Elle s’est elle-même chargée de se rappeler à mon bon souvenir. J’ai commencé à ressentir l’angoisse indescriptible, comme la première fois, une minute avant de survoler l’endroit, soit à 3 kilomètres du lieu. Ensuite, la sensation de malaise a cru jusqu’à atteindre son paroxysme au moment où je reconnaissais enfin la rampe pour bateaux. J’étais à ce point perturbé que j’ai failli décrocher. Par bonheur, le malaise a graduellement décru. Voilà. Aucune explication. Si vous allez vous balader sur les chemins de douaniers du côté de Trébeurden, vous tomberez peut être sur ce curieux monument. Si vous ne percevez rien, ne vous attardez pas. Je suis presque sûr que les habitants de la maison voisine doivent être morts à l’heure qu’il est, même s’ils ne perçoivent pas « les mauvaises ondes ». En ce qui me concerne, je ressens parfois ce genre de choses, et mon épouse, encore beaucoup plus que moi. C’est ainsi que nous avons découvert dans le Gers, « un lieu béni », au chœur d’un monastère, et, il y a peu, une statue maudite dans la cathédrale de Rouen (côté droit du chœur, la troisième ou la quatrième, représentant Saint Thomas). Le seul fait de l’effleurer brièvement nous a fait vomir, au sens littéral, quelques minutes plus tard ! Bien sûr, tout cela n’est pas très spectaculaire, moins, en tous cas, que mon aventure à Neufchâtel, mais je ne doute pas du fait que certains d’entre vous ont du, par le passé, ressentir ce type de gène dans des endroits réputés maléfiques. On perçoit d’ailleurs la même chose, en moins fort, en approchant une personne mentalement déséquilibrée, ou atteinte d’un cancer. Toujours pas d’explication. J’ai bien peur d’avoir épuisé mon stock d’histoires bizarres. A+ quand même Poufpouf.
_________________ Pour chaque problème compliqué, il y a une réponse simple, claire, et fausse (Mencken)
|