l'autre coté a écrit:
Ar soner doit bien se faire bronzer en ce moment, il ne doit pas penser a Boudha.

Ar Soner n'aura pas de vacances cet été... par contre, il a une tonne de boulot à abattre, ce qui explique qu'il ne soit pas très présent.
En ce qui concerne les questions sur le bouddhisme :
Chantal a écrit:
Seulement pour préciser, à mes yeux, Dieu est avant tout un titre que l'on donne à cette force supérieure. Qu'il se nomme Boudha, Jéhovah peu importe c'est un Dieu
Comme l'a précisé DAS, Bouddha n'est pas un dieu. C'est un homme tout ce qu'il y a de plus humble, qui a réussi à accéder à la Vérité derrière toute chose (à savoir, que le monde tangible n'est qu'une illusion dont on doit se libérer pour échapper au cycle sans fin des réincarnations) et a transmis cet enseignement à ses disciples. Il est donc vénéré comme un modèle spirituel et un exemple -mais pas comme une divinité...
Et c'est pour cette raison qu'outre le Gautama Bouddha (LE Bouddha connu en Occident), il existe une multitude d'autres boddhisatva vénérés selon le courant considéré. Les bouddhistes zen -ce que je connais le mieux- accordent par exemple une grande importance à un moine du VIème siècle ap. JC, Boddhidharma, qui est le créateur du mouvement et en a posé la plupart des principes.
Après, il faut bien comprendre que le bouddhisme n'est pas quelque chose d'unifié. Il y a une multitude de sous-groupes, dont certains se sont mélangés avec des religions traditionnelles asiatiques (en 2000 ans d'histoire, l'inverse aurait été surprenant).
C'est notamment le cas du bouddhisme tibétain qui s'est fortement inspiré du bön (une forme d'animisme pratiqué dans l'Himalaya) ; ce courant considère qu'il y a effectivement des dieux et des esprits ; ce sont des créatures dotées de pouvoirs surnaturels et ayant une durée de vie très longue (ce qui donne aux humains l'impression qu'elles sont immortelles)... mais ils sont eux aussi mortels et soumis au cycle des réincarnations.
directeur adjoint Skinner a écrit:
En effet, le bouddhisme n'est pas à proprement parlé une religion car il n'y pas de divinité à proprement parler mais comme elle a une croyance (la réincarnation), des chefs spirituels et des moines (le Dalaï Lama par exemple) et un art de vivre, on la classe comme telle.
Mais c'est avant tout une philosophie: elle donne une feuille de route pour l'atteinte du Nirvana.
Dans la théorie, le bouddhisme n'est pas une religion. Il n'y a pas de dogmes ni de croyances ; Bouddha lui-même les a déconseillé, dans la mesure où ils ferment l'esprit et contribuent à l'enraciner dans ses certitudes (d'ailleurs, se défaire de ses croyances est l'une des conditions à remplir pour pouvoir atteindre le nirvana).
Même la réincarnation n'est pas une croyance obligatoire et nécessaire : on est libre d'y adhérer ou pas, et à dire vrai, certains courants ne s'en préoccupent même absolument pas. Il n'y sera jamais fait allusion ailleurs que dans les textes très théoriques.
Le bouddhisme ne cherche pas à tergiverser sur ce qui se passe après la mort ; l'objectif est la cessation de toute souffrance et ne plus avoir peur de la mort (c'était d'ailleurs l'objectif initial de Bouddha, même si on a tendance à l'oublier). Rien de plus.
Donc, oui, le bouddhisme est davantage une sorte de spiritualité, une philosophie de la vie et une hygiène quotidienne qu'une vraie religion a sens strict.
...Cela, c'est dans la théorie. Ça serait trop facile, sinon.
Dans la pratique, le bouddhisme est un mouvement hétérogène et il reste une affaire très personnelle ; il y a donc autant de formes de bouddhisme qu'il y a de courants et de pratiquants.
Certaines personnes veulent être encadrées par des dogmes et suivre des règles très stricte ; certaines écoles encouragent un tel comportement en figeant à l'écrit un très grand nombre de principes et théories auxquels le disciple devra se soumettre et adhérer ; tel chef spirituel se verra attribuer une légitimité religieuse ; c'est (à mon avis) contraire à l'esprit même du bouddhisme, mais pourquoi pas ? C'est le résultat qui compte, après tout.
Au contraire, des courants plus fidèles à la parole de Bouddha ne donnent aucune consigne, il y a très peu de discussion autour de la réincarnation et du karma. Tout est centré sur la pratique de la méditation et l'expérience personnelle. C'est notamment le cas du Zen, qui est parfois étonnamment cartésien.