Napoléon a écrit:
Cependant avec des armes légères comme les cutters ou les couteaux, il est davantage facile de maitriser les forcenés, surtout quand il y a beaucoup de passagers, l'effet n'est pas le même qu'avec un pistolet.
Encore faut-il se sentir assez couillu pour le faire. Je peux reprendre de nouveau mon exemple.
3 agresseurs, un avec une hachette, l'autre avec un extincteur, le troisième une bouteille brisée, en plus de la menace de faire sauter une bombe sur commande.
Il y avait plus de 150 personnes dans l'appareil, pas un seul n'a essayé quoi que ce soit. (enfin, selon le documentaire, le reporter de guerre Mohamed Amin qui est mort avec 120 autres passagers a tenté de s'en prendre à eux et de convaincre d'autres passager de l'aider, sans succès)
Pour le 11 septembre, un seul des avions s'est écrasé dans un champ car les passagers ont voulu répliquer.
En remettant en perspective, il n'y avait pas que la menace des cutters, mais l'explosion d'une bombe aussi.
Les attentats à la bombe sur des avions de ligne ainsi que leur détournement n'étaient pas quelque chose de totalement "rare" dans les années 80-90 partout dans le monde et, généralement, dans 2/3 des cas, l'avion allait là où les agresseurs le voulaient sans trop de casse.
Ou bien l'avion était la cible d'une bombe:
- Lockerbie en 1988:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_de_Lockerbie- Vol 182 Air India 1985:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vol_182_Air_India- Philippine Airlines Flight 434 1994:
http://en.wikipedia.org/wiki/Philippine ... Flight_434 (en anglais dans le texte)
http://en.wikipedia.org/wiki/Aircraft_hijackingEn anglais de nouveau, mais cette partie est assez révélatrice de la chose:
Citation:
Before the September 11, 2001 attacks, pilots and flight attendants were trained to adopt the "Common Strategy" tactic, which was approved by the FAA. It taught crew members to comply with the hijackers demands, get the plane to land safely and then let the security forces handle the situation. Crew members advised passengers to sit quietly in order to increase their chances of survival. They were also trained not to make any 'heroic' moves that could endanger themselves or other people. The FAA realized that the longer a hijacking persisted, the more likely it would end peacefully with the hijackers reaching their goal.
A la fin de ce texte, un lien redirige vers ceci:
http://govinfo.library.unt.edu/911/repo ... rt_Ch3.htmCe principe va en accord avec ce qu'il s'est passé pour le vol Ethiopian Airlines. Le pilote survivant a déclaré que c'était son troisième détournement d'avion.
Jusqu'au 11 septembre 2001, un détournement d'avion était synonyme de "groupe qui veut parlementer sur quelque chose en ayant des otages". Personne ne pouvait imaginer faire face à des avions transformés en missiles.
L'argument de "l'intimidation" ne marche pas. Le personnel était entraîné à ne justement pas provoquer plus de dégâts avec la technique du "laisser-faire". Cela peut paraître insensé, ou manquer cruellement de "courage", mais ça ne l'était pas autant que l'on veut nous le faire croire.