Je ne suis pas d'accord...
Ce n'est pas de la "sensiblerie" que de défendre une position qui se veut humaine - et
humaniste, même si ça ne se voit pas au premier abord, c'est le cas - morale et éthique, que de dire qu'en aucun cas la fin ne justifie les moyens.
Bref, une solution qui, pour une fois, ne ferait pas de l'être humain la bête fauve qu'il se complait si souvent à être... Parce que le coup de "tuer les, quelques soit la méthode" c'est un appel à la barbarie, ni plus, ni moins.
C'est dire : cette bête "gêne", vous pouvez même l'ébouillanter vivant, pas de problème...
Et puis bon, les chats ne sont pas arrivés à la nage en Australie, hein, ils n'ont jamais demandé à y être en Australie ou en Nouvelle-Zélande... c'est bien l'Occidental, justement, ce gentil occidental siiiii sensible

, qui a importé ses minous pour tuer les rats qu'il avait au préalable importé, aussi ( comme les lapins et les renards... )... et là, il se rend compte que les chats se sont reproduits ( ben mince, on se demande bien comment ? ), alors pas de soucis, on peut s'amuser un peu maintenant...
Alors, pour changer, pour réparer
ses erreurs, l'homme fait encore trinquer les bêtes et la nature toute entière.
Parce que je rejoinds Sirre : les chats dans l'histoire ne sont que l'arbre qui cache la forêt.
Les troupeaux de moutons sont en train de changer les plaines en désert, on a coupé en Australie l'Out-Back en 2, et les animaux sauvages meurent de soif d'un côté du grillage, à 10 mètres des puits destinés aux moutons, justement...
Mais c'est sans importance, ils ne sont pas utiles à l'homme, après tout...
Quant à la faune australienne, hélas, elle a déjà été atteinte de façon irréversible.
Alors, payer des psychopathes en puissance pour qu'ils se défoulent sur des chats, ça ne changera pas grand-chose au mal qui a été déjà fait...
Je pense qu'on peut tout à fait stériliser les chats, maîtriser leur population, leur trouver des foyer ou leur offrir des refuges décents jusqu'à leur mort, sans avoir besoin, encore - fâcheuse habitude humaine - d'ajouter toujours et encore du sang au sang.
C'est juste un peu trop facile de dire que l'on a pas le choix : le choix, on l'a toujours... On a toujours le choix entre se comporter en "sauvage" qui se dit homme, ou en être Humain, réellement Humain.
Comme en Alchimie, on a toujours 2 voies : une courte, facile et qui brûle, et une plus longue, plus difficile, faite d'abnégation et de courage. Le vrai courage d'assumer les erreurs de ses ancêtres, dont on est toujours responsable par son comportement, et pas celui de se "planquer" derrière un "je n'avais pas le choix".
La Nature ne demande pas des sacrifices : elle demande de l'Amour et de la Compassion pour chacune de ces créatures.
Quant à l'argument "économique", je n'ai rien d'autre à ajouter à cette parole amérindienne ( je ne sais plus de qui, mais je vais bien finir par retrouver... ) : "Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée et le dernier poisson capturé, alors l'homme blanc comprendra que l'argent ne se mange pas..."
Nous avons sous les yeux le résultat d'une logique économique et utilitariste de l'environnement et de la Nature. Et aux vues de ce résultat... ce n'est plus une logique défendable...
Citation:
La suppression pur et simple du nuisible est la solution la plus efficace, la moins couteuse et elle rend heureux tout le monde notamment les chasseurs.
La "suppression"... tu parles d'êtres vivants, là, qui même s'ils posent un problème, n'en sont pas moins des êtres vivants et sensibles. Les faits qu'ils aient survécu ( ben oui, t'espérais peut-être qu'ils se suicident ? ) dans un environnement dans lequel ils n'étaient pas prévu - mais qu'ils n'ont pas choisis - ne leur enlève pas cette qualité, quoique tu en dises.
Tu ne parles pas de poubelles qui traînent...
Citation:
La suppression pur et simple du nuisible est la solution la plus efficace, la moins couteuse et elle rend heureux tout le monde notamment les chasseurs.
Génial... si les viandards et autres psychopathes en puissance sont contents, alors...
Le seul chasseur que je respecte, c'est celui qui chasse juste parce qu'il doit se nourrir et nourrir sa famille : l'Inuit, le Bushman... et celui-là, non seulement il ne prend que se dont il a besoin, mais parfois, il s'excuse...
Les autres, ne font jamais que tuer pour le plaisir, même si ce n'est qu'une fois en passant... ils n'en demeurent pas moins que s'ils n'aimaient pas tuer, ils ne le feraient pas.
Tu fais souvent des choses qui te répugnes au plus haut point ?
Non.
C'est donc qu'ils aiment ça, d'une façon ou d'une autre... Et quelles que soient les circonstances, ce n'est pas un comportement que je respecte, pour ma part.
Enfin, j'en viens à ce que je disais au début : cette position est une position
humaniste. La pensée qui consiste à éprouver de la compassion pour l'animal et à défendre sa vie et son bien-être est une pensée humaniste...
Même si ça peut en faire bondir certains ( et peut-être les intéressés les premiers ), les mouvements de protection animale
sont des humanistes...
Il y a une parole de Gandhi ( elle a dû passer dans ce post... ) qui dit que le degré d'évolution d'une civilisation se mesure à la façon dont elle traite les animaux...
Pourquoi est-ce vrai ? parce que l'animal est toujours le plus "petit", le dernier d'entre les derniers. Et que si on respecte les animaux en tant qu'êtres vivants et sensibles, alors on respecte les femmes et les enfants, les vieux et les malades par ricochet.
De plus, défendre le respect des animaux, c'est défendre le respect de la Vie, et c'est défendre une certaine "morale" ou éthique face au monde qui nous entoure.
Les afficionados, les chasseurs, ceux qui balancent leur chien sur l'autoroute des vacances... ce n'est pas seulement à un animal qu'ils font du mal, ni même au règne animal en lui-même...
C'est l'esprit humain, l'esprit d'humanité le plus noble qu'ils salissent. Défendre les animaux, c'est donc défendre cet esprit d'humanité, c'est défendre l'humanisation de l'homme.
Car notre espèce, même si elle se comporte comme un dieu sur cette Terre n'a même pas atteint le stade où elle peut se dire humaine... mais une chose est certaine : c'est par le respect de toute vie qu'elle y parviendra.
Car cette parole du Christ s'applique aussi à elle-même :
Ce que vous faîtes au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faîtes.
Tuer par plaisir, faire souffrir par plaisir ou par "facilité" un autre être vivant, fusse-une bête qui mettrait en péril un environnement donné, c'est tuer un peu de cet esprit d'Humanité, c'est toujours faire reculer l'humain en nous.
Je ne dis pas que jamais il ne m'est arrivé de tuer un moustique importun, même si j'essaie d'éviter... seulement, j'ai conscience que d'une certaine façon, mon humanité a elle aussi pris une claque.
Maintenant, ce post résume la totalité de ma pensée sur ce topic, je ne suis pas sûre d'avoir envie d'y intervenir à nouveau.
Que ceux qui veulent s'offusquer s'offusquent...