Chevalier D'Éon a écrit:
1/ Si théoriquement sitôt sa puberté finie une femme peut avoir des enfants, en pratique il en est tout autrement. Nourrir un être que l'on porte en soi, lui permettre de se grandir et de se développer, tout en ayant soi-même un corps en pleine croissance est un souci (doux euphémisme). En effet le corps préfèrera maintenir son bon développement plutôt que de participer à celui d'un hôte.
Non, pas vraiment.
Il n'est pas très très sain pour une jeune fille qui vient juste de finir sa puberté d'avoir un enfant, car comme tu l'as remarqué, son corps est encore en croissance et il est possible que l'organisme n'ait pas la force ni les ressources nécessaires pour garantir un bon développement de la mère
et de son bébé.
On ne peut pas non plus dire que "le corps préfèrera maintenir son bon développement plutôt que de participer à celui d'un hôte". Les choses sont un peu plus complexes que cela, on assistera plutôt à un partage des ressources pouvant mener à affaiblissement de la mère et/ou à un bébé un peu malingre.
Cependant, dans les sociétés rurales ou traditionnelles, les jeunes filles ont souvent des enfants très tôt... Biologiquement, le corps est prêt à accueillir une grossesse sitôt la puberté finie (même si cela n'est pas souhaitable, comme je l'ai dit plus haut).
C'est ainsi que les femmes sont programmées, si je puis dire. Il n'y a aucune raison pour qu'une grossesse précoce donne lieu à des malformations chez le nouveau-né. Dans le pire des cas, on aura un bébé maigrichon, comme je l'ai dit plus haut.
Chevalier d'Eon a écrit:
2/C'est bien la première fois que j'entend (lis) qu'il est sans conséquences de procréer entre personnes possédant un lien de proche parenté. Même sur le court terme les risques de problèmes de développement au niveau foetal sont bien plus nombreux.
Je ne sais pas d'où vient cette idée très répandue que la reproduction consanguine amène immédiatement de terribles malformations, un peu comme une sorte de "malédiction divine" punissant l'inceste.
Le réel problème de la consanguinité est qu'elle limite le brassage génétique qui a normalement lieu lors de la reproduction entre deux individus au patrimoine génétique différent.
Concrètement, la consanguinité favorise sur le plus ou moins long terme les génotypes homozygotes (alors que la situation "normale" est l'hétérozygotie), ce qui diminue la vigueur et entraîne l'apparition des caractères délétères.
Dans le cas d'un croisement père/fille, le coefficient de consanguinité est grosso-modo de 25% (ce qui signifie que si on tire un locus au hasard, il y a 25% de chances pour les allèles soient identiques entre la père et la fille). Rien de dramatique, et probablement pas suffisament pour faire apparaître des tares sur une seule génération.
Chevalier d'Eon a écrit:
Je précise, histoire qu'il n'y ait pas méprise, que je ne suis pas médecin, je n'ai pas fait d'études de médecine, il s'agit seulement d'une passion et je peux me tromper, mais néanmoins je suis quasi certain d'avoir lu ça dans un des livres que je possède...
En ce qui me concerne, j'ai étudié la génétique, je pense
plutôt bien connaître le sujet et je suis quasimment sûr de ce que je t'avance.
