Atalie a écrit:
Super bonne nouvelle ! C'est vrai qu'en 1920 et des , le cinéma disposait de beaucoup moins de moins de moyens qu'à l'heure actuelle!
Chapeau bas!
Pas d'accord : ils avaient de l'imagination.
Entre des effets visuels tels que la perspective forcée, le traveling avec zoom (
pour donner un effet de couloir qui s'allonge par exemple), la simple disparition par arrêt de pellicule... bref ce que Mélies a appliqué, et des effets numériques à la Lucas... j'ai beau être infographiste je reconnais la technique extrêmement développée d'ILM ou Pixar mais ce sont les effets recherchés qui me séduisent réellement.
Mélies a développé pour le cinéma des effets de prestidigitation ou de photographie (
des films couleurs peints à la main !), la légende veut qu'il ait découvert le potentiel du cinéma en filmant une rue. Il arrête la caméra, la laisse en place un instant puis relance la pellicule ; au visionnage un véhicule semblait avoir littéralement disparu !
Regardez le travail de Stop-Motion de Ray Harryausen, Jason et les Argonautes se battant contre des morts-vivants, c'est fabuleux ! J'aime beaucoup les dinos de Jurassik Park mais que dire des récents Star Wars ? Si : une idée géniale dans a été incrustée dans un décor : une cascade de sel figurant une cascade d'eau (
qui ne pouvait être reproduite à l'échelle).
N'oublions pas le travail d'Eisenstein démontrant l'intérêt du montage. Une expérience simple avait été faite : un acteur était filmé de face, inexpressif. On filme un plat de viande garni. Retour sur le visage. On filme un mendiant près de sa mère. Retour visage... on demande ensuite au public ses réactions. "
Quel acteur ! Il arrive tellement bien à montrer la faim sur son visage, et quelle tristesse en voyant cet enfant !" ; le visage était bien-entendu le même à chaque fois.
Il suffit de regarder un Hitchcock pour s'en rendre compte, pour voir à quel point un bon montage sert le scénario et n'est pas juste là pour faire un enchaînement.
Je suis d'accord pour dire qu'on ne peut pas réellement codifier le cinéma mais faut être le dernier des béotiens pour dire que c'est "
seulement une question de goût". Tout comme en musique l'esthétisme est fait de règles et de transgressions, le tout formant un ensemble harmonieux ou pas (
ce qui est différent de la notion de qualité, d'ailleurs). Savoir raconter une histoire, monter une gamme, présenter des personnages, une intrigue... ce sont des notions essentielles.
Et ça ne m'empêche pas d'adorer Remo Williams.