Auparavant, l'existence de cette vague scélérate était niée, malgré les dires de certains vieux loups de mer, on supposait qu'ils avaient tendance à en remettre une bonne dose.
Mais effectivement, des scientifiques ont pris la chose au sérieux, et j'ai vu un excellent reportage scientifique, bien étoffé, je pense sur ARTE, concernant ces fameuses vagues cauchemardesques.
Elles ont même été détectées et identifiée par satellites et étudiée dans des bassins servant à la simulation, leur existence ne fait plus aucun doute.
Si mes souvenirs sont exacts, la formation est due à la houle et le vent, créant une vague de plus en plus grande, jusqu'à devenir gigantesque, rares sont les marins qui ont croisé son chemin et on put le raconter par la suite.
Citation:
Les vagues géantes ne sont pas des légendesLes vagues géantes ont longtemps appartenu aux légendes de marins. Ceux qui revenaient racontaient ces masses monstrueuses qui engloutissaient leurs bateaux. En février 1995, le croiseur de ligne Queen Elizabeth rencontre dans l'Atlantique Nord une vague de 29m de haut pendant un ouragan. Son capitaine la compare à «un grand mur d'eau. Comme si nous allions tout droit dans les falaises blanches de Douvres».
Les théoriciens pensaient qu'elles ne pouvaient se produire qu'une fois tous les 10 000 ans. Le mois dernier, les données des satellites ERS 1 et ERS 2 de l'Agence spatiale européenne (Esa) ont confirmé l'existence et la généralisation de ces vagues dites «scélérates», capables d'atteindre la hauteur d'un immeuble de dix étages.
«Pendant longtemps, il n'y a pas eu de preuves, explique Bruno Greco, de l'Esa. A partir du XXe siècle, il y a eu quelques photos de navires éventrés. Mais on ne savait pas si les vagues scélérates étaient un phénomène rare. Leur observation était très difficile parce que les infrastructures censées étudier les vagues «normales» ne leur résistaient pas. Et si un marin en voyait une, encore fallait-il qu'il rentre vivant pour le raconter, et qu'on le croie.» C'est ainsi que, ces dernières années, on a attribué au mauvais temps la perte de 200 supertankers et porte-conteneurs de plus de 200m de long. «Deux gros navires coulent en moyenne par semaine, mais la cause n'est jamais étudiée aussi en détail que pour un crash aérien », rappelle Wolfgang Rosenthal, chercheur allemand.
Aujourd'hui, les vagues scélérates sont acceptées comme l'une des causes principales des échouages des gros bateaux et des accidents de plates-formes pétrolières, conçues pour soutenir des vagues de 15m maximum.
L'Esa a repris les données produites sur douze ans par ses satellites. Les clichés ont été confirmés par d'autres observations. Un radar a recensé 466 vagues scélérates sur douze ans dans le champ de Goma, en mer du Nord. L'Esa a aussi confié 30 000 images (prises sur 3 semaines d'observation) à l'équipe du projet européen Maxwave spécialisée dans la traque de ces vagues géantes. Sur ce court laps de temps, ils ont identifié dix vagues de plus de 25m de haut à travers le globe. L'Esa va effectuer jusqu'à mars 2005 un recensement complet et un atlas. Puis elle cherchera l'origine de ces phénomènes. L'étude propose déjà des hypothèses.
Les scélérates surgiraient le plus souvent dans des zones où les vagues ordinaires rencontrent les courants et les tourbillons, comme vers le dangereux courant d'Agulha (côte est de l'Afrique du Sud), mais aussi dans l'Atlantique Nord, où le Gulf Stream interagit avec les vagues de la mer du Labrador. La force de ces courants concentrerait l'énergie des vagues, formant une vague plus large.
Autre théorie avancée, celle d'une synchronisation des vagues avec des vents soutenus qui leur permettraient d'atteindre une vitesse optimum et d'enfler jusqu'à des hauteurs vertigineuses. «Une théorie compare la vague scélérate à la lentille, qui concentre la lumière. Mais ça reste une théorie », tempère Bruno Greco. Aujourd'hui, en tout cas, on ne taxera plus les marins d'affabulation. Et à terme, les scientifiques espèrent rendre les bateaux moins vulnérables aux caprices de la mer.
http://www.lalibre.be/article.phtml?id= ... _id=177955 J'ai souligné ce passage dans la citation, car dans le dossier scientifique que j'ai vu, après de nombreuses expériences en bassin et laboratoire, il semble, que cette théorie prenne le dessus.
Mais en science, finalement, le but est de se remettre en question sans cesse, jusqu'au moment ou la vérité incontestable et reconnue pat tous, soit admise comme étant sans faille.