Peut-être est-ce aussi un descendant de ce qu'on appelait hommes- panthère. Qu'on a pu voir dans Tintin au Congo. L'Afrique en regorgeait apparemment.
Citation:
- homme-léopard, spéc. Homme relevant d’une société secrète qui, autrefois (la dernière affaire de crimes commis par les hommes-léopards remonte à 1948) sous le couvert d’un déguisement les transformant en cette bête féroce, commettaient d’horribles crimes rituels qui terrorisaient les populations. Le fils de Mfoulou fit sauter dans sa main droite un couteau à lame tranchante, opéra les deux jambes de l’homme-léopard, lui ôta les rotules. (Ndong Ntoumoume, 1983 : 147). La fonction du masque* consiste à être à la fois un instrument de dépersonnalisation et de personnalisation, on devrait même dire de transpersonnalisation. [.] C’est si vrai que si les hommes-léopards se déguisaient, c’était pour cesser momentanément d’être des hommes et pouvoir se livrer alors à leurs sacrifices rituels sans commettre de meurtres.(Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 143). Il n’y a ni tigres ni panthères en Afrique, il vaut donc mieux dire " hommes-léopards ".(Ibid. : 178, note 1). Léopard ou homme-léopard ? Dans bien des cas, il s’agissait réellement de la bête et non d’un homme, et c’était la terreur superstitieuse des Noirs qui était la cause de l’habituelle attribution de ces accidents à des hommes-léopards. Mais le doute était levé quand on arrivait à capturer de véritables hommes-léopards, parfois revêtus de la peau de l’animal, - ou d’une cagoule et d’une dalmatique en écorce battue, tachetée comme la peau de la bête, comme c’était le cas au Congo ex-belge [.]. Au Gabon, A. Walker n’a jamais entendu parler d’une cagoule et d’une dalmatique en écorce battue, dont se seraient revêtus les hommes-léopards gabonais. Ils se badigeonnaient, simplement, tout le corps avec de l’argile mpèmba-, parsemée de mouchetures semblables à celles du léopard ; cela leur suffisait pour se dépersonnaliser. [.] Ils étaient armés de griffes en fer, afin d’imiter les blessures faites par le léopard. Ils assommaient leurs victimes puis leur portaient des coups de griffes pour donner le change. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 179).
SYN. : homme-panthère, homme-tigre.
http://www.unice.fr/ILF-CNRS/ofcaf/14/H14.html