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 Sujet du message: La sorcière de Fribourg en Suisse
MessagePosté: Mar Décembre 27, 2005 16:03 
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Inscription: Lun Juillet 18, 2005 12:20
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Nous sommes en 1730.
Vagabonde, illettrée, vivant de mendicité, Catherine Repond née à Villarvolard et surnommée La Catillon, a été la dernière « sorcière » à avoir été brûlée vive à Fribourg.
L'histoire commence lorsqu'elle se réfugie dans une grange pour y dormir sur le foin.
Pendant son sommeil, dit-elle, deux hommes et une fille l’agressent et lui coupent les doigts du pied gauche.

"Pourquoy me faites vous ce tort, moy qui n’ay jamais rien fait de mal à personne !"

Jamais sa version des faits ne fut reconnue, la Cour n’acceptant que celle du bailli, une invraisemblable ancienne histoire de chasse durant laquelle La Catillon, transformée en un renard, aurait été touchée et blessée à cette occasion, alors que sa sœur Margoton s’était elle, métamorphosée en lièvre blanc. De telles croyances avaient donc encore cours à cette époque.

Le lendemain, la pauvre se serait traînée jusqu’à Villargiroud, après que ses « hôtes » l’eussent encore dépouillée de ses habits.

Agée alors de 68 ans, elle fut interrogée et torturée au cours d’un procès présidé par Béat-Nicolas de Montenach, bailli de Corbières.

Durant les premiers interrogatoires qui se déroulèrent devant la cour baillivale en juin et juillet 1731, elle fut d’abord soumise à la simple corde, c’est-à-dire « élevée comme de coutume, d’autant qu’elle a assez bon corps pour soutenir la question ».
Ensuite, elle subira l’élévation au demi-quintal, puis au quintal, avouant alors s’être donnée au diable et avoir participé plusieurs fois au sabbat (rencontre diabolique).
Elle fut ensuite transférée à Fribourg, incarcérée à la «Tour des sorcières » dite aussi «Mauvaise-Tour », un bâtiment qui était situé au bas du Varis et qui fut démoli en 1848.

Interrogée à 8 reprises par ces Messieurs de la Chambre criminelle et subissant encore les pires atrocités, elle fut condamnée à mort le 15 septembre 1731 et brûlée vive le même jour sur les hauteurs de Fribourg, près des potences au Guintzet.




Charmant hein ces bonnes vieilles coutumes !


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MessagePosté: Jeu Décembre 29, 2005 12:21 
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Inscription: Mar Mai 10, 2005 17:00
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Localisation: Down in Dragontown.
On arrête là les vannes sur Jeanne d'Arc et les sorcières en général, merci (les messages ont été effacés).

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MessagePosté: Jeu Décembre 29, 2005 13:21 
Je n'ai qu'une chose à dire, pauvre femme...

En espérant que ceux qui lui ont porté préjudice fussent jugés par celui dont ils pensaient être les serviteurs...


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MessagePosté: Jeu Décembre 29, 2005 13:32 
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Inscription: Ven Décembre 16, 2005 21:02
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Localisation: Gelbique
Oui, pauvre femme... À notre époque, on se plaint souvent de la lenteur de la justice, mais, finalement, est-ce un tort ?


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MessagePosté: Jeu Décembre 29, 2005 14:32 
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Inscription: Mar Juin 07, 2005 12:18
Messages: 2556
Localisation: ici ou ailleurs, qu'importe?
Dans ma région, il y a un petit village appellé "Ellezelles" (dans la région des collines). On y a brûlé également pas mal de sorcières.
Voici un petit lien qui pourrait vous intéresser.

http://maitre.cles.free.fr/pages/le_lut ... rciere.htm


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MessagePosté: Jeu Décembre 29, 2005 18:00 
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Inscription: Dim Avril 03, 2005 19:08
Messages: 966
Localisation: Yverdon (CH)- Annemasse(74), France
Wormwood, t'as trouvé où cette histoire de cette sorcière? Le fait est que ma meilleure amie dont le nom de jeune fille de la maman était justement "Repond" (Gruyèrienne) m'a parlé de cette histoire en me disant que c'était une lointaine histoire de famille et je n'avais jamais fait de recherche là-dessus jusque à ce jour. Il y a un endroit qui en parle?

Amicalement.

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MessagePosté: Jeu Décembre 29, 2005 19:54 
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Inscription: Lun Juillet 18, 2005 12:20
Messages: 1614
Tiens ici :
http://www.swisscastles.ch/Fribourg/corbieres.html
http://www.villargiroud.ch/historique-f.html
http://www.praetor.ch/fr/cv/poncet/histoires/12.htm

Tout intéressant.


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MessagePosté: Jeu Décembre 29, 2005 20:25 
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Inscription: Dim Avril 03, 2005 19:08
Messages: 966
Localisation: Yverdon (CH)- Annemasse(74), France
Ok, merci, c'est bien ça donc, je pensais pas voir cette histoire un jour sur ce forum voilà qui m'étonne, mais en même temps quand on dit que le monde est petit :shock: ...

Amicalement.

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MessagePosté: Lun Avril 10, 2006 16:25 
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Inscription: Lun Juillet 18, 2005 12:20
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Née à Sennwald en 1734, Anna Göldin venait d'une famille pauvre. Avec Jakob Rhodurner puis le Dr. Zwicky, elle eut au total trois enfants mais le deuxième décéda peu après la naissance.

Après ses déboires avec la justice, elle rejoint la famille du médecin Johann Jacob Tschudi (1747-1800) et s'occupa de ses cinq filles. On l'accusa alors d'avoir ensorcellé sa deuxième fille, Anne-Miggeli, alors âgée de huit ans. En effet, la rumeur prétendait que des aiguilles avaient été trouvées à plusieurs reprises dans le bol de lait de la petite. On en trouva également dans son pain et dans le bol de Susanna, l'autre fille des Tschudi. Anne-Miggeli tomba malade après que Göldin fut renvoyée de la maison. Selon les témoins, elle était comme possédée avec des convulsions et de la fièvre. On affirma que la jeune fille avait même craché du sang avec une aiguille, son état empira et de nouvelles aiguilles sortaient chaque jour de sa bouche.

Accusée de pratiquer la magie noire sur l'enfant, Göldin fut arrêtée, et envoyée le 21 février 1782 à Glaris pour être soumise à la torture, ceci dans le but de lui faire avouer ses liens avec le diable. Le témoignage de la fille des Tschudi était accablant aux yeux des juges : au cours d'une journée, Göldin aurait donné à l'enfant une sucrerie et lui aurait demandé de ne pas le dire à ses parents.

Le procès fut rapide, Anna Göldin ne pouvant expliquer la présence des corps étrangers dans le corps de Anne-Miggeli. Pendant ce temps, la fille des Tschudi était en convalescence. Pour les juges, cette amélioration de son état prouvait que la "sorcière" n'avait plus d'emprise sur sa victime.

Le verdict fut en partie censuré dans la presse : le tribunal voulait éviter la mention de sorcellerie, une accusation qui commençait à être dépassée à cette époque. Certains dossiers furent détruits et on la qualifia d'empoisonneuse pour limiter la portée de cette affaire.

Condamnée par le tribunal de Glaris à être décapitée, elle fut exécutée le 18 juin 1782.

Avis de recherche publié dans le Neue Zürcher Zeitung du 25 janver 1782
L'article parait avant le procès alors qu'elle est recherchée par les autorités qui offrent une récompense conséquente. L'avis de recherche décrit en détail Anna Göldin, la quarantaine avec une stature imposante, "des yeux quelque peu malades et grisâtres" et parlant dans son dialecte de Sennwald.

Traduction libre, certains mots font partie du dialecte et leur traduction est parfois difficile :

Le méritant État glaronais, de confession évangélique, offre par la présente, pour la découverte d'Anna Göldin décrite plus loin, une récompense de cent couronnes; de même est demandé aux hautes et plus hautes autorités et à leurs représentants officiels, de procurer toute l'aide possible à la capture de cette personne; ajoutons qu'elle a commis l'acte incroyable, d'apporter une quantité d'épingles et autres choses par des moyens secrets et presque incompréhensibles contre une petite fille innocente de huit ans.
Anna Göldin, de la commune de Sennwald, appartenant au district de Haute-Saxe et Forstegg, dans la région zurichoise, environ 40 ans, stature large et grande, à l'allure épanouie et rougie, des cheveux et des sourcils noirs, avec des yeux gris un peu malsains, qui sont d'habitude passablement rougis, son apparence est négligée, et elle parle dans son dialecte sennwaldois, porte une jupe moyennement colorée, un haut de corps bleu avec des rayures, en dessous un corset bleu, une veste damassée et grise, des bas blancs, un bonnet noir, en dessous une coiffe blanche et elle porte un foulard en soie noir.
Date, le 25 janvier 1782
La chancellerie de Glaris, de confession évangélique


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MessagePosté: Lun Avril 10, 2006 16:38 
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Salem
Durant l'hiver glacial de 1691/1692, Betty Parris et Abigail Williams, respectivement fille et nièce du révérend Samuel Parris, se mettent à agir d'une curieuse manière : elles parlent une langue inconnue, se cachent, traînent des pieds en marchant.
Les médecins consultés ne parviennent pas à identifier le problème ; l'un d'eux conclut même à une possession satanique. Parris et les autres notables de la ville pressent Betty et Abigail, puis les autres jeunes filles atteintes de manière identique, Ann Putnam, Betty Hubbard, Mercy Lewis, Susannah Sheldon, Mercy Short, et Mary Warren, de nommer ceux qui les ont maudites. Les jeunes filles se décident alors à donner des noms.

Une seule des mises à mort ne s'accomplit pas par pendaison. Giles Corey, un fermier âgé de 80 ans, refuse de se défendre en justice. La loi prévoit dans ce cas l'application d'une forme de torture dénommée peine forte et dure, consistant à empiler une à une de larges pierres sur la poitrine du prévenu, jusqu'à l'écrasement ; après trois jours d'atroces douleurs, Corey meurt en persistant dans son refus de se défendre. On a pu croire de manière erronée que Corey refusait de se défendre devant la cour pour éviter la confiscation de ses biens par l'État : en fait, les confiscations n'étaient pas systématiques et intervenaient le plus souvent avant le procès et la condamnation. On pense maintenant que l'attitude de Corey s'explique par le caractère buté et procédurier du vieil homme, qui se savait condamné d'avance.

Suite et total ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sorci%C3%A8res_de_Salem


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MessagePosté: Lun Avril 10, 2006 16:45 
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Inscription: Lun Juillet 18, 2005 12:20
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Un homme condamné pour avoir été rêvé par des demoiselles !

Un homme au cœur grand -du moins envers les femmes !- aime courtiser ; il aime aimer. Urbain Grandier avait des grandes qualités d'orateur et une allure qui plaisait beaucoup aux dames de l'époque.
Plus tard il fut nommé curé de Loudun.
Son principal problème vint de Mignon : Grandier ne trouva rien de mieux que de féconder une jeune demoiselle apparentée à Mignon directeur du couvent Saint Ursule, dit le couvent des Ursulines.
Mais l'abstinence forcée des nonnes et le rayonnement de Grandier dans cette petite ville entraînèrent un désir insurmontable pour les jeunes Ursulines, qui bientôt devinrent à moitié hystériques et virent Grandier hanter leurs rêves.

Le 18 août à cinq heures du matin les juges condamnent Grandier au bûcher : il sera attaché au bûcher, étranglé à l'aide d'une corde nouée, puis enfin brûlé.
Avant tout il sera soumis à la Question, et notamment aux brodequins, torture exécutée par les Capucins à Loudun où l'usage était de lacer deux planches de bois et de serrer entres les planches les jambes du supplicié. On enfonçait ensuite des coins à coups de marteau, les jambes étaient cassées, les coins traversaient les os et les cassaient ; quand les planches étaient desserrées les éclats d'os volaient par terre.
Grandier eut deux coins de plus que les grands criminels ! Pourtant il n'avoua pas : il fut traîné dans toute la ville, jeté devant le couvent Saint Ursule, puis mené au bûcher. Il demanda un confesseur augustin, ce qui lui fut refusé, et pendant trois heures on lui ordonna de signer des aveux, ce qu'il ne fit point. Il voulu faire une déclaration au peuple mais un seau d'eau bénite lui atteint le visage l'empêchant de prononcer ses paroles. Un moine va pour lui donner le baiser du pardon, Grandier s'écrie : "Voilà un baiser de Judas !" et les exorcistes le frappèrent avec leurs crucifix en fer au visage.
Le père Lactance devait comme de coutûme ordonner son étranglement, mais il mit feu au bûcher avant. Il fut ainsi brûlé vif ! Le bourreau voulut l'étrangler mais on avait déjà noué la corde.
Ses dernières paroles furent : "Il y a un juge au ciel, je t'assigne à comparaître, dans le mois, devant lui !"
Il mourut un mois après Grandier, le capucin Tranquille, mourut à son tour peu de temps après du Satyriasis.
Histoire complète ici :
http://elifas.free.fr/grstory.html


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