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Crise du pétrole

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Message par Wormwood » Mar Septembre 06, 2005 22:28

C'est tout à fait sûr ça. Ils n'ont jamais essayé de faire la moindre économie, air conditionné partout par exemple. C'est bien à mon avis ce qui les pousse en ce moment dans toute cette folie impérialiste. J'ajoute que les Européens, Anglais en tête se sont conduits de la même façon en Orient au début du siècle... pour le pétrole, objet des désirs des gouvernements.

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Message par grododo » Mar Septembre 06, 2005 22:39

Salut

Personnellement, je pense également que les Américains sont beaucoup plus dépendants du pétrole que nous.
Leur économie entière est basée sur le pétrole. Leurs voitures consomment des quantités astronomiques de carburant (une Cadillac des années 70 pouvait faire du...30litres/100km :roll: ).
Le pétrole fait partie de leur mode de vie pour la simple et bonne raison qu'il y a des gisements dans leur pays. Le hic, c'est qu'ils n'ont plus de réserves et qu'ils fonctionnent actuellement en flux tendu. Cela a pour conséquence les fluctuations du prix du baril. L'ouragan Katrina a paralysé la production du Golfe du Mexique; on voit le résultat chez nous à la pompe... :?
Il ne faut pas se leurrer, cette crise va être un véritable séisme mondial. Mais il y a des "chances" que les Etats-Unis soient plus durement touchés que certains autres pays. Comme je l'ai écrit plus haut, le pétrole fait partie du mode de vie des Américains; l'autre grand élément de ce mode de vie est la consommmation presque à outrance, et c'est là que le bât risque de blesser.
De nombreux pays, dont la France, ont commencé des études d'alternatives énergétiques avec, parallèlement, des campagnes d'économie. Ce n'est hélas pas le cas des Etats-Unis.

Maintenant, en tant qu'auteur de ce topic, je ne souhaite pas qu'il devienne un lieu de rassemblement anti-Américain (de toute façon nos chers modérateurs le verrouilleront au cas où... :lol: ). Les posts, jusqu'à présent, sont ceux de gens sensés avec qui j'aime "forumer"...j'espère qu'ils( les posts) le resteront... :wink:
un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle

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Message par Wormwood » Mar Septembre 06, 2005 22:41

J'ai eu peur un moment , je suis pas spécialement anti-américains politiquement ! Mais ils font des erreurs comme tout le monde, c'est le moins qu'on puisse dire.

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Message par EchtEL![o]n » Mar Septembre 06, 2005 22:50

Heu, il ne faut pas trop se leurrer. Nous sommes tous dépendants du pétrole. Les américains pas plus que les autres. :roll: Tout le monde utilise du plastique, non ?
Pas de bras, pas de chocolat !

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Message par armoria » Mar Septembre 06, 2005 22:59

Grododo a écrit :L'ouragan Katrina a paralysé la production du Golfe du Mexique; on voit le résultat chez nous à la pompe...

Ne vous laissez pas manipuler par la propagande des groupes pétroliers... Quand j'ai fait ma formation sur l'énergie solaire, en janvier 2005, on nous a affirmé que le pétrole dépasserait les 80 dollars avant la fin de l'année.
En janvier... Soit huit mois avant Katrina. :wink:
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Message par Homme Curieux » Mar Septembre 06, 2005 23:01

Le plastique n'est pas recyclable ?
Carpe Diem

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Message par EchtEL![o]n » Mar Septembre 06, 2005 23:31

Si mais il faut toujours des nouveaux matériaux. J'ai pris le plastique comme exemple mais il n'y a pas que ça. Pour en savoir plus. :wink:
Pas de bras, pas de chocolat !

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Message par zone51 » Mer Septembre 07, 2005 03:31

Bah il reste toujours un gros tas de pétrole... dans l'antarctique ! Et ne vous inquiétez pas, si les gros pays riches sont en galère (USA en tête) aucun traité ne les empêchera de se jeter dessus !

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Message par Wormwood » Mer Septembre 07, 2005 11:44

....mais l’expert détaille les trois groupes de facteurs qui pèsent actuellement sur les prix de cette matière première: le jeu de l’offre et de la demande; les raisons plus psychologiques; la spéculation. La demande provient essentiellement d’Asie, et singulièrement de Chine. En 2004, selon le consultant Enerdata, la Chine a contribué pour 42% à l’accroissement de la consommation énergétique mondiale.


Même si ce gigantesque pays connaît aussi son lot de problèmes, à l’exemple des mauvais crédits qui s’accumulent au sein de son secteur bancaire, rien n’indique que la croissance chinoise va chuter brutalement. Pour huiler son économie, la Chine est même contrainte à consommer d’énormes quantités de charbon. Elle ne deviendra moins gloutonne en pétrole que lors de l’ouverture totale du Barrage hydraulique des Trois-Gorges, prévue pour 2009. En revanche, l’économie des Etats-Unis, autre nation très gourmande en or noir, vient de marquer un violent temps d’arrêt en raison de l’ouragan qui a secoué le sud du pays. Si la demande reste soutenue, l’offre, au contraire, s’essouffle en raison de situations politiques délicates ou de crise majeure au sein de trois gros pays producteurs: l’Irak, le Venezuela et le Nigeria.

nyarlathotep-np

Message par nyarlathotep-np » Mer Septembre 07, 2005 19:32

zone51 a écrit :Bah il reste toujours un gros tas de pétrole... dans l'antarctique ! Et ne vous inquiétez pas, si les gros pays riches sont en galère (USA en tête) aucun traité ne les empêchera de se jeter dessus !


Oui, mais ce pétrole est beaucoup plus cher et difficile à exploiter, donc beaucoup moins rentable. Il permettrait tout au plus de retarder un peu l'échéance. Et en effet, les Usa cherchent à s'approprier les dernières réserves abondantes parce que leur mode de vie en dépend littéralement, étant donné qu'ils ne se sont effectivement pas préparés à cette pénurie, comme le souligne Grododo.

Et puis l'une des autres raisons qui font que les Usa sont dépendants du pétrole, c'est que celui-ci a un gros impact sur le prix du dollar qui pourrait chuter prochainement... Un nouveau krach boursier provoquerait une catastrophe, de l'autre côté de l'atlantique. Et cette catastrophe se répercuterait partout, puisque tout le monde est dépendant de l'économie américaine...

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Message par Soldat Inconnu » Ven Septembre 09, 2005 02:58

En ce qui concerne le chauffage il y aura toujours bien du bois, du charbon, l'énérgie solaire ou que sais-je.
Pour les véhicules ça reste peut-être plus délicat.
De toutes façon il va bien falloir passer à autre chose un jour ou l'autre...

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Message par DRAGON » Ven Septembre 09, 2005 08:45

On peut déjà s'imaginer l'état des forêts et la pollution, si tout le monde passe au bois. D'ailleurs, le prix du bois sec à brûler a déjà grimpé de 25 %, car beaucoup de personnes s'imaginent avoir trouvé LA solution.

Pas mal de stock sont déjà épuisés, car il faut entre deux à trois ans pour que le bois débité sèche et puisse servir de combustible.

Dans peu de temps, le bois sera au prix du pétrole.

Quant au solaire, les prix d'achats et d'installations sont prohibitifs et les gens s'en détournent malgré une prime de l'état qui n'est tout de même que la douzième ou quinzième partie du coût total qui peut atteindre les abords de 25.000 € pour équiper efficacement une maison.

Une éolienne individuelle de 12 ou 24 ou 48 V/1500W coûte sans installation et sans tout ce qui permet d'utiliser l'énergie 5.329,00 € et l'installation et l'entretien est loin d'être à la portée de tout le monde http://eoliennes.free.fr/

Pour celui qui veut construire son éolienne 2000 W en 24 ou 48 V : http://perso.wanadoo.fr/andrews/

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Message par Wormwood » Ven Septembre 09, 2005 10:33

Il reste l'hydraulique ( Je pense aux rivières ), mais d'une part je suppose que même exploitées au grand maximum on ne retrouve pas l'énergie dont on a besoin, les écolos vont s'opposer aux projets ( Rien a voir mais il parait que les écolos s'étaient opposés au réhaussement des digues à la Nouvelle-Orléans ). Et même si on a assez d'énergie électrique comment faire avancer les cargos et les avions ? Cela reste quand même un important problème. Je l'ai dit et redit , décroissance !

nyarlathotep-np

Message par nyarlathotep-np » Ven Septembre 09, 2005 13:54

L'énergie hydraulique n'est toujours pas la solution, d'ailleurs la plupart des cours d'eau d'Europe et d'Amérique du nord sont déjà équipés... Il n'y a que peu de progrès à faire dans ce domaine, en terme de Kw/h, et je ne parle même pas des problèmes écologiques associés, tels que l'inondation des zones de réserve, et la modification des zones d'écoulement en aval... L'hydraulique est loin d'être anodin pour la nature.

En effet, il ne reste plus que la décroissance, mais comme personne n'y est prêt...

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Message par Wormwood » Ven Septembre 09, 2005 14:07

On est d'accord !

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Message par DRAGON » Ven Septembre 09, 2005 15:00

Les gens n'arrivent sans doute pas à s'imaginer un Monde sans pétrole et sans électricité, nous en avons tellement l'habitude que ça nous paraît naturel.

Certains diront, bof, on sera tranquille, c'est ce qu'ils croient, oui quand on part dans la nature se ressourcer, en faisant volontairement abstinence ou presque du progrès, c'est assez agréable.

Mais à la maison, c'est autre chose, plus de véhicules à moteur, vous pouvez faire une croix sur tout ce qui fonctionne à l'électricité, c'est-à-dire tout dans la demeure. Pour se chauffer, fini de tourner un bouton pour augmenter la température, ce sera corvée bois, corvée charbon ou pas de chauffage du tout. Faites votre provision de bougies pour vous éclairer et un stock de jeux de société et de livres pour les très longues nuits d'hiver.

Vous ne pourrez plus aller très loin parce qu'à pied, ça met du temps et ça limite drôlement le rayon d'action, finies les vacances sous le soleil exotique.

Je ne parle pas de la quantité énorme de gens qui vont perdre leurs boulots, plus d'argent, plus d'indemnités de chômage, les denrées qui vont se raréfier.

Le mot décroissance semble même assez faible pour qualifier ce état de choses, effondrement serait plus adéquat.

Sans énergie, pas de civilisation moderne, il serait peut-être temps de stopper toutes les recherches non indispensables dans l'immédiat et de donner le maximum de budget aux grosses têtes. Afin de faire des recherches, toutes affaires cessantes, sur le moyen de fournir de l'énergie et des moyens de remplacements efficaces ou supérieurs à ce que nous avons maintenant. Priorité absolue aux moyens de transport et à l'énergie électrique.

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Message par armoria » Ven Septembre 09, 2005 15:42

Si vous saviez à quel point les gens sont inconscients de ce qui nous pend au nez ! :roll:
Même si je reçois des appels en ce moment pour le solaire, il y a vraiment très peu de gens qui ont vraiment compris ce qui nous attend... Je ne sais pas ce qui me retient, par moments, de les assommer à coup de panneaux !
Oups... Pardon, je m'égare... Mais non ! Où allez-vous ? Revenez, je suis gentille d'habitude !
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Message par chevalierdelombre » Ven Septembre 09, 2005 15:43

Armoria, j'ai beau être aussi intéressé par le solaire, il faut bien admettre que niveau rendement, c'est pas encore le pérou....

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Message par armoria » Ven Septembre 09, 2005 15:47

Tout dépend de quelle façon on l'utilise... :wink:
A l'heure actuelle, le solaire pour l'eau chaude, couplé à la géothermie pour le chauffage, est une des solutions les plus rentables.
Mais rien ne vaut toute une troupe de marmots qui pédalent dans la cave...
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Message par chevalierdelombre » Ven Septembre 09, 2005 15:52

Plus rentable que le nucléaire ?

Et la géothermie, c'est pas faisable partout....

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Message par armoria » Ven Septembre 09, 2005 16:01

Autant pour moi, je n'ai pas assez précisé ma pensée... Par rentabilité, je n'entends pas que la rentabilité financière, mais aussi dans notre empreinte écologique. :wink:

La géothermie n'est pas applicable partout, c'est vrai. C'est bien pour ça que j'insiste toujours pour dire qu'il n'y a pas une solution, mais un ensemble de solutions...
Mais on va finir par me dire que je radote, déjà qu'on me traite de vieille...
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Message par DRAGON » Ven Septembre 09, 2005 16:25

Voici une solution.

Une Tour solaire de 1 000 mètres de haut en Australie

Sydney de notre correspondant

Son principe est tout simple mais ses dimensions sont tout bonnement gigantesques. Une tour en béton de 1 km de hauteur visible à 80 km à la ronde et entourée de panneaux solaires couvrant une superficie de 5 km2 devrait voir le jour dans le bush australien en 2005. Le gouvernement fédéral a approuvé, en août, le lancement de ce projet mis au point par Jorg Schlaich, un chercheur allemand de l'université de Stuttgart, et qui devrait fournir à terme une puissance maximale de 200 MW.

"VENT ARTIFICIEL"

La Tour solaire – c'est son nom – n'attend plus que l'accord du gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud pour que ses promoteurs commencent les travaux au début de l'année prochaine. A terme, 2 700 personnes travailleront sur ce chantier géant. La technique utilisée a déjà fait ses preuves. L'air réchauffé par les panneaux solaires sera dirigé vers une immense cheminée d'un diamètre de 130 m. Sachant que l'air chaud se dirige toujours vers le haut et que la température dans l'atmosphère chute en moyenne de 1 degré tous les 100 m d'altitude, un courant d'air de 35 à 50 km/h soufflera en permanence dans le tube en béton.

Ce vent artificiel fera tourner trente-deux turbines qui seront construites à la base de la cheminée. Au contraire des autres techniques utilisant l'énergie solaire (des panneaux composés de miroirs chauffent de l'eau qui se transforme en vapeur et alimente des turbines), la centrale mise au point par les chercheurs allemands produira de l'électricité de jour comme de nuit. Sous le clair de lune, la plus haute structure jamais construite par l'homme (les tours Petronas à Kuala Lumpur en Malaisie culminent à 452 m de hauteur et la tour CN à Toronto, au Canada, ne dépasse pas 552 m de haut) devrait fonctionner d'autant mieux que l'air extérieur sera plus frais, accélérant le souffle d'air chauffé par les panneaux solaires.

Le cabinet allemand Schlaich Bergermann and Partner (SBP) a déjà testé avec succès sa technique. Construite en 1982 à Manzanares, en Espagne, sa première centrale solaire, composée d'une cheminée de 194 mètres de haut et de panneaux couvrant une superficie de 6 000 m2, a produit pendant sept ans 50 MW.

Pour fonctionner au mieux, une usine de ce type doit être construite dans une région très ensoleillée et disposant de nombreux espaces inhabités. L'Australie est en cela un terrain d'expérience parfait.

Le site choisi par les promoteurs et le gouvernement fédéral se trouve à Buronga, à 25 km au nord-est de Mildura, à la frontière des Etats de Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud, et à 625 km au sud-ouest de Sydney. Cette région, sèche et ensoleillée tout au long de l'année, est également très plate (un facteur déterminant pour la mise en place des panneaux solaires) et proche d'une ligne à haute tension.

Canberra semble très favorable à ce projet. Le ministère fédéral de l'industrie a décidé, en août, de classer ce programme parmi les grands travaux prioritaires du pays. Plus de 90 % de l'électricité aux antipodes est en effet produite aujourd'hui par des centrales au charbon, fortement polluantes. Pour produire 200 MW et éclairer environ 200 000 foyers, ces centrales génèrent, selon l'Institut australien de l'énergie (AIE), près de 900 000 t de dioxyde de carbone par an, ce qui aggrave le phénomène d'effet de serre. La centrale solaire ne dégage, elle, qu'un courant d'air et une fine buée au sommet de sa cheminée. Elle mettra toutefois deux ans et demi à économiser le volume de dioxyde de carbone dépensé par les producteurs de ses différents composants (acier, verre, béton, turbines...).

Ce type d'énergie propre devrait connaître un franc succès dans les années à venir. Les pays signataires des accords de Kyoto doivent en effet trouver des méthodes leur permettant de faire chuter, d'ici à 2010, de 5 % leurs émissions de gaz à effet de serre enregistrées en 1990. L'Australie, qui émet le plus gros volume annuel de gaz à effet de serre par habitant au monde (27 t), s'est refusé à ratifier cette convention.

LES PROMOTEURS CONFIANTS

Espérant "surfer" sur la vague environnementaliste, les promoteurs du projet de Buronga, réunis au sein d'une société baptisée EnviroMission, ne pensent pas connaître de problèmes pour lever les 380 millions d'euros (une centrale au charbon d'une capacité similaire coûterait environ 340 millions d'euros) nécessaires à la construction de la plus haute structure au monde.

"Nous pensons que notre demande de financement ne rencontrera pas de grosses difficultés, estime Roger Davey, le patron d'EnviroMission. Notre appel d'offres sera original et nous prévoyons de développer des partenariats avec les sociétés de construction et les fabricants de matériaux avec lesquels nous allons travailler. Nous allons également signer des accords de production d'électricité avec des entreprises qui ont besoin de nouvelles sources d'énergie verte. Le gouvernement fédéral et ceux des différents Etats peuvent aussi nous aider en nous accordant des déductions fiscales." De grands groupes internationaux pourraient également s'intéresser à un tel projet. En juillet, la Banque mondiale a annoncé que dix-sept multinationales, dont BP, Mitsubishi et le géant allemand de l'énergie RWE, avaient créé un fonds commun destiné à compenser leurs émissions de dioxyde de carbone en investissant dans des énergies propres.

Si le projet de Buronga rencontre le succès escompté, ses promoteurs prévoient de construire en Australie quatre autres centrales similaires d'ici à 2010. Le principal actionnaire d'EnviroMission qui est coté à la Bourse australienne depuis août 2001, Energen Global (il possède 38 % des parts), envisage la construction d'autres centrales solaires en Arizona, au Nevada, en Californie et au Mexique. La société a également acquis les droits pour développer cette technologie en Jordanie, au Vietnam, en Chine, en Inde, au Sri Lanka, au Pakistan, au Canada et en Egypte. Si la centrale de Buronga prouve son efficacité, d'autres tours géantes devraient rapidement être érigées dans des régions désertiques de la planète.

Frédéric Therin


Une construction trois fois plus haute que la tour Eiffel

Un casse-tête de bâtisseurs. Les architectes allemands de la centrale solaire de Buronga ont dû travailler pendant des années pour trouver les solutions techniques aux problèmes posés par cette structure colossale. La cheminée, avec son kilomètre de hauteur, sera plus de trois fois plus élevée que la tour Eiffel (324 m) et près de cinq fois plus grande que la tour Montparnasse (210 m).

D'un diamètre de 130 m, elle sera construite en béton armé d'une épaisseur de 1 m à sa base et de 25 cm à son sommet. Les 400 000 m3 de béton qui seront utilisés dans cette tour géante seront pompés à partir de plates-formes construites au fur et à mesure de l'érection de la cheminée. Les fondations ne devraient, elles, pas dépasser quatre mètres de profondeur.

Pour échapper au phénomène d'ovalisation, qui touche toutes les grandes tours creuses en béton, tout en évitant d'adopter la forme concave des cheminées de refroidissement des centrales thermiques, le cabinet Schlaich Bergermann and Partner a eu l'idée d'installer, sur six niveaux différents (280 m, 460 m, 600 m, 730 m, 860 m et 990 m), des câbles de métal horizontaux qui supporteront les parois intérieures de la tour, une technique semblable à celle des rayons de roue de bicyclette. L'impact de la présence de ces câbles sur le courant d'air montant dans la cheminée ne devrait pas dépasser 2 %.

Les panneaux solaires, qui couvriront une superficie de 5 km2, seront installés sur des structures d'acier construites à 6 m d'intervalle. Sous les milliers de carreaux de verre qui seront posés de 2 à 20 m au-dessus du sol, une température constante de trente degrés devrait être maintenue. Afin de garder en réserve de la chaleur pour les nuits fraîches, des tubes de plastique noir rempli d'eau (l'eau conserve la chaleur six fois mieux que le sol) seront installés sous les panneaux solaires.

TRENTE-DEUX TURBINES

A terme, ces énormes serres seront utilisées pour la culture de légumes et de plantes. Pour alimenter les générateurs électriques, la centrale australienne sera équipée de trente-deux turbines d'une capacité de 6,5 MW chacune. A l'origine, ses concepteurs voulaient créer une turbine géante de 90 mètres de diamètre, composée de douze pales en matériaux légers. Mais sa construction s'est avérée très difficile à réaliser. SBP a donc préféré choisir une solution moins risquée en utilisant des équipements déjà disponibles sur le marché. Ce cabinet basé à Stuttgart possède un savoir-faire reconnu par tous les spécialistes. Leader mondial dans la construction de structures "légères", cette société a dessiné les toits en toile tendue du stade olympique de Munich et des arènes de Pusan et d'Inchon, en Corée du Sud, qui ont abrité plusieurs matches de la dernière Coupe du monde de football. SBP a également conçu les halls d'exposition des Foires de Francfort, Hanovre et Düsseldorf, ainsi que de nombreux ponts routiers et ferroviaires à Hongkong et Macao notamment.

Les usines de montage à Hambourg du futur avion géant d'Airbus, l'A-380, ont aussi été créées par le cabinet allemand. Schlaich Bergermann and Partner s'est également spécialisé dans la construction de centrales solaires. Mais, depuis plus de vingt ans, la société cherche désespérément à trouver des investisseurs qui acceptent de financer ses projets de complexes géants équipés d'une immense cheminée. Le coût d'un tel chantier étant légèrement supérieur à celui d'une centrale thermique conventionnelle, les groupes énergétiques ont longtemps été réticents à se lancer dans une telle aventure. Les accords de Kyoto ont toutefois changé cette donne. Mais, pour savoir si un tel concept est viable d'un point de vue financier, ses promoteurs vont tout d'abord devoir construire cette tour géante. Le défi n'est pas mince.

Frédéric Therin


Génie civil et enjeu énergétique, un double défi technologique

La tour australienne représente un défi technologique, à double titre. D'abord en ce qui concerne le changement d'échelle du principe de la cheminée solaire, qui n'a jusqu'alors été expérimentée en Espagne que sur une structure cinq fois plus petite. Ensuite en matière de génie civil : les tours les plus hautes jamais construites sont deux fois plus petites.

"Une cheminée, c'est finalement un projet assez pur et normalement, ça devrait marcher", juge cependant Gilles Causse, professeur à l'Ecole nationale des ponts et chaussées, responsable du module béton armé et précontraint, et directeur, chez Bouygues Construction, d'une équipe qui a répondu à n appel d'offres pour une tour de 500 m de haut qui va être construite à Hongkong. De cette expérience, il tire la conclusion que ce projet "sera très cher, mais pas hors d'atteinte". Contrairement aux gratte-ciel, véritables villes verticales, la tour échappe en grande partie aux épineuses questions de sécurité-incendie et d'évacuation des occupants ainsi qu'aux contraintes de fonctionnement (eau, électricité, air conditionné).

DÉPLACEMENTS DE 10 MÈTRES

Ici, l'architecture sera presque entièrement gommée au profit du génie civil. Or "la forme circulaire est sympathique car on enregistre la même résistance dans toutes les directions", ce qui simplifie les calculs de tenue de l'édifice – hormis pour la base de la tour qui sera percée pour laisser passer les flux d'air chaud. Le cercle parfait induit en revanche des effets aérodynamiques (tourbillons) au passage du vent. C'est la raison pour laquelle les grandes cheminées industrielles sont ceintes de nervures qui s'enroulent en hélice sur leur face extérieure, afin de favoriser les écoulements d'air.

"Le vent est le problème fondamental", souligne Gilles Causse. Il pourrait induire des déplacements de 10 m d'amplitude au sommet de la tour. "On peut le tolérer mécaniquement, mais, pour ceux qui y monteront, il faudra être capable de modérer les accélérations." Il sera également nécessaire de dessiner des ascenseurs géants qui n'existent pas aujourd'hui, et imaginer des méthodes de travail inédites pour les équipes travaillant à ces hauteurs vertigineuses.

Le matériau employé, le béton précontraint, lui, semble bien adapté. "Les meilleurs bétons supportent des contraintes de 10 000 t par mètre carré, ce qui à raison de 2,5 t/ m3 de béton, autorise des hauteurs théoriques de 4 000 m", calcule-t-il. Si l'on tient compte des contraintes supplémentaires induites par le vent, avec une structure de 1 kilomètre de haut, on reste, selon lui, "dans le bas de l'ordre de grandeur du techniquement faisable".

L'efficacité de la tour solaire "divise un peu la communauté des chercheurs en énergie renouvelable", indique Alain Ferrière, chercheur au four solaire d'Odeillo à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). Le principe de convexion d'air est très simple. "C'est l'équivalent aérien d'une turbine hydraulique. Mais les études théoriques ont montré que pour obtenir un rendement intéressant, il fallait viser le gigantisme", indique-t-il. Mais beaucoup s'interrogent sur les impacts réels de ce changement d'échelle.

Certains doutent même de l'intérêt de cette énergie en termes de lutte contre l'effet de serre. Eric Hu, de l'université Deakin à Melbourne, cité par le magazine Wired, estime qu'en transformant le rayonnement solaire en air chaud, la tour risque de réchauffer l'atmosphère. Il recommande des études supplémentaires évaluant le bilan écologique avant de lancer des travaux d'envergure. - Source : http://www.sortirdunucleaire.org/septem ... 30902c.htm

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Message par chevalierdelombre » Ven Septembre 09, 2005 16:32

Oui mais non...

Sur le rebord de ma fenêtre ça tiendra pas. :wink:

Et plus sérieusement, c'est faisable mais je doute que ça soit fait de sitôt....

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Message par armoria » Ven Septembre 09, 2005 16:35

Les centrales solaires existent déjà sous plusieurs formes, notamment à Almeria (Espagne) et ont plus que prouvé leur efficacité... :wink:
"Je suis nul en orthographe", ce n'est pas une excuse !

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Message par chevalierdelombre » Ven Septembre 09, 2005 16:35

Je parlais des tours de 1km de haut, armoria...

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Message par armoria » Ven Septembre 09, 2005 16:46

Oui, j'avais bien compris, celles qui utiliseront à la fois rayonnement et convection.
Je ne faisais que rebondir... :wink:
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Message par Wormwood » Ven Septembre 09, 2005 18:14

Juste pour dire que l'on parle de trucs très grands et qui seraient près de chez vous et non pas dans un désert saoudien comme les puits de pétrole ...
Ecologie contre écologie hmmmm... intéressant.

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Message par Homme Curieux » Ven Septembre 09, 2005 19:56

Quoique à part le risque des tempêtes de sable, le meilleur emplacement pour mettre des capteurs solaires en grande quantité ce seraient les déserts. Et l'Arabie Saoudite en a pas mal.
Carpe Diem

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Message par Wormwood » Ven Septembre 09, 2005 19:59

Note que c'est pas totalement idiot. Même en Afrique du Nord. On convertirait l'énergie en hydrogène ou autre moyen de transport facile et on le transporterait dans des gaziers en Europe ou ailleurs.
Dommage j'ai donné l'idée vous allez tous devenir riches à ma place !

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