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Le projet Iter
Modérateurs : Webmasters, Administrateurs du forum
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- EchtEL![o]n
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- Message(s) : 2131
- Inscription : Mar Novembre 30, 2004 23:16
- Localisation : Mons, Belgique
Le projet Iter
Iter: l’énergie des étoiles s’installe en France
NOUVELOBS.COM | 28.06.05 | 11:10
Vue en coupe des futures installations d'Iter.
C ’est la France qui va accueillir le projet Iter, un réacteur expérimental qui doit permettre aux physiciens de maîtriser la fusion nucléaire, la réaction qui se produit au cœur des étoiles et qui leur donne leur énergie. L’accord entre les partenaires du projet a été signé ce matin à Moscou, mettant fin à des mois de tergiversations et de négociations pour choisir entre le site européen de Cadarache et le site japonais de Rokkasho-mura. Des compensations importantes ont été accordées au Japon en échange de son renoncement à héberger ce projet international.
Les centrales nucléaires actuelles fonctionnent grâce au principe de la fission nucléaire : les noyaux de gros atomes d’uranium sont cassés en deux et cette fragmentation libère une grande quantité d’énergie. A l’inverse, dans les étoiles ce sont des noyaux légers qui fusionnent pour donner naissance à des noyaux plus lourds. Cette réaction a été obtenue dans les bombes thermonucléaires mais n’est pas maîtrisée en dehors de ce contexte explosif.
Si la fusion intéresse tant scientifiques et gouvernements aujourd’hui c’est qu’elle permet de produire une très grande quantité d’énergie avec moins de matière première que la fission.
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Autre avantage avancé : la fusion ne produit pas de déchets radioactifs de très longue durée.
Iter est un laboratoire de recherche et ne sera pas une centrale de production d’énergie. L’Union européenne, les Etats-Unis, la Chine, le Japon, la Russie et la Corée du Sud sont partenaires du projet. Dix milliards d’euros doivent être investis sur trente ans, dont presque la moitié pour la construction du site. La France s’est engagée à financer 10% de la construction, l’UE 40%. Le Japon ne contribuera qu’à hauteur de 10% mais bénéficiera de 20% du personnel et des contrats industriels. Autre compensation : l’UE s’est engagée à financer un centre de recherche affiliée à Iter installé au Japon.
Cécile Dumas
(28/06/05)
Pas de bras, pas de chocolat !
- EchtEL![o]n
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- Message(s) : 2131
- Inscription : Mar Novembre 30, 2004 23:16
- Localisation : Mons, Belgique
Aucun risque, la fusion est l'opposé de la fission. La réaction doit être entretenue afin de pouvoir continuer. Tandis que la fission à simplement besoin d'être lancée, il faut ensuite capter un certain nombre de neutrons afin de garder le contrôle de la réaction et éviter l'emballement.
Pour plus d'infos http://www-fusion-magnetique.cea.fr/
Pour plus d'infos http://www-fusion-magnetique.cea.fr/
Pas de bras, pas de chocolat !
- nichiren
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- Message(s) : 166
- Inscription : Lun Avril 18, 2005 16:59
- Localisation : Sisteron/Aix en provence
C'est pas loin de chez moi, je vivrai l'apocalypse si cela se fait, ayez une pensée a Nichiren, et aux autres membres du sud est français comme martyr du paranormal apocalyptiqués.
Le Lotus nait dans la boue et s'épanouie au Soleil, les Humains quels que soient leurs conditions, même basse, peuvent accéder à l'Eveil et l'Illumination.
Iter, le gouffre sans fond
Le coût exorbitant de ce réacteur thermonucléaire est-il réellement justifiable ?
Par Yves COCHET
Yves Cochet est député (Verts) de Paris, ancien ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement.
vendredi 01 juillet 2005
Après d'ultimes marchandages entre l'Union européenne et le Japon, un accord a été conclu sur l'implantation du projet Iter (International Thermonuclear Experimental Reactor) à Cadarache. Jacques Chirac s'y est précipité triomphalement, mais peu de personnes s'interrogent sur la viabilité technique et économique du projet. Les dépenses sont estimées à 4,6 milliards d'euros pour la construction et 4,8 milliards d'euros pour dix à vingt ans de fonctionnement. A ce niveau de financement, il tombe sous le sens que décideurs et citoyens auraient dû être réellement informés des enjeux du projet.
Quatre questions se posent : la fusion thermonucléaire pourrait-elle répondre aux défis énergétiques futurs ? Serait-elle une source «propre» et «illimitée» ? Iter pourra-t-il faire avancer significativement la recherche dans ce domaine ? Iter sera-t-il une opportunité de développement pour la région Paca ?
Depuis plus d'un demi-siècle, la fusion est un mythe de la recherche fondamentale. L'objectif est de reproduire ce qui se passe dans le soleil et les étoiles, c'est-à-dire la réaction de fusion de deux isotopes d'hydrogène (le deutérium et le tritium) qui fournit de l'énergie avec laquelle on produirait de l'électricité. Pour que cette réaction atteigne le point où elle produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme, il faut que le mélange deutérium-tritium ait simultanément trois caractéristiques : densité, température, temps de confinement.
A ce jour, avec les machines déjà construites, les physiciens sont parvenus à approcher les conditions requises pour un des paramètres, jamais pour les trois simultanément. Il est à craindre que ce ne soit ni pour demain ou après-demain que ce défi sera réalisé. Or il est la condition sine qua none pour que ce type de machine puisse avoir un bilan énergétique positif. Le physicien Robert Dautray, ancien Haut Commissaire du CEA, affirme que «la fusion thermonucléaire est un phénomène fondamentalement non linéaire. Elle ne peut être comptée avec certitude parmi les sources industrielles d'énergie... mais plutôt comme un sujet d'étude de physique important». De même, le prix Nobel de physique 2002, le Japonais Masatoshi Koshiba, estime qu'Iter ne pourra aboutir. Ce stade d'avancement de la recherche ne justifie en rien d'engager maintenant les dépenses démesurées d'Iter.
La source sera-t-elle «propre» ? La seule énergie qui peut être partiellement récupérée est celle des neutrons. A cette fin, ils doivent passer au travers de l'enceinte du réacteur, ce qui produira d'importantes quantités de déchets hautement radioactifs et aboutira à un problème au moins aussi important que celui des déchets des réacteurs nucléaires actuels. La source sera-t-elle «illimitée» ? Les ressources mondiales de nombreux matériaux indispensables à l'hypothétique construction d'un parc de ces machines sont largement insuffisantes. Quant à la production et au transport de tritium, un composant des bombes A et H, ils ne feraient qu'accroître les risques de prolifération nucléaire.
La construction et l'exploitation d'une machine telle qu'Iter fera vraisemblablement avancer la recherche dans ce domaine, mais cette avancée sera-t-elle significative ? Rien n'est moins sûr. Depuis cinquante ans, les promoteurs de la fusion annoncent avec une grande assurance que cela va marcher dans les cinq ans à venir. Iter n'est de toute façon qu'une installation de recherche qui ne produira jamais d'électricité et en aucun cas une installation de démonstration, annoncée, elle, pour l'horizon 2050, à trente milliards d'euros pièce, un montant qui s'ajouterait aux plus de 8 milliards d'euros dépensés pour la fusion par les pays de l'OCDE au cours de la seule décennie 90. Les fonds européens vont être multipliés par 2,6 à 2,2 milliards d'euros, soit dix-sept fois plus que pour les techniques économes en carbone. Il faudrait y ajouter les dépenses du Laser Mégajoule (en chantier près de Bordeaux), un programme militaire sur la fusion dont nous ignorons si de possibles duplications avec Iter seront menées.
Enfin, Iter sera-t-il une opportunité de développement pour la région Paca ? Certes, Iter recevra du gouvernement et de la région Paca deux chèques en blanc d'au moins 1,3 milliard d'euros, mais sa phase d'exploitation apportera peu à la région, car la plupart des dispositifs expérimentaux et des équipes techniques viendront des autres partenaires. Aussi, une étude indépendante sur tous les aspects du projet s'impose aujourd'hui.
Comment donc justifier cette fuite en avant ? Il est fort à craindre que les puissants lobbies nucléaires des pays soutenant Iter aient trouvé là un filon juteux pour remplir leur carnet de commandes, loin de toute transparence et de toute efficacité énergétique. J'estime, au contraire, que la répartition de cette manne financière pour la région Paca doit suivre le principe «alter Iter» : 1 euro pour Iter = 1 euro pour la sobriété énergétique et les énergies renouvelables. Ce serait une réponse immédiate et réelle aux problèmes posés par la déplétion des hydrocarbures et le changement climatique.
source : http://www.liberation.fr/page.php?Article=308054
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