Fuyez avant de faire une erreur

[directeur adjoint Skinner]

Love & Sexe
Rencontre : les signes qui montrent que « ça ne le fera pas »
Après avoir quitté Marc, votre énième copain-kleenex, vous vous êtes juré que le prochain serait le bon, quitte à baisser un peu le seuil de vos exigences. Mais parfois on a beau mettre du sien, il y a des signes qui ne trompent pas sur l’avenir d’une relation. Dans ces cas-là, un seul mot d’ordre : Fuyez ! Par Sandra Franrenet

Il a des oursins dans les poches

Ce n’est pas parce que votre mère vous répète depuis l’enfance de bien gagner votre vie pour être indépendante que vous êtes insensible à toute forme de galanterie. Le premier rendez- aurait dû vous mettre la puce à l’oreille quand, au moment de régler vos deux mojitos, il n’a pas insisté pour payer.

Le lendemain, ravie qu’il vous propose d’aller au cinéma, vous vous attendiez à ce qu’il vous invite. Loupé ! Après avoir demandé : « Un billet, s’il-vous-plaît », il vous a plantée devant la caisse. Inutile d’attendre qu’il vous suggère de faire moitié-moitié lors du prochain dîner pour comprendre que c’est un radin : Laissez-le voir son film tout seul.

C’est un mauvais coup

A le voir comme ça, il avait tout du parfait géniteur : belle allure, belle prestance et beaux attributs. Aussi, quelle ne fût pas votre déception quand ce que vous avez pris pour d’agréables préliminaires s’est révélé être un menu « entrée, plat, dessert ». Un conseil : Si le lapin ne se transforme pas rapidement en étalon, courez chercher le loup dans une autre bergerie.

Il ne prend aucune initiative

« Ce que femme veut, Dieu le veut », d’accord ! Sauf qu’à force de l’entendre répéter : « On fait comme tu préfères », vous vous surprenez à regretter l’époque où les femmes n’avaient pas le droit de vote… Jusqu’à ce que vous mesuriez votre chance de pouvoir lui dire : « Bye bye ! »

Il est « Smartphone-addict »

Lorsqu’il a dégoupillé son smartphone pour repérer le métro la plus proche, vous avez pensé qu’il avait de la ressource. Quand, marchant bras dessus, bras dessous dans Montmartre, il a enclenché le GPS sonore pour trouver la rue des Abesses, vous vous êtes dit qu’au moins, vous ne risquiez pas de vous perdre.

Mais quand le soir venu, il a éteint vos bougies pour utiliser son application « Lampe de poche », vous l’avez jugé carrément insupportable. N’attendez pas qu’il télécharge le kamasutra pour le plaquer, il serait capable de vous suggérer « la posture de l’enclume » !

Il mange comme un cochon
On a coutume de dire que la manière de s’habiller est révélatrice de la personnalité. La façon de se tenir à table aussi. Si à son âge il n’a pas compris qu’on mange la bouche fermée et qu’on ne pousse pas avec le doigt, vous ne pouvez plus rien pour lui : Plantez-le au milieu du dîner… A moins que vous ne cherchiez un coupe-faim pour booster votre régime.

Sandra Franrenet – © Pampa Presse

Bon ben on pourra pas dire que nous n'étions pas prévenus .

Un homme averti en vaut deux.

[Redrum Profil]

Ce qui m'éclate c'est que quelqu'un se sente obligé de pondre un article pour nous dire qu'il vaut mieux ne pas s'éterniser avec un gars qui "mange comme un cochon" ou qui ne décroche pas de son portable... Et elle est payée pour ça ?

[Chimère Profil]

Oui c'est ce que je me disais aussi...

[Amélie_mélo]

Ce qui m'éclate moins, ce sont les thèmes récurrents (et accessoirement rasoirs) de ce genre d'articles se voulant correspondre aux attentes d'un public féminin...
A chaque fois il y a un dénommé "Marc" sur qui on "flashe" et avec qui on "sirote" un "mojito".
Si ce genre d'article (ou de test amoureux), ne contient pas au moins une fois l'un des thèmes évoqués plus haut entre guillemets, c'est qu'il déroge à la sacro-sainte règle du vocabulaire "in" de la presse féminine.
Désolée pour cette réaction assez épidermique, mais je ne supporte plus ce genre de lecture.

Mettez moi un Biba ou un Closer entre les mains et je l'explose

[glissendo Profil]

Moi j'ai une applic "sauce avec ton Iphone"

[Ar Soner]

D'autant plus que dans le genre "vieux poncifs éculés", l'article se pose là...

Tant qu'à se la jouer à la femme libérée qui cumule les relations kleenex, autant essayer de bousculer le reste des conventions liées à la drague ou au couple, non ? Pourquoi ça ne pourrait pas être la femme qui prend les devants, pour une fois ?

[Amélie_mélo]

Ah mais complètement d'accord !
Ce qui me révolte sans doute le plus dans ce genre de lecture, c'est qu'elle se veut révolutionnaire alors que sa position reste paradoxalement frileuse quant à l'émancipation de la femme d'une manière générale.
Un jour, j'ai halluciné en lisant un article qui conseillait aux femmes de faire le ménage mais de façon plus sexy, en petite tenue, avec des gants hauts en couleur...
Là, on touchait le fond.

[glissendo Profil]

Pourquoi les femmes n'inventent (ne retrouvent) pas une "nouvelle" manière de faire qui leur serait vraiment propre, au lieu de s'affronter à ce que le reflet patriarcal, et plus recemment médiatique, leur demande de se positionner, c'est plutôt cela qu'il faut se demander, n'est ce pas

[Ar Soner]

Pourquoi les femmes ne font rien pour changer les choses ? Probablement pour les mêmes raisons que les hommes... qui eux, sont condamnés à se conformer à l'archétype du mec viril (la caricature du battant, toujours sûr de lui et qui ne montre pas ses sentiments) et à rentrer dans le statut du bon père de famille (qui travaille dur pour gagner un gros salaire et nourrir femme et enfants).
Parce que :
- beaucoup de gens (des deux sexes) se complaisent dans ces stéréotypes sociaux et ne souhaitent pas en sortir ;
- les personnes qui se battent pour changer les clichés sont peu nombreuses, souvent critiquées et leurs idées ne trouvent que très peu d'échos dans les médias ;
- même en en ayant conscience, on est toujours plus ou moins prisonniers du système et des conventions sociales ;
- on ne change pas une société en quelques années, ni même en 10 ans. C'est un travail de longue haleine.

[glissendo Profil]

Pourquoi les femmes ne font rien pour changer les choses ? Probablement pour les mêmes raisons que les hommes... qui eux, sont condamnés à se conformer à l'archétype du mec viril (la caricature du battant, toujours sûr de lui et qui ne montre pas ses sentiments) et à rentrer dans le statut du bon père de famille (qui travaille dur pour gagner un gros salaire et nourrir femme et enfants).
Parce que :
- beaucoup de gens (des deux sexes) se complaisent dans ces stéréotypes sociaux et ne souhaitent pas en sortir ;
- les personnes qui se battent pour changer les clichés sont peu nombreuses, souvent critiquées et leurs idées ne trouvent que très peu d'échos dans les médias ;
- même en en ayant conscience, on est toujours plus ou moins prisonniers du système et des conventions sociales ;
- on ne change pas une société en quelques années, ni même en 10 ans. C'est un travail de longue haleine.

Oui, je savais que ça te parlerait, en fait je sais pas où menerait de telles considérations, mais bon place aux dames

[Ar Soner]

J'ai été élevé par une mère féministe, ça a laissé des traces...
Mais oui : place aux dames !

[Salaryman Profil]

Ce qui m'éclate moins, ce sont les thèmes récurrents (et accessoirement rasoirs) de ce genre d'articles se voulant correspondre aux attentes d'un public féminin...
A chaque fois il y a un dénommé "Marc" sur qui on "flashe" et avec qui on "sirote" un "mojito".
Si ce genre d'article (ou de test amoureux), ne contient pas au moins une fois l'un des thèmes évoqués plus haut entre guillemets, c'est qu'il déroge à la sacro-sainte règle du vocabulaire "in" de la presse féminine.
Désolée pour cette réaction assez épidermique, mais je ne supporte plus ce genre de lecture.

Mettez moi un Biba ou un Closer entre les mains et je l'explose

Oui j'ai feuilleté des féminins de temps en temps et c'est toujours consternant, on est jamais déçus. La révolution féminine (je ne mets pas féministe volontairement) passe uniquement par la consommation de fringues, de sex-toys et de mecs, quel que soit le journal, à part le discret Causette qui a peut-être déjà cessé de paraître si ça se trouve.

Au niveau masculin, on est pas mieux loti, entre les conseils de sexualité qui ressemblent à des exercices de musculation (lis un Men's health spécial sexe si tu aimes regarder des schémas pour ne pas avoir envie de faire l'amour) ou les bons trucs à penser pour être un winner et gagner plein d'argent et se taper plein de meufs car plein de meufs = succès, rien qu'avec sa win-positive-liberal attitude ("ne mettez pas de chaussettes de tel type car ce sont des chaussettes de loser de l'année dernière", "n'ayez pas peur de draguer des femmes de vingt ans plus jeunes que vous car c'est un fait avéré par la science : les femmes aiment les hommes mûrs avec des belles montres et elles aiment les films pornos alors lâchez-vous dès le premier soir", "le guide pour s'éclipser après l'amour en laissant juste un post-it, mais de manière élégante s'il-vous-plaît"...).

C'est toujours du prêt-à-penser... En gros, le cœur de cible c'est les 20/60 ans sans carte de bibliothèque.

[Ar Soner]

Je plussoie très vigoureusement ce qu'a écrit Salaryman.

[Amélie_mélo]

C'est... affligeant.
Je n'ai jamais pensé à jeter un oeil dans la presse masculine, par curiosité, et maintenant j'en ai encore moins envie
Rien qu'à regarder les couvertures parfois (on voit toujours des mecs super bien foutus avec la tablette de chocolat... Ca fleure bon le stéréotype avant même de l'avoir ouvert !)

[Salaryman Profil]

C'est... affligeant.
Je n'ai jamais pensé à jeter un oeil dans la presse masculine, par curiosité, et maintenant j'en ai encore moins envie
Rien qu'à regarder les couvertures parfois (on voit toujours des mecs super bien foutus avec la tablette de chocolat... Ca fleure bon le stéréotype avant même de l'avoir ouvert !)

J'avoue sans honte en avoir acheté pour les programmes de musculation et de diététique qui ne sont pas dénués d'intérêt si on essaie de se refaire une santé.

Mais tout ce qui concerne le rapport aux autres, dès que l'on parle travail, argent, relationnel, amour ou sexualité se résume à une approche ultra agressive et consommatrice des rapports humains, même lorsque les sujets sont pertinents (la communication gestuelle : tu auras toujours des sujets pour "décoder l'autre afin de le dominer", "virer un salarié en douceur", "demander une augmentation en flattant le chef", etc... et jamais rien sur "comment aider quelqu'un qui souffre" ou "sauvez votre couple").

[Amélie_mélo]

Mais cette presse reflète-t-elle vraiment les besoins réels des gens ? Sérieusement, qui se retrouve là dedans ?

Pour la demande d'augmentation de salaire, il y a la variante féminine, où il est vigoureusement conseillé aux femmes de mettre une mini jupe et de se maquiller comme un camion pour mieux "séduire" son patron et parvenir sournoisement à ses fins...

[Salaryman Profil]

Mais cette presse reflète-t-elle vraiment les besoins réels des gens ? Sérieusement, qui se retrouve là dedans ?

Le cœur de cible masculin type, c'est le commercial superficiel, pas forcément diplômé, plutôt de droite et globalement urbain, qui gagne de 1500 à 4000 euros par mois (au-delà, il préfère acheter Capital à mon avis).

Pour les filles, je pense que ça doit ratisser plus large et viser plus popu mais je ne sais pas trop. Cela dit on constate qu'il y a plus de choix et que ça se vend mieux.

[nIcOi! Profil]

C'est clair, il y a des "codes" à savoir et à mettre en application pour ne pas passer pour un loser ou un has-been (et ça change toutes les semaines), choses qui nécessitent un budget assez conséquent si on veut être au top de la mode et se serrer plein de meufs, toujours selon ces magazines masculins.

A croire que le célibat éternel nous guette si on ne suit pas ces conseils à la lettre, c'est pathétique..

Pour la presse féminine, "femme actuelle" est l'exemple parfait, chaque semaines c'est "spécial minceur" : whaouuh original !!!

[glissendo Profil]

Ce qui est dingue, c'est qu'à partir d'un sujet anodin on entre en exponentiel

[Ar Soner]

Le cœur de cible masculin type, c'est le commercial superficiel, pas forcément diplômé, plutôt de droite et globalement urbain, qui gagne de 1500 à 4000 euros par mois (au-delà, il préfère acheter Capital à mon avis)..

Autre cible potentiellement ciblée par ce type de magazine : le gars moyen qui rêve de ressembler à cette "caricature" du mec gagnant. Je pense même que ça représente la majorité du lectorat de ces torchons...

Ce qui est dingue, c'est qu'à partir d'un sujet anodin on entre en exponentiel

Peut-être parce qu'il y a des choses à en dire...

[Alecto Profil]

C'est assez... triste finalement, ce genre de stéréotype, tant masculin que féminin, mais il faut voir le nombre de gens qui s'y complaisent effectivement.

[nIcOi! Profil]

Je pense personnellement que le fait de vivre à Paris y fait beaucoup aussi, ça donne un coté "hype" et "glorieux" que les provinciaux n'ont pas forcement.
Le fait de vivre en province n'offre pas forcement tout ce que la capitale peut offrir en matière de mode et surtout d'estime de soi.

Je tient à préciser que je n'ai rien contre les parisiens, ni les provinciaux d'ailleurs.

[Etoile du soir]

C'est l'avantage de vieillir. Je conteste la tranche d'âge évoquée pour les femmes, si y a encore des nanas qui lisent ce genre de truc à 60 balais c'est qu'elles ont au moins une case éteinte. Non, les nanas de mon âge ce genre de lecture, ça les fait rigoler tellement on en a bouffé quand on était jeunes dans les magazines féminins genre "Cosmo..." et autres. L'idée d'ouvrir ce genre de bouquin ne me viendrait même plus à l'idée aujourd'hui. Et comme ça a été dit plus haut, si la nana est payée pour sortir des âneries pareilles, c'est du vol manifeste.
Vous avez besoin qu'on vous le dise, vous, toutes générations confondues et sans limite d'âge qu'il ne faut pas sortir avec un radin qui bouffe comme un porc ? Faut vraiment que les magazines féminins soient difficiles à remplir pour sortir de pareils articles.
Et encore, elle a oublié celui qui pue des pieds, à qui il reste deux dents dans la bouche, qui mange ses crottes de nez et qui pète au lit le premier soir.

[glissendo Profil]

"Peter au lit le deuxième soir c'est deux fois plus fort" Woody Allen

[Amélie_mélo]

Non, mais sérieusement quand on parle de clichés... Je cherchais des couvertures au hasard sur internet pour me moquer gentiment de ces magasines, voilà sur quoi je tombe (lisez simplement les gros titres ) :

http://www.relay.com/Covers/Bigs/21752.jpg

Salaryman : la "win-positive-liberal attitude", c'est pour les femmes aussi visiblement

[nIcOi! Profil]

Tout tourne autour du cul finalement...

[Amélie_mélo]

Oui, et du pognon !

[redlisterdwarf]

Je me demande si les personnes qui écrive dans se genre de magasines. Croit avoir raison ou si il s'éclates à se foutre ouvertement de la gueule du lecteur .

[Le petit baigneur]

Je pense que ceux et celles qui écrivent ça se pensent juste "in" et dans le coup...

[Etoile du soir]

Oui. Et faire vendre du papier.