Quand les papillons se soignent grâce aux plantes médicinale

[Lamart]

Quand les papillons se soignent grâce aux plantes médicinales

Des biologistes de l’université américaine Emory ont étudié la façon dont les papillons monarques choisissent les plantes dont ils se nourrissent. Ils révèlent que cette espèce connue pour ses migrations saisonnières entre l’Amérique du Nord et le Mexique utilise comme nous les vertus médicinales des plantes.

Selon l’équipe de Jaap de Roode et Thierry Lefevre, qui ont mené cette étude, la femelle du papillon monarque est capable de choisir les plantes dont les feuilles abriteront ses œufs, en fonction de leurs vertus médicinales et de son état de santé. Les chenilles se nourrissent de plantes de la famille des asclépiades, qui produisent des cardénolides, molécules potentiellement toxiques pour les vertébrés auxquelles elles se sont adaptées pour y devenir insensibles.

Les chenilles du monarque accumulent les cardénolides dans leur organisme pour devenir toxiques et ainsi faire fuir leurs prédateurs pour qui elles deviennent immangeables. Qui plus est, ces molécules les protègeraient également contre des parasites internes. Les monarques sont en effet souvent infestés par le parasite Ophryocystis elektroscirrha, qui après s'être logé dans les intestins des chenilles, persiste chez le papillon adulte. La femelle transmet ce parasite aux chenilles lorsqu’elle dépose ses œufs, la mortalité étant très élevée au moment de l’éclosion.
Suspectant une consommation thérapeutique de plantes médicinales par les animaux, les chercheurs de l'université Emory ont mené une expérience en laboratoire. Ils ont ainsi proposé aux femelles monarques deux types de plantes, l'une toxique et l'autre non. Les insectes non infectés ont alors choisi de façon aléatoire l'espèce végétale où ils ont déposé leurs œufs, tandis que les femelles infectées par le parasite ont préféré opter pour une asclépiade à teneur élevée en cardénolides, donnant le plus de chances possibles à leurs chenilles de se soigner.
Cette étude est la première qui démontre l’usage de plantes médicinales par des animaux sauvages. Elle est publiée par Ecology Letters.

http://www.maxisciences.com/plante-m%e9 ... t9746.html

[medaka Profil]

Ca me fait penser à une étude publiée récemment qui montrait que des larves de drosophile préféraient manger des levures qui les protégeait contre les parasitoïdes lorsqu'elles étaient parasitées mais préféraient manger des levures qui leur assuraient une bonne croissance dans le cas contraire.

[aladygma Profil]

intérressant de voir ce que l'instinct naturel peu apporter, cela reviens a dire que dans les gènes de chaques espèce il y a un historique de savoir remarquable étape pour la selèction naturel

[Nili Profil]

Si on applique ça aux humains (oui j'ose!) est ce que cela voudrait dire que nos envies de tels ou tels aliments viennent de carences ou de besoins particuliers de notre corps?
J'avais posé la question à une nutritionniste au boulot. Est ce que par exemple lorsqu'une femme enceinte a envie de fruits, cela pourrait venir d'un besoin en vitamines? Et que inconsciemment son corps provoque cette envie pour combler le manque?
Bon la nutritionniste m'avait répondu que dans ce cas là aucun humain n'aurait de carence puisqu'on règlerait tout ça naturellement.
J'avoue que je n'étais pas convaincue par sa réponse...
Après mon premier accouchement, j'ai fait une grosse anémie et j'avais très envie de viande, d'abats... etc Ce que le médecin m'a par la suite conseillé de manger... donc... ?

[DRAGON Profil]

À moins d'être extrêmement équilibré, je pense que parfois nous rencontrons des envies alimentaires subites et très passagères, personnellement j'en suis victime régulièrement.

Cela peut-être des légumes, de la viande d'un tel animal, du sucre, du potage maison d'un tel goût, des féculents spécifiques, certains fruits secs, enfin la liste est non exhaustive.

[nirfosca Profil Site internet]

Si on applique ça aux humains (oui j'ose!) est ce que cela voudrait dire que nos envies de tels ou tels aliments viennent de carences ou de besoins particuliers de notre corps?

Un peu comme un sentiment de soif qui apparait dès lors que notre corps s'avère en état de déshydratation, en somme ?

[poufpouf Profil]

Moi, j'ai envie de clopes et de chocolat. (Pourtant, je ne suis pas enceint).
Le problème, c'est qu'il ne subsiste pas grand chose de nos instincts primaux, because notre éducation, notre environnement culturel, sans parler de la pub et des produits conçus pour tromper nos désirs. L'instinctothéraphie pourrait sans doute fonctionner au fin fond de l'Amazonie, mais sûrement pas en face du Mac Do des Mureaux.

[Nili Profil]

C'est justement là toute ma question Poufpouf.
Et oui Nirfosca c'est un peu à ça que je pense.

[lucinda Profil]

Pour les amateurs, amatrices, je suis allée dans une serre aux papillons cette après-midi, c'était magnifique, je vous met une petite photo :