L'avenir est-il écrit ?

[DanaScully]

La voyance n’est pas une science, encore moins une science exacte. La faculté de « voir », de pressentir, de deviner, de prévoir les choses procède d’un don inné, d’une qualité naturelle. Chaque individu la possède à des degrés divers. Il s’agit d’une potentialité latente susceptible de se réveiller à tout moment et pouvant être « réactivée » par des techniques spécifiques.

En analysant l’exactitude de certaines prédictions de Nostradamus, réalisées bien longtemps après sa mort, beaucoup se sont questionnés sur le libre arbitre de l’homme. L’avenir est-il déterminé ? Si oui, qu’en est-il de notre liberté de choix ? Ne sommes-nous que des robots condamnés à suivre un fil d’existences déterminées d’avance ?
Nous imaginons le temps comme un long fleuve infatigable s’écoulant inexorablement depuis la naissance de notre univers (Big Bang) et jusqu’à son anéantissement. Mais est-ce bien la vérité ?

La divination remet en cause la notion temporelle. Si l’avenir peut être prédit, c’est qu’il se trouve déjà en germination quelque part, dans une structure de temps inconnue. Il est possible que la mémoire individuelle humaine et collective puisse englober les trois notions de passé, présent et futur. Comme l’affirment certains scientifiques de pointe, la matière est composée de milliers d’atomes et de milliards d’électrons.

L’ensemble de ces électrons furent créés lors du « big bang » originel. Ils sont indestructibles et conservent le souvenir des événements qu’ils ont vécus et des vies auxquelles ils ont participé, qu’elles soient humaines, animales, végétales ou minérales. Toutes ces mémoires existent dans la matière. « L’esprit » est présent partout et tout est relié.
Des physiciens émettent l’hypothèse selon laquelle la structure temporelle ressemblerait à un arbre immense dont chaque branche constituerait un temps en soi. Le tronc de l’arbre représenterait le point d’origine ; les branches principales, les réalités temporelles les plus anciennes, les branches secondaires, les réalités ultérieures, aux innombrables rameaux. Notre réalité ne constituerait qu’une ramification parmi d’autres… Les savant nomment ces mondes parallèles, les « les réalités alternatives ».

L’univers onirique fait partie de ces virtualités existant en « puissance » dans l’espace et le temps, gérés par des lois qui leur sont propres. Avec le monde des rêves, nous entrons dans une dimension de conscience différente où il est possible d’entrevoir des visions d’avenir, de solutionner un problème, de trouver l’inspiration nécessaire à la création d’une œuvre d’art parfaite. Les rêves sont des portes. Les anciens l’avaient compris. Ils se servaient de leurs songes pour entrer en contact avec les êtres célestes et utilisaient l’Oniromancie afin de décrypter les messages reçus et de prévoir l’avenir. Les rêves furent à la base des principales religions du monde entier, de bon nombres d’œuvres littéraires, d’inventions et de compositions musicales.

Des écrivains se science-fiction comme des éminents physiciens pensent que l’arbre du temps donne naissance à une nouvelle branche, chaque fois qu’un être conscient opère un choix entre deux actions possibles. Selon eux, il existerait un nombre infini de « futurs » possibles. C’est pour cette raison que la voyance a ses bonnes et mauvaises prédictions. Les destins individuels des hommes se présenteraient comme une succession de choix entraînant à chaque fois un éventail d’options différentes. Le temps se ramifierait à l’infini. Il serait variable et complètement suggestif.
Nous savons que le temps se distingue en trois variantes : hier, le passé (domaine de l’histoire) ; le présent, l’instant que nous sommes en train de vivre qui contient à sa manière une part de passé une part d’avenir ; demain, le futur (domaine des prédictions). Nous ne sommes certains que du temps présent mais notre « temps » est-il bien celui de « l’autre » ?

Apparemment non. Les Romains commencèrent leur calendrier à la date de la fondation de Rome, soit vers 753 avant. J.C. L’Islam fixa le début de l’ère musulmane à la date de la fuite de Mahomet de la Mecque à Médine, le 16 juillet 622 après J.C. Quant à aux chrétiens, leur date clé est celle de la naissance du Christ.
L’homme a structuré le temps selon son propre mode de pensée et chaque civilisation importante a eu le sien. Les mesures temporelles humaines sont donc aléatoires. La seule grande horloge objective reste celle des astres : rotation de la terre sur elle-même déterminant la longueur du jour et sa course autour du soleil, rotation de la lune autour de la terre déterminant le mois lunaire…

Comme l’a démontré Einstein, père de la physique moderne, le temps n’est pas linéaire. Il n’existe pas dans l’absolu. Einstein a remis en question les cadres rigides du passé, du présent et du futur. Le grand savant a dévoilé l’existence théorique d’un monde où la cause ne précédait pas nécessairement l’effet !

Des années plus tard, le célèbre psychiatre suisse Carl Jung (1875-1961) en a tiré son principe de « synchronicité de hasards » selon lequel des coïncidences multiples pouvaient survenir en dehors de ces lois de cause à effet. Il a exprimé l’idée que les événements étaient reliés entre eux par une « loi des séries ». Ceux, apparemment étrangers les uns aux autres se produisaient en une suite chronologique, une synchronicité parfaite défiant la logique et les lois de probabilité. Ces « balises » étaient destinées à montrer une voie, à confirmer une idée, à désigner un choix.
Lorsque dans un univers déterminé, on exerce une action dont le résultat est infléchi par le hasard (en battant les cartes par exemple), on applique ce principe de synchronicité. Les lames du tarot ne seraient donc jamais tirées « par hasard » et leur tirage procéderait d’une trame « prédestinée », nécessaire à la compréhension des événements à venir. Si l’on admet l’hypothèse que les cartes prédisent l’avenir, beaucoup se demandent alors où se situe le libre arbitre de l’homme ? Peut-il oui ou non connaître son destin et le transformer ?

Selon le principe de la réincarnation, nous nous réincarnons tous avec un « bagage » karmique représentant la récolte bonne ou mauvaise de l’ensemble des actes, paroles et pensées de nos vies antérieures. Notre existence possède sont lot « préprogrammé » (du moins dans les grandes lignes) de joies et d’épreuves, compte tenu de nos acquis passés et de nos manques. Nous avons tous un but d’incarnation précis mais nous n’en sommes pas conscients. Nous avons tous des qualités à stimuler et des défauts à résorber. Selon la manière dont nous allons réagir face aux épreuves fixées avant de nous incarner, nous procéderons par essais et erreurs, nous évoluerons positivement ou négativement selon nos choix.
Il existe des karmas individuels et collectifs. Le karma individuel est propre à un individu. Chacun est en train de le vivre, fruit de ses actions, émotions, idées du passé auquel vient s’ajouter le karma qu’il construit jour après jour. Le karma collectif est propre à un groupe, un peuple ou une nation. Ainsi, des grappes d’individus peuvent aussi partager un karma commun créer dans d’autres existences. Les pays ont également leur bagage karmique, construit sur les actes qu’ils ont menés dans le passé, et sur ceux qu’ils posent dans le présent. La totalité des karmas individuels devient le karma d’une nation, et celui de tous les pays, le karma mondial.

Les arts divinatoires permettent d’entrevoir les grands événements appartenant soit à notre plan karmique personnel, soit au plan karmique collectif ou mondial, mais ils ne nous disent jamais comment nous allons ou devons réagir face à eux. Le libre arbitre se révèle dans les choix que nous effectuons face aux situations heureuses ou malheureuses qui se présentent à nous.
Les « balises karmiques » jonchant nos vies sont des événements prévisibles car inscrits dans notre plan d’existence, avant même notre naissance. Un bon médium peut les pressentir et nous aider à les surmonter, rarement à les éviter, à moins d’un changement radical de comportement dans nos actions présentes.

Une fois que les idées, les émotions, les intentions des hommes ont pris forme dans l’astral, elles se concrétisent inévitablement sur le plan causal, enchaînant une série d’événements qu’il est possible de prévoir et même le lire, comme dans un livre ouvert. A ce niveau-là, nous pouvons dire que l’avenir est déterminé, du moins dans ses grandes lignes. Une fois que les pensées sont passées sur le plan des causes, elles se concrétisent sur le plan matériel, enchaînant invariablement leurs effets bons ou mauvais. Par contre, tant que les idées restent en germination, en « suspend » et qu’elles n’ont pas encore pris véritablement « forme » ni « corps » dans les mondes subliminaux, les faits qui y sont rattachés restent du domaine de l’imprévisible et de l’improbable. Il est possible qu’ils se produisent comme il est possible aussi qu’ils ne surviennent jamais, d’autant que les individus peuvent changer et émettre entre-temps d’autres idées entraînant d’autres effets… c’est une des raisons pour lesquelles certaines prédictions ne se sont jamais réalisées.
En conclusion, si l’on en croit les principes de la réincarnation, notre présent et notre avenir constituent le résultat bon ou mauvais des actions de nos existences passées. Notre vie nous apportera une série d’expériences choisies destinées à nous faire évoluer positivement. Cette règle est valable tant pour les individus que pour les cités, les nations et le monde entier. Parallèlement à ces « effets boomerang » provenant d’autres vies, qui peuvent être prévus mais rarement évités, il y a toutes les actions que nous menons dans le présent. Elles ont un impact majeure tant dans notre réalité actuelle que dans notre futur. Si l’avenir semble déterminé globalement, nous avons la possibilité de le transformer. Cette possibilité s’offre à nous uniquement dans l’instant présent. C’est seulement en agissant dans « l’ici et maintenant », que nous pourrons espérer transformer notre avenir et celui du monde.

Source : Les Grands Mystères des Sciences Sacrées n°9 février 2005

[Tyrion Profil]

Pour reprendre l'exemple de Nostradamus je conseille à tous de lire les interprétations de Vlaicu Ionescu (c'est un roumain qui a tenté des traductions en 1992 si ma mémoire est bonne)

D'après beaucoup de gens l'avenir est écrit, mais seulement les lignes principales, la trame sur laquelle va s'écrire la vie des gens quelconques (désolé du terme mais bon ... faut dire les choses telles qu'elles sont), tout ce qui est au-delà de cette trame principale (appelée aussi évolution) peut être changée