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Le droit au suicide ?

Ce forum est destiné à toutes les discussions sans rapport direct avec le paranormal : actualité, société, médias, littérature, etc.

Modérateurs : Webmasters, Administrateurs du forum

D'après vous, avons-nous le droit de nous suicider ?

Oui
20
59%
Non
7
21%
Sans avis
7
21%
 
Nombre total de votes : 34
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Le droit au suicide ?

Message par bur olec » Mar Novembre 14, 2006 03:18

Bonjour à toutes et tous.

Avant toute chose, il est important que je clarifie d'avance certains points, vu que je me lance dans un sujet assez chaud.

Je viens de relire la charte du forum, et je n'ai rien trouvé qui m'empêcherait de poster ceci.
Mais je peux me tromper, dans ce cas un modérateur supprimera ce post, et je n'en ferai pas un fromage (et j'espère aussi que je garderai le droit de poster ici).

Je viens de répondre à un message, et il m'est venu l'idée de poster un sujet sur le suicide.

Et, avant d'aller plus loin, mes opinions sont miennes avant tout, et je ne veux pas pousser les gens à se suicider, bien au contraire.

Je ne cherche pas non plus à créer un débat, je voudrais juste avoir votre opinion. Ce n'est que pure curiosité de ma part.

Bon, j'ai assez tourné autour du pot, ma question est, vous l'aurez compris :

D'après vous, avons-nous le droit de nous suicider ? Plus exactement, avons-nous le droit de choisir l'heure de notre mort ?
Ou devons-nous nous conformer à une loi qui ne l'accepte pas ?

J'entends par là que quand nous trouvons quelqu'un qui a tenté de se suicider, nous essayons de le sauver. En avons-nous le droit ?

Mon opinion est que nous devrions pouvoir choisir, que le suicide est un droit, et que le contraire est une atteinte à notre liberté.

Loin de moi l'idée de vouloir convaincre qui que ce soit. Je n'opposerai d'ailleurs aucun argument aux opinions des autres, car chacun a le droit à avoir sa propre opinion.

Il est très probable que moi-même, avec mes convictions, si je trouvais une personne qui m'est chère après sa tentative de suicide, j'appellerais des secours immédiatement. Mais je ne voudrais pas qu'on le fasse pour moi. C'est très égoïste, j'en suis conscient, et c'est même paradoxal.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Je lance un sondage, comme ça le résultat sera plus clair.
Ben ouais, j'ai mis une heure pour les écrire, j'croyais qu'y faudrait une heure pour les lire !

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Message par ZouBi » Mar Novembre 14, 2006 08:11

Je n'ai pas d'argument, mais pour moi : non.
On a (peut etre) qu'une seule vie, même si elle est minable, on doit la terminer, car on s'en sort toujours à un moment. C'est trop facile de se suicider.
Et je vous parle même pas des suicides collectifs ( sectes... )... :?

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Message par dracoln » Mar Novembre 14, 2006 08:43

Oui.
Les gens font bien ce qu'ils veulent après tout.
La religion chrétienne interdit le suicide, mais rien ne peut empêcher quelqu'un de la faire.
Il y a sûrement des gens qui n'arrivent plus à vivre pour des raisons quelconques, décé d'un proche, accident très grave...
Enfin, il ne faut pas resté enfermé dans notre petit monde et être contre par-ce qu'on à du mal à s'imaginer faire une tentative, par-ce qu'on vit bien, par-ce qu'on a pas de très gros problèmes, etc...
Tout peut basculer très vite.

Sans parmer de ceux qui se suicident pour se punir.

Un suicide n'est pas forcément un acte de lâcheté, cela dépend des gens.

Keno

Message par Keno » Mar Novembre 14, 2006 10:53

OUi et non.

Oui car se donner la mort est un des rares trucs gratuit et personnel qui nous reste dans ce bas monde.
Non car certaines personnes le font car ils sont poussés à le faire. Je pense aux jeunes ados dépressifs car c'est la mode

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Message par Gnoph-Keh » Mar Novembre 14, 2006 13:02

Le suicide est contre nature, ce n'est pas forcément un acte de lâcheté même si fuir les problèmes n'est pas la meilleure solution, mais c'est aussi un acte d'égoïsme, sans penser au mal et au chamboulement que cela peut faire à l'entourage (dans le cas d'une vie sociale)
Mais avis purement personnel, si certains se suicidait (Hitler aurait du le faire bien avant) le monde s'en porterais bien mieux.
C'est de l'harmonie de ces trois instances,corps,pensée et coeur que nait l'âme

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Message par teddycatt » Mar Novembre 14, 2006 14:02

OUI voilà ma réponse,
Attention tout de même de bien faire la différence entre les suicides. Oui je m'explique : pour moi vous avez en "gros" deux sortes de suicide : ceux mûrement réfléchi et ceux sur un coup de tête, un appel à l'aide silencieux et caché.
J'en parle en connaissance de cause puisque j'ai "vécu" les deux. Ma soeur a fait une tentative de suicide à 20 ans car elle a été violée et mon grand père s'est laissé mourir car il était condamné.

Deux suicides différents avec des causes et des conséquences différentes. Dans le premier cas l'appel à l'aide a été entendu, nous l'avons soutenu, aujourd'hui ma soeur est mariée et attend un bébé. Mon grand père lui est mort et nous sommes tous soulagés de ne plus le voir souffrir comme il a souffert pendant près de dix ans.

Alors pour résumé je ne cautionne que certains suicides, pour ceux qui ne peuvent plus vivre ainsi et pour qui la vie est devenu un véritable enfer que ce soit dû à une maladie, un accident....imaginez la mère de famille qui a tué son enfant dans un accident de la route (fait divers arrivé il y a peu) à votre avis pourriez vous encore vous regarder dans un miroir ? pourriez vous vivre alors que votre enfant n'est plus par votre faute ?

On dit que ceux qui se suicident ne l'auraient pas fait dix minutes après, que ceux qui réussissent sont des "accidents".
Je pense que si le choix est mûrement réfléchi, si la personne n'a plus d'autre alternative alors il faut laisser faire.

Après tout la vie n'est qu'une multitude de choix, que le choix qu'il nous est donné le soit jusqu'au bout.

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Stop !

Message par silvosa » Mar Novembre 14, 2006 15:27

Il faudra rayer ce mot "suicide" du dictionnaire.
Ne plus de faire de films avec.
Imaginez une personne qui ait tous les malheurs du monde, et que personne ne lui ait jamais parler de la mort.
A votre avis finira t'elle sa vie en s'adaptant au mieux ou pensera t'elle à supprimer ?
Je pense qu'il y a trop de publicités sur les meurtres, suicides et autres violences.
Si l'on éduque une personne sans rien lui parler de tout celà je pense que notre planète aurait de beaux espoirs.

L'alchimiste

Message par L'alchimiste » Mar Novembre 14, 2006 16:33

Bonjour,


Cette question simple en apparence relève pourtant de nombreux champs d'investigations. Tout d'abord, elle soulève la question du libre arbitre de l'humain face à son existence et aux raisons de celle ci sur cette terre, elle interroge ensuite l'être et son système de croyance et dans ce cas, ne croire en rien c'est déjà prendre parti pour un système de croyance même si celui ci est en opposition aux visions archétypales que nous donnes les religions du Livre. Elle interroge donc par voie de conséquence sur l'influence du cadre social et culturel qui conditione en majeur partie notre façon de voir et d'appréhender notre monde. À ce niveau, il pourrait être très interressant de chercher des cultures qui autorisent le suicide et de comprendre comment cet acte est assimilé dans la vie social et individuelle, je pense notament aux Japonais et à leur code militaire qui forcait le samuraï défaillant à s'oter la vie, le fameux Seppuku plus connu sous le nom argotique d'Harakiri, ou encore à l'esprit qui animait les fameux Kamikazes. Il ne me vient à l'esprit que cette culture, mais je suis prêt à parier qu'il y en a d'autres. Le suicide existe t'il chez d'autres formes de vies que l'humain ? À ma connaissance, non et c'est peut être pour cette raison que l'on estime que le suicide est un acte contre nature.

Pour ma part étant de culture occidentale (donc judéochrétienne à mon corps défendant) mais aussi en tant qu'alchimiste opératif et hermétiste, je vais vous livrer mon point de vue.

Légalement
Oui, on a le droit légalement au suicide. On a le droit légal, en effet à ma connaissance aucune loi française n'interdit le suicide, on ne risque aucune peine de prison ou amende en cas de suicide raté. Implicitement donc, la législation française ne punie pas le suicide ou sa tentative (qui demeure une tentative d'homicide), elle ne l'encourage pas non plus !

Les proches
Face à ses proches, à t'on le droit au suicide ? Comme je l'ai lu plus haut, tout dépend du contexte. Je suis jeune et j'ai potentielement de nombreuses choses à faire et à vivre, ma famille croit en moi, elle place en moi des espoirs de réussite ou de continuation de l'égrégore familial, elle m'aime ou à tout le moins elle est attachée à moi. Ce type de candidat au suicide va, en cas de réussite de son acte, traumatiser ses proches, les faire soufrir en brisant en eux toute l'énergie qu'ils auront "investis" dans le suicidé.

En revanche, je suis vieux, malade, condamné à court terme, je soufre dans ma chair. La famille consent souvent plus facilement à ce que l'individu mette fin à ses jours d'une manière ou d'une autre. Bien entendu, cela soulève le débat de la médecine, de sa mission et du paradoxe auquel elle se trouve parfois confronté. Tous les faits divers entendu régulièrement par les médias témoignent à quel point nos institutions sont vides de spiritualité et sont coincées dans un carcan moraliste rigide, incapable d'adaptation puisque non maîtrisé, voire souvent tout simplement nié, mais cela n'est pas l'objet du sujet. Dans ce cas donc, le suicide aura tendance à être mieux accepté par la famille. La froide différence résident dans le simple fait de l'investissement que l'on fait sur le sujet et qui se concrétise par des phrases comme "Il a bien vécu, il faut bien partir un jour, il laisse derrière lui une belle descendance, il laissera une trace dans l'histoire, etc....). Aux vues des différences de comportement entre les deux cas, le jeune et le vieux, on serait tenté de s'interroger sur le sens que nous accordons à la vie... Evidemment on peut trouver toute une palette de cas entre ces deux extrèmes qui viendrait nuancer la réponse, mais c'est une réponse sur un forum internet et pas un livre.


À travers le filtre de l'Hermétisme
Pour être compris par le plus grand nombre ici, je vais développer un tout petit peu certains concepts hermétiques et alchimiques. Si ces concepts vous intéresse, je suis prêt à les développer dans un autre post, mais je ne veux pas trop alourdir celui ci.

Tout d'abord, nous (les hermétistes) reconnaissons trois principes que nous appliquons à l'ensemble de l'univers sur toute la palette de micro à macroscopique. Ces principes sont : le Sel, le Soufre, le Mercure.

Le principe Sel, correspond à la structure fixe des êtres, c’est ce qui reste quand on a tout retiré. Sur un plan physique, si je prends une plante et que je la calcine, il va rester des cendres et je pourrai brûler ces cendres dans un four très chaud et pendant des jours, il me restera toujours ces cendres. On dit que le Sel à la particularité de fixer le volatil (souvenez vous du petit garçon sur les salières qui court après un oiseau en lui jetant du sel sur la queue). Le principe Sel peut aussi être appréhendé comme la structure sur laquelle va se bâtir un être vivant, pour un homme ce serait son pays, sa langue, la famille dans laquelle il grandit, bref tous les éléments socioculturels qui participeront à son éducation. Pour une entreprise, le principe Sel serait tous ses aspects structurels, statut social, activité, organisation interne, législation…
Le Sel est en correspondance avec la lettre Aleph de l'alphabet hébraïque.

Le principe Soufre, correspond à l’émotion, à l’animation, à ce qui chauffe, c’est le mouvement des êtres. Sur un plan physique, pour ma plante, son soufre correspond à son essence. Les huiles essentielles que l’on récupère soi même ou que l’on achète dans le commerce, correspondent à l’émotion de la plante. Par la langue des oiseaux on peut rapprocher le Soufre et le souffle, à ce titre, Dieu n’est il pas censé avoir animé l’homme encore sous forme de statue de glaise en lui soufflant dans le nez ? Et lorsque l’on meurt, que l’on est plus sans aucun mouvement, on dit bien que l’on rend notre dernier souffle. Emotion et mouvement sont indissociablement liés, mouvement en anglais se dit motion. Tout ce qui est sans émotion est forcément sans mouvement, regardez autour de vous, les exemples sont légions ! D’ailleurs en parlant de légion, cela va même jusque dans nos visions archétypales, imaginez le paradis, c’est calme, il y a très peu de mouvement, il y fait presque frais, alors que l’enfer, ça bouge, il fait chaud, il y a pleins d’émotions, plein de mouvements, on est allé jusqu’à dire que lorsque un démon se présente sur terre il y a une odeur de soufre qui l’accompagne. Le Soufre donc pour un humain, c’est l’émotion, ce qui le fait bouger. L’émotion est située dans le sang, prendre un coup de sang quand on entre en colère en est la parfaite expression. Toujours dans la langue des oiseaux on entendra émotion -> hémoglobine -> emo = le sang.
L’étymologie du prénom d’Adam vient de la Terre Adamique, la terre rouge, l’homme rouge. Adam est l’émotion de Dieu, la clé est donc donnée là, retirez l’émotion de l’homme et vous retrouverez Dieu… Dieu est présent dans chacun de nous, notre but est de retirer notre mouvement pour laisser apparaître la part du Divin qui est en nous. Pour une entreprise, le soufre représente toutes les relations entre les services et les personnes, là où ça se passe bien, ou là où ça chauffe ! le Soufre va se manifester à tous les nœuds bloquants, tous les endroits où l’information est freinée, déformée, mal transmise. Pour une entreprise, le Soufre n’est pas une chose dont il est nécessaire qu’elle se débarrasse, une entreprise ne vise pas l’Illumination, elle va utiliser ce mouvement que l’homme lui transmet par son travail pour évoluer dans son plan d’existence. En revanche si ce Soufre circule mal, alors l’entreprise est moins efficace que dans son potentiel idéal. Je reviendrai bientôt sur le Soufre car c’est un aspect essentiel dans nos vies et après.
Le Soufre est en correspondance avec la lettre Shin de l'alphabet hébraïque.

Le principe Mercure, correspond à l’esprit, à la transmission de l’information et à l’information en elle-même. Mercure est le messager des dieux, il est le dieu des commerçants et des voleurs, mais dans le sens où c’est toujours une circulation de quelque chose. Un commerçant achète et revend, un voleur dérobe et emporte, il y a toujours cette notion du déplacement de quelque chose. Mercure est aussi le dieu des médecins mais c’est lié à l’histoire de la caducée et c’est une autre chose. Pour une plante, son Mercure va être l’alcool que l’on en tire, c’est la partie la plus volatile de l’être, celle que l’on récupère en premier. La même qui devra être fixée par le Sel une fois purifié. Pour l’homme, son Mercure va être dans son système nerveux, celui qui conduit l’information, cela va être aussi ses inspirations, sa façon de percevoir son environnement (quand celle ci n’est pas polluée par le Soufre) et de se placer dans ce même environnement, c’est un peu ce qui porte chacun de nous dans nos aspirations profondes. Dans une entreprise, le Mercure serait incarné par la direction, par les décisions qu’elle prend, par les visions et les buts qu’elle poursuit.
Le Mercure est en correspondance avec la lettre Mem de l'alphabet hébraïque.


Mais du Soufre !
Car le cœur qui compose tout l’intérêt de cet article réside dans le Soufre et plus particulièrement du Soufre humain. Du Soufre, donc de l’émotion et sous toutes ses formes depuis les plus insignifiantes, jusqu’aux plus démonstratives, en passant par celles qui font mal et celles qui dérangent, sans oublier celles qui coincent.

Dans la cosmogonie alchimique et peut être plus particulièrement à celle à laquelle j’adhère, l’univers connu n’aurait d’autre but que d’évacuer son Soufre, son mouvement, son émotion… Depuis le Big Bang, formidable explosion partie d’un point infinitésimalement petit et incroyablement chaud et dense, qui dessina notre univers, la 10e Séphira, Malkhut. Notre univers est donc parti du mouvement, existe grâce au mouvement. On imagine, toujours dans cette cosmogonie, que ce point n’est pas entré en expansion, mais qu’il s’est mis à bouger. Du point de vue de l’observateur, ça ne change pas grand-chose, sauf si cet observateur cherche à comprendre l’univers et ses ficelles. Ce point donc s’est mis en mouvement et à commencé à dessiner notre univers, les 1ères briques, les 1ers atomes, les plus léger les plus simples, puis les 1ères étoiles fabriquèrent au fur et à mesure de leur génération de la matière de plus en plus complexe, de plus en plus lourde. On par aussi du principe que ce point ne bouge pas n’importe comment, mais selon un schéma que l’on nomme Trame. Imaginer ça un peu comme si le point laissait derrière lui un raie de lumière et que ce faisant il parcourait l’univers tellement vite que ce raie de lumière n’aurait pas le temps de s’effacer, un peu comme le point qui dessine l’image sur votre écran en ce moment et qui forme une image que nous voyons comme fixe grâce à la persistance rétinienne. Ainsi pour dessiner l’Univers, il y aurait un point laisserait derrière lui un fil unique. Ceci expliquerait donc pourquoi nous tous reliés, pourquoi on dit que Dieu nous a fait à son image, qu’il est partout en même temps, qu’il se contrefout de l’existence humaine, et qu’enfin on dit, un point c’est tout… On en revient toujours au même, si on veut retrouver l’Unité, il faut retirer le mouvement… Et il semblerait que l’unique but de l’univers soit justement de perdre ce mouvement. Il y aurait de quoi écrire un livre là-dessus mais je dois revenir à mon thème.

Si on revient sur Terre, on peut s’apercevoir que la nature à trouvé et emploi partout des moyens de perdre de l’énergie, donc du mouvement. Au début on pourrait dire que la nature c’est « essayé » avec les minéraux. En effet, les minéraux vivent, ils naissent et meurs, bien sur pas à l’échelle humaine, mais c’est un fait avéré. L’ennui avec les minéraux, c’est que c’est long, très long, alors la nature à trouvé une autre stratégie, les végétaux. Ils sont plus complexes, ils ont plus de mouvement, de notre point de vue humain, un végétale semble bien plus vivants qu’un minéral. Et puis la nature à trouvé encore mieux, une stratégie encore plus efficace pour mettre plus d’informations dans autant, voire moins de place, l’animal… Alors là, l’animal ça bouge franchement, ça use plein de mouvement, c’est génial. Et chacun de nous sans aucune exception participe de cette stratégie qui vise à évacuer le mouvement, nous y participons d’ailleurs tellement que nous refusons en général qu’on nous refile du mouvement, nous qui essayons déjà tant bien que mal d’évacuer celui qu’on a reçu naturellement. Des exemples ? Il en a des kilos tonnes tout autour de vous, je dirai même que pour un œil exercé, il n’y a que ça. Ne vous est il jamais arrivé de vous cogner dans un meuble ou dans une porte et de renvoyer la porte ou de vous mettre à sautiller dans tous les sens en vous tenant l’orteil meurtri ? Dans le 1er cas vous renvoyer l’énergie sur le sujet incriminé, dans le 2nd vous tentez d’évacuer l’énergie par un moyen non violent. L’énergie ne peut être évacuée que par 2 moyens : thermique ou dynamique, chaleur ou mouvement, on n’en sort pas !

Maintenant ça va se corser un peu. Nous venons de voir à l’instant les 2 moyens d’évacuer l’énergie, mais il y a aussi les 3 manières de l’évacuer. La première est la manière « chaotique », c’est celle qui consiste à refiler à l’autre le Soufre qu’on a en nous. C’est celle qui consiste à renvoyer la porte avec fracas, c’est la baffe qu’on colle au gosse qui nous saoule de retour à la maison alors qu’on a eu une journée exécrable, c’est la culpabilité qu’on balance aux autres, c’est toutes les petites histoires sordides qu’on a vécu au bureau et qu’on rebalance le soir venu, à son voisin ou à sa bonne copine, c’est le petit écart du conjoint qu’on attends ou qu’on provoque pour enfin avoir une bonne excuse de laisser évacuer toute la colère qu’on a en nous, ici aussi les exemples sont légions. J’entends déjà d’ici les protestations, les « non mais moi c’est pas pareil » et autres « c’est n’importe quoi, ça marche pas comme ça ». À ceux là je répondrais, il ne faut pas confondre l’image qu’on de soit, sa relation avec l’autre et l’image que l’on aimerait en avoir, de la réalité d’un fonctionnement particulièrement égoïste, souvent par faute d’ignorance ou de faiblesse, parce que cette manière la est la plus simple, la plus rapide, la plus communément employée par chaque humain, malheureusement, c’est aussi celle qui est la plus mauvaise, car le Soufre ne devait jamais être rebalancé sur son prochain. Je reviendrai dessus plus tard.

La 2e manière est celle qui consiste à évacuer se Soufre, sans en faire pâtir son prochain. Sautiller sur place quand on se cogne, aller faire un footing ou du sport en général, ou bien simplement laisser descendre cette colère dans la Terre, la dissoudre en quelque sorte et de n’importe quelle manière pourvue qu’elle n’aille pas remplir le sac à Soufre du voisin. Cette manière est neutre, mais déjà infiniment plus « positive » que la première et déjà infiniment moins pratiquée.

Et puis il y a la 3e manière, celle qui consiste à transformer ce Soufre, cette souffrance, ce « Soufre en soit », en une énergie de construction, en une énergie d’Union. C’est l’image souvent bien mal comprise du Christ qui tend l’autre joue, on interprète souvent cette image comme une forme de défi, ou bien comme une forme d’acceptation de la violence de l’autre, ou encore comme du masochisme… Cette 3e manière est l’Art de l’alchimiste de transmuter son feu secret. C’est la colère maîtrisée (à ne surtout pas prendre dans le sens de « contenue » qui devient une force créatrice, une force pure d’Amour. Mais là n’est pas notre propos, malheureusement, il nous faut revenir à la 1ère manière, celle de la violence.

Dans tous les cas, il est important de préciser que nous ne sommes pas obligés de prendre, ou d’accepter le Soufre des autres. En effet, le Soufre extérieur ne peut nous toucher que si il existe en nous des vides, des trous, des faiblesses. Si nous sommes pleins et complets, nous n’offrons aucune prise au Soufre extérieur. Comme le sage le dit : « Nous ne sommes attaqués que par là où nous sommes attaquable. ». Il n’est pas suffisant d’apprendre à bien vider son sac, encore faut-il apprendre à ne pas le remplir ! Croyez moi, on a déjà bien assez à faire le notre.

Toujours dans cette vision Hermétique de l’Univers et selon ma compréhension, ce Soufre, dont on devrait commencer à cerner l’existence, est contenu dans notre âme. Souvenez vous des 3 principes, dans ce contexte, le Sel serait notre corps, la partie fixe qui reste (et c’est bien ce qui se passe quand on meurt), le Soufre serait notre âme, ou disons plutôt que l’âme contient le Soufre, un peu comme un sac et le Mercure serait notre esprit, pur, inaltérable comme le ciel bleu au dessus des nuages. Décidant une incarnation terrestre, l’esprit descendrait sur Terre avec son sac de Soufre plus ou moins rempli en fonction de ce qu’il a fait lors de ses dernières incarnations. On peut très bien imaginer des esprits jeunes avec un sac plein à ras bord de Soufre et d’autres esprits plus vieux et plus sages, ou dirions nous plus aguerri dans l’art de dissiper son Soufre. Une fois sur Terre, on peut s’amuser à imaginer l’esprit jeune (bien qu’on parle plus volontiers d’âme jeune), va balancer tout son mouvement n’importe comment, l’image de Perceval dans le conte du Graal peut être assez parlante. Il va faire du mal à tout le monde autour de lui s’en même s’en apercevoir, tout simplement parce qu’il s’en fout !

Dans tous les cas, jeune ou vieille âme, le séjour sur Terre n’est pas sans danger car l’un comme l’autre risquent de finir leur séjour avec plus de Soufre qu’il n’en avait en arrivant. Comment ? Et bien en prenant celui des autres, ou même mieux en en fabricant soi même à partir d’un événement. Prenons un événement classique, une rupture avec un être aimé. Soit par ce qu’un des deux décide de partir, ou qu’il décède, comme disait Jacques Brel « Celui des deux qui reste se retrouve en enfer. ». Et il n’avait pas tort car celui qui reste, s’il n’accepte pas la rupture va chaque jour ruminer cette rupture et jour après jour l’émotion liée à cette rupture va grandir, jusqu’à devenir une véritable obsession qui peut déboucher sur un suicide. J’ai pris un exemple un peu extrême bien que réaliste, il y a là encore des tonnes d’exemples. Prenons celui de la culpabilité, celui qui se sent coupable d’avoir mal agit et qui ne trouve pas d’issue pour se sortir de cette situation. Chaque jour il va un peu plus enfoncer le clou et il va « faire » un Soufre incroyable. Ce peut être le cas d’une victime qui n’ose plus sortir de chez elle ou qui perd le contrôle d’elle-même lorsque certaines situations lui rappelant la scène de son traumatisme sont réunies.
Et c’est là où la situation peut commencer à être problématique.
Lorsque nous mourrons, le couple Esprit/Ame - Mercure/Soufre quitte le corps – Sel, dans la très grande majorité des cas, cela se passe au bout de 3 jours, laps de temps qui correspond aux veillées. Au bout des 3 jours, l’Esprit/Ame quitte notre plan terrestre/Malkhut et se dirige seul vers ce que l’on nomme le jugement, la fameuse pesée des âmes, le Bardo Thodöl. Les humains vivants n’ont normalement pas accès au jugement. En revanche, ce qui peut se produire, c’est qu’au moment du décès, le défunt soit empli de ce Soufre, et pour faire une image un peu triviale, le sac à Soufre est tellement plein que l’Esprit ne peut plus quitter ce plan. Il reste bloqué après les 3 jours et il devient, une âme en peine, un revenant, un être coincé entre 2 mondes. Ce peut être un vieux monsieur très attaché à sa maison ou à ses terres, ce peut être un jeune homme tué à la guerre, une femme tuée dans un accident et très attachée à ses enfants. Ce qu’il faut comprendre c’est que ces situations ont toujours des points en commun : un attachement très fort à une chose terrestre, une mort subite ou jugée comme injuste, des conditions de décès horribles (les poilus de la guerre 14/18, les déportés des camps de concentration…). Ensuite et bien au cas par cas, l’entité défunte sera très souvent accrochée à un lieu ou une personne. Le vieux monsieur restera dans sa maison et particulièrement à un endroit qu’il affectionnait de son vivant, il pourra être discret ou véhément ou protecteur ou agressif envers les vivants qui prendront place dans sa maison. Le soldat sera accroché au champ de bataille, la guerre pour lui n’aura jamais finie, la bataille se prolongeant sans cesse pour lui depuis le moment de sa mort. La jeune femme pourra être toujours auprès de ses enfants les suivants tout au long de leur vie, mais les vampirisant immanquablement et ayant une interaction négative sur leur libre arbitre. Je ne peux pas citer tout les cas de figure tant ce serait long, mais les cas très connus dans nos pays de manifestation de « dame blanche » sur les routes qui avertissent le conducteur d’un danger avant de disparaître sont complètement liés au même phénomène. Il y a aussi des cas particulièrement dangereux, parmi eux, les suicides qui non seulement revivent leur acte en permanence tout en conservant le mal être qui les a poussé effectuer ce geste. Mais en plus, l’émotion est souvent tellement forte qu’elle s’inscrit dans le lieu et recommunique aux vivants qui passent dans ce lieu la volonté d’en finir avec la vie, les personnes les plus sensibles étant plus sujettes à subir des pulsions qui ne leur appartiennent pas.

La réponse Hermétique est donc catégoriquement NON. Puisque la fuite par le suicide n'a d'autre résultat que son inverse exacte, le suicidé revivant ad aeternam son geste dans l'état d'esprit du moment ! C'est le message de la religion Chrétienne lorsqu'elle dit que le suicidé va en enfer, entendons par là qu'il sera effectivement "enfermé" dans son acte.

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Message par Saint Eloi » Mar Novembre 14, 2006 17:56

J'ai voté oui, bien que je pense qu'il faille éviter à tous prix.

Et au droit au suicide, j'opposerais "le devoir de solidarité" de tout à chacun.
Car bien souvent, notre indiférence est coupable. C'est trop facile de ne rien faire et de se dire une fois l'acte commis "il l'a fait seul, c'est lui qui l'a voulu, personne ne l'a forcé". Mais ceux qui n'ont rien tenté ont péché par manque d'empathie (au mieux ils n'ont honnêtement rien remarqué) ou pire, par choix délibéré de ne pas être impliqué.

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Message par Zwicky » Mar Novembre 14, 2006 22:26

J'ai voté oui, parce que nous sommes libres de nous suicider, c'est nous qui décidons de notre propre vie. À fortiori quand personne ne dépend de nous.

Ce que j'ai déjà vécu, c'est le chantage au suicide: "je me suicide si tu me quittes". Qu'est ce que j'ai paniqué en me demandant ce que je devais faire pour l'en empêcher! :?
Et maintenant ça va nettement mieux, si vous voyez ce que je veux dire ... :evil: :x

Pour certaines personnes, plus ils le répètent, moins ils risquent de se suicider. Attention, ce n'est pas vrai pour tous les cas!
Un de mes proches parents parlait souvent de se suicider et récemment cette personne a fait une tentative de suicide... :cry:

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Message par lapuce » Mar Novembre 14, 2006 22:40

J'ai également voté oui... Je pense que c'est un des rares droits inaliénables que nous avons....chacun décide de son sort...
C'est sûr que c'est lâche, que c'est un moyen de fuir les problèmes, que c'est égoïste etc etc... Mais je pense qu'il y a certaines situations que certaines personnes peuvent considérer comme "insurmontables" .
Après bien sûr, je ne le cautionne pas et si j'été témoin d'une tentative de suicide c'est clair que j'interviendrai...même sans l'accord de la personne :roll:
D'ailleurs un jeune homme de ma ville a sauvé une mamie qui se jeté d'un pont il y a quelques jours, je trouve que c'est un acte de bravoure qui se doit d'être souligné! :wink:
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Message par TOS » Mar Novembre 14, 2006 23:57

C'est peut-être un peu simple ce que je vais dire, mais je trouve que la question est vraiment bête : comment est-ce qu'une loi pourrait empêcher quiconque de se suicider ???????????

Aux dernières infos chacun est libre de faire ce qu'il veut, et je n'ai jamais vu quelqu'un se faire réprimander pour s'être suicidé (attention, black humor pas marrant inside).

Désolé si ça paraît bête comme réponse mais c'est ce que je pense.
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Message par Life-Goes-On » Mer Novembre 15, 2006 00:00

J'ai vôté non .

Ce qui me gêne , ce n'est pas la lacheté de l'acte , mais les conséquences par rapport aux proches de la personne...

En se tuant , elle peut provoquer une depression d'un membre de la famille , qui lui aussi finira peut-être par mettre fin à ses jours , et après c'est tout une famille qui part en ruine...

Et puis la vie est déjà assez courte pour la raccourcir d'avantage !

Des gens se battent chaque jour contre la mort pour tenter de s'en sortir , et d'autres se tuent alors qu'ils peuvent vivre...

Parcontre , je suis pour l'euthanasie.
Bury Me Smilin'

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Message par kitchi yaya » Mer Novembre 15, 2006 00:35

Ha tiens mes cours de droit vont me servir!!!!

La réponse est non! Vous saviez que dans le temps, on pouvais condamner a mort quelqu'un qui avait tenter de se suicider? Aussi stupide que ça!

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Message par Dreameur » Mer Novembre 15, 2006 00:37

Je pense aux résistants lors de la deuxieme guerre mondiale qui se sont suicidés pour échapper aux tortures nazis, ou bien aux parachutistes qui possédaient du poison au cas ou ils seraient capturé et je vote oui sans hésiter. Dans certains cas c'est discutable de par la lacheté, mais j'arrive à comprendre et à accepter ça...

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Message par L'alchimiste » Mer Novembre 15, 2006 00:58

TOS, tu dis
"C'est peut-être un peu simple ce que je vais dire, mais je trouve que la question est vraiment bête : comment est-ce qu'une loi pourrait empêcher quiconque de se suicider ??????????? ".

Je pense que tu ne comprends pas bien le rôle d'une loi.
Aucune loi, n'empêche quoi que ce soit.

La loi défini ce qui est dans la loi et ce qui est hors la loi. À travers un système juridique on est capable de reconnaître une société en définissant clairement les instutions et leur fonctionnement (et par voie de conséquence leurs dysfonctionnements).

Il y a des lois qui punissent le viol, le meurtre, la torture. Dans l'acte de définir une loi destinée à punir, il y a la de reconnaissance officielle de l'acte en lui même et le positionnement de l'état par rapport à cet acte. Tout les malfaiteurs du monde te le diront, "la loi est là pour t'indiquer exactement là où tu ne dois pas te faire chopper". Jamais aucune loi n'a empêché le meurtre et pourtant il y en a chaque jour plusieurs qui sont commis. Le fait que le suicide ne soit pas dans ce cadre défini bien le malaise de l'état qui est censé être là pour veiller à l'intégrité physique et morale de ses citoyens. Par cette non reconnaissance, il y a désengagement, c'est ce que je voulais dire, mais peut être pas assez clairement pour certains. De plus, TOS, si toutes les lois étaient intelligentes depuis le temps ça se saurait...

Aux vues de ce que dis kitchi yaya, il semble bien que l'acte en lui même était effectivement reconnu et puni. De plus, même si la mise à mort était en somme franchement radicale, je suis prêt à parier que les suicidés ratés condamnés à mort n'allaient pas gaiement à l'échaffaut en se disant "chouette on va faire le boulot pour moi !".

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Message par TOS » Mer Novembre 15, 2006 01:18

Effectivement j'ai mal abordé le problème. Enfin, pour être plus précis, j'aurais dû dire que de toute façon je vois pas comment on peut punir quelqu'un qui s'est suicidé. Cela dit il y a ce problème d'ethique dont tu parles. C'est vrai que l'Etat doit prendre position. C'est avant tout un débat social.
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Message par DanaScully » Mer Novembre 15, 2006 01:33

J'ai répondu oui, même si la question du sondage est plus que mal posée.

Dans le sens où on ne devrait jamais avoir à se poser cette question, nous-mêmes ou les autres.
Mais après lecture de plusieurs des messages plus haut, je ne peux m'empêcher de réagir. Surtout au fait que les gens ne devraient pas faire ça à cause de leurs proches et des conséquences, ect, ect.

C'est bien beau tout ça, mais il faut l'avoir vécu de près pour comprendre la détresse dans laquelle se trouvent ces personnes. Quelqu'un qui pense aux suicide ou qui passe à l'acte est déjà malade psychologiquement. Quelqu'un qui va bien dans sa tête, peut avoir des idées noires par moment, ou peut être déprimé, comme tout un chacun, mais jamais ne va attenter à sa vie. A cause de l'instinct de survie qui au dernier moment, nous fait tout stopper. Cet instinct nous ne l'avons plus quand on est en dépression, malade psychologiquement. Et c'est bien là qu'est le problème. Une personne qui se suicide était déjà bien malade psychologiquement avant de faire le geste qui lui est fatal.

Après vient la question de ne pas s'être aperçu de tout cela, vu de l'extérieur. Mais il faut arrêter de dire que ces gens sont égoïstes, qu'ils ne pensent qu'à eux, et pas au mal qu'ils font autour d'eux, ect.
Ils ne pensent plus du tout, ni à eux, ni à leurs proches. Peut-être pensent-ils juste à faire arrêter cette souffrance qui est la leur et qu'ils ne savent pas comment guérir. Que la seule issue qu'ils voient est de se supprimer. C'est triste oui. Mais en même temps, je pense qu'il faut un grand courage pour le faire. Certains y pensent et au dernier moment, n'y arrivent pas...

C'est dommage de tenir des propos comme j'ai lus plus haut, sur le droit ou le non droit de ses gens. Qui sommes-nous pour les juger ? Que savons-nous de leur vie, ce qu'ils ont enduré ?
Et vous savez, tout le monde n'a pas la même force de caractère pour s'en sortir. Il faut être bien entouré, tant par la famille que médicalement. Sans cela, la guérison peut être longue et difficile.
Quelqu'un qui est seul, qui a l'impression d'être seul, qui n'ose pas demander de l'aide autour de lui, un bon candidat.

Et contrairement à ce que l'on pense, une personne qui dit de temps à autre qu'elle a envie de mourir, n'est pas uniquement un appel au secours et signifie qu'elle peut essayer d'attenter à ses jours... et non que c'est un pet dans l'eau et que c'est pour "se rendre intéressant". Nous fonctionnons tous différemment et pour certaines personnes, le dire revient à crier un gros "Au secours, aidez-moi, j'ai besoin d'aide mais je ne sais pas comment m'y prendre".

Ce sont des choses qu'il faut s'enlever de la tête. Notre société est responsable de tout cela, les parents, les écoles, les gens autour de nous.

On ne peut pas juger. C'est triste pour la famille qui vit cela mais dire que peut-être la personne qui s'est suicidé va être responsable des maux à venir dans cette famille est monstrueuse. Mais si cela arrive, on ne peut pas rendre responsable quelqu'un de malade psychologiquement et aurait eu besoin d'aide. Non, cela ne marche pas comme ça, désolée.

Pour avoir vécu la chose de près - mon grand-père, et un cousin sont tous deux décédés de cette manière -, je peux vous dire que c'est toujours un gros point d'interrogation, à chaque fois. Après on comprend. Et là on est triste de pas avoir vu la détresse des êtres chers.
Pour avoir vécu une dépression et avoir eu de gros passages à vide, ainsi que des pensées suicidaires, je peux vous dire que tant qu'on ne l'a pas vécu personnellement, on ne peut pas juger. Un cerveau malade et un cerveau sain ne sont pas du tout à égalité... pas du tout. On ne contrôle plus rien, rien du tout. On a même l'impression que c'est quelqu'un d'autre qui décide pour nous, comme si notre propre cerveau jetait l'éponge.
Donc, oui j'aurais pu aussi faire une tentative de suicide. Je ne l'ai pas fait car j'ai demandé à être placée parce que je sentais le danger... la décision a été difficile mais bénéfique. Je suis sortie au bout de 15 jours, traumatisée par ce que j'avais vu là-bas, mais bien décidée à me sortir de cet état...

Voilà, pour conclure, je vous demande de ne pas juger hâtivement un geste que vous ne comprenez pas, vous pourriez faire beaucoup de mal autour de vous.
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Message par L'alchimiste » Mer Novembre 15, 2006 02:21

Salut DanaScully,

Merci pour ton intervention, elle a le mérite d'appronfondir certains aspects psy de l'état du candidat au suicide.

Il est vrai que lorsqu'on est dans cet état, on ne pense plus de la même manière. On se sent complètement isolé, et parfois on peut même chercher à virer les gens qui viennent vous aider. Dans ma première intervention j'ai parlé d'enfer et d'enfermement ce n'est pas par hasard...

D'accord avec toi aussi sur l'approche individuelle de chaque cas, même si cliniquement des archétypes sont très nettement définis. En revanche je voudrai affiner si tu le veux bien une notion. Si en effet on ne peut blâmer ou culpabiliser un sujet au suicide qui risque par son acte de dézinguer toute ou partie de sa famille. On ne peut malgré cela nier la très haute probabilité d'un traumatsime frappant la génération présente et potentielement les générations à venir, entrant de ce fait dans les fameux "secrets de famille" "sujets taboux" et autres chappe de plomb dont certaines familles ont le secret. Si en plus il y a déjà eu des suicides dans la famille, bonjour l'angoisse...

Pour aborder un sujet plus "alchimique", il est quasiment de notoriété public que l'alchimiste pour réaliser son oeuvre passe par trois étapes, l'Oeuvre au noir, l'Oeuvre au blanc puis l'Oeuvre au rouge. Je ne vais pas ici développer ces trois étapes car les administrateurs m'accuseraient de flooder le forum. Cependant il est bon de savoir que l'Oeuvre au noir qui correspond à la putréfaction de la matière en vue de sa purification ultérieure se mène en parrallèle dans la matière sur laquelle l'alchimiste travail (métal ou végétal) et (ce qui est moins connu du grand public) au sein de l'alchimiste. N'entendons pas par là, que l'alchimiste pourrisse de l'intérieur, mais plutôt qu'un grand nombre des constructions mentales sociétales et culturelles vont s'écrouler comme chateau de cartes. Cette dé-construction que l'intité appele une dé-marche amène bien souvent l'alchimiste au limites du suicide. Il faut en effet être fort pour vivre le temps nécessaire pour "qu'autre chose" prenne place et bien des alchimiste échouent sur cette 1ère épreuve bien souvent reconnue comme la plus terrible. Cet état que j'ai vécu pendant près de trois ans est une soufrance terrible car tous les repères que l'on croit dur comme fer se volatilisent les uns après les autres et parfois ce sont des pans entiers de notre existence qui disparaissent ou qui perdent leur sens. Je n'approfondirai pas plus ce qui représente pour moi le véritable travail de tout être qui se veut "initié", mais je le rapproche du témoignage de Dana en ajoutant cette pierre alchimique.

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Message par joachim » Mer Novembre 15, 2006 11:41

A la lecture du sondage, j'allais mettre "non" avec une nuance concernant les malades incurables en fin de vie.

Mais après la lecture des différents témoignages, penchant d'un côté ou de l'autre, en fait je ne sais plus moi même si je pense oui ou non. C'est pourquoi j'ai finalement mis "sans avis".

En fait, je crois à la réincarnation et à la destinée appelée Karma. Donc, nous sommes sur terre pour passer des épreuves afin de progresser dans la succession des vies. Par conséquent, si nous nous suicidons, c'est que nous avons été incapables de surmonter les épreuves de la vie, et il faudra la recommencer. En somme, une vie vécue pour rien...

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Message par Chimère » Mer Novembre 15, 2006 13:08

Pfff... Voilà une question à laquelle il est très difficile de répondre !

Légalement, comme il a été dit plus haut, il y a un droit au suicide, qui découle plus d'une impossiblité juridique que d'une réelle volonté du législateur.
En effet, on peut être puni pour meurtre, qui est défini comme le fait de donner volontairement la mort à autrui. Dans le suicide, il n'y a pas d'autrui, puisque c'est en quelque sorte le meurtre de soi-même. Donc, ça marche pas.
Idem pour la tentative : les blessures volontaires sont punissables, mais également lorsqu'elles sont faites sur autrui, et pas sur soi-même. Donc, la tentative de suicide, comme l'automutilation ne sont pas punissables.

Mais attention avec des nuances : si on ne risque aucune poursuites lorsqu'on tente de se suicider, ce n'est pas pour autant que le suicide n'a pas de répercussions pénales.
L'assistance ou la provocation au suicide sont punies, et la non-assistance à personne en danger aussi.
Selon l'article 223-6 du Code Pénal, vous risquez jusqu'à 5 ans de prison, pour non-assistance à personne en danger, et 3 ans pour provocation au suicide ( article 223-13 ).

Donc, si vous fournissez à un proche les moyens ( médicaments, techniques... ) ou n'intervenez pas pour empêcher son geste vous pouvez être poursuivi, quand bien-même vous invoqueriez le fait d'avoir "respecter sa volonté."


D'un point de vue moral... franchement, je ne sais pas. Je en crois pas personnellement que se soit de la pure lâcheté, parce que le parcours pour en arriver n'est que douleur et désespoir. C'est vrai qu'on ne pense pas aux autres... mais je suppose qu'on est à se point obnubiler par sa propre douleur que de toute façon on ne voit plus rien d'autre.
Et c'est vrai aussi que l'écoute et le soutien des proches est fondamental.
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
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Message par DanaScully » Mer Novembre 15, 2006 13:09

D'accord avec toi aussi sur l'approche individuelle de chaque cas, même si cliniquement des archétypes sont très nettement définis. En revanche je voudrai affiner si tu le veux bien une notion. Si en effet on ne peut blâmer ou culpabiliser un sujet au suicide qui risque par son acte de dézinguer toute ou partie de sa famille. On ne peut malgré cela nier la très haute probabilité d'un traumatsime frappant la génération présente et potentielement les générations à venir, entrant de ce fait dans les fameux "secrets de famille" "sujets taboux" et autres chappe de plomb dont certaines familles ont le secret. Si en plus il y a déjà eu des suicides dans la famille, bonjour l'angoisse...


Je comprends très bien ce que tu as voulu dire. J'ai une anecdote justement. Mon grand-père s'est suicidé à l'âge de 60 ans, j'en avais 4. Il s'est retrouvé paraplégique à la suite d'un accident et ne l'a tout simplement pas supporté. C'était quelqu'un de très actif et se retrouver sans l'usage de ses jambes a été pire que tout pour lui. Bref, c'était au début des années 80 et les personnes qui avaient ce genre d'accident et leur conséquences n'étaient pas aussi bien suivi que maintenant. Personne ne s'était rendu compte qu'il était devenu dépressif.
Mes parent nous ont caché la vraie façon dont il est mort pour nous protéger. Tout le village où je vivais était au courant, mais personne n'a jamais vendu la mèche. Incroyable non ? :wink:
Je l'ai finalement su par accident quand j'ai eu 15 ans par quelqu'un extérieur à la famille, qui pensait que j'étais au courant.
C'est la seule fois où j'en ai voulu très longtemps à mes parents, car malgré le fait que j'étais très jeune, je me souvenais très bien de mon gran-père, j'avais un contact spécial avec lui.

Mais malgré le fait qu'il ait fait cela, personne d'autres dans la famille ne s'est suicidé. Moi et une de mes soeur avons eu un gros passage à vide, mais sans plus. Quand nous l'avons tous su, cela nous a touché oui, mais nos passages à vide n'ont rien à voir avec mon grand-père et son geste.

Mon petit-cousin qui s'est suicidé à 20 ans, pareil. Je sais que leur famille a été pendant près d'un an assez fragile mais ses 2 frères sont mariés maintenant et heureux en famille. Les parents ont mis un peu plus de temps.

Ce que je veux dire par là, est que jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas de gène du suicide qui existe. Ou alors il n'a pas encore été découvert.
Ce n'est pas parce que quelqu'un met fin à ses jours que le reste de la famille va suivre.

Attention, je ne cautionne pas le suicide n'ont plus, je ne voudrais pas que mon interprétation soit prise telle quelle. Mais comme c'est quelque chose est hors de notre compréhension quand on est sain d'esprit et non malade, on est très mal placé pour en parler.
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Message par Napoléon » Mer Novembre 15, 2006 19:16

J'ai voté oui. chacun doit avoir le droit de gérer la vie comme il le veut, et même l'arrêter.
"La vérité appartient à ceux qui la cherchent et non point à ceux qui prétendent la détenir."
Condorcet

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Message par L'alchimiste » Mer Novembre 15, 2006 19:49

Bonjour,


Je ne veux pas juger ton point de vue Napoléon, mais lorsque je lis ta réponse je me dis "pensera t'il la même chose si d'ici une vingtaine d'années, et en tant que père, il a un fils ou fille qui décide de se suicider ?".

Je ne souhaite absolument pas que cela t'arrive, mais aurais tu la même "tolérance" si cela devait t'arriver ?

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Message par Kanashimi » Mer Novembre 15, 2006 20:03

Du moment qu'on ne fait de mal a personne (enfin c'est vite dit car on fait souffrir notre entourage) on a tout les droit sur notre corps. Mais j'ai mis sans avis finalement parce que pour moi il y a des deux.
"pourquoi est-ce que les lucioles meurent tellement vite?"
http://s4.bitefight.fr/c.php?uid=76283
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Message par Chimère » Mer Novembre 15, 2006 20:05

Le problème est qu'à mon sens le suicide est sans doute l'acte le plus absolument personnel qui puisse être accomplit, un acte entre soi-même et soi-même, et qui ne peut concerner que soi-même. C'est pour cela que certains - à tord ou à raison - le considère comme avant tout un acte égoïste.

Mais de quelles armes dispose-t-on en face d'un proche qui veut mourir ?
Que peut-on dire d'autre à part "Je t'aime, je tiens à toi et je veux te garder à mes côtés." ?
Et que faire s'il n'écoute pas ou ne veut pas écouter ?
Et n'est-ce pas, aussi, une forme d'égoïsme ?
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
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Message par DanaScully » Mer Novembre 15, 2006 20:20

Chimère a écrit :Mais de quelles armes dispose-t-on en face d'un proche qui veut mourir ?
Que peut-on dire d'autre à part "Je t'aime, je tiens à toi et je veux te garder à mes côtés." ?
Et que faire s'il n'écoute pas ou ne veut pas écouter ?
Et n'est-ce pas, aussi, une forme d'égoïsme ?


Effectivement, face à quelqu'un qui veut mourir on est souvent démuni. Car si la personne n'a pas le "déclic" toute seule, elle ne va pas comprendre. Et cela pourra lui sembler à la limite sans importance pour elle, vu qu'elle ne voit que sa propre douleur. Le reste lui importe peu. Cela parait effectivement égoïste vu de l'extérieur, je le conçois.
En fait ce n'est pas que la personne n'écoute pas, c'est qu'elle ne peut pas entendre à ce moment-là. Car le fameux déclic n'a pas été fait.
Pour moi ce n'est donc pas de l'égoïsme.
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Message par Chimère » Mer Novembre 15, 2006 20:45

Tout à fait d'accord...

Ce que je voulais dire à la fin du post, c'est que lorsqu'on cherche à "retenir" quelqu'un, on le fait au moins en partie pour soi-même, parce que quand on aime quelqu'un, on veut qu'il reste auprès de soi, c'est normal. C'est en cela qu'il y aussi une forme d'égoïsme.

Il y a toujours une part d'égoïsme dans les rapports humains... que se soit bien ou mal est un autre débat.
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Message par Napoléon » Mer Novembre 15, 2006 22:01

L'alchimiste a écrit :Bonjour,


Je ne veux pas juger ton point de vue Napoléon, mais lorsque je lis ta réponse je me dis "pensera t'il la même chose si d'ici une vingtaine d'années, et en tant que père, il a un fils ou fille qui décide de se suicider ?".

Je ne souhaite absolument pas que cela t'arrive, mais aurais tu la même "tolérance" si cela devait t'arriver ?


Certes non mais je donne mon avis en général, pour un individu quelconque. Et toi, laisserais-tu tes enfants se suicider, même si tu as voté comme moi, je ne pense pas.
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