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Question littéraire, réservée aux... littéraires !
Modérateurs : Webmasters, Administrateurs du forum
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- bouligoulga
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- Message(s) : 775
- Inscription : Lun Juin 27, 2005 23:38
Question littéraire, réservée aux... littéraires !
Bonjour,
Pour vous, dans quelle mesure toute oeuvre autobiographique est une recomposition littéraire du passé ?
Pour vous, dans quelle mesure toute oeuvre autobiographique est une recomposition littéraire du passé ?
Bonjour Bouligoulga, comme tu le sais, je suis un fin littéraire apte à éclairer ta lanterne. En effet, l'oeuvre autobiographique vise à raconter la vie d'un auteur, ce qu'il a fait durant toute sa vie jusqu'à ce qu'il se mette à écrire son roman. C'est donc en quelque sorte une recomposition de ce dont il se souvient avoir vécu, mais de manière littéraire pour que celà fasse de cette oeuvre, une oeuvre littéraire.
- bouligoulga
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- Message(s) : 775
- Inscription : Lun Juin 27, 2005 23:38
Je comprend bien mais là Wrath tu ne fais que paraphraser ma problématique, il faut aller plus profond, monter à l'abstrait.
- Soleil_Noir
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- Message(s) : 526
- Inscription : Dim Octobre 23, 2005 13:11
- Localisation : Sud
C'est le sujet d'un devoir à rendre??
Je ne vois pas ce que je peux dire de + que Wrath avec le peu d'éléments que tu donne. Tu veux un plan thèse/anti-thèse?
Je ne vois pas ce que je peux dire de + que Wrath avec le peu d'éléments que tu donne. Tu veux un plan thèse/anti-thèse?
Rêve comme si tu vivais éternellement, vis comme si tu allais mourir demain. J.Dean
Bonne question, Bouligoulga !
Mais je ne sais que répondre, malheuresement !
En effet, une autobiographie est une recomposition littéraire du passé, car elle retrace des évènements qui se sont déroulés...
Je suis aussi d'accord avec ce que dit Wrath, à savoir qu'elle passe à travers un processus littéraire qui est susceptible de lui faire perdre une certaine part d'objectivité ( Bien que cela dépende des auteurs et du style littéraire qu'ils emploient )
Mais qu'ajouter de plus ?
Pourrais tu préciser, s'il te plaît ?
D'avance, merci.
Mais je ne sais que répondre, malheuresement !
En effet, une autobiographie est une recomposition littéraire du passé, car elle retrace des évènements qui se sont déroulés...
Je suis aussi d'accord avec ce que dit Wrath, à savoir qu'elle passe à travers un processus littéraire qui est susceptible de lui faire perdre une certaine part d'objectivité ( Bien que cela dépende des auteurs et du style littéraire qu'ils emploient )
Mais qu'ajouter de plus ?
Pourrais tu préciser, s'il te plaît ?
D'avance, merci.
Every cloud has a silver lining...
Hum... On reconnait bien là la fine fleur littéraire, n'est-ce pas, IrishSpy ? Le fait de composer une autobiographie gagne en subjectivité comme l'a très bien précisé ce dernier. Et ré-axer les éléments passés dans leur contexte spatio-temporel demande aussi une certaine part d'immagination de la part de l'auteur, quitte à négliger les éléments ayant réellement eu lieu, afin d'en faire une oeuvre littéraire.
Dernière édition par Wrath le Sam Avril 08, 2006 16:10, édité 1 fois.
- bouligoulga
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- Message(s) : 775
- Inscription : Lun Juin 27, 2005 23:38
Par exemple quand Proust trempe sa madeleine dans son café ( ou son thé j'en sais rien) est-ce l'enfance qui remonte à lui ? ou retombe-t-il dans son enfance ? Les faits relatés dans une oeuvre autobiographique sont-ils objectifs ou subjectifs ? Le sentiment de l'être humain avant l'oeuvre et après l'oeuvre sont-il à prendre en compte ou est-ce seulement le regard d'une personne extérieure en tout point de l'histoire qui fait que cette oeuvre permettra d'être autobiographique et non autopsychographique ( ce qui ne veut rien dire mais vous comprenez). L'art d'écrire sa propre vie a-t-il une limite de "recomposition" ?
- bouligoulga
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- Message(s) : 775
- Inscription : Lun Juin 27, 2005 23:38
Effectivement les recomposition des évènements sont-elles identiques à la réalité où l'auteur y glisse-t-il des informations jouant sur le contexte et la signification des choses faisant de ça une oeuvre littéraire.
Cependant je suis en train de lire une biographie, cette fois, et il y a plusieurs exemple d'objectivité totale.
Merci pour ses idées.
Cependant je suis en train de lire une biographie, cette fois, et il y a plusieurs exemple d'objectivité totale.
Merci pour ses idées.
Il fut un temps ( immémorial, certes.. mais interdit de se moquer...
) où je passais un Bac L. C'était à une autre époque, où Internet n'existait pas encore et où les voitures étaient à cheval, mais je vais tenter de te répondre... ( comment ça, j'en rajoute ?
).
Pour ce qui est de l'autobiographie, je ne suis pas sûre que l'intêret de l'oeuvre soit dans les faits en eux-mêmes, ni même qu'il soit seulement possible qu'elle soit un tant soit peu objective.
En effet, l'auteur, comme tout être humain ( comment ça Proust était un alien ?
), possède sa subjectivité propre, son passé sa perception des choses qui n'appartient qu'à lui. C'est un sorte de prisme qui décompose et recompose les événement de sa vie. Et c'est là, l'intêret d'une oeuvre autobiographique.
Je me fiche de savoir que Proust a trempé une madeleine dans son café le 3 mai 1910, ce qui m'intéresse c'est comment il va décrire ce qu'il a ressenti, quand bien même il n'aurait jamais mangé de madeleine, d'ailleurs...
De plus, d'un point de vue psychanalitique, je ne crois pas non plus que nous puissions être d'une objectivité totale lorsque nous racontons ce qui nous est arrivé. L'introspection a ses limites, et nous avons tous tendance à enjoliver où à noircir le tableau, suivant la perception que nous avons de nous-même et les traits plus ou moins pathologique de notre caractère. De fait, je ne vois pas pourquoi les écrivains échapperaient à la règle.
A partir du moment où tu racontes un fait, c'est focèment subjectif. Je dirais même que dès la perception de ce fait, il y a subjectivité.
Je ne sais pas si cela va répondre à ta question, mais comment le regard de celui qui raconte son histoire pourrait-il être extérieur, puisqu'il est lui-même intérieur à celle-ci ?
On n'écrira pas sa propre vie... on en retranscrit seulement le peu qu'on en a comprit...
Pour ce qui est de l'autobiographie, je ne suis pas sûre que l'intêret de l'oeuvre soit dans les faits en eux-mêmes, ni même qu'il soit seulement possible qu'elle soit un tant soit peu objective.
En effet, l'auteur, comme tout être humain ( comment ça Proust était un alien ?
Je me fiche de savoir que Proust a trempé une madeleine dans son café le 3 mai 1910, ce qui m'intéresse c'est comment il va décrire ce qu'il a ressenti, quand bien même il n'aurait jamais mangé de madeleine, d'ailleurs...
De plus, d'un point de vue psychanalitique, je ne crois pas non plus que nous puissions être d'une objectivité totale lorsque nous racontons ce qui nous est arrivé. L'introspection a ses limites, et nous avons tous tendance à enjoliver où à noircir le tableau, suivant la perception que nous avons de nous-même et les traits plus ou moins pathologique de notre caractère. De fait, je ne vois pas pourquoi les écrivains échapperaient à la règle.
Les faits relatés dans une oeuvre autobiographique sont-ils objectifs ou subjectifs ?
A partir du moment où tu racontes un fait, c'est focèment subjectif. Je dirais même que dès la perception de ce fait, il y a subjectivité.
Le sentiment de l'être humain avant l'oeuvre et après l'oeuvre sont-il à prendre en compte ou est-ce seulement le regard d'une personne extérieure en tout point de l'histoire qui fait que cette oeuvre permettra d'être autobiographique et non autopsychographique ( ce qui ne veut rien dire mais vous comprenez).
Je ne sais pas si cela va répondre à ta question, mais comment le regard de celui qui raconte son histoire pourrait-il être extérieur, puisqu'il est lui-même intérieur à celle-ci ?
L'art d'écrire sa propre vie a-t-il une limite de "recomposition" ?
On n'écrira pas sa propre vie... on en retranscrit seulement le peu qu'on en a comprit...
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Charles Baudelaire
Charles Baudelaire
Re: Question littéraire, réservée aux...littéraires !
Le plus bel exemple de recomposition littéraire dans une autobiographie est due François Tézenas du Montcel dans "Mon frère des Limbes".bouligoulga a écrit :Pour vous, dans quelle mesure toute oeuvre autobiographique est une recomposition littéraire du passé ?
A plus de 40 ans, il apprend qu'il aurait dû avoir un frère ainé. Quand il entreprend d'écrire sa biographie, il le fait en tenant compte de ce frère, un peu à la manière de Leforestier dans "Mon frère".
Tout est juste. Il n'invente pas. Mais il a installé un filtre devant ses yeux, celui de ce frère décédé avant sa naissance.
La folie des uns est la sagesse des autres.
La vitesse de la lumière étant supérieure à celle du son, certains brillent en société... jusqu'à ce qu'ils l'ouvrent.
La vitesse de la lumière étant supérieure à celle du son, certains brillent en société... jusqu'à ce qu'ils l'ouvrent.
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