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Que pensez-vous de la bête du Gévaudan ?
Modérateurs : Webmasters, Administrateurs du forum
- Cortex
Arkayn a écrit :On est quasiment sûr (à 99,99 %) que c'est bien elle qui a été tuée ce jour là. Surtout qu'on trouvera un fémur d'enfant dans son estomac, à l'autopsie.
En effet, l'histoire n'est pas une science exacte. La certitude y est inexistante même pour des faits archi-documentés. Disons que pour le cas qui nous occupe, il existe une forte présomption pour que la Bête ait bien été tuée le 19 juin 1767. En effet, pour compléter ce qu'a dit Arkayn, les témoignages laissent entendre que la Bête a été surprise aux environs de 20h en train de dévorer sa dernière victime. Il est donc peu probable qu'un autre animal (loup ou chien) ait mangé une partie du cadavre. L'autopsie de la bête tuée par Jean Chastel ayant permis de retirer une tête de fémur d'enfant de son estomac, la probabilité pour que cet animal soit le même qui ait tué un enfant la veille (et soit donc la Bête du Gévaudan) est assez élevée.
- Cortex
Re: BËTE
sirre a écrit :Et l'autopsie de la bête correspond à ?
La formule dentaire signe un grand canidé. Quant à la morphologie, elle semble ne correspondre qu'à une seule espèce, Canis Familiaris, autrement dit le chien. C'est l'avis de Raymond-Francis Dubois. Michel Louis est quant à lui d'avis que la Bête était plutôt le croisement d'un chien et d'un loup.
- strighnave
-
- Message(s) : 1474
- Inscription : Mer Octobre 26, 2005 16:46
Bonjour à tous! (ou plutot bonsoir vu l'heure)
Voilà, il se trouve que j'ai étudié assez précisément le cas de la bête du Gévaudan, ayant voué ma vie à la cryptozoologie
(si si, la crypto intervient pour cette affaire!)
Effectivement, comme dit plus haut, il y avait plus que probablement un animal derrière l'affaire, c'est même avec un animal qu'elle a commencé, reprise et achevée par des hommes.
En réalité, l'affaire de la bête du gévaudan est la plus célèbre de toutes car elle a été accompagnée de meurtres relativement atroces organisés par des hommes, sous la protection semble il, des "autorités" l'époque. Cela a été mis en évidence par les différences fondamentales entre les conditions des différents meurtres et l'état des cadavres.
Pourtant, les archives de différentes régions de France, remontant à la fin du XIVeme siècle, mentionnent aussi des phénomènes semblables.
Il semble que la France "sauvage" ait connu régulièrement des attaques d'animaux semblables entre les années 1500 et 1800. L'affaire de la bête du Gévaudan est visiblement la seule qui ait été accompagnée d'exactions humaines.
Dans tous les cas, les victimes étaient parfois attaquées dans les villages, et souvent décapitées. Les meutres sont quasiment identiques aux premiers de l'affaire du Gévaudan.
Il n'y a pas de monstre fabuleux (enfin, un "monstre" de la nature si je peut dire, mais pas fabuleux), désolé pour les amateurs de fantastique.
Le Gévaudan de l'époque était très sauvage, la nature n'avait que peu changé depuis les dernières ères glacières. Pas étonant de trouver des bêtes sauvages assez primitives. En fait de nombreuses hypothèses plus ou moins crédibles ont été visitées (hyène, croisement chien-loup, chien et même ours et loup-garou!!), mais aucune ne correspond exactement.
Voici un aperçu des autres attaques de bête en France:
-Toulouze, Haute-Garonne, 1606: un arrêt du parlement du 7 janvier fait état de la présence d'animaux criminels particulièrement dévastateurs.
J'en cite un passage: "Veu la requestre présentée par le procureur général du Roy concernant les meurtres et ravaiges faictz par les loups et bestes sauvaiges ayant tué plus de cinq cent hommes (...)"
On parle bien des loups, mais également de "bêtes sauvages", preuve qu'ils ne savaient pas exactement à quels animaux ils avaient affaire. A cette l'époque, je rapelle que les loups pullulaient et donc les gens savaient parfaitement reconnaître un loup, ennemi naturel et instinctif de l'homme.
-Normandie, Calvados, 1632, une trentaines de meurtres dans la forêt de Cinglais. La bête fut abattue. Il est établie que ce n'est pas un loup, toujours apellation de "beste sauvaige". Description: espèce de loup, plus long et un peu plus imposant, roux rayé de noir, avec une croupe et une gueule très large, corps très robuste.
-Gâtinais, 1655: 300 morts, dévorés par plusieurs animaux inconnus.
-Seine-et-marne, fôret de Fontainebleau, 1679, plusieurs bûcherons meurent attaqués par un animal inconnu. On précise que 100 plus tôt, dans la même forêt, 150 personnes trouvèrent la mort dévorés.
-Région d'Orléans, Loiret, 1691, plusieurs dizaines de personnes tuées et dévorées. Cette série dure jusqu'en 1700, date ou une bête énorme est tuée au prix d'une vingtaine de coups de fusil. Neuf ans plus tard (après un hiver rude précise-t-on, ce qui fait penser à une bête en manque de nourriture et ayant peut être des petits à nourrir), une bête similaire revient hanter la forêt d'Orléan et fit de nouvelles victimes.
-Touraine, forêt de Berais, 1693, la forêt est investie par des animaux ressemblant en tous points avec celle du Gévaudan plus tard.
Citation des archives, curé de Varennes: "Ces bestes estoient presque de la façon d'un loup, sinon qu'elles avoient la gueule plus grande. Lorsqu'elles voyoient des personnes, elles le flattoient à la manière d'un chien, puis lui sautoient à la gorge..." On pense que la bête du Berais est de la même espèce que la bête du Gévaudan.
-Yonne, sud d'Auxerre, près des bois, 1731: un bête "monstrueuse" va se livrer à un carnage pendant 4 ans, et échappera à toutes les battues malgrès la prime offerte par Louis XV, puis disparaîtra en 1734.
C'est une liste exhaustive assez ennuyeuse, je l'avoue, bien que j'en ai passé. Il y a encore beaucoup de séries d'attaques de bêtes, dont les détails sont importants pour faire les divers rapprochements.
Il y a encore 1751, 1796, 1817, 1870...en fait à partir de 1600, les attaques de bêtes surviennent régulièrement. Vu comme ça, les régions boisées françaises de l'époque n'étaient pas très sûres. Mais cela se comprend, à une époque ou le climat rude de l'hiver n'offrait que peu de nourriture aux grands prédateurs, ils n'avaient d'autre choix que d'attaquer l'homme.
Même à une époque très récente, une bête ayant des caractéristiques communes avec les bêtes du passé est réapparue. Dans le département du Var, en 1966, un canidé de grande taille, atypique et à la fourrure rousse, s'est approchée à environ 30 mètres d'un agriculteur dans son tracteur en rampant. Une fois à trois mètres du fermier, il se ramasse et s'apprête à bondir mais le fermier le fait fuir en lui lançant un carrelet de charrue. Description qu'il en fait: "comme un chien, fauve-roux, avec des bringeures noires. Oreilles courtes et pointues."
Quelques jours plus tard, un ancien militaire croise une bête identique sur la route de Grasse, à quelques kilomètres seulement de Draguignan, alors qu'il se promenait avec son chien. Il a entendu un grognement rauque venant d'un fourré et son chien est venu a ses pieds, terrorisé. Le témoin en a fait cette description: "...à cinq mètres de moi surgissait un animal juste sur un tas d'ordures. Ce n'était ni un chien ni un renard. La bête, genre de fauve, ouvrait sa gueule aux dents triangulaires et acérées. Un museau plutôt pointu. Des oreilles courtes et pointues, presque celles d'un chien-loup, mais un peu plus arrondies au sommet. Sous le cou, une grosse touffe de poils, je ne sais exactement. Un corps très long, plus d'un mètre certainement, recouvert d'un pelage gris. Une queue à la longueur difficile à évaluer en raison de sa position, plutôt courte sur patte me semblait il. Pendant ces quelques secondes qui m'ont paru des siècles, j'avais sorti mon couteau et me tenais en garde...Croyez moi, je compte de nombreuses années de guerre et j'ai parcouru de nombreux continents, mais je n'ai jamais eu ce sentiment d'horreur que m'a causé cette espèce de monstre. A mon avis, il s'agit, en effet, d'un de ces hybrides que la nature produit accidentellement."
Donc, Pascal Cazotte à cherché si de part le monde si des animaux semblables à la bête du gévaudan n'aurait pas existé et n'existerait pas encore dans d'autres contrées sauvages, et il s'avère qu'effectivement à l'autre bout du monde pour nous, au Canada, un animal, connu depuis très longtemps des Amérindiens mais inconnu de la science, le WAHEELA, vit dans une région des plus sauvages et haustères, aux environs du Yukon et aussi dans le parc national de Nahanni, un endroit très difficilement accessible, visité par très peu de gens, hormis les prospecteurs et les chercheurs. Il parait que là-bas, des découvertes macabres seraient à l'origine d'histoires effrayantes et du noms de certains lieux, comme Headless Valley, Broken Skull River, Deadmen 's Valley, etc...à cause de la découverte, au début du XXeme, de nombreux squelettes de prospecteurs morts dévorés dont le crâne était retrouvé bien plus loin (rapellons nous que la bête du Gévaudan avait également coutume, comme les renards, d'emporter la tête de ses victimes).
Une vieille légende autochtone parle du Waheela, une espèce de loup blanc énorme et puissant.
Yvan Sanderson, un ancien zoologue et cryptozoologue avait reçu, au milieu du siècle dernier, de nombreux rapport sur le Waheela d'un certain Frank, qui avait été confronté à un loup blanc à l'épaisse fourrure et imposant lors d'une chasse dans la Nahanni Valley. Il afirme avoir fait feu de son fusil de calibre 12 en plein flanc de l'animal à quelques mètres de distance. Celui-ci aurait reçu la décharge sans broncher, et serait reparti dans la forêt comme si de rien. Croyant avoir tiré sur un loup, il en parla au retour de son partenaire de chasse Amérindien qui après un long moment de silence lui avoua qu'il n'avait pas tiré sur un loup, mais sur un Waheela. Cette résistance rapelle également l'affaire de la bête du Gévaudan, et là aucune cuirasse n'était possible.
La couleur des pelages différents de celui présumé de la bête pourrait s'expliquer par les différences de conditions de vie (température, camouflage), dans une région semi-polaire des montagnes canadiennes et dans les forêts françaises de l'époques, froides en hiver mais tempérées le reste du temps.
Mais pour moi, il est très probable que la bête du Gévaudan, ainsi que les autres bêtes, soient en réalité une variante européenne du Waheela, et qui existerait peut être encore à ce jour, étant donné la dernière récente apparition (1966).
Voilà, c'est un peu long, j'ai essayé de faire le plus bref, mais il y tellement de détails et de faits a mentionner que c'en est très difficile.
Pour ceux qui seraient interessés, on peut trouver quelques documents en américain sur le Waheela sur le net, via des moteurs de recherche comme google, etc.
Une autre possibilité est celle de la présence de groupes d'animaux sauvages primitifs des ères précédentes, qui auraient pu survivre grâce au peu de changement de la nature sauvage française depuis la précédente ère glaciaire: l'Hémicyon du myocène par exemple, un chien-ours ayant quelques caractéristiques communes avec la bête, mais à mes yeux cette théorie est moins probable que celle du Waheela.
A vous de voir. En tout cas, il n'est aucunement question d'un loup, d'une hyène, d'un lion ni quoique ce soit de ce genre, c'est assurément un animal assez rare et très probablement non répertorié dans les listes zoologiques. Bien sûr, ça n'est que mon opinion.
Voilà, il se trouve que j'ai étudié assez précisément le cas de la bête du Gévaudan, ayant voué ma vie à la cryptozoologie

Effectivement, comme dit plus haut, il y avait plus que probablement un animal derrière l'affaire, c'est même avec un animal qu'elle a commencé, reprise et achevée par des hommes.
En réalité, l'affaire de la bête du gévaudan est la plus célèbre de toutes car elle a été accompagnée de meurtres relativement atroces organisés par des hommes, sous la protection semble il, des "autorités" l'époque. Cela a été mis en évidence par les différences fondamentales entre les conditions des différents meurtres et l'état des cadavres.
Pourtant, les archives de différentes régions de France, remontant à la fin du XIVeme siècle, mentionnent aussi des phénomènes semblables.
Il semble que la France "sauvage" ait connu régulièrement des attaques d'animaux semblables entre les années 1500 et 1800. L'affaire de la bête du Gévaudan est visiblement la seule qui ait été accompagnée d'exactions humaines.
Dans tous les cas, les victimes étaient parfois attaquées dans les villages, et souvent décapitées. Les meutres sont quasiment identiques aux premiers de l'affaire du Gévaudan.
Il n'y a pas de monstre fabuleux (enfin, un "monstre" de la nature si je peut dire, mais pas fabuleux), désolé pour les amateurs de fantastique.
Le Gévaudan de l'époque était très sauvage, la nature n'avait que peu changé depuis les dernières ères glacières. Pas étonant de trouver des bêtes sauvages assez primitives. En fait de nombreuses hypothèses plus ou moins crédibles ont été visitées (hyène, croisement chien-loup, chien et même ours et loup-garou!!), mais aucune ne correspond exactement.
Voici un aperçu des autres attaques de bête en France:
-Toulouze, Haute-Garonne, 1606: un arrêt du parlement du 7 janvier fait état de la présence d'animaux criminels particulièrement dévastateurs.
J'en cite un passage: "Veu la requestre présentée par le procureur général du Roy concernant les meurtres et ravaiges faictz par les loups et bestes sauvaiges ayant tué plus de cinq cent hommes (...)"
On parle bien des loups, mais également de "bêtes sauvages", preuve qu'ils ne savaient pas exactement à quels animaux ils avaient affaire. A cette l'époque, je rapelle que les loups pullulaient et donc les gens savaient parfaitement reconnaître un loup, ennemi naturel et instinctif de l'homme.
-Normandie, Calvados, 1632, une trentaines de meurtres dans la forêt de Cinglais. La bête fut abattue. Il est établie que ce n'est pas un loup, toujours apellation de "beste sauvaige". Description: espèce de loup, plus long et un peu plus imposant, roux rayé de noir, avec une croupe et une gueule très large, corps très robuste.
-Gâtinais, 1655: 300 morts, dévorés par plusieurs animaux inconnus.
-Seine-et-marne, fôret de Fontainebleau, 1679, plusieurs bûcherons meurent attaqués par un animal inconnu. On précise que 100 plus tôt, dans la même forêt, 150 personnes trouvèrent la mort dévorés.
-Région d'Orléans, Loiret, 1691, plusieurs dizaines de personnes tuées et dévorées. Cette série dure jusqu'en 1700, date ou une bête énorme est tuée au prix d'une vingtaine de coups de fusil. Neuf ans plus tard (après un hiver rude précise-t-on, ce qui fait penser à une bête en manque de nourriture et ayant peut être des petits à nourrir), une bête similaire revient hanter la forêt d'Orléan et fit de nouvelles victimes.
-Touraine, forêt de Berais, 1693, la forêt est investie par des animaux ressemblant en tous points avec celle du Gévaudan plus tard.
Citation des archives, curé de Varennes: "Ces bestes estoient presque de la façon d'un loup, sinon qu'elles avoient la gueule plus grande. Lorsqu'elles voyoient des personnes, elles le flattoient à la manière d'un chien, puis lui sautoient à la gorge..." On pense que la bête du Berais est de la même espèce que la bête du Gévaudan.
-Yonne, sud d'Auxerre, près des bois, 1731: un bête "monstrueuse" va se livrer à un carnage pendant 4 ans, et échappera à toutes les battues malgrès la prime offerte par Louis XV, puis disparaîtra en 1734.
C'est une liste exhaustive assez ennuyeuse, je l'avoue, bien que j'en ai passé. Il y a encore beaucoup de séries d'attaques de bêtes, dont les détails sont importants pour faire les divers rapprochements.
Il y a encore 1751, 1796, 1817, 1870...en fait à partir de 1600, les attaques de bêtes surviennent régulièrement. Vu comme ça, les régions boisées françaises de l'époque n'étaient pas très sûres. Mais cela se comprend, à une époque ou le climat rude de l'hiver n'offrait que peu de nourriture aux grands prédateurs, ils n'avaient d'autre choix que d'attaquer l'homme.
Même à une époque très récente, une bête ayant des caractéristiques communes avec les bêtes du passé est réapparue. Dans le département du Var, en 1966, un canidé de grande taille, atypique et à la fourrure rousse, s'est approchée à environ 30 mètres d'un agriculteur dans son tracteur en rampant. Une fois à trois mètres du fermier, il se ramasse et s'apprête à bondir mais le fermier le fait fuir en lui lançant un carrelet de charrue. Description qu'il en fait: "comme un chien, fauve-roux, avec des bringeures noires. Oreilles courtes et pointues."
Quelques jours plus tard, un ancien militaire croise une bête identique sur la route de Grasse, à quelques kilomètres seulement de Draguignan, alors qu'il se promenait avec son chien. Il a entendu un grognement rauque venant d'un fourré et son chien est venu a ses pieds, terrorisé. Le témoin en a fait cette description: "...à cinq mètres de moi surgissait un animal juste sur un tas d'ordures. Ce n'était ni un chien ni un renard. La bête, genre de fauve, ouvrait sa gueule aux dents triangulaires et acérées. Un museau plutôt pointu. Des oreilles courtes et pointues, presque celles d'un chien-loup, mais un peu plus arrondies au sommet. Sous le cou, une grosse touffe de poils, je ne sais exactement. Un corps très long, plus d'un mètre certainement, recouvert d'un pelage gris. Une queue à la longueur difficile à évaluer en raison de sa position, plutôt courte sur patte me semblait il. Pendant ces quelques secondes qui m'ont paru des siècles, j'avais sorti mon couteau et me tenais en garde...Croyez moi, je compte de nombreuses années de guerre et j'ai parcouru de nombreux continents, mais je n'ai jamais eu ce sentiment d'horreur que m'a causé cette espèce de monstre. A mon avis, il s'agit, en effet, d'un de ces hybrides que la nature produit accidentellement."
Donc, Pascal Cazotte à cherché si de part le monde si des animaux semblables à la bête du gévaudan n'aurait pas existé et n'existerait pas encore dans d'autres contrées sauvages, et il s'avère qu'effectivement à l'autre bout du monde pour nous, au Canada, un animal, connu depuis très longtemps des Amérindiens mais inconnu de la science, le WAHEELA, vit dans une région des plus sauvages et haustères, aux environs du Yukon et aussi dans le parc national de Nahanni, un endroit très difficilement accessible, visité par très peu de gens, hormis les prospecteurs et les chercheurs. Il parait que là-bas, des découvertes macabres seraient à l'origine d'histoires effrayantes et du noms de certains lieux, comme Headless Valley, Broken Skull River, Deadmen 's Valley, etc...à cause de la découverte, au début du XXeme, de nombreux squelettes de prospecteurs morts dévorés dont le crâne était retrouvé bien plus loin (rapellons nous que la bête du Gévaudan avait également coutume, comme les renards, d'emporter la tête de ses victimes).
Une vieille légende autochtone parle du Waheela, une espèce de loup blanc énorme et puissant.
Yvan Sanderson, un ancien zoologue et cryptozoologue avait reçu, au milieu du siècle dernier, de nombreux rapport sur le Waheela d'un certain Frank, qui avait été confronté à un loup blanc à l'épaisse fourrure et imposant lors d'une chasse dans la Nahanni Valley. Il afirme avoir fait feu de son fusil de calibre 12 en plein flanc de l'animal à quelques mètres de distance. Celui-ci aurait reçu la décharge sans broncher, et serait reparti dans la forêt comme si de rien. Croyant avoir tiré sur un loup, il en parla au retour de son partenaire de chasse Amérindien qui après un long moment de silence lui avoua qu'il n'avait pas tiré sur un loup, mais sur un Waheela. Cette résistance rapelle également l'affaire de la bête du Gévaudan, et là aucune cuirasse n'était possible.
La couleur des pelages différents de celui présumé de la bête pourrait s'expliquer par les différences de conditions de vie (température, camouflage), dans une région semi-polaire des montagnes canadiennes et dans les forêts françaises de l'époques, froides en hiver mais tempérées le reste du temps.
Mais pour moi, il est très probable que la bête du Gévaudan, ainsi que les autres bêtes, soient en réalité une variante européenne du Waheela, et qui existerait peut être encore à ce jour, étant donné la dernière récente apparition (1966).
Voilà, c'est un peu long, j'ai essayé de faire le plus bref, mais il y tellement de détails et de faits a mentionner que c'en est très difficile.
Pour ceux qui seraient interessés, on peut trouver quelques documents en américain sur le Waheela sur le net, via des moteurs de recherche comme google, etc.
Une autre possibilité est celle de la présence de groupes d'animaux sauvages primitifs des ères précédentes, qui auraient pu survivre grâce au peu de changement de la nature sauvage française depuis la précédente ère glaciaire: l'Hémicyon du myocène par exemple, un chien-ours ayant quelques caractéristiques communes avec la bête, mais à mes yeux cette théorie est moins probable que celle du Waheela.
A vous de voir. En tout cas, il n'est aucunement question d'un loup, d'une hyène, d'un lion ni quoique ce soit de ce genre, c'est assurément un animal assez rare et très probablement non répertorié dans les listes zoologiques. Bien sûr, ça n'est que mon opinion.
c'est vrai que c'est tentant, mais un animal aussi grand et aussi fort serait connu depuis longtemps non ? je veux dire c'est pas un animal de petite taille et qui passe inaperçu bien au contraire. Puis, avec le mode de vie actuel de l'homme, on aurait beaucoup plus de témoignages de ce genre, car la bete ne semble pas avoir peur de l'homme...
Moi je pense plutôt pour un acte d'un ou plusieurs pervers, je veux dire d'après ce que j'ai vu toutes les victimes étaient des femmes enfin pour la plupart. Tout ca me rappelle grenouille dans le parfum de Suskind.
Moi je pense plutôt pour un acte d'un ou plusieurs pervers, je veux dire d'après ce que j'ai vu toutes les victimes étaient des femmes enfin pour la plupart. Tout ca me rappelle grenouille dans le parfum de Suskind.
tellement de chose à decouvrir en une vie que tout est un mystère meme les choses les plus evidentes ...
- Jonathan Livingstone
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- Message(s) : 168
- Inscription : Mar Décembre 20, 2005 13:53
- Localisation : Somewhere over the rainbow
Une grosse partie des victimes étaient des femmes mais cela peut-être aussi dû au fait qu'à l'époque (fin XVIIème) les tenues vestimentaires des femmes étaient différentes (et c'est un euphémisme) que celles de la femme moderne. Bref tout ça pour dire que l'on cours, on grimpe aux arbres, on escalade des rochers plus facilement avec une "culotte" qu'avec une robe longue! Les hommes avaient donc plus de chances, en s'enfuyant, d'échapper à la bête que les femmes.
Mieux vaut vivre un jour comme un tigre que mille ans comme un mouton.
- directeur adjoint Skinner
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- Inscription : Mar Mars 07, 2006 16:17
- Localisation : Paris-Strasbourg
Je voudrais ajouter ceci. Je ne sais pas si ça a été évoqué (le topic est un peu long donc je l'ai rapidement parcouru). Mais sur le site consacré au monstre de Vénelle de Régis d'Angelo, il affirme une théorie originale que la bête de Gévaudan et son monstre ne font "qu'un". Il s'agirait d'une créature démoniaque issue d'une partie du corps de la Tarasque qu'un imprudent aurait ressuscité par des incantations sataniques. La bête aurait à nouveau été réemprisonnée, avant d'être réinvoquée par Charles Musset en 1819.
Pour ceux qui ne connaissent pas cette histoire, plusieurs topics du site y sont consacrés (dont celui-ci: avec lien vers le site en questionhttp://www.paranormal-fr.net/forum/viewtopic.php?t=358.php).
Pour ceux qui ne connaissent pas cette histoire, plusieurs topics du site y sont consacrés (dont celui-ci: avec lien vers le site en questionhttp://www.paranormal-fr.net/forum/viewtopic.php?t=358.php).
L'Apocalypse du 21 décembre 2012 n'a pas eu lieu. Ce ne fut pourtant pas une surprise. Lisez cet article et vous comprendrez:
http://www.paranormal-encyclopedie.com/wiki/Articles/2012
http://www.paranormal-encyclopedie.com/wiki/Articles/2012
mais un animal aussi grand et aussi fort serait connu depuis longtemps non ? je veux dire c'est pas un animal de petite taille et qui passe inaperçu bien au contraire
Oui tu as tout à fait raison, mais néanmoins, le Waheela est connu depuis des siècles chez les Amérindiens de là-bas, auquel ils consacrent une partie de leur folklore, l'assimilant à un loup démoniaque. D'ailleurs, la cryptozoologie se fonde la plupart du temps sur des dires d'autochtones ou de populations primitives qui en général connaissent l'animal, supposé existant, depuis très longtemps, et qui intègrent leurs croyances ou qui cohabite avec eux, et c'est souvent à partir de témoignages de ce genre et souvent des dizaines d'années de recherches, qu'un animal est "re-découvert" par la science.
En outre, je pense qu'en France, s'il existait une variante du Waheela, il serait plus petit que son congénère du Canada, et aussi plus craintif. Je pense surtout qu'en fait, comme un animal s'adapte à son environnement, les vastes forêts canadiennes sauvages et préservées et forêts françaises sauvages et intactes de l'époque, comparées aux forêts françaises plus réduites et exploitées d'aujourd'hui, expliqueraient une évolution de l'animal vers une plus petite taille.
Acculé par la réduction de son territoire et un adversaire solidement implanté, l'homme, il serait devenu méfiant et prudent. Il se pourrait donc que l'animal qui ait tué il y a 230 ans étaient beaucoup plus gros que les Waheela qu' on pourrait trouver aujourd'hui en France si toujours est-il qu'il y en ait eu ou en ait encore. De plus, le Waheela du Canada, bien que plus gros et plus massif qu'un loup (en partie à cause de sa fourrure très épaisse), n'est pas de taille démesurée, estimée à 1m50-2m de longueur au max.
Preuve de la craintivité de l'animal de 1966, le soldat et le fermier s'en sont sortis indemme. Je pense qu'il y a 230 ans, les hommes étaient moins bien armés, moins intelligents (et donc moins prudents), et surtout il se baladaient souvent seul, avec des outils rudimentaires, ce qui mettait l'animal probablement plus en confiance que d'attaquer un homme habillé bizarrement, dans une énorme machine qui bouge toute seule, et qui lui jette des objets à la truffe. N'oublions pas que c'est un animal extrêment sauvage et primitif, qui donc n'est pas habitué à l'homme.
De plus, de par ses nombreux points communs avec le renard, on pourrait penser qu'il vit dans des terriers bien cachés en forêt (ce qui d'ailleurs était l'avis général à l'époque), ce qui expliquerait le fait que très peu de personne n'en ait vu (et que les battues de l'époque ont quasiment toutes échoué), ou tout simplement que des gens en ait vu mais ne sachant pas ce que c'était, on du le prendre pour un autre animal ou tout simplement ont eu la frousse sur le coup mais ne se sont pas posés de questions (peu probable mais bon...).
C'est vrai que j'ai oublié de le préciser dans le précédent post, mais parmis les attaques des autres bêtes, il y avait parmis les victimes autant d'hommes que de femmes. D'ailleurs la bête du Gévaudan à aussi fait des victimes masculines, dont certaines réputées pour leur robustesse (donc peu probable qu'elles aient été attaquées par un humain).
D'ailleurs, en regardant les archives on voit que, autant certaines victimes, mêmes femmes, ont pu repousser la bête sans trop de dégâts, autant d'autres n'ont absolument rien pu faire et se sont fait mettre en lambeaux en quelques instants, la plupart du temps la gorge arrachée ou le ventre étrippé à la première morsure, ou encore des femmes sont restées avec un membre de leur enfant dans les mains, l'animal emportant le reste. Je pense que là ça ne peut pas tromper (si on se fonde sur la véracité des archives) on perçoit la limite homme-animal, ce qui fait fortement penser qu'il y a eu des meurtres animaux, et des meurtres humains ,religieux, ou sadiques (ce qui est même évident étant donné que quelques vierges ont été tuées et que leur tête était soigneusement coupée, les vêtements enlevés ou positionnés d'une manière précise).
Il y aurait peut-être eu eu une solution pour connaître l'identité de la bête, si encore est-il que celle tuée par Chastel était bien la bonne. Si on avait pu retrouver le cadavre, ou du moins le squelette qui serait encore en bon état aujourd'hui, on aurait pu pratiquer une identification ADN et on aurait été fixés tout de suite, mais malheureusement il paraît que la bête fut enterrée promptement sur ordre du roi à cause de l'odeur de putréfaction dans un lieu qu'on dit inconnu. Quelqu'un voudrait il éviter qu'on la trouve, ou est ce la vérité? Peut être aussi que la tradition orale, encore présente à l'époque, est à l'origine de ce gâchis. Ca on ne le saura sûrement jamais.
Il est probable aussi que personne ne s'intéresse à des animaux qui n'existent pas aux yeux de la science, personne ne serait prêt à dépenser de l'argent pour ça, pourtant rapellons que des milliers de personnes sont mortes sous les crocs de ces supposés animaux.
Les scientifiques (pourtant je le suis aussi à la base) aiment dire qu'un animal dont on a aucune preuve de l'existence n'existe forcément pas. Comment peut on croire avoir répertorié toutes les espèces animales de grande taille sur terre??? C'est à mon avis impossible de faire un inventaire précis des espèces qui vont et viennent dans ce monde. Certaines laissent leur traces, comme nous, d'autres disparaissent dans l'anonymat le plus total, laissant deux ou trois traces au fin fond d'un tas d'archives poussiéreuses. Je ne comprends pas. C'est vraiment de la fierté mal placée...
Directeur adjoint Skinner a dit:
Je voudrais ajouter ceci. Je ne sais pas si ça a été évoqué (le topic est un peu long donc je l'ai rapidement parcouru). Mais sur le site consacré au monstre de Vénelle de Régis d'Angelo, il affirme une théorie originale que la bête de Gévaudan et son monstre ne font "qu'un". Il s'agirait d'une créature démoniaque issue d'une partie du corps de la Tarasque qu'un imprudent aurait ressuscité par des incantations sataniques. La bête aurait à nouveau été réemprisonnée, avant d'être réinvoquée par Charles Musset en 1819.
C'est une théorie intéressante. Personnellement, je ne crois pas en l'existence d'un monde démoniaque, et donc j'ai des doutes sur la possibilité de l'invocation de créatures animées provenant d'un autre monde, mais j'avoue que ce genre de sujet est passionant, merci pour le lien, je vais aller lire ça de ce pas!
- Randolph Carter
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- Inscription : Sam Septembre 11, 2004 17:34
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Moi, je penche définitivement pour une espèce plus ancienne, intermédiaire. Pourquoi toute une espèce ? Trois ou quatre portées qui se seraient éteintes d'elles même serait suffisant. Et étant donné que les vallées du Gevaudan et autres étaient très encaissées et que certains coins sont encore inaccessibles de nos jours, étant donné que les restes sont souvent fragiles et laissés à l'abandon des autres prédateurs, pourquoi pas ???
Je trouve cette thèse soutenable, même d'un point de vue scientifique....
J'aime beaucoup ton exposé et je te rejoins là....
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Kira se porte très bien, foutez lui la paix, Jen, quant à lui, est devenu sculpteur de créatures intempestives...
directeur adjoint Skinner a écrit :Je voudrais ajouter ceci. Je ne sais pas si ça a été évoqué (le topic est un peu long donc je l'ai rapidement parcouru). Mais sur le site consacré au monstre de Vénelle de Régis d'Angelo, il affirme une théorie originale que la bête de Gévaudan et son monstre ne font "qu'un". Il s'agirait d'une créature démoniaque issue d'une partie du corps de la Tarasque qu'un imprudent aurait ressuscité par des incantations sataniques. La bête aurait à nouveau été réemprisonnée, avant d'être réinvoquée par Charles Musset en 1819.
Pour ceux qui ne connaissent pas cette histoire, plusieurs topics du site y sont consacrés (dont celui-ci: avec lien vers le site en questionhttp://www.paranormal-fr.net/forum/viewtopic.php?t=358.php).
Fort peu de chance. La mythologie du Gévaudan n'est pas la même que celle que Tarascon, Vauvert ou des Pyrénnées. Dans le Gévaudan, tu aurais plutôt "la vieille Morte" ou autres sorcelleries.
- Randolph Carter
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directeur adjoint Skinner a écrit :Je voudrais ajouter ceci. Je ne sais pas si ça a été évoqué (le topic est un peu long donc je l'ai rapidement parcouru). Mais sur le site consacré au monstre de Vénelle de Régis d'Angelo, il affirme une théorie originale que la bête de Gévaudan et son monstre ne font "qu'un". Il s'agirait d'une créature démoniaque issue d'une partie du corps de la Tarasque qu'un imprudent aurait ressuscité par des incantations sataniques. La bête aurait à nouveau été réemprisonnée, avant d'être réinvoquée par Charles Musset en 1819.
Pour ceux qui ne connaissent pas cette histoire, plusieurs topics du site y sont consacrés (dont celui-ci: avec lien vers le site en questionhttp://www.paranormal-fr.net/forum/viewtopic.php?t=358.php).



Chevalley est pour moi celui qui a fait le meilleur livre sur le Gevaudan, tout simplement parce qu'il se replace dans le contexte de l'époque, et surtout, dans la psyché même qui caractérisait ce monde ancien où on voyait vite sorcellerie là où il y avait à mon humble avis prodige biologique. Je reste persuadé qu'il s'agissait des derniers survivants d'une ancienne espèce, morte depuis, une espèce tenue par une bande de fous et un marquis qui s'ennuyait.....

Kira se porte très bien, foutez lui la paix, Jen, quant à lui, est devenu sculpteur de créatures intempestives...
- directeur adjoint Skinner
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J'ai voulu enrichir la discussion et faire un parallèle avec une autre histoire de ce genre
. D'ailleurs si tu as lu le topic consacré au monstre de Vénelles, tu sais que de plus en plus de membres sont persuadés que ce monstre n'est qu'une pure invention de Régis d'Angelo. Remarque on tiendrait un joli scénario de film si l'on faisait une fusion de ces deux histoires: "Le réveil de la bête du Gévaudan" cool comme titre non? 


Dernière édition par directeur adjoint Skinner le Mar Avril 04, 2006 14:16, édité 1 fois.
L'Apocalypse du 21 décembre 2012 n'a pas eu lieu. Ce ne fut pourtant pas une surprise. Lisez cet article et vous comprendrez:
http://www.paranormal-encyclopedie.com/wiki/Articles/2012
http://www.paranormal-encyclopedie.com/wiki/Articles/2012
- Randolph Carter
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Arf, ouai, j'achète !!!!!!
Heu....non, pas de sous....
T'inquiètes pas, je n'ai pas voulu te critiquer, c'est au contraire très intéressant du point de vue de la croyance.
En tout cas, un grand conseil à tous ceux qui ne l'ont pas déjà fait, lisez
" La bête du gevaudan " de Chevalley chez J'ai Lu, dans la vieille collection Aventures mystérieuses, probablement le meilleur récit écrit à ce jour. On devine au travers de ce récit lovecraftien tout ce que cette bête avait d'inhabituel, mais aussi les hommes qui se cachaient derrière elle. L'auteur le dit lui-même, tous ces paysans connaissaient les loups et même les plus gros. Cette bête là n'avait rien d'un loup ni même d'un fauve. C'était un animal issu d'une ancienne espèce, et dont il restait fort peu d'exemplaires encore en vie. Mais ce n'est qu'un avis...
Ceci dit, j'ai lu sur un site dont j'ai oublié le nom qu'aux USA aussi ils avaient eu affaire à un animal similaire et terrifiant, qui n'avait rien à voir avec une légende et qui effrayait aussi les Indiens. C'était dans les années 1880 je crois...
En tout cas, le monstre de Venelles montre bien jusqu'à quel point on peut convaincre d'un mythe avec des mots écrits, fascinant...

Heu....non, pas de sous....

T'inquiètes pas, je n'ai pas voulu te critiquer, c'est au contraire très intéressant du point de vue de la croyance.
En tout cas, un grand conseil à tous ceux qui ne l'ont pas déjà fait, lisez
" La bête du gevaudan " de Chevalley chez J'ai Lu, dans la vieille collection Aventures mystérieuses, probablement le meilleur récit écrit à ce jour. On devine au travers de ce récit lovecraftien tout ce que cette bête avait d'inhabituel, mais aussi les hommes qui se cachaient derrière elle. L'auteur le dit lui-même, tous ces paysans connaissaient les loups et même les plus gros. Cette bête là n'avait rien d'un loup ni même d'un fauve. C'était un animal issu d'une ancienne espèce, et dont il restait fort peu d'exemplaires encore en vie. Mais ce n'est qu'un avis...
Ceci dit, j'ai lu sur un site dont j'ai oublié le nom qu'aux USA aussi ils avaient eu affaire à un animal similaire et terrifiant, qui n'avait rien à voir avec une légende et qui effrayait aussi les Indiens. C'était dans les années 1880 je crois...
En tout cas, le monstre de Venelles montre bien jusqu'à quel point on peut convaincre d'un mythe avec des mots écrits, fascinant...

Kira se porte très bien, foutez lui la paix, Jen, quant à lui, est devenu sculpteur de créatures intempestives...
- paulgossart
J'ai une hypothèse : Et si un homme avait dressé (bon ça c'est pas nouveau) une bête ou un loup, ou un gros chien pour tuer une personne, ensuite l'homme pour un genre de sacrifice lui tranche la tête, et lui dévore les poumons . Jack l'éventreur emportait bien l'utérus de ses victimes avec lui, alors pourquoi pas un serial killer cannibale ?
- Randolph Carter
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Fort probable, mais je crois aussi que notre serial killer devait avoir certaines portections, une bande organisée, des grosses pointures, un repaire de chasse. Je pense aussi que ces gens avaient beau être superstitieux, les loups, chiens sauvages, mâtins géants et autres ça devait être leur rayon. Je crois qu'il ne faut pas les prendre pour des primates. Ils envoyaient leurs gosses aux pâturages, d'une part parce que la vie était dure, mais aussi parce qu'ils connaissaient bien le pays et les bêtes sauvages qui l'habitaient.
Cette bête là, dressée ou non, était réellement étrange, tant du point de vue de sa description que de sa manière d'attaquer, atypique. Pas un fauve non plus, beaucoup savaient ce que c'était qu'un tigre ou un lion, c'était plutôt une espèce qu'ils ne connaissaient pas, un couple et une ou deux portées, tenu par la famille Chastel, elle-même protégée par un marquis...
Mais bon, là je me répète.....
Cette bête là, dressée ou non, était réellement étrange, tant du point de vue de sa description que de sa manière d'attaquer, atypique. Pas un fauve non plus, beaucoup savaient ce que c'était qu'un tigre ou un lion, c'était plutôt une espèce qu'ils ne connaissaient pas, un couple et une ou deux portées, tenu par la famille Chastel, elle-même protégée par un marquis...
Mais bon, là je me répète.....
Dernière édition par Randolph Carter le Sam Avril 01, 2006 17:32, édité 1 fois.
Kira se porte très bien, foutez lui la paix, Jen, quant à lui, est devenu sculpteur de créatures intempestives...
- Randolph Carter
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- Inscription : Sam Septembre 11, 2004 17:34
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Parce qu'il y avait un meneur et une bande probablement. Tu sais, le thème de la bande organisée n'est pas une légende, ça a toujours existé tout au long de l'histoire....
S'il n'y avait eu qu'un seul homme, tôt où tard il se serait fait avoir. Il devait y avoir des protections, un refuge (on parle souvent du Mont Chaumet pour le Gevaudan, un lieu bordé par une forêt dans laquelle la bête était souvent rentrée avec des chasseurs ou des soldats aux fesses pour y disparaître comme par enchantement.
Il suffit d'être bien organisé, c'est tout...
S'il n'y avait eu qu'un seul homme, tôt où tard il se serait fait avoir. Il devait y avoir des protections, un refuge (on parle souvent du Mont Chaumet pour le Gevaudan, un lieu bordé par une forêt dans laquelle la bête était souvent rentrée avec des chasseurs ou des soldats aux fesses pour y disparaître comme par enchantement.
Il suffit d'être bien organisé, c'est tout...
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- Cortex
Spidfux a écrit :Il semble que la France "sauvage" ait connu régulièrement des attaques d'animaux semblables entre les années 1500 et 1800.
Cette idée est très nettement à relativiser selon moi.
En page 260 de son livre La Bête du Gévaudan, l'innocence des loups, Michel Louis cite l'étude entreprise par un certain Delisle de Moncel, faite à partir des registres paroissiaux, lesquels mentionnent souvent les circonstances du décès si celles-ci sont jugées particulières. Il est ainsi parvenu à estimer que des animaux dévorants étaient à l'origine de 50 décès par an sur l'ensemble de la France. Rapporté à la période mentionnée par Spidfux, c'est effectivement très impressionnant avec un total de 15.000 décès.
Mais cette étude présente de nombreuses failles, qui M. Louis ne manque d'ailleurs pas de souligner avec justesse.
Premièrement, on ignore dans quelles conditions elle a été menée. Il est douteux que M. Delisle de Moncel ait épluché les registres de toutes les paroisses de France : il a vraisemblablement extrapolé à partir de ceux d'une région donnée.
Il convient ici de rappeler que les loups, très nombreux à l'époque, sont volontiers nécrophages. C'est-à-dire qu'ils ne dédaignent pas manger un cadavre lorsque l'occasion s'en présente, y compris celui d'un humain. Ceci s'applique aussi aux chiens errants. Récemment dans ma région, on a retrouvé le corps d'un homme âgé qui vivait seul chez lui avec des chiens et décédé il y a plusieurs semaines : il avait été dévoré post mortem.
Autre rappel : à l'époque moderne (grosso modo 1500-1800), la médecine-légale n'existe pas. On ne cherchait pas à déterminer les causes réelles du décès et l'on se contentait des causes apparentes. Donc toute personne retrouvée dévorée voyait sa mort attribuée à un animal dévorant, ce qui est parfaitement logique, mais pas forcément juste.
J'en reviens maintenant à l'étude de Delisle de Moncel : on ignore dans quelle région elle a été menée. Si elle l'a été dans une région très boisée, encore un peu "sauvage", où les loups étaient nombreux, il est logique que le nombre de corps retrouvés soit important : si l'évaluation faite par Delisle est extrapolée à partir des statistiques d'une région de ce genre, elle se trouve faussée car le nombre de "victimes" est surévalué. Bien sûr ce n'est qu'une possibilité, mais il convenait de la rappeler pour que les évaluations parlant de "milliers de victimes" soient quelque peu modérées, car discutables.
Il y a d'autres facteurs, plus certains, qui conduisent à réduire de façon considérable le nombre de décès attribuables à des bêtes dévorantes. On a vu que les loups étaient nombreux et nécrophages, et que toute personne retrouvée dévorée était réputée avoir été tuée par l'animal qui l'avait mangée. Or il y a bien d'autres causes de décès possibles : maladie, malnutrition, froid, accident, brigandage, meurtre, viol... Les enfants et adolescents qu'on envoyait garder les troupeaux étaient les victimes privilégiées d'agressions en tous genres (cf. L'impossible mariage, d'Elisabeth Claverie et Pierre Lamaison) qui se déroulaient le plus souvent sans témoin. Avec un mort ou un agonisant laissé sur place et les loups qui pullulaient, la probabilité que le malheureux soit dévoré ou achevé par ces animaux, d'ordinaire particulièrement craintifs à l'égard de l'homme, est assez élevée. Et lorsque le cadavre était découvert, on criait au loup ou à la Malebête, d'autant plus que les marques d'une agression humaine se trouvaient souvent dans l'estomac des animaux dont on faisait des coupables.
Pour la même raison, certaines victimes attribuées à la Bête du Gévaudan sont peut-être mortes pour de toutes autres raisons.
Ceci affaiblit considérablement le nombre de décès réellement imputables à une bête sauvage, et les 15.000 morts (sur 300 ans et 500.000 km²) fondent comme neige au soleil.
Autre facteur à prendre en compte : la rage. De nombreux documents, notamment ceux relatant des attaques devant témoins, parlent ouvertement d'animaux enragés, comme le Journal d'un bourgeois de Paris au XVè siècle. Il est bien évident qu'un animal enragé s'attaquera à n'importe quoi et n'importe qui. Encore des victimes de moins pour les animaux dévorants attaquant délibérément l'homme, notamment celles décédées plusieurs jours ou semaines après l'attaque.
Dernier point qui a son importance : les chiens de guerre. Jusqu'au XVIè siècle les armées européennes utilisaient volontiers des chiens dressés à l'attaque lors des batailles rangées. On sait que ces animaux sont particulièrement redoutables parce que versatiles, agressifs et puissants. Or nombre d'entre eux ont dû être relachés dans la nature ou laissés en "semi-liberté" à toutes les époques. Se croisant entre eux, avec d'autres chiens errants ou avec des loups, ils ont probablement fait souche et constitué des hordes qui, contrairement aux loups, ne craignaient pas forcément l'homme, et l'ont probablement de temps à autres ajouté à leur menu. Les chiens de berger eux-mêmes, souvent mal nourris (encore aujourd'hui d'ailleurs !) et à l'agressivité délibérément entretenue, ont pu agir de même.
Le témoignage se rapportant à la bête de Benais (sur laquelle un topic a été créé sur ce forum) évoque un comportement typique du chien : Ces bestes estoient presque de la façon d'un loup, sinon qu'elles avoient la gueule plus grande. Lorsqu'elles voyoient des personnes, elles le flattoient à la manière d'un chien, puis lui sautoient à la gorge.
Ce facteur combiné aux deux autres fait que les chiens errants, la rage et la criminalité suffisent amplement, je pense, à expliquer la mortalité attribuée aux animaux dévorants sans qu'il soit nécessaire de faire intervenir un éventuel cryptide (animal relevant de la cryptozoologie).
L'affaire de la bête du Gévaudan est visiblement la seule qui ait été accompagnée d'exactions humaines.
Dans tous les cas, les victimes étaient parfois attaquées dans les villages, et souvent décapitées. Les meutres sont quasiment identiques aux premiers de l'affaire du Gévaudan.
Même lors de l'affaire du Gévaudan, les décapitations furent relativement marginales : 14 sur un total de 250 agressions, dont 120 mortelles. Je ne connais pas d'autres cas, hormis deux victimes décapitées lors de l'affaire de la Bête des Cévennes (ou du Vivarais), sur un total de 20 décès (dont 1 imputable à la rage). Donc le mot "souvent" ne convient pas du tout. Quant aux attaques dans les villages elles me semblent elles aussi marginales.
En tout cas, ces deux particularités sont signées de la main de l'homme : aucun animal ne décapite ses proies, et aucune bête sauvage ne pénètre dans les villages pour y assouvir sa faim. Il faut pour cela une extraordinaire familiarité avec l'espèce humaine. En outre, l'absence d'expertise médico-légale et d'enquête de police a peut-être conduit à négliger des traces impliquant des êtres humains.
D'ailleurs, le fait d'invoquer un cryptide pour expliquer ces agressions me paraîtrait fondamentalement incohérent (comme l'a d'ailleurs souligné harkaniro) : comment un animal assez discret pour rester inconnu de tous ou au mieux mythique, serait en même temps assez familier de l'homme pour aller le dévorer en plein village ?
On parle bien des loups, mais également de "bêtes sauvages", preuve qu'ils ne savaient pas exactement à quels animaux ils avaient affaire.
Pour moi c'est surtout la preuve que peu de décès avaient lieu devant témoins, et étaient donc directement imputables à des animaux sauvages.
Cela montre aussi que ceux qui vivaient au voisinage des loups savaient très bien qu'un loup en bonne santé n'attaque pas l'homme. Il en allait dans même pour les chiens, du moins dans le système de représentation culturelle de l'époque, système qui a encore la vie dure aujourd'hui. La plupart des gens craignent le grand méchant loup en ignorant que leur brave berger allemand est plus dangereux pour leurs enfants !
C'est une liste exhaustive assez ennuyeuse, je l'avoue, bien que j'en ai passé. Il y a encore beaucoup de séries d'attaques de bêtes, dont les détails sont importants pour faire les divers rapprochements.
Il convient de se méfier des chiffres avancés par les chroniqueurs, lesquels n'ont parfois mené aucune enquête sur les faits qu'ils rapportent. Dans l'affaire de Benais, le curé de Varennes parle de plus de 300 morts, alors que l'étude détaillée des registres paroissiaux de la région, faite par Marie-Rose Souty, n'a permis de retrouver "que" 72 victimes.
Vu comme ça, les régions boisées françaises de l'époque n'étaient pas très sûres. Mais cela se comprend, à une époque ou le climat rude de l'hiver n'offrait que peu de nourriture aux grands prédateurs, ils n'avaient d'autre choix que d'attaquer l'homme.
Si les grands prédateurs ont pu pulluler dans les campagnes françaises, c'est qu'ils avaient suffisamment de nourriture, humains morts compris, pour se dispenser d'attaquer les vivants. Dans le cas contraire, comment expliquer que l'accroissement de la population humaine coïncide avec la diminution du nombre de prédateurs ? C'est l'inverse qui aurait dû se produire, si ces animaux se nourrissaient réellement de l'espèce humaine !
Sur l'ensemble du XIXè siècle, dans le département de l'Indre, 4.500 loups ont été abattus. Ils ont dans le même temps causé 4 décès, tous imputables de façon sûre à la rage. Qu'ont-ils mangé alors ?
Que l'on parle d'un éventuel cryptide et pas de loups ne change rien à l'affaire. S'il y avait assez de nourriture pour tous les loups de France, il y en avait aussi pour une espèce cachée à l'effectif forcément plus restreint, sans que celle-ci ne soit obligée de se défaire de sa discrétion pour attaquer des humains en plein village.
Même à une époque très récente, une bête ayant des caractéristiques communes avec les bêtes du passé est réapparue. Dans le département du Var, en 1966, un canidé de grande taille, atypique et à la fourrure rousse, s'est approchée à environ 30 mètres d'un agriculteur dans son tracteur en rampant.
Il y a eu aussi un témoignage rapportant un grand fauve au pelage beige-roux dans ma région d'origine, le nord de l'Isère. Un seul témoignage, une semaine de battues mobilisant des dizaines de pompiers et de gendarmes... et rien. Il s'agissait certainement d'un grand chien errant : j'en ai déjà vu des plus gros que la Bête du Gévaudan, qui mesurait déjà 90 cm au garrot, avec aussi ce pelage brun-roux. Ce n'était pourtant pas un cryptide puisqu'il se promenait tranquillement avec son maître à Lyon, sur les berges du Rhône. Pour peu que ce soit un batard croisé avec un peu n'importe quoi, il aura effectivement un aspect atypique, sans pour autant que cela fasse de lui autre chose qu'un chien. L'affaire de 1966 s'inscrit probablement dans le même cadre.
rapellons nous que la bête du Gévaudan avait également coutume, comme les renards, d'emporter la tête de ses victimes
14 fois sur 120 meurtres, ça reste occasionnel comme habitude. Une seule et unique fois sur les 14, on a vu la Bête emporter une tête dans sa gueule, ce qui ne permet pas d'exclure que la décapitation ait été opérée par son maître, si tant est qu'elle en eût un (ce qui est mon avis). Donc rien ne permet d'affirmer que la décapitation des proies constituaient chez la Bête du Gévaudan un comportement atavique propre à une espèce inconnue.
J'ajoute que pour la Bête du Gévaudan les décapitations sont attestées par des documents, dont la plupart émanent de l'administration royale. Est-ce le cas pour les décès attribués au mystérieux waheela du Yukon ?
Yvan Sanderson, un ancien zoologue et cryptozoologue avait reçu, au milieu du siècle dernier, de nombreux rapport sur le Waheela d'un certain Frank, qui avait été confronté à un loup blanc à l'épaisse fourrure et imposant lors d'une chasse dans la Nahanni Valley. Il afirme avoir fait feu de son fusil de calibre 12 en plein flanc de l'animal à quelques mètres de distance. Celui-ci aurait reçu la décharge sans broncher, et serait reparti dans la forêt comme si de rien. Croyant avoir tiré sur un loup, il en parla au retour de son partenaire de chasse Amérindien qui après un long moment de silence lui avoua qu'il n'avait pas tiré sur un loup, mais sur un Waheela. Cette résistance rapelle également l'affaire de la bête du Gévaudan, et là aucune cuirasse n'était possible.
On passera sur la possibilité que le témoin ait observé un individu albinos. Comment est-il certain d'avoir fait mouche, alors que l'animal n'a même pas bronché ? La simple force des plombs aurait dû le faire bouler, voire lui briser une côte à une distance aussi réduite, même avec une peau aussi épaisse que celle d'un sanglier mâle adulte. Ceci est très différent des rapports concernant la Bête du Gévaudan, qui affirment que celle-ci tombait et/ou criait lorsqu'elle était touchée. Je pense que Frank a tout simplement manqué sa cible !
En tout cas, il n'est aucunement question d'un loup, d'une hyène, d'un lion ni quoique ce soit de ce genre, c'est assurément un animal assez rare et très probablement non répertorié dans les listes zoologiques. Bien sûr, ça n'est que mon opinion.
Une opinion très intéressante et qui a le mérite d'être originale sans être outrageusement exotique ou farfelue. Elle ravive le débat sur la Bête, même si à mon sens il y a d'autres explications plus économiques à la mortalité attribuée aux "animaux dévorants" en France à l'époque moderne.
Cleitos a écrit :Je ne sais pas si ça a été dit, mais je la trouve très sélective cette bête quand même.
Plusieurs membres de ce forum ont souligné les causes de cette sélectivité qui n'est d'ailleurs qu'apparente. Je me permets ici de rajouter quelques statistiques que j'ai compilées à partir du livre de Michel Louis.
Celui-ci attribue à la Bête 235 attaques impliquant 253 victimes, la Bête ayant parfois pris à partie plusieurs personnes lors d'une même attaque contre un groupe.
Le sexe de ces personnes est connu de façon certaine pour 230 d'entre elles, les autres étant désignées de manière indéterminée.
Les chiffres sont éloquents : 110 hommes pour 120 femmes, soit 48% contre 52. La parité, à peu de chose près. C'est ce qu'a rappelé à raison Spidfux : la Bête n'est pas sélective au sens où elle attaque des individus de tous âges et des deux sexes.
Cependant, les enfants et les adolescents semblent surreprésentés. D'abord parce que la population était très jeune à l'époque, mais aussi et surtout, comme l'a dit Arkayn, parce qu'ils étaient affectés à la garde des troupeaux, une tâche faisant d'eux des proies faciles car isolées. Alors que les hommes adultes travaillaient plutôt en groupes, dans les champs, ou en forêt comme bûcherons, ce qui incitera un animal à davantage de prudence.
L'idée que la Bête s'attaquait surtout aux femmes et aux enfants vient du fait que la plupart du temps, on se réfère aux victimes tuées par la Bête et non à l'ensemble des personnes attaquées : 37 hommes pour 77 femmes, soit 2/3 de victimes féminines. La raison de cette disproportion est simple est a été rappelée par Jonathan Livingstone : les femmes n'étaient ni équipées ni entraînées pour se défendre, si l'on ose dire, bien que certaines d'entre elles se défendirent brillament.
Spidfux a écrit :Oui tu as tout à fait raison, mais néanmoins, le Waheela est connu depuis des siècles chez les Amérindiens de là-bas, auquel ils consacrent une partie de leur folklore, l'assimilant à un loup démoniaque. D'ailleurs, la cryptozoologie se fonde la plupart du temps sur des dires d'autochtones ou de populations primitives qui en général connaissent l'animal, supposé existant, depuis très longtemps, et qui intègrent leurs croyances ou qui cohabite avec eux, et c'est souvent à partir de témoignages de ce genre et souvent des dizaines d'années de recherches, qu'un animal est "re-découvert" par la science.
L'existence d'une créature dans le folklore n'est pas la preuve de sa réalité zoologique. C'est un bon indice pour orienter des recherches, contrairement à la méthode zoologique classique qui s'en remet au hasard pour ses découvertes, mais n'offre aucune certitude. En ce sens, la cryptozoologie aurait meilleur intérêt à se présenter comme une méthode de recherche zoologique que comme une science à part entière.
Et même si l'on admet que l'existence de créatures dévorantes dans le folklore repose sur une base réelle, rien ne garantit que cette base est un authentique cryptide. Certains criminologues pensent aujourd'hui que les loups-garous et autres animaux dévorants sont nés à la suite des agissements de tueurs en série, dont les victimes ont sans doute été à l'occasion dévorées post mortem par la faune sauvage.
En outre, je pense qu'en France, s'il existait une variante du Waheela, il serait plus petit que son congénère du Canada, et aussi plus craintif.
On retombe sur ce qui a été dit plus haut : si le waheela européen est craintif, il est très improbable qu'il mette malgré tout l'homme à son menu, et on ne saurait alors lui attribuer les crimes imputés aux animaux dévorants.
Je pense surtout qu'en fait, comme un animal s'adapte à son environnement, les vastes forêts canadiennes sauvages et préservées et forêts françaises sauvages et intactes de l'époque, comparées aux forêts françaises plus réduites et exploitées d'aujourd'hui, expliqueraient une évolution de l'animal vers une plus petite taille.
Attention : un animal ne s'adapte à son environnement que contraint et forcé. En clair, le waheela européen ne serait pas devenu plus petit pour se faire plus discret, mais parce que la quantité de nourriture disponible s'est réduite, limitant la croissance des individus.
D'ailleurs si l'homme faisait partie de son régime alimentaire, la disparition progressive des autres sources de nourriture aurait dû pousser ces animaux à attaquer plus souvent l'homme, et à se faire moins discret. Or c'est le contraire qui s'est produit : il y a là incohérence. Je doute qu'une espèce ait pu changer son comportement vis à vis de l'homme en l'espace de quelques décennies.
Je pense qu'il y a 230 ans, les hommes étaient moins bien armés, moins intelligents (et donc moins prudents), et surtout il se baladaient souvent seul, avec des outils rudimentaires, ce qui mettait l'animal probablement plus en confiance que d'attaquer un homme habillé bizarrement, dans une énorme machine qui bouge toute seule, et qui lui jette des objets à la truffe.
L'idée que les gens étaient moins intelligents il y a 230 ans est un poncif dont il faut se débarrasser absolument. On peut être intelligent sans pour autant savoir lire ou écrire. Ces gens étaient superstiteux et illettrés, mais savaient aussi capturer des loups en les rabattant vers de simples fosses. Il paraît même qu'ils cultivaient des champs, construisaient des maisons, voire des villes, et vivaient en sociétés organisées.

N'oublions pas que c'est un animal extrêment sauvage et primitif, qui donc n'est pas habitué à l'homme.
Justement. Un animal qui n'est pas habitué à l'homme, comme à quelque autre espèce que ce soit du reste, s'en méfie et a tendance à le fuir. Alors que les animaux habitués à sa présence ou imprégnés ne le craignent pas. Pénétrer dans un village pour y enlever une petite fille dans le but de la dévorer ne peut être le fait que d'un animal dressé ou imprégné et non d'un animal sauvage, fût-ce un cryptide.
pourtant rapellons que des milliers de personnes sont mortes sous les crocs de ces supposés animaux.
On a vu que cette affirmation était à relativiser de manière considérable.
Les scientifiques (pourtant je le suis aussi à la base) aiment dire qu'un animal dont on a aucune preuve de l'existence n'existe forcément pas.
C'est dommage parce que c'est impossible. Ce n'est pas parce qu'on a jamais vu de corbeau blanc qu'on n'en verra jamais, mais cela ne veut pas dire que le corbeau blanc existe.

Comment peut on croire avoir répertorié toutes les espèces animales de grande taille sur terre???
Personnellement je ne le crois pas. Il faut cependant se rappeler qu'une vallée inexplorée de Nouvelle-Guinée a bien plus de chances de recéler de grands animaux inconnus que les vallées anthropisées d'Europe occidentale.
Randolph Carter a écrit :Il devait y avoir des protections, un refuge (on parle souvent du Mont Chaumet pour le Gevaudan, un lieu bordé par une forêt dans laquelle la bête était souvent rentrée avec des chasseurs ou des soldats aux fesses pour y disparaître comme par enchantement.
Il s'agit du bois de la Ténazeyre qui couvre le sommet du mont Mouchet, juste au-dessus du village d'Auvers sur le territoire duquel fut tuée la Bête. C'est effectivement une forêt très escarpée, faite de petits sapins très serrés s'accrochant à un sol calcaire rocailleux et accidenté. Rien d'étonnant à ce qu'un animal ait pu y semer ses poursuivants humains et y avoir quelque refuge.
- Randolph Carter
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Je ne sais pas pourquoi
mais j'en reste à l'hypothèse d'une ou deux portées d'une ancienne espèce, pas forcémment des loups géants mais un animal plus ancien, très fort et puissant, tenu par une famille, un marquis, et avec, pourquoi pas, un réseau souterrain, des caches, avec lesquelles ils montèrent une gigantesque chasse privée, chasse à l'homme. La bête tue en dehors ou est parfois lâchée en plein village par une porte secrète, puis disparaît, et derrière un psychopathe et/ou une bande arrangeaient ça pour en faire un monstre légendaire. Ou l'inverse, le fou tue et/ou viole, et derrière la bête mange un morceau....
Je crois ne pas être loin de la vérité, mais bon, fallait plutôt y être pour se rendre compte de la chose....
Ce devait quand même être terrifiant la condition de paysan à l'époque, les pauvres aux premières loges, comme toujours....
Pauvres gens, et pauvres loups....
Ils en ont tué combien au fait de loups à l'époque, croyant tuer la
bête ????

Je crois ne pas être loin de la vérité, mais bon, fallait plutôt y être pour se rendre compte de la chose....

Ce devait quand même être terrifiant la condition de paysan à l'époque, les pauvres aux premières loges, comme toujours....
Pauvres gens, et pauvres loups....
Ils en ont tué combien au fait de loups à l'époque, croyant tuer la
bête ????
Kira se porte très bien, foutez lui la paix, Jen, quant à lui, est devenu sculpteur de créatures intempestives...
directeur adjoint Skinner a écrit :J'ai voulu enrichir la discussion et faire un parallèle avec une autre histoire de ce genre. D'ailleurs si tu as lu le topic consacré au monstre de Vénelles, tu sais que de plus en plus de membres sont persuadés que ce monstre n'est qu'une pure invention de Régis d'Angelo. Remarque on tiendrait un joli scénario de film si l'on faisait une fusion de ces deux histoire: "Le réveil de la bête du Gévaudan" cool comme titre non?
Quoi tu viens à peine de comprendre qu ele monstre de Venelles est un canular ??
- Cleitos
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- Inscription : Mar Février 14, 2006 22:54
- Localisation : Quelque part dans le Monde Antique
puipui a écrit :directeur adjoint Skinner a écrit :J'ai voulu enrichir la discussion et faire un parallèle avec une autre histoire de ce genre. D'ailleurs si tu as lu le topic consacré au monstre de Vénelles, tu sais que de plus en plus de membres sont persuadés que ce monstre n'est qu'une pure invention de Régis d'Angelo. Remarque on tiendrait un joli scénario de film si l'on faisait une fusion de ces deux histoire: "Le réveil de la bête du Gévaudan" cool comme titre non?
Quoi tu viens à peine de comprendre qu ele monstre de Venelles est un canular ??
Je verrais plutôt : "La Bête du Gévaudan: Le Retour!"

"Elle est restée enfermée après une lutte âpre durant 2,5 siècles, mais un Être infâme l'a libérée, seuls 12 chevaliers au coeur pur peuvent la vaincre définitivement..."

- directeur adjoint Skinner
-
- Message(s) : 4384
- Inscription : Mar Mars 07, 2006 16:17
- Localisation : Paris-Strasbourg
Oui bonne idée Cleitos. Pourquoi pas. Maintenant il n'y a plus qu'à contacter Hollywood. Qu'est-ce qu'on prend comme acteur Bruce Willis, Sylvester Stalone ou Richard Gere
?
Pour répondre à ta question Puipui, si tu as lu le topic consacré au monstre de Vénelles, j'ai dit que j'étais sans opinion au sujet de cette histoire. Mais par la suite, après les magistrales explications de Cortex le génie
et le silence persistant de Régis d'Angelo, je suis de plus en plus convaincu d'un canular (cependant la page des codes de son site continue de susciter des interrogation). Maintenant si tu veux des précisions je suggère de basculer sur le topic consacré au monstre de Vénelles pour en discuter. Sinon on va dériver du sujet et les modérateurs vont pas être contents


Pour répondre à ta question Puipui, si tu as lu le topic consacré au monstre de Vénelles, j'ai dit que j'étais sans opinion au sujet de cette histoire. Mais par la suite, après les magistrales explications de Cortex le génie





L'Apocalypse du 21 décembre 2012 n'a pas eu lieu. Ce ne fut pourtant pas une surprise. Lisez cet article et vous comprendrez:
http://www.paranormal-encyclopedie.com/wiki/Articles/2012
http://www.paranormal-encyclopedie.com/wiki/Articles/2012
- Cortex
directeur adjoint Skinner a écrit :après les magistrales explications de Cortex le génie![]()
![]()
Dans cette histoire, ce n'est pas moi le génie mais bel et bien un esprit frappeur à la vue basse. C'est lui qui est parvenu à découvrir le pot-aux-roses et à démasquer M. d'Angélo !
Maintenant si tu veux des précisions je suggère de basculer sur le topic consacré au monstre de Vénelles pour en discuter. Sinon on va dériver du sujet et les modérateurs vont pas être contents![]()
![]()
Oui ! Bouh ! C'est mal !

En plus, je ne me suis pas cassé les pieds à faire un post de 8 pages sous Word pour que personne n'y réponde.

- Jonathan Livingstone
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- Message(s) : 168
- Inscription : Mar Décembre 20, 2005 13:53
- Localisation : Somewhere over the rainbow
Randolph Carter a écrit :Je ne sais pas pourquoimais j'en reste à l'hypothèse d'une ou deux portées d'une ancienne espèce, pas forcémment des loups géants mais un animal plus ancien, très fort et puissant, tenu par une famille, un marquis, et avec, pourquoi pas, un réseau souterrain, des caches, avec lesquelles ils montèrent une gigantesque chasse privée, chasse à l'homme. La bête tue en dehors ou est parfois lâchée en plein village par une porte secrète, puis disparaît, et derrière un psychopathe et/ou une bande arrangeaient ça pour en faire un monstre légendaire. Ou l'inverse, le fou tue et/ou viole, et derrière la bête mange un morceau....
Je crois ne pas être loin de la vérité, mais bon, fallait plutôt y être pour se rendre compte de la chose....![]()
Je ne suis d'accord avec l'hypothèse d'une espèce ancienne car on aurait certainement eu, sinon des attaques au moins des traces les siècles précédents. Mais par contre, je suis d'accord avec le fait que des humains y étaient mélés. Je pense plutôt à un énorme loup "apprivoisé" et dressé à l'attaque par des humains, mais pour une raison qui m'échappe.
Dans les années 70, j'ai eu un berger allemand "dégénéré", il mesurait 20 cm de plus au garot qu'un berger "normal"!, c'était une véritable terreur, malheureusement il souffrait d'une dysplasie de la hanche qui le faisait souffrir, quand il avait mal il était d'une férocité extrême, par contre quand il ne souffrait pas s'était un chien adorable. Il a mordu toute la famille et m'a envoyé deux fois à l'hôpital. Pourtant nous l'avions dressé comme un chien normal. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il serait devenu s'il avait été dressé à l'attaque.
Mieux vaut vivre un jour comme un tigre que mille ans comme un mouton.
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