Voilà, comme je l'ai indiqué voici mon histoire. Je crois que personne ne la connaît, mais peut-être que des détails vous éclaireront.
C'était il y a 12 ans, j'en avais 14 (j'en ai donc 26).
J'habitais au Pays Basque, à Anglet plus précisément, dans une maison avec ma mère et mon beau-père. Dans la même rue j'avais un ami, Sylvain, paix à son âme.
En face de notre maison, il y avait un terrain de sport ( terrain de football et de basketball ), c'était pour l'équipe des "genêts" de la ville. Mais ils ne jouent qu'en amateurs, je ne crois pas qu'ils soient classés professionnellement.
Bref, on allait très souvent sur ce terrain de foot avec mon pote, on y traînait pratiquement tout le temps, tous les jours.
C'était en juillet, je crois, je n'en ai plus vraiment le souvenir, mais la date je la connaîs puisque c'était un vendredi 13 (oui je sais, ça paraît ridicule et pourtant...).
Ce soir-là, nous avions décidé de prendre des couvertures pour dormir sur le terrain à la lumière des étoiles. C'était un petit campement de gosses quoi. Nous étions en train de jouer au basket, et c'est là vers la tombée de la nuit, au moment où nous commencions à ne plus voir le ballon, que tout a commencé.
Alors que je ramassais la balle au bord du terrain, j'ai vu comme une sorte d'ombre passer de l'autre côté du terrain de foot, très rapidement. Pris d'un frisson, j'ai cru à une simple vision de mon esprit. Mais j'en parle sur le champ à Sylvain et lui ai demandé s'il l'avait vu. Mais non. À ce moment, j'ai eu l'impression d'être épié... Soudain, vers les gradins de pierre à notre droite, lui aussi a vu la même chose. Nous avons pris peur et nous avons commencé à courir. Mais pas longtemps, lorsque je me suis retourné, j'ai vu cette chose devant Sylvain, pétrifié. J'ai crié pour qu'il se casse, mais cette ombre a fait quelque chose et il s'est écroulé sèchement. La seule chose que j'ai pu voir, c'est un semblant de lumière rouge comme je ne sais pas un faisceau, un oeil peut-être.
J'ai couru chez ma mère, et les secours sont arrivés rapidement, la mère de Sylvain a hurlé à la mort quand elle a vu son fils étendu.
Le rapport de sa mort a indiqué un arrêt cardiaque causé par le crispement la totalité de ses muscles. Mais moi je l'ai vu, je n'ai pu le raconter à personne, mais je savais qu'il venait d'être assassiné.
J’ai été pris par une cellule d'accueil et j'ai été conduit à suivre un psy pendant 6 mois.
Le problème c'est que j'ai tellement été choqué par cette mort que j'ai cru devenir fou. J'ai cherché partout des infos sur cette chose, je voulais savoir ce que c'était et pourquoi mon pote en avait été la victime.
Je ne vous ferai qu'un résumé, car ça risquerait de devenir trop long, mais voilà toutes les choses que j'ai apprises.
Dans une bibliothèque de la ville, j'ai trouvé un recueil d'histoire ancienne sur les fantômes. Et je suis tombé sur cette histoire de "l'ombre noire ", le fantôme d'un dénommé Lang kangdridge, responsable général d'un hôpital psychiatrique au nord de Plymouth, en Angleterre. En 1693, si mes souvenirs sont bons, cet hôpital a été attaqué (cette période-là, si certains connaissent planète choc, ils ont passé un reportage sur une ancienne prison en Angleterre qui a brûlé dans le même type de contexte). C'était une sorte de guerre civile ou un truc du genre. L'hôpital a entièrement brûlé et les malades se sont enfuis (ceux qui n'ont pas brûlés vifs en tout cas ), et un groupe de 6 malades s'en sont pris à cette homme et l'ont tabassé avant de le brûler vif sur une place non loin de là.
L'histoire révèle que sa présentation d'ombre n'est qu'en fait une vengeance personnelle d'âme damnée.
Il devait s'en prendre aux descendants de ses assassins.
J'ai d'autres détails, mais j'ai peur que ça devienne trop saugrenu à vos yeux.
J'ai demandé quelques jours après à sa mère si par hasard ils avaient eu de la famille en Angleterre, et en effet, ils ne sont arrivés en France, qu'à partir de la 3e génération de ses aïeux (son arrière arrière-grand-père du côté de son père), et le plus fou, c'est qu'ils habitaient Plymouth.
La suite, j'hésite entre de la paranoïa et du réel, mais je suis tombé peu de temps après sur des articles de faits divers sur des meurtres inexpliqués en France (un en Auvergne, un sur la côte nord-atlantique) et deux autres en Angleterre, un à Londres et un à Plymouth justement. Tous sont morts avec les muscles tétanisés, sauf une seule, une femme, retrouvée par son mari, dans une cocotte minute, découpée en morceaux.
Le lien de ces meurtres, leur ville de départ, Plymouth. Tous ont d'une manière ou d'une autre eu un ascendant qui habitait la ville.
J'ai passé dans mon délire près de 4 ans à rechercher des infos sur ces gens, le fait que je sois systématiquement tombé sur les articles, pourtant pas paru tous dans le même journal.
Là où je deviens paranoïaque (je précise que j'ai une famille de 3 enfants que j'ai un bon boulot et que jamais je n'ai souffert de quelconque maladie d'instabilité), c'est que je n'ai vu à ce jour que 5 meurtres revenant à cet endroit. Je n'ai pas d'ascendance en Angleterre, ni même vu Plymouth, avant 1999.
J'ai décidé un jour de m'y rendre, je voulais voir, apprendre et même trouver peut-être des gens qui pourraient m'en dire plus. Je n'ai rien trouvé à part 3 choses : un couple, celui qui m'a accueilli en chambre d'hôte, n'a certes pas voulu en parler, mais ont connu l'homme qui est mort là-bas, il s'appelait Frédérique Lawson, et c'était bien celui de l'article. Un homme sans problème, un chef d'entreprise pour le port de Plymouth, très discret, mais toujours poli. Ils n'ont jamais compris ce qu'il s'était passé et n'ont pas voulu en dire plus.
La deuxième chose c'est cet édifice, une petit tour sur une place au nord de la ville. Un genre de tour rattachée à une église orthodoxe, mais seule sur une place isolée dans un hameau de maison de riches. Sur la porte en bois était inscrit une date : 1693. Un rapport ? Je n’en sais rien du tout, mais la troisième chose s'y rapporte, personne n'y est jamais rentré. C'est une propriété de l'État, fermée par 4 serrures, rouillées par le temps.
J'ai revu ce fantôme il y a 5 ans, je venais quelques jours plus tôt de décider de partir à Lille pour le boulot où l'évolution est plus facile.
C’était un soir où j'avais fait la fête avec mes potes pour fêter mon départ prochain.
Alcoolisé, je le crains, j'ai fait une petite embardée seul dans ma voiture sur la route. Je n'ai rien eu et la voiture non plus, heureusement, mais j'ai dû m'arrêter pour reprendre la tête froide. Et c'est assis près de la voiture sur cette route nationale, vers 3 heures du matin, qu'il m'est apparu à nouveau. Cette silhouette entrecoupée, comme une image de bande cassette abîmée, mais si impressionnante. Il est resté là devant moi quelques minutes. Je n'ai pas pu bouger, j'avais trop peur, j'ai cru qu'il allait me tuer comme Sylvain, mais il n'en a rien fait. Je ne sais pas s'il me regardait, je ne voyais pas ses yeux, mais une lueur rouge au même niveau du visage. Il s'est avancé et a levé une main puis l'a passée au-dessus de ma tête, calmement. J'ai des mots qui me sont venus : "Ne reviens pas".
Aujourd'hui encore, j'ai des cauchemars, et bientôt je vais repartir m'installer là-bas du côté d'Anglet avec toute ma famille. Je me dis que tout ça n'est que le fruit de mon imagination et qu'il ne se passera rien. Et pourtant, j'ai peur, parce que si toute cette histoire est un montage exorbitant de mon imagination, Sylvain lui est bien mort en 1993. Et pas d'une crise cardiaque, ça, j'en suis sûr.
Voilà, je ne sais, pas si vous prendrez le temps de tout lire, si c'est le cas, merci. Mais surtout, je voudrais savoir une chose : si je dois avoir pris au sérieux ce qu'il a dit avant que je parte dans le nord, que dois-je faire ? Dois-je prévoir de protéger ma famille ? Ou alors dois-je revoir un psy ? Si vous avez fait ce site sérieusement, je vous en conjure alors dites moi que faire...
|