Linele a écrit:
Arkayn a écrit:
on se demande ensuite pourquoi on l'a ouvert.
C'est tout à fait ça. Bien sûr, on ne peut pas savoir à l'avance.
J'ai eu le même souci ces dernières semaines avec trois livres, curieusement sur le même thème. C'est vraiment le hasard, j'ai pris le premier à la bibliothèque, mais les deux autres, je les ai trouvés dans une boîte à livre. Je ne cherchais pas spécialement ce thème, une enquête policière pendant la première guerre mondiale.
L'ange blanc,de
Louis Mercadié.L’action démarre dans l’Aveyron où quasiment simultanément on apprend la mobilisation générale et le meurtre de la jeune fille du boulanger. Pauline, sa meilleure amie, décide de retrouver le meurtrier. Mais par amour, d'un homme et de sa patrie, elle décide de quitter sa famille, se promettant de revenir pour poursuivre son enquête.
Elle travaille d'abord dans une usine d'armement puis comme infirmière avant dans s'engager comme "ange blanc", comme on appelait les infirmières mobilisées sur le front.
Si tout sur le récit sur le terroir, le travail en usine puis comme infirmière est vraiment très bien rendu (avec une grosse fausse note quand même. Pauline se balade librement dans le No Man's Land, y rencontre un allemand qui la viole pendant plusieurs jours, scène totalement invraisemblable) et rend le roman prenant, l'enquête en elle-même (qui, à la base était la raison de mon intérêt pour le livre) tient en quelques pages à la fin de l'histoire.
D'où mon impression mitigée.
La côte 512, de
Thierry Bourcy.
Lorsque son lieutenant est tué, de dos, par une balle française, Célestin Louise, flic dans le civil, décide de mener l'enquête. Là aussi, on a un goût de trop peu, l'impression d'être passés à côté d'un très bon roman.
Sans compter les invraisemblances. Pour enquêter, il obtient des permissions en pleins combats, déserte, mais est approuvé par ses supérieurs, etc.
L'inconnue des tranchées, de
Hélène Amalric.
En décembre 1914, une femme est retrouvée dans une tranchée, une bible anglaise à la main. Augustin Lebeau, qui a suivi des études de droit est chargé de découvrir son identité et bien sûr, son assassin.
Notre enquêteur erre de gauche à droite, rencontre des personnages mais la guerre qui aurait dû être un personnage à part entière, est peu esquissée. Et en fin de compte, on se surprend à finir le livre en se disant, allez, courage, plus que quelques pages pour connaître l'assassin.
Ah, s'ils avaient écrit ces romans à 6 mains...