Mais je les ai lues ces pages puisque c'est un peu à cause de cela que je suis venu ici. Je n'ai rien appris mais c'est très intéressant de savoir que cette île peut encore faire fantasmer.
Sur l'île Rapa Nui (ou Hiti Ai Rangi, voire Mat’aki te Rangi), il n'y a malheureusement aucun mystère si ce n'est la tragédie qu'à du subir le peuple rapanui (très certainement en majorité des haumakas venus des îles Marquises), tragédie commencée à l'arrivée des blancs, en 1722, voire peut-être avant car l'île semblait être connu par des marins tels que l'anglais Edward Davis et le français François Grognier (le fameux "Chasse marée"), voire même le fameux capitaine Picard et cela dés la fin du XVIIème siècle.
Tout d'abord, ce peuple fut relativement épargné mais l'arrivée des hollandais qui la baptisèrent très chrétiennement, puis surtout celle des espagnols dés la seconde moitié du XVIIIème siècle fut le champ du cygne. Lorsque Cook arrive lors de son 2ème voyage sur Rapa Nui en 1774, il trouve la population relativement bien agitée, au bord du dénuement, et de nombreuses statues sont déjà ventre à terre, ce que confirmera La Pérouse, 10 ans plus tard.
Que s'est il passé.
- Le climat ?? Rien ne semble indiquer une véritable modification climatologique sur cette période, hormis la fameuse éruption du Tambora, mais bien tardive (1814/1815) pour expliquer ce qu'a pu constater Cook.
- La surpopulation entraînant la surexploitation ?? Ce qu'on oublie de dire c'est que lorsqu'une île venait à atteindre un certain seuil de population les polynésiens n'hésitaient pas à repartir (pas forcément à l'ouest, d'ailleurs), pour conquérir d'autres îles.
La seule explication valable à mes yeux (et de la plupart de ceux qui sont passés un certain temps sur l'île de Pâques, comme moi), c'est l'arrivée des blancs avec leurs maladies, leurs fusils, leurs méthodes brutales, leur appétit sexuel et leur "supériorité" à la con. Le contact avec les occidentaux a du jouer un rôle très négatif. Tout d'abord le fait de se rendre compte pour les rapanuis qu'ils étaient pas seuls sur Terre (ce dont ils devaient se douter un peu), mais surtout qu'ils étaient loin d'être le centre du Monde et qu'il y avait des gens nettement plus... disons...
avancés qu'eux (car le terme "évolués" me ferait mal).... La population locale a été décimée par la maladie, terrorisée par l'arrivée soudaine et brutale de ces étrangers, entraînant par le même coup méfiance, hostilité et certainement des guerres tribales.
En effet, les espagnols ne trouvèrent rien de mieux que de signer un "traité" avec les insulaires dés 1770 (donc bien avant l'arrivée de Cook) et c'est de là que tout est parti : d'une part l'apparition des rongo-rongo (imitation du fameux traité) qui ne sont ni d'origine chinoise, voire extra-terrestre comme certains crétins ont pu l'écrire. Les rapanuis comprirent très vite l'attitude des blancs qui ne se basaient que sur la conquète, le pillage, le viol, puis la mise en esclavage et enfin l'expulsion pure et simple.
Alors bien sur, on peut écrire des tas de bouquins sur la fragilité du comportement humain en considérant que les rapanuis ont surexploités leurs îles comme des sauvages mais c'est leur faire une terrible insulte car comme disait Fox Mulder, la vérité est ailleurs et franchement, cette vérité n'honore pas l'Occident, ce phare du monde et de la civilisation qui trouve encore le moyen de donner des leçons !
Quant au transport des statues, elle est évidente : les concepteurs les déplaçaient évidemment bien debout. Ce qu'on oublie dans cette création, c'est qu'au début, ces statues n'étaient pas bien grandes (2 à 3 mètres, tout au plus) et que comme elles représentaient un dignitaire probablement mort, il fallait la faire marcher pour aller jusqu'au lieu de la sépulture du dit chef (Les Moais reposent sur un vrai cimetière qui se dénomment "Ahu"). Bien sur, ensuite les haumakas dont les ancêtres marquisiens fabriquaient les tikis ont dérivés vers le gigantisme (plus de 6/7 mètres) mais cela n'a rien changé au procédé.
D'ailleurs quand on se ballade autour de la carrière de l'île (située au nord ouest), on découvre des statues le ventre à terre mais qui ne sont pas dues a du vandalisme mais plutôt à un accident de parcours démontrant bien la façon dont les concepteurs les déplaçaient : cela crève tellement les yeux qu'on se demande comment on a pu se poser la question si longtemps... mais bon cela fait vendre du livre...
Exemple de livre bien vaseux, écrit par un ignorant et...
pour des imbéciles tentés par la photo
(mais, quand on est manipulé, on a au moins une excuse)