Pour ceux qui sont intéressés par ce mythe, ayant fait pas mal de recherches à ce sujet, j'ai fait une petite fiche qui vous intéressera sans doutes.
†Lycanthropie
Définition :
Faculté pour un homme ou une femme de se transformer en loup afin d’attaquer les humains et de les dévorer.
Le loup-garou veut dire gare au loup.
Histoire/Anecdotes :
L’étymologie de lycanthropie trouve sa source en Arcadie, avec le Roi Lycaon, connu par son goût pour l’anthropophagie, et qui aurait servi la chair d’un enfant lors d’un banquet d’offrandes à Zeus, celui-ci l’aurait alors transformé en loup afin de le punir de sa cruauté.
La lycanthropie fût une peur profondément ancrée dans les campagnes Occidentales.
Hélas, pour de mauvaises raisons, le loup fût redouté de tout temps par les hommes de par sa proximité et de par ses mœurs, ce qui contribua probablement aussi à enfanter les nombreuses légendes à son sujet.
Appelés garwalls en Normandie, bisclaverets en Bretagne, bêtes bigournes dans le Poitou, lubin, lupeux, warou, versipelles, varios, mormolycies, chins-grelins, birettes, galipotes, gerulphus…les loups-garous trouvèrent aussi peut-être leur origine chez d’anciennes sociétés guerrières qui s’identifièrent à eux lors de leurs cérémonies et dans leur mode de combat.
Les cas de lycanthropie trouvent leur essor du XVI au XVIII siècle, le nombre de procès et d’anecdotes sont d’ailleurs fort abondants, et de nombreux innocents furent alors jugés lycanthropes parce que trop arriérés ou trop sauvages, puis furent brûlés en conséquence.
On s’aperçoit souvent que c’est lors de périodes de famine que les « loups » s’éveillent, certains hommes mourant littéralement de faim furent éventuellement poussées à ces effroyables extrêmes, contraint à enlever des enfants et de jeunes femmes pour se nourrir.
Il faut tout de même retenir l’histoire de la bête de Gévaudan qui est fort particulière :
La scène se déroule dans le Massif Central, à partir de 1764 où une première victime est découverte la gorge tranchée et le cœur partiellement dévoré.
Dés lors, les meurtres sont de plus en plus nombreux, la technique étant toujours la même.
Petit à petit, des témoignages se font entendre, on aurait aperçu la bête, elle aurait l’allure d’un loup mais une corpulence hors du commun, de longues stries noires lui parcourant l’échine, elle serait pourvue d’une griffe de plus aux pattes, d’un pelage roux, d’oreilles plus longues que celles d’un loup et se hisserait parfois sur ses pattes arrières.
En juillet 1765, le Roi Louis XV envoie Monsieur Antoine, Maître de chasse réputé, dans le but d’enquêter sur l’affaire qui effraie la région tout entière.
Un homme est enfin arrêté et accusé d’être le loup-garou, il s’agit de Jean Chastel, homme vivant tel un sauvage dans les bois, plus arriéré que dangereux, il est relâché quelques jours plus tard, faute de preuve.
Le monstre continue ses méfaits jusqu’en juin 1767, on dénombre plus de 80 morts dans la région et alentour, la bête est tacticienne et brouille souvent les pistes, changeant de département et revenant sur ses pas lorsqu’on s’y attend le moins.
C’est donc en Juin 1767 qu’ Antoine Chastel, père du demeuré, aurait tué le loup d’un balle en argent lors d’une des nombreuses battues organisées à l’époque. L’étrange animal fût alors ramené et exposé durant plusieurs semaines à Paris, les descriptions n’ayant apparemment pas été exagérées, mais la décomposition, due à un mauvais embaumement, obligea les autorités à se séparer de l’incroyable spécimen.
D’un point de vue médical, certaines personnes sont atteintes d’un mal étrange nommé porphyrie, les pauvres malades naissent beaucoup plus poilus que d’ordinaire, ils le sont occasionnellement sur tout le corps et le visage, sont pâles et malingres, il arrive même quelquefois qu’ une proéminence des canines donnent un effet de crocs.
Ces particularités génétiques ont aussi pu contribuer à enflammer les imaginations.
Selon le mythe, il faut avoir été mordu par un loup-garou pour devenir l’un d’eux, mais aussi porter la peau de cet animal, boire l’eau se trouvant sur les empreintes du fauve, manger sa cervelle, se frotter d’un onguent particulier, pactiser avec le diable, être le sujet d’un envoûtement, être un enfant illégitime, dormir à la belle étoile un vendredi soir de pleine lune, porter la peau d’un criminel…
L’homme se métamorphoserait les soirs de pleine lune, mais aussi la nuit de Walpurgis, le soir d’Halloween, lors des solstices et des équinoxes.
Les seuls moyens de le détruire et d’éviter qu’ils aillent courir la galipote, sont la balle en argent préalablement gravée d’une croix, ou de réussir à se procurer sa peau de loup dont il se sépare durant le jour et de la brûler.
Pour plus de précisions, consulter :
-« Loups garous et Vampires » Roland Villeneuve.
-« Dictionnaire Infernal » Collin de Plancy.
-« Sorcières et démons » Edouard Brasey.
-« Loups-garous de Franche Comté… » F.Bavoux.
-“ Human animals “ F. Hamel.
-“ The Werewolf “ Montague Summers.
Voir aussi:
Lamies, cynanthropie, bousanthropie, Minotaure, Arachnée, …
Bonne lecture.
