) et qui corrobore les propos tenus ici. Je suis quant à moi d'accord avec ça.
Déduire la validité d'une méthode à partir d'une ou deux expériences, racontées à travers le prisme des yeux de mères aimantes, me semble dangereux.
Pour la lecture, comme pour la marche ou la "propreté", chaque enfant a son rythme. Sauf handicap particulier, tous les enfants sauront lire si on les laisse apprendre dans de bonnes conditions, respectueuses de leur personnalité. Les enfants dont parlent les témoignages précédents auraient peut-être appris tôt d'eux-mêmes à lire, étant dans un environnement favorable et en ayant les capacités. Les deux miens ont su lire à 3 et 4 ans sans méthode Doman (ce n'est qu'un exemple, qui n'a pas plus de valeur en soi que les deux témoignages précédents), celle ayant appris à 4 ans l'ayant fait à 95% seule, dans notre dos, et celui ayant appris à 3 ans l'ayant fait par entêtement de sa part. Je connais aussi des enfants à qui les parents ont tenté d'enseigner la lecture avant le CP, et qui s'y sont cassé les dents. La méthode n'était ni pire ni meilleure que Doman ... seulement, les enfants n'étaient pas près. Il me semblerait bien plus efficace d'admettre que chaque enfant a son propre rythme, et qu'il ne faut ostraciser ni ceux qui prennent de l'avance par rapport à la norme, ni ceux qui prennent leurs temps. Surtout pas ceux-là, car on sait combien la confiance en soi est un élément important non seulement de la réussite scolaire, mais de la réussite de sa vie personnelle à long terme.
En revanche, quand on parle de confiance en soi donnée par l'avance dans la scolarité, si c'était aussi simple, ce serait beau. J'ai une aînée qui a toujours eu de l'avance dans ses acquisitions, et qui a fini par être persuadée qu'il faut toujours tout savoir avant de le voir à l'école. Ce n'est pas évident à vivre non plus, même si elle cartonne en classe avec un an d'avance. Résultat : de fait, elle n'apprend pas grand chose à l'école car elle fait tout ce qu'il faut pour savoir avant :sarcastic:
En d'autres termes : être performant intellectuellement, avoir de l'avance, ce n'est pas une garantie de bonheur (mais heureusement pour ma fille, il n'y a pas que l'école dans la vie, et nous mettons beaucoup l'accent sur le reste, au contraire

) Et s'il ne faut pas, bien évidemment, dégoûter un enfant qui en a envie d'apprendre à lire, même s'il "n'a pas l'âge", il faut se demander aussi à quoi peut bien servir d'enseigner la lecture très tôt à un enfant qui n'en manifeste pas le désir. A quoi ça sert, en fait ?
Quant à se poser des questions concernant l'acquisition de la lecture chez un enfant qui ne sait pas encore parler, je préfère ne pas faire de commentaire.
Déduire la validité d'une méthode à partir d'une ou deux expériences, racontées à travers le prisme des yeux de mères aimantes, me semble dangereux.