Citation:
il semble bien que les parents sont responsables civilement des actes délictueux de leurs enfants, mais pas pénalement.
Je confirme...
En pénal, il existe un principe général de "personnalité de la peine" : en gros, seul le(les) coupable(s)/responsable(s) de l'acte délictueux peut être poursuivi ( plus les cas de complicité, mais on ne va pas rentrer dans les détails ).
En civil, je n'ai plus la jurisprudence en tête, mais c'est bien ça...
Citation:
Moi ma question initiale portait sur le fonctionnement de la justice vis à vis des actes. Soukeena a apporté un élément de réponse intéressant, mais qui me laisse clairement pensé que ces textes datent d'un temps où même les dinosaures pouvaient comparaître. Me trompes-je ?
Je dirais : oui et non...
Il faut voir qu'on est actuellement dans un système de véritable "sur-enchère" législative. Je ne sais pas si vous avez remarquer, mais cela fait environs une dizaine d'année ( et bizarrement, depuis qu'une certaine personne s'est retrouvée Ministre de l'Intérieur puis Président ), on fait des lois uniquement pour l'effet d'annonce : une problème de société agite l'opinion publique, paf ! on sort une loi... sans se poser la question de savoir si elle est vraiment utile au regard du droit déjà applicable ( en général, elle ne l'est pas : il suffirait d'appliquer existant de façon efficace ), sans se poser la question des moyens à mettre en place derrière ( je pense notamment au fameux suivi socio-judiciaire et autre suivi psychologique, où il n'y a tout simple pas assez de magistrats/psychologues/conseillers d'insertion pour l'assurer correctement, où on est obligé de "sous-traiter" à des associations et organismes privés etc... ), et sans se poser non plus la question des modalités du décret d'application, de la constitutionnalité etc...
Et cet effet purement "marketing politique" se heurte à la réalité à la fois du fonctionnement administrativo-judiciaire, et à la fois à des principes généraux du droit, à des règles de forme qui priment souvent sur le fond ( et qui sont là, aussi, pour éviter les erreurs judiciaires, il ne faut pas l'oublier... ).
Du coup... en effet, le citoyen "lambda" ( disons, celui qui n'a pas vraiment de formation juridique, et qui se retrouve désemparé devant ce qui est - souvent mal, parce que les journalistes ne sont pas tous de fins juristes, loin de là...

- rapporté dans les médias... ).
Je ne saurais que trop vous encouragez, si vous voulez mieux comprendre le sujet, d'ouvrir un bouquin de droit ( intro au droit, droit pénal, procédure pénale, droit de la peine etc... sans parler de la doctrine ou de la jurisprudence ) ne serait-ce que pour comprendre vraiment ce que signifie "récidive"... Parce que les journalistes l'emploient à tort et à travers, même pour des cas où il n'y a pas "récidive légale" ( parce que les faits ne correspondent pas : en gros, si vous voulez une mobylette, puis que vous cassez la figure à quelqu'un... il n'y a pas récidive légale. Ou que les délais sont écoulés - et ils sont parfois un poils casse-pieds à calculer ).
Et oui... c'est pas spécialement fun à lire un bouquin de droit...

( mais si vous voulez mieux comprendre, à mon avis, c'est vraiment la seule solution "viable" )
Je dirais presque qu'il est "normal" pour un non-juriste d'être perdu devant tout ça... et même quand on a quelques bases, on est vite lâchés, alors...
Et d'une certaine manière, je comprends que ça puisse être frustrant, voire carrément écoeurant : parce que finalement, le droit est "partout", de façon quotidienne. Et pourtant, dès qu'on commence à rentrer dans les "détails" de son application, il n'est vite compréhensible que par des "experts" ( qu'ils soient juristes, avocats, magistrats etc... ).
Alors que les journalistes et les politiques ne se gènent pas pour en parler, et dire d'énormes bêtises... ce qui a pour effet de perdre encore plus le citoyen...
