WIKILEAKS - Le point sur l'arrestation de l'ennemi diplomatique numéro un...
Si Julian Assange a dormi en prison, ce n’est pas à cause des fuites de cables diplomatiques. Le co-fondateur de WikiLeaks était visé par un mandat d'arrêt international émis à la suite de la plainte de deux Suédoises pour «viol, agression sexuelle et coercition». C’est pour cette raison qu’il s’est rendu mardi à la police britannique.
Assange est soupçonné de viol et violences sexuelles, qu’il aurait commises à l’été 2010 en Suède. Deux jeunes femmes, proches du réseau WikiLeaks l’accusent en effet de les avoir abusées, l’une avec préservatif, l’autre indiquant qu’il a refusé d’en utiliser un.
Sexe par surpriseCar en réalité, c’est bel et bien le préservatif qui est au cœur de l’affaire. «Mon client n’est pas poursuivi pour viol mais pour "sexe par surprise"», a précisé l’avocat de Julian Assange. Un délit qui désignerait, dans le droit suédois, le fait de refuser de porter un préservatif lors d’un rapport sexuel.
Les récits faits aux policiers suédois, auxquels le Daily Mail a eu accès, semblent indiquer que les deux jeunes femmes étaient consentantes pour avoir des rapports sexuels avec Assange. Mais si l’une lui reproche d’avoir refusé de porter un préservatif, l’autre le soupçonne d’avoir volontairement saboté le latex, qui a rompu en plein coït, Assange insistant pour poursuivre les ébats.
Théorie du complot
L’ennemi diplomatique numéro un dénonce depuis le début de l’affaire un complot, un «cirque médiatique». «Cela n'a rien à voir avec WikiLeaks ou la CIA», lui répond ce mercredi l’avocat des deux plaignantes. «Cette enquête criminelle n'a rien à voir avec WikiLeaks, elle le concerne personnellement», confirme le procureur suédois Marianne Ny, affirmant qu'aucun gouvernement étranger n'avait demandé à être informé du dossier.
C’est cette magistrate, militant par ailleurs pour que le refus de porter un préservatif soit assimilé à un viol, qui a relancé l’enquête et émis le mandat d’arrêt international. Alors qu’il encourait un peu plus de 547 euros d’amende pour sexe par surprise, Assange risque 4 ans de prison pour viol. A moins qu’il ne soit extradé vers les Etats-Unis avant, si le pays, en vertu de l'Espionage Act, ne le réclame.
— J. M.
C'est quand même Hallucinant qu'un simple fait de "sexe par surprise" fasse intervenir interpol ..