Bonsoir,
Amélie_mélo a écrit:
Le plus surprenant, c'est que cette vision est apparue partout dans le monde, alors que son style d'habillement correspond davantage à un type occidental.
Ce type d'apparition m'étonne : si elle est consécutive à une paralysie du sommeil, pourquoi prend-t-elle systématiquement cette forme chez des gens aux substrats culturels différents ?
Toute la question est de savoir ce que l’on entend par « substrat culturel différent » ? En effet, un Japonais par exemple – puisque certains membres ici semblent savoir « lire et parler » la langue – qui apercevrait un « Hat Man » ne traduirait-il pas déjà, en réalité, son « occidentalisation » ?
Comme le souligne l’article de
l’Encyclopédie du Paranormal, il semble que le « Hat Man » soit surtout décrit dans les pays anglo-saxons à tel point qu’il n’existe d’ailleurs pas de terme français pour le qualifier.
Mais trouve-t-on dans ce cas des « déclinaisons » du « Hat Man » ?
Le cas échéant, qu’est-ce que le « Hat Man » pour un Malgache ? Pour un Indien ? Pour un Aborigène Australien ... ?
Parlait-on du « Hat Man » au siècle dernier ? Au Moyen Age ? Dans l’Egypte Ancienne ... ?
L’hypothèse de l’eidolie, voire de la pareidolie, ne me paraît pas farfelue du tout dans le cadre du « Hat Man ».
Mais ce qui m’intrigue davantage, c’est ce qui peut conduire les individus à venir « construire » une telle entité ? Qu’est-ce que le « Hat Man » semble incarner au juste pour ces gens ?
Car, visiblement, il ne s’agit pas que d’une simple représentation, mais d’une figure, presque un symbole, dont émane quelque chose d’inquiétant, de négatif, de menaçant.
Un jungien nous dirait d’ailleurs sans hésiter que ce « Hat Man » incarne mieux que personne d’autre la figure archétypale de
l’Ombre qui se retrouve notamment dans les mécanismes de la projection et qui est un véritable « condensé » de notre côté le plus sombre. Or, très rapidement, la projection est un mécanisme de défense par lequel un individu se déleste d’un contenu personnel refusé et dénié par la conscience, sur une figure extérieure qui devient alors
fatalement menaçante. Ce mécanisme a d'ailleurs été souvent mis en évidence en ethnologie chez les sociétés dites « primitives » et l’organisation de leurs croyances (je songe notamment aux travaux de
Frazer).
Le « Hat Man », ainsi que certaines croyances ésotériques inaltérables, incarnerait-il alors l’héritage de certains mécanismes ancestraux de la pensée ?