poufpouf a écrit:
Notre peau peut elle se comporter comme un radar ? C’est en tous cas ce que démontrent un certains nombre d’ouvrages relativement confidentiels publiés par le Groupe Lyonnais d’Etudes Médicales, que préside le fils de Paul Nogier, découvreur de l’auriculothérapie.
Auriculothérapie, qui est une discipline très controversée d'un point de vue médical. A l'heure actuelle, il n'y a pas de certitude quand à ses effets cliniques (certaines études démontrent un réel effet curatif, d'autres n'en détectent pas plus que pour un simple placebo).
En outre, quand bien même l'auriculothérapie fonctionnerait (ce qui n'est pas invraisemblable en soi), le souci est qu'elle s'appuie sur un ensemble de théories qui elles n'ont rien de démontrées, et sont en complète contradiction avec nos connaissances médicales actuelles. C'est en cela que luminothérapie relèverait presque de la pseudoscience.
On peut faire le parallèle avec l'acupuncture, que les praticiens expliquent souvent en se référant à la médecine traditionnelle chinoise et à la notion de qi... sauf qu'en réalité, si effets il y a bien, ceux-ci trouvent plus probablement leur origine dans la stimulation des certains récepteurs à la douleur
comme une étude récente l'avait suggéré.
poufpouf a écrit:
En fait, j’ai longuement hésité à vous parler de cela, dans la mesure où les chercheurs de cette association ne veulent surtout pas être confondus avec des parapsychologues…Ou être assimilés à des semi gourous. Vu la censure qui règne actuellement dans les milieux scientifiques, on les comprend.
Si censure il y a vraiment, il n'y aurait pas autant de cercles zététiques dans les universités françaises, ni de grands groupes (comme l'Institut Métaphysique International pour ne citer que le plus connu) qui s'y intéresseraient... Et il n'y aurait pas non plus autant d'études sur des phénomènes comme la paralysie du sommeil ou l'acupuncture.
Le fait que la recherche scientifique publique et privée évite le paranormal est lié autant à une frilosité des chercheurs vis à vis de ce domaine (encore que...) qu'à des problèmes de fond intrinsèques à l'univers de la recherche (à savoir que de plus en plus, seuls seront étudiés les sujets permettant d'obtenir des débouchés lucratifs certains -ce qui n'est pas le cas du paranormal).
poufpouf a écrit:
Ceci étant posé, Nogier s’est plus que largement inspiré de la médecine ayurvédique avec ses fameuses « fréquences de Nogier », au nombre de 7, comme par hasard, comme le nombre de chakras…Je me sens donc moins coupable de réintroduire ses découvertes dans le domaine ésotérique.
Je ne connais pas cette histoire de "fréquences de Nogier", tu pourrais expliquer ce dont il s'agit ?
Je précise au passage que les chakras sont une notion issue du
kundalini yoga, qui n'ont traditionnellement rien à voir avec la médecine ayurvédique...
poufpouf a écrit:
Tout d’abord, tout repose sur la perception par le thérapeute d’infimes variations du pouls. On cherche à détecter un glissement de l’onde appelé VAS, ou RAC. Ce signal traduit une réaction inconsciente de notre système nerveux central.
Or, il a été démontré que, chez un fumeur, l’approche d’une cigarette déclenchait le VAS à un mètre de distance, alors que cette approche se faisait, on le devine, hors de la vue du patient.
On a pu, par la même méthode, déterminer des groupes sanguins. Le sang était placé dans des « filtres » numérotés. L’expérimentateur ignorait le contenu du filtre, ainsi que le groupe du patient. Les filtres présentés contenaient des échantillons des divers groupes sanguins. Le médecin enregistrait, grâce au VAS, les réponses, de type « oui », ou « non ». La réponse s’est avérée exacte dans 75% des cas ! L’expérience a été rééditée plus tard par un certain Marignan (1515), avec encore plus de succès (80%). Le chercheur utilisait des capteurs ultra sensibles pour détecter le VAS.
Mouaif. Il faudrait voir l'étude en question, quelle est la définition précise du "VAS" et quel protocole a été utilisé... car c'est le genre d'expérience dans lequel il est ô combien facile d'introduire des biais cognitifs ou de se tromper sur l'analyse statistique.
Il serait possible d'avoir un lien vers la dite-ètude ?
poufpouf a écrit:
D’après Raphaël Nogier, la peau semble être capable d’émettre et de recevoir des ondes lumineuses de différentes fréquences, chaque fréquence étant (sans doute) en relation avec un neuromédiateur précis (cf. « La perception photocutanée »). Dans certains cas, une séquence émission/réception permettrait à la peau de se comporter comme un radar, doublé d’un spectromètre.
Il faudrait voir quels sont les neuromédiateurs en question et de quelle façon ils sont photosensibles (parce qu'un neuromédiateur animal n'a
pas du tout la même structure chimique qu'un pigment comme la chlorophylle ou le carotène) .
Ce n'est pas formellement impossible dans l'absolu (il y a de nombreux cas de molécules photosensibles dans la nature), cela dit... mais en revanche, il est assez peu probable qu'un neuromédiateur corresponde à une fréquence lumineuse précise (
quid de l'intensité lumineuse, qui est plutôt le paramètre rentrant en compte dans les cas de figure habituels ?), et ça voudrait dire qu'il y a un paquet de neuromédiateurs que nous n'avons pas encore identifiés.
Autre point, beaucoup plus gênant : si cette théorie aborde le cas de la réception de la peau en lumière... Elle n'explique en revanche en aucun cas comment la peau pourrait se comporter comme un "émetteur" en produisant de la lumière. C'est une capacité que les humains n'ont pas
a priori -nous ne sommes pas des lucioles ni des poissons abyssaux.
De la même façon, je ne vois absolument pas le rapport entre cette théorie et les expériences ci-dessus : le sang ne change pas de couleur quel que soit le groupe sanguin, et iil ne contient pas de neuromédiateurs.. donc, comment la personne est-elle supposée identifier le groupe sanguin ? Quand à la cigarette, elle n'émet pas un rayonnement lumineux assez intense pour être capté par une personne (à moins d'être plongé dans le noir total...).
poufpouf a écrit:
Nogier père et fils pensent (pensaient, en ce qui concerne le père), que certaines maladies sont causées par des déficits de perception de certaines fréquences. Le psoriasis, par exemple serait la conséquence d’une perception défaillante du bleu turquoise.
N'est-ce pas plutôt une déficience dans
l'émission de certaines fréquences ?
Si j'ai bien compris l'idée, une personne atteint d'une maladie provoque l'émission d'une radiation lumineuse d'une certaine fréquence, émission qui est captée par la peau d'un "guérisseur"... qui détecte à distance la maladie. C'est fantaisiste mais pas dénué de logique.
Outre les remarques que j'ai cité ci-dessus, il faudrait également savoir comment dans une pièce éclairée, avec une multitude de radiations venant de toutes parts, le guérisseur arrive à filtrer LA radiation lumineuse correspondant à celle du malade...
poufpouf a écrit:
Je ne peux m’empêcher de mettre ces découvertes en relation avec celles effectuées en Chine, et concernant le Qi Gong curatif (imposition des mains). Les expériences réalisées en chambre noire, avec amplificateur de lumière, décrivent une émission lumineuse issue de la paume de la main du magnétiseur 600 fois supérieure à la normale.
Source de l'expérience ?...
Et puis,
"600 fois supérieur à la normale" ne veut pas dire grand chose dans le cas présent : la peau n'émet pas de lumière en temps normal, elle se contente de réfléchir celle qu'elle reçoit...

poufpouf a écrit:
Pour mémoire, certaines substances aggavent les conséquences fâcheuses de cette pratique: L'alcool, et surtout, le cannabis, sans parler des psychotropes légaux, du paracétamol, etc.(voir la notice du médicament, même si le "foie" chinois n'est pas tout à fait le "foie européen")
Je suppose que tout cela a été démontré par de nombreuses études médicales, bien entendu ?
