Bonjour,
Je tiens à préciser que ce que je vais relater est ce qui m’est arrivé, ainsi qu’à ma famille lors d’une semaine de vacances (Ma femme, ma fille de 8 ans, mon fils de 13 mois et moi). Les évènements n’ont pas forcément été remarquables à l’instant T, mais me sont apparus comme dérangeants par la suite en recoupant les faits. J’ai refait une chronologie avec ce qui m’est revenu. J’ai bien conscience que c’est un pavé et que ça fait très émission de Jacques Pradel, mais bon :/
Pour information, nous sommes partis avec un couple d’amis et leur fils, sur un site type camping sauf que les mobile home et tentes étaient remplacés par des chalets en bois.
Je suis pour ma part posé et cartésien, ma femme par contre possède une certaine sensibilité aux manifestations supposées de l’au delà.
Chacun des faits pris indépendamment sont d’une banalité affligeante et trouvent à mes yeux une rationalisation et (souvent d’une évidence enfantine), mais l’ensemble me dérange.
Citation:
SAMEDI
On part à 2 voitures, et sur une sortie d'air d'autoroute, on se perd. Prise de 2 routes différentes. (2 sorties à l’air, et vu le nombre de voiture, difficile de se garer à côté l’un de l’autre.)
Sans carte, en attendant de pouvoir joindre les autres, on prend la direction globale des lieux, on s'arrête pour faire goûter le petit, il vomit son goûter à peine fini. (reflux, dents, virages nombreux?)
Après un appel téléphonique, il s’avère qu’on est à peine à 5km du lieu de vacances.
Sur place, les lieux sont propres, calmes, les téléphones portables ne passent pas (bonheur).
Par contre pour une construction de 3 ans, le bois a beaucoup travaillé et certaines fenêtres ferment mal, et la poutre porteuse du toit est tellement vrillée que le jour passe entre elle et les murs.
Quelques heures plus tard, la maison est envahie de mouches (nourriture, pays à mouches?)
Le soir, le petit ne s'endort pas seul, et se réveille une heure plus tard en hurlant. Habituellement, il se réveille et chouine un peu s’il a besoin de nous. Dans ce cas, il faudra rester avec pour qu’il se rendorme. (Changement de lieu, nouveau lit ?)
Dans la nuit, son sommeil est très agité. Pour ma part, je m’endors facilement, mais me réveille aux alentours de 2h du matin pour ne retrouver le sommeil que 3h plus tard. Ma femme n’a dormi qu’à partir de 4h du matin. La nuit n’était pas particulièrement chaude, mais un sentiment d’air lourd s’est fait sentir toute la nuit. (Sommeil agité du petit, nouvel environnement, temps orageux ?)
Les autres enfants aussi ont une nuit agitée et bougent beaucoup. Le bois du chalet craque à chaque mouvement dans un lit.
Citation:
DIMANCHE
Le lendemain matin, fatigué, rien à signaler. L’après midi, la chaleur étant là, nous décidons de profiter de la piscine. Notre fille se baigne en compagnie du fils de nos amis. Ma femme nous rejoint après la sieste du petit. De nouveau il n’a pas pu s’endormir seul.
Sur le bord de la piscine, je sens ma femme tendue. Pour cause, des papillons (malheureusement une phobie pour elle) passent sans cesse sur ce côté de la piscine. Trop stressée, à bout de nerfs, elle quitte le lieu et repart au logement que je rejoindrai peu de temps après.
La maison a toujours autant de mouches malgré la chasse régulière et les fenêtres fermées. (La seule ouverte longuement a une moustiquaire)
Plus tard en revenant avec nos amis, ma fille fait une lourde chute dans des pierres, cheville amochée, la suite nous rassurera, pas d’entorse ou pire. (Elle courait dans une descente, perte d’équilibre et soleil)
Le soir, même scénario que la veille pour le petit. Notre nuit est plus calme, mais de nouveau, nous sommes réveillés vers 2h du matin, avec un sentiment étrange de ne plus avoir besoin de dormir (d’après les 1ers échanges du matin), et finalement la possibilité de se rendormir vers 4 ou 5h. Il fait lourd. Le bois craque toujours très régulièrement sous les mouvements des autres dormeurs de la maison.
Citation:
LUNDI
Réveil matinal, nous voulons visiter quelques trucs du coin, et il vaut mieux y être tôt pour éviter la foule et la chaleur.
Tout le monde part, sauf moi qui reste avec le petit qui ne peut pas participer à la visite (trop jeune).
Je décide de me promener dans les bois autour du chalet avec mon fils. Mon téléphone (que j’avais en guise de montre) sonne. C’est ma femme qui vient aux nouvelles. Le temps de la conversation, mon fils que je n’ai pas quitté des yeux trouve le moyen de manger une feuille morte et s’étouffe à moitié, puis finit par vomir. (Après vérification, mon téléphone n’a plus jamais capté de réseau au même endroit).
La troupe rentre en fin de matinée pour le repas. L’après midi, il faudra de nouveau rester avec le petit pour sa sieste, ce qui n’est pas un mal vu les courtes nuits.
On profite de la présence d’une machine à laver pour faire la lessive. Manque de pot, ça refoule dans la douche…
Après une courte ballade dans les bois je remarque que sur les gîtes alentour, il y a des plaques en bois avec le nom du gîte gravé. De retour au nôtre, je vérifie, la plaque est là, mais le nom indéchiffrable et je ne le découvrirai qu’en regardant le porte clé sur lequel il est aussi gravé.
Le soir, toujours le même rituel, le petit ne veut pas s’endormir seul. Nous décidons de nous coucher tôt pour qu’il soit rassuré par notre présence puisqu’il dort dans la même chambre que nous. Il ne se réveille pas une heure après, bonne chose. De nouveau réveillé vers 2h, toujours cette sensation de lourdeur, voir d’oppression. A 3h le petit se réveille en hurlant. Il faudra près d’une demi-heure pour le calmer, couché entre ma femme et moi. La nuit se terminera calmement.
Citation:
MARDI
Tout le monde a mal dormi cette nuit, sans doute à mettre sur le compte du réveil tonitruant de notre fils. Nous décidons de tous partir en visite dans le coin. Préparation des sacs, de quoi changer et nourrir le petit pendant que nous serons au restaurant.
En descendant de la chambre, ma femme tombe sur une des dernières marches de l’escalier et se fait mal au dos et à la cheville. Elle se résigne à rester au gîte ne se sentant pas de marcher, mais après un moment se ravise et fait l’effort de nous accompagner malgré la douleur. (Chute pieds nus à un endroit ou les enfants passent depuis 3 jours en chaussettes et en courant)
La matinée se passe correctement, arrivé peu de temps avant midi, je m’inquiète de savoir où est le sac avec la nourriture du petit, ne le voyant pas accrocher à la poussette. Nos amis restent sur place, nous rentrons au gîte n’ayant pas d’autre solution. Trajet tendu, limite engueulade pour savoir qui a oublié le sac. Une fois rentré, sac introuvable, et en ouvrant mon sac à dos, je découvre le sac en question. Me revient alors le moment où je l’ai placé là. Ni moi ni ma femme n’avons eu la présence d’esprit de vérifier avant de rentrer s’il n’était pas là, ce qui n’arrive absolument jamais à la maison…
Nous mangeons, notre fils rechigne à finir son plat. (En temps normal c’est un ogre, peut être la fatigue, le ressenti du stress de sa mère, les dents ?)
L’après midi je pars à la piscine avec ma fille, laissant ma femme s’occuper de faire dormir son frère.
Il fait très chaud, j’impose des pauses régulières à ma fille. Etonnement et malgré la chaleur, il y a peu de papillons aux abords de la piscine comparé à Dimanche. Après 2 heures nous revenons au gîte. Ma femme fait grise mine et m’avoue qu’elle supporte de moins en moins de rester dans le chalet.
Pendant qu’elle joue avec les enfants, j’entreprends une extermination massive des mouches avec un journal. Pas loin de 30 en 1 heure…
Je passe également signaler le problème de refoulement de la machine à laver.
En fin de journée, nous partons suivre une animation locale pour finir au restaurant en famille. Très bonne soirée.
Le soir le ciel se couvre rapidement, et l’orage monte.
La fenêtre de notre chambre est vrillée et j’ai toute les peines du monde à la fermer. (Dilatation à cause du changement brusque de température ?)
Le petit s’endormira facilement, bercé par le bruit de la pluie et la longue journée, mais se réveillera de nouveau brutalement. Nous nous coucherons de nouveau tôt pour le rassurer. La fraîcheur apportée par l’orage nous aide à passer la nuit, bien que le réveil de 2h du matin soit de nouveau de la partie, tout comme les craquements du bois.
Citation:
MERCREDI
Il pleut, humeur maussade pour tous. On profite du matin pour aller faire quelques courses alimentaires. Au retour, une bonne dizaine de mouches tournent dans la pièce principale…
En jouant, mon fils mord ma fille au cou, pratiquement jusqu’au sang. (il n’avait jamais mordu avant, et jouait sans signes d’énervement, probablement une extériorisation brutale du stress ressenti)
L’après midi nous nous arrangeons pour trouver des visites dans des endroits abrités, traînons un peu pour faire quelques achats de produits du terroir. Ma fille est triste, abattue, sans entrain, phénomène suffisamment rare pour être remarqué.
En fin de journée, le soleil se montre timidement, et de retour au chalet, nous proposons une détente piscine aux enfants. Ma fille refuse à la surprise de tous, étant plutôt du genre à toujours sauter sur une occasion de se baigner. (Fatigue, morosité à cause du temps ?)
De nouveau une lessive puisque les proprios se sont occupés de ce problème d’écoulement. Pas de pot, ça refoule toujours…
Le soir, le petit ne finit pas son repas et donne des signes évidents de fatigue. (Peu dormi la journée)
Il s’endormira sans problème, mais pas seul. Sa nuit sera agitée mais sans réveil brutal. Malgré la pluie et le frais revenu, l’air est toujours lourd et oppressant dans la chambre, et toujours autant de craquement de bois. Une sauterelle est venue se poser sur moi dans la nuit, alors que je n’en avais encore pas vu une seule dehors.
Citation:
JEUDI
Le temps est encore gris, mais sec. Nous profitons de la matinée pour ranger un peu, faire un peu de ménage. Une bestiole est venue détruire la poubelle que nous avions laissée sur la terrasse, y a du nettoyage à faire.
Le fils de nos amis invite ma fille à le rejoindre aux jeux du site, ce qu’elle refuse à nouveau. Elle joue avec son frère calmement, et celui-ci la mord de nouveau, au bras cette fois ci.
L’après midi, nous partons en visite dans des grottes, sauf ma femme et mon fils, pour les mêmes raisons que lundi. Elle vit très mal notre départ mais tente de s’en cacher.
Elle essayera d’aller aux jeux avec le petit, mais il s’agrippera à elle à mi chemin, refusant catégoriquement de s’y rendre, et tendant la main vers le chalet. (Malgré une balançoire identique à celle de la maison et qu’il adore)
Dans le même temps, sans savoir ce qui se passe au gîte, je suis très stressé et ait du mal à profiter de l’instant présent. Comme un pressentiment de quelque chose.
A notre retour, ma femme éclate en sanglots et va se réfugier dans la chambre. Je confie le petit à nos amis et monte la voir. Elle semble terrorisée et paniquée. Je ne vais pas plus loin dans l’introspection, je sors tous les sacs, on remballe. Je trouve une sauterelle morte dans le lit du petit.
En 1h, la voiture est chargée.
Même ma fille était contente de prendre la route du retour, chose là aussi très surprenante.
Je m’excuse auprès de nos amis de les planter ainsi, mais là le départ est primordial pour nous 4. Un ressenti viscéral, il faut quitter les lieux.
Le soir, les enfants s’endorment calmement, et même si le petit s’est réveillé au bout d’un moment, c’était calmement et avec juste un petit gémissement pour nous appeler.
J’ai discuté plus longuement avec ma femme qui m’a avouée avoir ressenti des choses dans ce gîte, du malsain, une oppression constante, qu’elle entendait des cognements quand elle était seul avec le petit, et que ce jour, elle sentait une odeur de charogne dans la maison. Fait étrange, elle a aussi vu la plaque d’identification sur le gîte, mais aucun nom dessus (la même que celle où je n’arrivais pas à déchiffrer.) Le stress la regagne et à chaque parole sur ce qui s’est passé elle se crispe et attrape la chair de poule. Elle est persuadée qu’elle ne serait pas rentrée vivante de la semaine complète et me montre 2 marques semblables à des écorchures sur une de ses mains, qu’elle n’explique pas. Je la laisse craquer, et la conforte dans le fait qu’elle n’est pas folle, que j’ai aussi ressenti des choses, pas de la même façon, ni avec la même intensité.
Nos amis n’ont rien remarqué de spécial hormis le stress qui nous gagnait de jour en jour, et ont terminé le séjour paisiblement.
Le fait de relater tout ça me rempli d’un sentiment nauséeux, impossible de savoir si c’est à cause de ce que j’ai vécu ou si c’est le malaise de se dire qu’on a peut être tout simplement vécu une hallucination collective.
Je m’en remets à vous.
Est-ce que dans les faits relatés, certains vous paraissent des signes particuliers ? Doit-on croire qu’une « force » faisait tout pour ramener inlassablement ma femme dans le chalet ? A-t-on eut raison de croire qu’on nous voulait du mal ? Ou est ce que c’est juste une expression d’un stress quelconque ? Ou un besoin de croire en quelque chose ?
J’ai pour ma part essayer de trouver des informations relatives au site, mais à part le fait que le village ait été créé autour d’une bâtisse des Templiers et qu’il y passait probablement une voix romaine, rien de notable. Sur un forum sans aucun rapport, une personne parlait de « l’entrée du bois sous les ruines du château portant le même nom ». Je n’ai trouvé aucun document relatif à ce château en ruines, le seul bâtiment du même acabit étant une sorte de manoir dans le village.
PS: Merci d'avoir lu jusque là.