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 Sujet du message: Le suicide des adolescents
MessagePosté: Mar Février 01, 2005 02:38 
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Voilà, j'avais juste envie de vous faire partager cet article que j'ai lu sur le site http://www.au-troisieme-oeil.com
C'est un sujet que me touche tout particulièrement et j'aimerais donc que vous me donniez votre avis...



Clémence avait annoncé son projet de suicide sur Internet: « J'ai honte de dire que je veux mourir »

" Clémence, 14 ans, qui a disparu mardi du village d'Andres (Pas-de-Calais), avait annoncé dès le 15 novembre son projet de suicide dans un journal tenu sur Internet. Le corps de son amie Noémie, 15 ans, a été découvert mercredi.

Clémence a posté ce message sur Internet le 20 janvier à 18 h 06 : « Personne m'a poussée au suicide. Je voulais juste quitter cette terre si vide. Qui pour moi n'avait plus de valeur. Malgré les personnes à qui je tiens de tout coeur. » Cinq jours plus tard, cette adolescente de 14 ans originaire d'Andres (Pas-de-Calais) se volatilisait brusquement en compagnie d'une amie, Noémie, 15 ans. Le corps de Noémie a été retrouvé mercredi à l'aplomb du cap Blanc-Nez, près de Calais.
Hier, une information judiciaire pour « recherches des causes de la mort » a été ouverte. Une autopsie sera pratiquée aujourd'hui mais la victime, tombée du haut de la falaise, présentait des traces d'automutilation sur les avant-bras et les poignets. Clémence, qui avait laissé une lettre révélant des intentions suicidaires, demeure introuvable. La teneur du message laissé sur Internet ne laisse guère d'espoir : l'adolescente a vraisemblablement mis fin à ses jours, un projet qu'elle avait annoncé dès la mi-novembre sur son « blog » personnel, sorte de journal intime que tous les internautes ont pu lire pendant des semaines. Ces messages dévoilent au fil de trente-trois pages la détresse d'une adolescente tourmentée par une déception amoureuse. Son petit ami l'a quittée. Clémence ne le supporte pas. La vie n'a plus de goût. La jeune fille va ainsi décrire ses sombres états d'âme pendant des semaines à travers des textes, des poèmes, souvent illustrés de photos d'elle, de son amoureux, de clichés d'amis... Combien d'internautes ont lu les inquiétantes confidences d'une adolescente attirée par le côté sombre des choses ? Impossible à dire.
Noémie, qui possédait également un journal sur Internet, fut sans doute l'une de ses premières lectrices. Elle et Clémence s'étaient rencontrées l'été dernier, autour d'une piste de skateboard près de la plage de Calais. On ignore encore quels étaient les liens exacts unissant ces jeunes filles scolarisées dans des établissements différents. Des liens forcément très forts. Assez pour décider de mourir ensemble ?

« On voulait juste te dire qu'on t'adorait »

Les enquêteurs vont s'attacher à définir le profil psychologique de Clémence et Noémie, espérant découvrir ce qui a pu les pousser à ce double suicide présumé. Au vu des premiers témoignages, le procureur de Boulogne-sur-Mer exclut pour l'heure que les adolescentes aient pu être influencées par des adeptes de la « communauté gothique » qui revendiquent une attirance pour « l'obscur » et « le morbide ». Dans l'entourage des deux ados, ce drame provoque stupeur et chagrin.
« On voulait juste te dire qu'on t'adorait. Pourquoi tu nous as fait ça ? Pourquoi tu nous as laissés ? Tes camarades de 3ème C », peut-on lire dans le hall du collège Jean-Monnet, à Coulogne. Deux grands panneaux recueillent les témoignages des camarades de classe de Noémie. « L'annonce de la nouvelle fut pour nous comme un coup de massue », résume François Hollande, le principal du lycée Jean-Bosco, à Guînes, où était scolarisée Clémence, une « fille tonique, pas renfermée sur elle-même ».
Ici, une cellule d'aide psychologique a été mise en place dès hier matin : deux psychologues de l'hôpital de Calais sont venus spécialement en renfort des deux médecins scolaires. Même dispositif au collège Jean-Monnet où Noémie, dépeinte comme « une élève timide et sans problème particulier », redoublait sa 3ème. « Nous avons préparé les professeurs à répondre à toutes les questions des élèves, et nous recevons individuellement tous ceux qui le demandent. Nous tentons de faire verbaliser au maximum les enfants, de leur faire exprimer leur douleur ou leur colère », précise un psychologue. Pendant ce temps, les recherches se poursuivent pour retrouver Clémence.

« J'ai honte de dire que je veux mourir »

Clémence, alias « Rosette » ou, plus explicite, « Ange de tristesse ». Ou plutôt « de tristes ». Parce que dans le langage « blog », les mots sont raccourcis, compactés, comme en langage texto. Difficile pour les non-initiés de décrypter ces hiéroglyphes, cette langue codée comme un signe de ralliement. Depuis le 15 novembre dernier, Clémence avait son site personnel sur Internet. Une sorte de carnet de route, de journal intime, ce blog était surtout le déversoir de son trop-plein de mal-être. Mais à la différence du journal intime, certaines personnes choisies, certains de ses amis connaissaient l'adresse de ce blog. Ils ont pu lire, au fil des jours, les pensées toujours plus noires de l'adolescente, ses appels au secours. Sans trop la croire : « Tu l'savé depui lgt ktalé partir » : « Tu le savais depuis longtemps que tu allais partir... Tu m'as prévenue, je ne t'ai pas prise au sérieux, je culpabilise. Il n'y a pas que moi, mais tu as formé un vide, tu ne peux pas imaginer la souffrance, tu aurais du penser aux conséquences... Moi je t'aime ». Signé « Tite Fé », ou Petite Fée, le 27 janvier à 10 h 43. Noir sur fond noir, quelques bandeaux pourpres, des textes rédigés presque quotidiennement, le blog de Clémence est illustré de photos à la thématique récurrente : le noir, le sang, la mort. Des reproductions de pierres tombales, d'anges déchus, de chair scarifiée et très souvent des visages de femmes pleurant des larmes de sang. Mais parfois quelques photos heureuses, comme des instants de grâce : avec une copine pendant le Téléthon organisé dans son collège, alors qu'elle s'était peinturluré le visage au marqueur. Des photos de ses amis, et surtout des portraits de son ex-petit ami. Il était son amour déçu. Les textes sont quasi invariablement des poèmes, écrits par la jeune fille, ou repiqués sur Internet, aux titres évocateurs : « Tristesse », « Souffrance », ou seulement des points de suspension. De temps en temps, quelques commentaires, notamment à propos du film « Thirteen », l'histoire d'une amitié morbide entre deux adolescentes. Extraits.

Récurrent, le malaise de l'adolescente occupe la place principale de ses écrits. On croirait presque qu'elle l'a ouvert uniquement pour annoncer son intention d'en finir : « Mon coeur est détruit, Mon coeur est démoli, Dans ma tête tout est flou, Depuis que je suis dans ce monde de fous, J'comprends plus rien tout se mélange, Je trouve sa vraiment étrange, Mes yeux remplies de larmes, Dans ma main une arme, Une belle et jolie lame, Jvais me la planter, Dans les veines et me tuer, Mettre fin à ma vie, Qui n'est que malheurs et cris, Je ne veux plus, Je ne peux plus, Je veux m'en aller, Je veux crever. » (Je veux partir) . Dès le 15 novembre, lorsque Clémence commence à écrire, déjà elle pense au suicide. Mais au départ, ce n'est qu'une possibilité, un peu romanesque, et la jeune fille hésite : « que faut-il faire ? s'ouvrir ou réagir ? s'en aller ou rester ? toujours les meme questions... Qui resteront sans reponses... » En même temps, la jeune fille culpabilise, consciente que sa situation d'ado n'est pas des pires. C'est pourtant cette même culpabilité qui la fait sombrer davantage. « J'ai honte de dire, Que je veux mourrir, J'ai honte de dire, Que je veux partir, Des gens crèvent sans le vouloir, Les gens devraient le savoir, J'ai honte de moi, Je ne mérite pas d'etre là, Ma vie n'est pas très jolie, Mais je dors dans un lit, Je fais des crises d'anxieté, Je devrais me taire, Fermer ma geule, Hurler en silence, Et cacher mes larmes, J'ai honte de moi... Je ne mérite pas mes amis, Ils sont mieux que moi, Je souffre... Mais je ne devrais pas le dire, Je devrais me taire... Et mourir... » (J'ai honte, 15 novembre 2004) . Le 29 décembre, après une longue dissertation sur la dépression et l'envie d'en finir, elle pose la question : « Est-ce que je suis comme ça ? »

A plusieurs reprises, des photos et des symboles de la feuille de marijuana. Clémence en consommait peut-être, notamment autour du skatepark qu'elle fréquentait avec les jeunes passionnés de roller. Une semaine avant de décider d'en finir, elle a posté une reproduction d'une publicité trafiquée pour « MacDrugs » où figurent des photos de joints. « C'est mon Mac Do préféré !! », commente Clémence en marge de la photo.

C'est la respiration de Clémence, sa grande source de vie et de joie : « J'aime mes amis, j'aime P., j'aime M., j'aime N., mais je n'aime pas ma vie. Pourquoi ? (...) Je ne fais pas de co**erie parce que je ne peux pas m'imaginer sans mes meilleurs amis. » Parmi eux, « N. », que Clémence semble considérer comme son double masculin. « N., mon meilleur ami, je l'aime trop, il est toujours là pour moi, quand je ne vais pas bien, ce qui arrive souvent, il est toujours présent et c'est pour ça que je tiens à le remercier. Merci pour tout, merci de m'ouvrir tes bras. Meilleur ami pour la vie. » Pour l'adolescente, qui l'avait noté au détour d'une des pages de son journal sur Internet, « l'amitié a été inventée pour panser les blessures de l'amour ».

Elle parle beaucoup de son ex-petit ami, avec lequel Clémence a eu une relation pendant cinq mois. C'est à la suite de leur rupture que l'adolescente a basculé dans l'envie de mourir. « Quand je me couche je l'ai dans le sang, quand je le vois, mon coeur part au galop, Quand je lui parle, mes joues s'empourprent et les lèvres brulent, Je l'aime cela ne fait aucun doute. Jusqu'à maintenant je n'ai pas su voir clair en moi, mais aujourd'hui je l'ai perdu... je croyais qu'être amoureuse était la plus belle chose qui arrive, mais c'est le pire des poisons » (11 janvier 2005) . Son dernier texte, c'est pour lui que Clémence l'a écrit, le 21 janvier. Il y a une semaine : « Voila je voulais le remercier (même si il ne me parle plus), merci de m'avoir fait découvrir l'amour pendant 5 mois !!!! Tu es la meilleur chose qui me soit arrivée et aujourd'hui la pire!! J'ai toujours aimé la mort grâce a toi je l'ai oubliée, et encore grâce à toi je vais la découvrir... (...) Avant de partir je voulais te dire ces quelques phrases. Merci, Je t'aime encore. »

Ce jour-là, tout semble s'accélérer, et les déclarations d'intention de l'adolescente semblent devenir de plus en plus concrètes pour elle. « Ecrire, c'est hurler en silence. », lit-on sur une photo. « Pourquoi dit on que le suicide est un geste égoiste ? car on laisse des personnes tristes derrière nous ? Oui, peut-etre mais si ces personnes avaient vu plus tôt à quel point mon coeur était despéré, peut etre qu'à ce jour elles ne seraient pas triste et moi pas morte... » Un véritable appel au secours. Resté lettre morte.

En haut à gauche du blog, une petite fenêtre indique : « Dernière mise à jour le 22 janvier ». Depuis mardi, quelques-unes de ses amies sont venues sur le site d'« Ange de tristesse ». L'une d'entre elles lui lançait un appel, hier, espérant revoir Clémence vivante : « J'espère que tu n'es pas allée au bout, et que tu n'as pas suivi Noémie. »

Les blogs, nouveaux journaux intimes des ados

Nouvel espace d'expression sur le Web, les blogs font fureur auprès des internautes. En France, ils sont passés de cent mille à un million en un an. Bien au-delà du phénomène de mode, c'est devenu un véritable vecteur de communication dont raffolent notamment les ados. Le blog, contraction en anglais des mots web et log, est une sorte de journal intime mis en ligne sur Internet. Son auteur y consigne des écrits personnels, le plus souvent accompagnés de photos, voire de vidéos. Les thèmes abordés sont infinis. On trouve de tout sur les blogs : blagues, états d'âme, opinions, réactions à l'actualité...
La particularité du blog, et principale raison de son énorme succès, c'est qu'il est lisible par les autres internautes qui peuvent apporter leurs commentaires, un peu comme sur les forums de discussion. « On compare les blogs à des journaux intimes, mais c'est en réalité exactement l'inverse d'un journal intime puisque l'auteur, au lieu de se raconter à soi-même, s'expose aux autres. Les ados en sont très friands. Cet univers leur appartient et échappe aux adultes », explique le psychanalyste Didier Lauru *. Lycéen originaire de Lille, Loïc, 16 ans, confirme cet attrait. « Je vais sur les blogs depuis un an. Je l'ai d'abord fait par curiosité. Mais, comparé aux chats ou aux forums de discussion, il permet de mieux cerner la personnalité de l'internaute parce qu'il se dévoile. On croise moins de mythos qu'ailleurs. » Mais voilà, on n'y lit pas uniquement que des délires de potaches, des messages complices ou des échanges anodins. Clémence, 14 ans, a choisi ce support pour exposer ses tourments d'adolescente, accablée par une brutale rupture sentimentale. Elle est même allée plus loin, confiant « publiquement » ses intentions de se tuer. Des cas rarissimes mais que Didier Lauru a déjà rencontrés : « Il ne faut pas diaboliser les blogs, mais j'ai connu le cas d'ados annonçant leur suicide par ce biais. C'est une façon de prendre l'autre en otage, de retourner sa violence contre lui. » Une sorte d'appel au secours.

« Un appel à l'aide »

Clémence a commencé à évoquer ses intentions suicidaires dès la mi-novembre 2004, des idées noires pouvant être lues pendant plusieurs semaines par les internautes, proches comme inconnus. « Un appel à l'aide. Certains jeunes se complaisent dans les idées noires, une sorte de spleen romantique, parlant abondamment de la mort », ajoute le psychanalyste, précisant qu'il est très difficile de dire s'il y aura passage à l'acte. « Très peu de jeunes qui affichent leur volonté de mourir le font. Mais il ne faut jamais minimiser quand quelqu'un se met à évoquer son blues ou pire un projet suicidaire. Dans ces cas-là, les ados se soutiennent généralement entre eux, c'est en tout cas le conseil à donner », ajoute Didier Lauru. Stupéfait par l'histoire de Clémence, le lycéen lillois dit ne jamais avoir lu de tels écrits sur Internet. Il lui arrive malgré tout de tomber sur des messages inquiétants. « Du genre J'ai envie de me tuer. Quand je lis ça, je me demande si cet internaute attend qu'on aille vers lui. Moi, je les contacte, j'essaie de savoir ce qui ne va pas, je ne reste pas indifférent », témoigne Loïc, confiant que plusieurs internautes l'ont remercié de les avoir ainsi soutenus."

* Auteur de « la Folie adolescente », paru chez Denoël en 2004.

Un article d'Anne-Cécile Juillet & Geoffroy Tomasovitch.


Source : LE PARISIEN (28 janvier 2005)

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"Le bonheur et la souffrance dépendent de votre esprit, de votre interprétation. Ils ne viennent pas d'autrui, ni de l'extérieur. Tous les bonheurs, toutes les souffrances ne dépendent que de vous, ils sont créés par votre esprit." Lama Zopa Rinpoche


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MessagePosté: Mar Février 01, 2005 03:12 
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Je me suis rendue compte que de plus en plus de blogs étaient à tendance suicidaire.
On essaie de se rassurer en se disant que tant que la personne menace de le faire, elle ne passera pas à l'acte, mais ça n'est malheureusement pas toujours le cas.
Dire que l'on souhaite mourir est un acte qui n'est pas à prendre à la légère et bon nombre de bloggueurs, notamment des adolescents en proie à des maux nouveaux qu'ils croient impossible à surpasser, sont des victimes potentielles de ce mal de vivre.
Il est triste qu'à présent au lieu de se soutenir moralement, les jeunes préfèrent se donner le courage de franchir le pas, ensemble.
J'avoue que je ne comprends pas.


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MessagePosté: Mar Février 01, 2005 13:44 
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Je suis moi-même un ado et je peux vous dire que de plus en plus de gens ont des tendances suicidaires, souvent des gens pour qui on aurait jamais cru ça. Internet leur permet souvent de dévoiler ce mal-être, je pense que ca pourrait permettre d'empêcher quelques "bêtises" d'aller faire un tour sur le blog de son enfant de temps en temps...

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MessagePosté: Mar Février 01, 2005 14:31 
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La majorité des parents ne savent pas que leurs enfants ont un blog. Ca reste du domaine public pour les internautes, mais du domaine privé pour la famille et parfois les amis.
En fait, c'est un journal "intime" uniquement pour les proches, ceux qui sont le plus à même de faire quelque chose finalement.
Je pense que si les parents de Clémence et Noémie avaient lu les écrits de leurs filles, ils auraient réagi beaucoup plus tôt, beaucoup plus vite (même si souvent on reste impuissants face à ça).


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MessagePosté: Jeu Février 03, 2005 02:48 
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Citation:
Je pense que si les parents de Clémence et Noémie avaient lu les écrits de leurs filles, ils auraient réagi beaucoup plus tôt, beaucoup plus vite (même si souvent on reste impuissants face à ça)


Une personne suicidaire ne fait pas que des signes sur son blog ou internet ou dans les poèmes. Je suis sûre et certaine que la jeune fille a donné des signes à son entourage. C'est carrément un appel à l'aide qu'elle a effectué sur Internet que personne n'a pris au sérieux malheureusement. De simples petites phrases peuvent en dire long sur l'intention d'une personne sur sa mort. C'est vraiment dommage pour les deux jeunes filles.
ZoZoH


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MessagePosté: Jeu Février 03, 2005 11:28 
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Oui, comme ZoZoh, je pense que Clémence a donné des signes de son mal-être, en tout cas auprès de ses proches... c'est souvent des remarques, des petites phrases, auxquelles on ne fait pas attention sur le moment. Mais une fois que le drame a eu lieu, on s'en rappelle, et cela prend une autre empleur.
Mais je peux aussi vous confirmer qu'ils y a des jeunes totalement désespérés, qui font le geste fatidique, sans que personne ne se soit douté de quoi que ce soit... je connais au moins 2 cas personellement... :cry:

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MessagePosté: Jeu Février 03, 2005 14:01 
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Ohh je suis désolé DanaScully.. Mais ces 2 personnes étaient-elles heureuses avant de poser le geste (dans les derniers jours)??
ZoZoH


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MessagePosté: Jeu Février 03, 2005 16:55 
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J'ai moi même vécu ce genre d'histoire, je suis encore ado (j'ai 17ans) et l'année passée j'ai presque faillit me suicider. Je n'ai juste pas eu le cran de sauter... En ces moments là personne ne se doute que tu vas mal, tu gardes tout en toi, tu évite de laisser paraître tes émotions. Moi j'avais eu des gros soucis dont je n'ai pas envie de parler et c'est à ce moment là que s'est opéré le replis sur moi même (au niveau conscience arf c'est difficile à expliquer) tu peux être avec tes amis comme avant ou presque mais tu te parles à toi-même. Je pense que c'est ces moments-là les plus dangereux, ton esprit travaille et fait ressortir tout ce qui a pu t'arriver de mal, tu te morfond, n'arrives pas à envisager l'avenir ou à trouver la fin de tes délires morbides... C'est difficile d'aller vers quelqu'un et de déballer son mal être, moi c'est en face du vide que le déclic s'est fait. Je me suis dis "hey attends, qu'est-ce que tu fais? Essaye au moins une personne pour en parler et si elle ne t'aide pas tu sais ce qu'il te reste à faire..." et c'est ce que j'ai fait. Heureusement cette personne a su m'aider, j'ai commencé petit à petit à sortir de ce monde dans lequel je m'étais enfermé.
Maintenant tout va bien (enfin presque tout mais c'est la vie :roll: ) je me suis accroché à des petites choses, et je vois tous ce que j'aurais raté en commettant l'irréparable. ^^ je n'aurais pas connu ma copine (elle ne me l'aurait pas pardonné lol). Et puis je vois la vie autrement, je fais tout pour vivre les choses à fond, de profiter de chaque instant, je ne me prend plus la tête pour des co***ries, je vis enfin !
Et comme le dirait Corneille il faut vivre chaque jour comme le dernier :D

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Pas de bras, pas de chocolat !


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MessagePosté: Jeu Février 03, 2005 17:39 
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Je suis d'accord. Quand on a des envies de suicide, on ne le montre pas forcément.
La plupart des gens qui veulent vraiment en finir, ne le disent pas, n'en font pas part à d'autres personnes et n'en font jamais mention (ne serait ce que par des petites allusions ou autres).
On m'a toujours dit que quand quelqu'un menacait de se suicider, c'est qu'il ne voulait pas vraiment le faire et qu'il appelait plus à l'aide qu'autre chose.
A l'inverse, quelqu'un qui veut vraiment le faire, ne le dit pas.
Après, ce sont des généralités, je ne dis pas que chacun n'a pas sa propre expérience. Chacun réagit à sa manière, bien entendu.
Mais en ce qui concerne Clémence, apparemment, d'après ce que j'ai lu, sa mère n'avait jamais entendu sa fille parler de suicide ou émettre une quelconque supposition quant à son mal de vivre.
Après a t'elle manqué de prêter attention aux signes que lui envoyait sa fille, si tel était le cas ? je ne sais pas...


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MessagePosté: Jeu Février 03, 2005 18:21 
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J'espère que tout ça ne va pas finir comme au Japon, les suicides collectifs sont en effet une mode là bas :( Il y a eu par exemple un groupe d'amies de 6ème je crois qui, à l'arrivée du métro, ont sauté sur les rails main dans la main...

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MessagePosté: Jeu Février 03, 2005 20:09 
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Citation:
On m'a toujours dit que quand quelqu'un menacait de se suicider, c'est qu'il ne voulait pas vraiment le faire et qu'il appelait plus à l'aide qu'autre chose.
A l'inverse, quelqu'un qui veut vraiment le faire, ne le dit pas.


C'est ce qu'on disait aussi avec les petits signes. Ce sont de petits appels a l'aide. Si aucune aide n’est apportée, la personne risque de passer a l'acte.
Citation:
On m'a toujours dit que quand quelqu'un menaçait de se suicider, c'est qu'il ne voulait pas vraiment le faire

ça dépend toujours aussi de la sorte de menace.. Si quelqu'un crie sur les toits qu'il veut mourir, je dirais que ce n'est pas forcément quelqu'un qui veut en finir.

Je crois qu'il ne faut pas généraliser les cas de suicides, car chaque personne est unique et vit cela différemment. Les causes de son suicide et la personnalité de sa personne doivent jouer gros sur l'appel à l'aide. Quelqu'un qui a toujours été refermé sur lui-même ne dira pas du jour au lendemain qu'il veut mourir. Mais bon, tout ça n'est simplement que mon avis.
ZoZoH


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MessagePosté: Ven Février 04, 2005 11:50 
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ZoZoH a écrit:
Ohh je suis désolé DanaScully.. Mais ces 2 personnes étaient-elles heureuses avant de poser le geste (dans les derniers jours)??
ZoZoH


C'est ça qui est le pire dans tout ça. C'est qu'aucune ne donnait l'impression d'être mal dans sa peau... les 2 personnes ont été vues en dernier lieu par des proches qui disent n'avoir absolument rien remarqué... mais je peux vous dire une chose : en ayant des idées suicidaires on ne va pas forcément passer à l'acte, moi-même en ayant eu. Je pense qu'on se dit que ça va passer, on cherche toujours à se raccrocher à quelque chose. Et je pense que la décision de passer à l'acte peut être programmé ou non. Cela dépend des gens, mais la plupart du temps, cela est prémédité... moi je me suis rendue compte, qu'il suffisait d'une pulsion pour faire une co**erie... notre cerveau est tellement complexe...

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MessagePosté: Ven Février 04, 2005 12:02 
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Loutre a écrit:
On m'a toujours dit que quand quelqu'un menacait de se suicider, c'est qu'il ne voulait pas vraiment le faire et qu'il appelait plus à l'aide qu'autre chose.
A l'inverse, quelqu'un qui veut vraiment le faire, ne le dit pas.


J'ai encore lu suite à la mort de Clémence et Noémie, que contrairement à ce qui se disait il y a encore quelques années, on ne peut plus se fier au fait que les gens disent ou non s'ils ont envie de mourir ou pas.
Il y a encore quelques années, c'était le cas... mais maintenant, les personnes qui le disent le font autant que celles qui ne disent rien. C'est là où est le danger car on se dit :"c'est bon, elle peut le dire, donc elle ne le fera pas!". Il faut s'enlever cela de la tête tout de suite!
J'en ai ma soeur pour la preuve : elle n'allait pas bien, mais on ne savait pas à quel point, et elle m'écrivait des SMS pour me dire qu'elle avait envie de mourir, mais je n'ai pas compris à quel point elle souffrait, jusqu'à ce qu'elle fasse une tentative de suicide quelques mois plus tard... on ne comprenait pas ce qui se passait, elle ne nous avait jamais parlé d'un mal-être quelconque... plus tard, nous avons appris qu'elle avait été violée... à 15 ans. Et c'est à 19 ans que tout a explosé... je peux vous dire que ce genre de chose remet les pendules à l'heure... c'est là qu'on se rend compte que la vie ne tient qu'à un fil... ma soeur ne nous a jamais rien dit car elle avait honte et se sentait coupable (comme bcp de victimes de viol)...
Voilà c'est pour ça, si quelqu'un autour de vous dit, même en rigolant, qu'il a envie de mourir, il faut le prendre au sérieux... en faisant ce qu'il vous semble le plus juste sur le moment... mais déjà rien le fait que la personne ne sente plus seule et comprise est déjà une bonne chose pour elle!!!

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MessagePosté: Ven Février 04, 2005 12:26 
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Loutre a écrit:
Après, ce sont des généralités, je ne dis pas que chacun n'a pas sa propre expérience. Chacun réagit à sa manière, bien entendu.


Je suis désolée pour ta soeur.


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MessagePosté: Ven Février 04, 2005 13:10 
DanaScully a écrit:
J'ai encore lu suite à la mort de Clémence et Noémie, que contrairement à ce qui se disait il y a encore quelques années, on ne peut plus se fier au fait que les gens disent ou non s'ils ont envie de mourir ou pas.
Il y a encore quelques années, c'était le cas... mais maintenant, les personnes qui le disent le font autant que celles qui ne disent rien. C'est là où est le danger car on se dit :"c'est bon, elle peut le dire, donc elle ne le fera pas!". Il faut s'enlever cela de la tête tout de suite!
(...)


L'histoire de ta soeur est évidemment très triste. Et malheureusement ce n'est qu'une histoire de ce genre parmi tant d'autres.

Je voulais surtout dire que cette idée préconçue comme quoi les suicidaires qui veulent vraiment en finir ne le disent pas, c'est une ineptie. Les statistiques prouvent qu'il ne faut pas s'y fier, et le simple bon sens permet de comprendre qu'une personne qui va assez mal pour évoquer l'idée de suicide mérite d'être écoutée et sa douleur d'être prise en compte. Je comprends fort bien que certaines personnes ne se sentent pas le courage ou la force de prendre en compte la douleur des suicidaires, et préfèrent "regarder de l'autre côté", tout en justifiant cette fuite de diverses manières ("je ne suis pas le samaritain de l'humanité", ou "s'il le dit c'est qu'il ne le fera pas" etc.). Mais pour moi, rien ne devrait passer avant cette souffrance.

J'y ai maintes fois été confronté, surtout sur le net, où les jeunes s'expriment bien plus facilement à ce sujet. Je peux assurer qu'on ne se sent pas à l'aise face à ça, qu'on ne trouve parfois aucune chose intelligente à dire, mais la moindre des choses me parait au moins d'écouter et d'essayer de comprendre... nous sommes tous des humains après tout...


J'ai également eu quelques pensées suicidaires, lorsque j'étais adolescent. Peut-être cela m'aide-t-il à avoir de la compassion pour les personnes suicidaires. Mais je pense que chacun devrait pouvoir faire un minimum d'effort pour les comprendre... Quelque part, de nombreux suicidaires souffrent justement d'un manque de compréhension de ce qu'ils sont et de leur mal-être, dans leur entourage... C'est parfois cela même qui les pousse à ces idées... Alors un petit peu d'effort pour écouter votre entourage, même si on n'évite pas toujours le pire, hélas, ça ne coûte pas bien cher, et cela permet de soulager un peu de souffrance...


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MessagePosté: Ven Février 04, 2005 15:37 
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Oui c'est triste, mais comme tu dis... et aussi c'est un traumatisme parmi tant d'autres... mais ça a été le nôtre pendant 4 ans et ça nous a ouvert les yeux sur beaucoup de choses... ça fait grandir!

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MessagePosté: Ven Février 04, 2005 17:27 
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Citation:
C'est ça qui est le pire dans tout ça. C'est qu'aucune ne donnait l'impression d'être mal dans sa peau... les 2 personnes ont été vues en dernier lieu par des proches qui disent n'avoir absolument rien remarqué

Peut-être que c'est du au fait que ces 2 personnes avaient choisir leur ''dates''. C'est comme un soulagement de savoir que cette date la, leur souffrance vont s'arrêter. Alors a l'approche de leur mort, elles se sentent heureuses. Un peu comme avant de partir en voyage. Mais peut-être que ce n'était pas leur cas a eux..
ZoZoH


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MessagePosté: Ven Février 04, 2005 17:31 
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ZoZoH a écrit:
Peut-être que c'est du au fait que ces 2 personnes avaient choisir leur ''dates''. C'est comme un soulagement de savoir que cette date la, leur souffrance vont s'arrêter. Alors a l'approche de leur mort, elles se sentent heureuses. Un peu comme avant de partir en voyage.

Je suis également de ton avis ZoZoH, il est fort possible qu'elles attendaient cette "date" avec soulagement en vue d'une délivrance.
Dans quelle société vivons nous pour ignorer ces personnes qui souffrent et qui souvent ne demandent qu'un peu d'attention et de chaleur.
Il n'y a vraiment pas de quoi être fier d'être un humain :cry:

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MessagePosté: Ven Février 04, 2005 17:39 
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Citation:
Dans quelle société vivons nous pour ignorer ces personnes qui souffrent et qui souvent ne demandent qu'un peu d'attention et de chaleur.

Il faut probablement se dire qu'on est tout simplement pas attentif à ceux qui nous entourent. On est trop préoccupé par soi-même ce qui fait qu'on oublie de regarder autour de soi pour voir comment les autres vivent. Je parle ici en général car je suis sure que tout le monde doit avoir un bon niveau de conscience. Peut-être que dans une vie, on a déjà aider quelqu'un a ne pas se suicider. Cependant, on doit avoir passer a coter de pleins de personnes qu'on aura pas pu aider..
ZoZoH


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MessagePosté: Ven Février 04, 2005 18:44 
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Pendant 4 ans, j'ai entendu mon compagnon me dire qu'il allait se suicider.

Chaque fois qu'il partait en rage de la maison, je m'inquiétais.

Chaque fois qu'il avait un peu de retard, je m'inquiétais.

Combien de fois je n'ai pas "couru" après lui, voir ou il était ect ect ect.

Combien de fois n'ai je pas eu peur en ne le voyant pas rentrer de la nuit !!

Jusqu'au jour ou j'ai dis "stoppp" et je lui ai dis mot pour mot "Si tu veux te pendre, et bien va te pendre"

Une demie heure après il passait à l'acte !

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Se faire passer pour un imbécile aux yeux d'un crétin est une volupté de fin gourmet.
(Courteline)


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MessagePosté: Ven Février 04, 2005 19:34 
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Désolé pour ton copain..
As-tu su la raison de son mal-être? Ou est-ce qu'il utilisait le suicide comme moyen pour te retenir dans la relation ou durant les disputes? (Si tu ne veux pas le partager, je te comprends très bien). L'important c'est que tu as fait tout en ton pouvoir pour l'aider, mais s'il n'a pas su attraper la main que tu lui tendais, tu ne peux pas culpabiliser pour ça.
ZoZoH


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MessagePosté: Sam Février 05, 2005 12:28 
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Petit coeur, je comprends maintenant pourquoi une fois tu as écris que tu espérais qu'il ne t'en veuille pas là où il est maintenant. Moi je peux juste te dire que tu n'as rien à te reprocher, même si tu te sens coupable peut-être... C'est énorme ce que tu as vécu pendant 4 ans. Quelle angoisse à chaque fois qu'il s'en allait ! c'est pas une vie ça, je comprends qu'une fois de lassitude tu lui a dit de le faire... c'est comme s'il n'attendait que ta permission pour le faire...mais il est clair que pour toi, ça a dû être un choc. Honnêtement, je pense pas qu'il t'en veuille, il doit savoir maintenant le courage qu'il t'as fallu pour supporter ça.
Ma soeur aussi disais souvent qu'elle allait passer à l'acte (même après sa tentative de suicide) et nous aussi, de guerre lasse, nous lui disions de le faire... mais elle, sa réaction était d'être choquée, nous avions l'impression que pour elle ça devenait une vrai provocation par moment :?

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MessagePosté: Sam Février 05, 2005 14:07 
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Ça me fait peur, car j'ai une amie, qui dit qu'elle veut se suicider, car son copain est parti, mais je ne sais pas faire grand-chose, car elle habite à 300km de chez moi. Enfin, je ne pense pas qu'elle soit capable de le faire.

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MessagePosté: Sam Février 05, 2005 14:11 
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Tu ne peux pas te permettre de dire qu'elle ne serait pas capable de le faire. Ne prends pas de chance, car si elle passe aux actes, il sera trop tard pour pouvoir l'aider. 300 km de chez toi, c'est loin, mais tu peux toujours lui apporter de l'aide en lui parlant au téléphone ou même sur internet. L'important, c'est qu'elle se sente écoutée. Moi aussi j'avais une amie qui menaçait de se suicider il y a quelques années. Nous savions qu'elle le faisait pour attirer l'attention, mais nous lui avons quand même apporté ce qu'elle voulait. Car si elle sa tentative de suicide aurait marché (si ça en était réellement une), nous nous en aurions réellement voulu.
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MessagePosté: Dim Février 06, 2005 21:44 
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ananaskiller a écrit:
Sa me fait peur car j'ai une amie qui dit qu'elle veut se suicider car son copain est parti mais je sais pas faire grand chose car elle habite a 300km de chez moi. Enfin je pense pas qu'elle soit capable de le faire.


Dis-lui qu'il ne faut pas s'en faire pour un gars elle en aura, un autre, un meilleur :wink:


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MessagePosté: Jeu Mars 03, 2005 15:48 
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Ça, c'est un sujet qui me laisse de glace !!! Moi-même je suis passée par là et je ne donnerais pas de détails, mais j'ai pu me rendre compte que beaucoup de jeunes voulaient passer à l'acte. J'ai d'ailleurs suivi de près une jeune de 12 ans qui avait de graves problèmes de ce genre, elle s'automutilait. J'ai essayé de l'en dissuader, mais ce fut dur et elle a quand même frôlé la mort... Car j'ai appris par sa soeur il y a maintenant deux semaines qu'elle a essayé de se suicider en avalant des médicaments... Maintenant elle est à l'hôpital et elle est suivie par une psychologue. J'ai de ces nouvelles le week-end et cela ne s'arrange pas elle continue à se mutiler ...

J'ai redonné la raison à pas mal de jeunes, mais avec la distance ils ne prennent pas beaucoup en compte ce que l'on dit...

Et je trouve ça désolant de voir des jeunes de cet âge aller si mal...

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MessagePosté: Ven Mars 04, 2005 15:09 
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Chazzyemi a écrit:
ça c'est un sujet qui me laisse de glace !!! Moi-même je suis passée par là et je ne donnerais pas de détails mais j'ai pu me rendre compte que beaucoup de jeunes voulaient passer à l'acte. J'ai d'ailleurs suivie de près une jeune de 12 ans qui avait de graves problèmes de ce genre, elle s'automutilait. J'ai essayé de l'en dissuader mais ce fut dur et elle a quand-même frôler la mort ... Car j'ai appris par sa soeur il y a maintenant deux semaines qu'elle a essayé de se suicider en avalant des médicaments... Maintenant elle est a l'hôpital et elle est suivie par une psychologue. J'ai de ces nouvelles le week end et cela ne s'arrange pas elle continue à se mutiler ...

J'ai redonné la raison à pas mal de jeunes mais avec la distance ils ne prennent pas beaucoup en compte ce que l'on dit...

Et je trouve ça désolant de voir des jeunes de cet âge aller si mal...



Si toi-même tu as passé par là, tu dois savoir combien c'est difficile à traverser... c'est une détresse que personne ne peut comprendre, puisqu'elle est propre à chacun. Chacun vit ses expériences, heureuses ou malheureuses, à sa manière. Pourquoi certains jeunes vont plus mal que d'autres et pourquoi certains trouvent la force de se battre contre ça ? tout simplement parce que le déclic a été fait. Tant que la personne ne voit pas pourquoi elle doit arrêter de se mutiler ou de se faire mal de quelconque manière, elle continuera... de plus, arrivé à un certain moment, seuls des spécialistes peuvent les soigner.
C'est bien pour ça que ces personnes ne t'ont pas écouté, comme tu l'écris, parce qu'elle n'ont pas eu le fameux déclic. Et cela peut aller très long avant qu'elles l'aient.
Et je ne pense pas que cela soit désolant que tant de jeunes soient si désespérés, mais triste. Parce qu'ils sont victimes malgré eux de notre société...

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MessagePosté: Ven Mars 04, 2005 17:58 
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Oui je suis tout a fait d'accord avec toi DanaScully.

Moi quand je suis passée par là j'avais l'appui nécessaire pour pouvoir m'en sortir, mais la jeune fille dont je parle n'a que moi... J'ai sa vie entre mes mains (façon de dire) et je ne peux pas forcément l'aider... Juste l'écouter... Ce qui n'est pas forcement mauvais pour elle... Ce qui me sidère, c'est que ces parents ne s'intéressent pas a elle, ils la laissent se démerder seule (excusez mon expression, mais c'est le mot juste)...

Enfin, je ne suis pas psy, ni pro et j'espère juste que j'arrive à dire les bons mots pour me faire comprendre.

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MessagePosté: Sam Mars 05, 2005 10:25 
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Si tu as eu l'impression que j'ai été dure avec toi, je m'en excuse. En aucun cas, je me permettrais de juger ce que tu es, et ce que tu as vécu.
Ce que je voulais dire c'est que le caractère fait aussi beaucoup... un caractère fort va s'en sortir un peu plus vite qu'un caractère un peu plus faible... on va dire qu'il y a les battants et les autres...
J'ai eu raconté l'histoire de ma soeur sur ce forum il y a quelque temps, mais pour faire bref, elle a fait une tentative de suicide à l'âge de 18 ans, suite à une agression sexuelle qui s'était passée 3 ans auparavant. Nous ne savions rien et ça a été le choc en l'apprennant. Ensuite, pour elle comme pour nous ça a été la descente aux enfers... mutilations, hôpital psy pour elle. Peur, angoisse, doute pour nous sa famille. Car on avait compris que son état était tel qu'un jour l'irréparable pourrait être commis. Elle comprend maintenant avec le recul, ce que nous avons traversé. Elle pensait qu'il n'y avait qu'elle qui souffrait, qu'on ne comprenait pas. Bref, cela fait quelque temps que cela va mieux, mais elle a toujours certains médicaments, et elle a 23 ans maintenant.
Il y a une année, c'est moi qui craquait physiquement et psychiquement. J'ai dû quitter mon travail, et j'ai même fait un séjour psy de 15 jours en juin. Je ne supportais pas l'état dans lequel je me trouvais et je me suis battue dès le début... Tout ça pour conclure que sans être entourée, et surtout par sa famille, on a très peu de chance de s'en sortir très vite, voir même pas du tout... moi c'est ce que j'ai constaté pour mon cas à moi. Ma soeur a d'ailleurs dit la même chose, que si elle n'avait pas eu la famille qu'elle a, elle ne serait peut-être plus là maintenant...
Mais chacun son histoire, c'est vrai...

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