Wemerien a écrit:
Et il ne faut pas oublier que le taux d'accroissement de la population est directement lié à la densité de celle-ci.
Non. Ça n'a strictement rien à voir, la taux d'accroissement d'une population dépend essentiellement de données biologiques (taux de fécondité/taux de mortalité) et culturelles (niveau de vie et d'éducation)...
La meilleure preuve est que si ce que tu dis était vrai, les gouvernements chinois ou indiens n'auraient pas eu besoin de mettre en place des politiques de restriction des naissances, l'équilibre se serait fait spontanément.
Wemerien a écrit:
Il va de soi que si nous ne mourrions plus, nous ne nous reproduirions plus non plus.
Ce qui tu dis serait logique si nous raisonnions du strict point de vue de la perpétuation de l'espèce. Sauf que chez la race humaine, faire un enfant à de nombreuses autres fonctions que de garantir la pérennité de l'
Homo sapiens...
Tu crois vraiment qu'un couple amoureux, même immortel, va se priver de faire des enfants ?
Wemerien a écrit:
Un article que je n'ai pas le temps de retrouver maintenant calculait la population de 2100 avec vieillissement à 11 milliards et celle sans vieillissement à 14 milliards. On a vu pire, question surpopulation.
Je serais curieux de savoir d'où tu sors ces chiffres... Si l'on peut évaluer assez facilement à quel niveau devrait se stabiliser la population mondiale en conditions normales (pas de guerres, ni d'épidémies, ni de grandes catastrophes ou d'éléments bouleversant radicalement les modes de vie), il me semble en revanche beaucoup plus hasardeux d'évaluer la démographie d'une hypothétique humanité immortelle -donc on ne sait rien et dont la culture serait nettement différente de la notre comme tu l'as remarqué toi-même.
Dans tous les cas, 11 milliards d'habitant, ce n'est pas rien. On pourrait probablement arriver à loger et à nourrir tout ce petit monde-là, mais à quel prix... A moins de caser tout le monde dans de gigantesques tours (cf. les monades urbaines décrites par Silverberg dans le livre du même nom) et d'avoir une agriculture entièrement hors-sol, on pourrait dire adieu à une nature préservée et aux zones vierges de toute présence humaine.
Wemerien a écrit:
On peut citer, à divers niveaux de spéculation : la colonisation des zones encore vierges de la planète (et il en reste un paquet), d'autres planètes, la vie sous forme numérique en réalité virtuelle (qui ne prendrait pas beaucoup de place), etc.
Beaucoup de choses très hypothétiques, quoi.
Etre immortel, c'est bien joli. Encore faut-il habiter dans un monde qui donne envie d'y vivre, et je ne suis pas certain que la destruction ou l'anthropisation des quelques espaces naturels préservés qui subsistent (parce qu'ils ne sont pas si nombreux que ça) y aide beaucoup.
Wemerien a écrit:
Je me fous bien de l'état de la planète si je ne suis plus qu'un tas de cendres. D'un point de vue subjectif, si l'au-delà n'existe pas, la réalité cesse d'exister en même temps que moi.
Cool. Heureusement que tout le monde ne raisonne pas comme toi, on serait frais.
Et pour reprendre ce que tu disais dans ton autre message :
Wemerien a écrit:
En définitive, la seule raison valable de vivre me semble être de viser à l'immortalité.
C'est personnellement une "raison de vivre" qui me semble bien vaine -et au moins aussi utopiste que la croyance en un royaume des cieux que tu vilipendes.