Je plussoie ce qu'a dit la chambre bleue ci-dessus... L'arachnophobie n'est pas quelque chose d'inné chez l'être humain, et la plupart des tous petits enfants ne la manifestent pas (expériences à l'appui, mais je n'en ai pas fait assez pour que je puisse affirmer qu'elles soient représentatives

).
Ce n'est qu'avec l'âge, sous l'effet de l'imprégnation du comportement des adultes et de la société, que ce genre de phobie s'inscrit dans le caractère...
Quand à l'expérience en elle-même, elle me paraît douteuse. Il faut voir dans quelle mesure elle n'a pas été déformée par le site web qui la reproduit...
alexbrute a écrit:
Selon les chercheurs de l'université de Californie à l'origine de l'étude, l'arachnophobie serait le fruit de la sélection naturelle. Les individus craignant le plus les animaux dangereux pour leur espèce seraient en effet plus susceptibles de survivre dans un environnement hostile, finissant par être les plus nombreux, jusqu’à ce que tous leurs descendants soient dotés de leur phobie.
Sauf que la plupart des araignées (si ce n'est la quasi-totalité en Europe) ne sont pas
réellement dangereuses -et encore moins mortelles.
De fait, savoir reconnaître les araignées et les craindre n'apporte pas significativement plus de chances de survie ou de reproduction à l'individu qui manifeste ce caractère... Caractère qui ne saurait donc constituer un quelconque avantage évolutif. Non ?
la chambre bleue a écrit:
Ainsi, les insectes ont pu expérimenter la peur des araignées et en sortir indemnes. Après que les œufs ont éclos, les criquets ont été introduits, comme leur mère, dans un terrarium occupé par une araignée. Cette fois, pas de cire.
Les chercheurs ont remarqué que les criquets dont la mère avait déjà eu à faire au prédateur étaient plus effrayés que les autres, cherchant beaucoup plus activement un abri pour se cacher. De même, ils montraient plus de signes de peur que leurs congénères lorsqu’ils rencontraient des toiles ou des excréments d’araignée.
L'origine du phénomène n'est pas expliquée, c'est dommage.
On peut supposer qu'il s'agit d'un phénomène épigénétique, des expériences ayant montré il y a un ou deux ans qu'un épisode de stress intense pouvait conduire à la méthylation de certaines paires de base de l'ADN (les gènes associés s'expriment donc de façon différente)... Et la modification étant héréditaire, les traces de cet épisode de stress étaient lisibles chez les descendants.
Cela dit avant toute chose, il faudrait d'abord voir :
- si l'expérience a été répétée suffisamment de fois et sur un nombre suffisant de criquets pour être significative... et le cas échéant s'il n'y a pas eu de biais statistiques ;
- quels sont les critères qui ont été retenus pour dire que les insectes de seconde génération étaient réellement plus impressionnés par les araignées, leurs toiles ou leurs fientes...
Citation:
Des chercheurs de l’université de Californie ont démontré le même processus chez l’Homme. Lors de leur expérience, adultes ou enfants ont montré qu'ils étaient capables de repérer en un laps de temps très court une araignée ou un serpent parmi des objets ordinaires. En revanche, lorsqu'on leur demandait de repérer des fleurs ou des grenouilles, cela prenait plus de temps.
Heu... oui, certes. Mais quel est le rapport avec les criquets ?
