Le crâne, ou du moins le fragment, n'a fait l'objet d'aucune analyse particulière à l'époque, il faut le noter. Les soviétiques ont effectivement récupéré deux corps partiellement incinérés, dans le trou de bombe cité par le prisonniers témoins de la fin du dictateur. Ces témoignages à la fois de personnels allemands, et d'officiers russes, est incontestable (ou plutot, le recoupage de témoignages). La suite devient confuse, il y a un mélange d'amateurisme et de précipitation quant à l'étude des restes. Ce qui est certain, est l'analyse dentaire (à l'époque le seul moyen d'identification possible), realisée dès les 8 et 9 mai par deux soviétiques et deux allemands (Le dr Faust Sherovsky, le major Anna Marantz , Kaethe Heusemann et Fritz Echtmann) lesquels avaient été assistants dans une clinique dentaire ou Hitler avait subit des interventions. L'identification du morceau de mâchoire fut positive, par un bridge je crois. A ce moment, on n'examine vraiment que cet élément, l'identification des corps ayant été faite visuellement, ceux ci imparfaitement brulés, par le restes de vêtements, et pas la concordance des témoignages , donc. N'oubliez pas , encore une fois, l'époque et le contexte : pas d'experts miami, ni de situation vraiment stable encore. Les corps sont ensuite enterrés dans la banlieue de Berlin, secrètement. A aucun moment, on ne prélève le crane à ce stade, crane dont il est juste signalé qu'il manque une partie, soit en raison de la chaleur, soit par mauvaise manipulation des restes. Peu de temps après, la polémique sur la survie de Hitler commence à inquieter le KGB, le Smersh, et donc Staline. Panique à bord : on ordonne de deterrer les corps pour vérification, et on envoie chercher d'autres éléments possibles sur les lieux de la crémation, près du bunker. Le fragment de crane, apparait, sans que le rapport ne mentionne autre chose que le reste est trouvé à l'endroit probable ou se trouvaient les corps. C'est moins précis déjà. Neanmoins une seconde analyse est faite, il semble que la concordance du crane et des restes soit établie. On ressort les prisonnier allemands de nouveau pour examen, vérification, sous peine de goulag si ils se contredisent, idem pour un medecin dentiste juif à qui il est expressément demandé de ne pas se tromper dans son analyse pour les mêmes motifs. Les conditions d'expertise sont assez tendues donc; Les corps migrent par la suite à Magdebourg ou ils restent, si je me souviens bien, jusqu'à l'exhumation finale des années après, parce que les russes commencent à en avoir raz la faucille de Hitler et des ses misérables restes, et que l'on veut éviter toute tentative de récupération, les temps changeant. Les corps sont ce coup ci incinérés soigneusement, les cendres jetées à la Spree. Seuls sont conservés les deux fragments connus actuellement, lesquels échouent dans une boite à cigare a Moscou, dans une armoire. Il ne fait aucun doute que Hitler et eva braun se sont bel et bien suicidés dans le bunker, que l'ordre a été donné de détruire les corps, et que cela fut imparfaitement conduit. Il ne fait aucun doute que les soviétiques ont récupéré ces corps, et qu'ils savaient sans aucun doute qu'il s'agissait bien du dictateur, sans cela ils auraient conduit une chasse à l'homme des plus tenace, sans problème. Mais ils ont extremement mal géré cette affaire, enterrant, deterrant, récupèrant après coup des fragments sans vérification précise. Du coup, si le fragment dentaire est a priori irrefutable, le crane est plus "douteux". L'expertise actuelle, encore une fois ne révèle en rien qu'Hitler n'est pas mort dans le bunker, mais que les recherches des éléments furent mal conduite, et trop à postériori. Pour l'epaisseur du crane, on peut toutefois signaler que l'os subit une modification lors d'une crémation : il perd de sa masse et de sa densité sous la chaleur avant soit d'exploser, soit de se réduire en cendres. Cela pour le coté "léger" dudit fragment. L expertise adn montrant qu'il s'agit d'une femme serait à examiner et à présenter plus scientifiquement que dans un documentaire il me semble, d'autre part... Mais quand bien même il s'agirait d'un fragment récupéré (à postériori encore une fois) ailleurs que sur le bon emplacement, cela ne changera pas fondamentalement les autres éléments connus depuis 1945 sur le sort du dictateur.
_________________ Je ne sais pas si Dieu existe, mais si il existe, j'espère qu'il a une bonne excuse. (W.Allen)
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