Bonjour à tous. Je sais le titre est un peu "teaser". Désolé, mais il résume bien l'affaire. Voici une réflexion que je souhaitais vous soumettre. Elle est en rapport avec les surprenantes capacités de notre cerveau. En effet, les fonctionnements de ce dernier nous plongent parfois dans la confusion, et cependant, cet organe nous offre des instants merveilleux de lucidité. L'exemple que je vais donner ici va probablement vous faire sourire, néanmoins certains d'entre vous auront partagé le type d'expérience que je vais vous décrire. Je suis arrivé à un "truc" par le plus complet hasard, et depuis, je l'utilise systématiquement dans ces circonstances, et selon un protocole strict. Je le nommerai : "l'invocation des farfadets". Non, non, n'arrêtez pas tout de suite la lecture de ce topic ! Il ne s'agit pas d'une loufoquerie de plus, épave d'un délire échouée lamentablement sur les rives d'un forum plein de sérieux. J'en viens tout de suite au fait. Il m'arrive comme tout un chacun d'égarer des objets d'importance et de taille variées. Parfois, comme vous (je vous ai reconnu !), il m'arrive même de pester après ma femme (mon homme) en imaginant que c'est elle (lui) qui l'a rangé etc... etc... On pourrait même en arriver à se fâcher... Dans le cas qui m'intéresse, c'est moi qui ai rangé l'objet que je cherche, et il est très important, sur le moment, pour moi, de le trouver (des clés, un papier, une carte bleue, un dossier, et j'en passe). Après avoir épuisé (et même avoir revérifié plusieurs fois) le catalogue des endroits où je suppose avoir remisé ledit objet, y compris dans des endroits a priori incongrus, à bout de patience et d'imagination, je m'arrête de chercher. Alors, je fais le constat selon lequel je suis incapable de le trouver et j'applique le "truc", même si je suis en retard, énervé et stressé et tout ce que vous pouvez imaginer selon l'importance que revêt le fait de trouver ou non l'objet. Je précise que le procédé s'est montré jusqu'à présent infaillible (plus d'une dizaine de fois où je l'ai mis en pratique !). J'en vois qui rient au fond de la salle. Je dis à haute et intelligible voix et en y croyant (c'est important pour le mécanisme) : "Ok, c'est bon les farfadets ! Ce coup-ci, vous avez fait très fort. J'ai pas réussi à trouver. Montrez-moi où vous l'avez caché." Et là, je vous le certifie (chez les informaticiens on ne jure pas, on passe plutôt par des certificats pour authentifier ce qui doit l'être), ça fonctionne : dans les 30 secondes à, au plus 5 minutes suivantes, je retrouve l'objet, parfois à un endroit d'un grande banalité que j'avais écarté des recherches, parfois à un endroit plusieurs fois visité sans succès. Je note, qu'à chaque fois, je n'ai pas le souvenir de l'avoir placé là consciemment), car je ne me dis pas : "ah oui, c'est vrai, je l'avis mis là...".
Je précise les deux points suivants : - je ne crois pas en l'existence des petits bonshommes que j'invoque sus nommément "farfadets" (et non, ils ne sortent pas des placards en affichant des mines hilares et barbues pour me remettre l'objet en mains propres. Vous êtes déçus ?) - je ne considère pas qu'il y ait aucune magie dans tout cela hormis celle du cerveau Lorsque nous sommes soumis au stress, par empressement, surmenage, ou pressions d'origines et de natures diverses, notre cerveau peut se mettre à fonctionner avec une très grande inefficacité. Cela le met notamment dans l'incapacité de réaliser les tâches qu'il accomplit normalement avec facilité. La phrase d'invocation a, selon moi, la vertu de "dédramatiser" la situation, et de permettre au cerveau de se libérer de l'emprise néfaste qu'exerce alors une conscience surmenée sur son fonctionnement nominal. Rien de nouveau dans le constat d'un cerveau moins performant quand il est parasité, mais, vous en conviendrez, le recours employé pour le réhabiliter est original. Il ne s'agit pas d'un processus schizophrénique de "pensée magique" qui m'éloignerait de la réalité, mais plutôt d'un coup de pouce que je redonne à l'inconscient par un artifice soigneusement maîtrisé. Au moment de faire l'invocation, il est important pour moi d'être convaincu d'avoir épuisé toutes les solutions afin d'être "prêt" à recevoir l'aide de mon inconscient. Il est en effet hors de question "d'invoquer les farfadets" pour un oui pour un non, car leur invocation constitue le recours ultime. Le pouvoir conféré à cette démarche est d'autant plus grand que je lui donne du sens et que j'en retire de l'efficacité. Sa clé réside dans l'acceptation de l'existence d'autres "possibles" au-delà de la réflexion consciente, rendus accessibles par un lâcher de bride sincère. Et la prochaine que j'en aurai besoin, et en dernier recours seulement, j'invoquerai les farfadets.
Je sais, quand je poste, c'est toujours très long. J'aime bien décrire précisément les faits. Merci de votre patiente et attentive lecture. J'attends vos remarques et expériences similaires.
Jean-Marc
_________________ Esthète en zététique. En gros, manger gras rend gros...
|