Tititoffe a écrit:
Je lis beaucoup l'actualité et effectivement, la collaboration de médiums avec la police ne se fait pas si rare que ça.
Certains médium en sont même a une centaine d'affaires (où ils apportent leur aide) à leur actif.
Plutôt que de me baser sur ce qu'en raconte les médias (qui raffolent de ce genre d'histoire au point d'en inventer de toutes pièces) ou sur les dires du médium en question (qui aura naturellement tendance à gonfler son "palmarès")... je préférerais l'avoir l'avis de le Police sur ce sujet, et savoir précisément dans quelle mesure les dits-médiums ont travaillé avec les forces de l'ordre et qu'elle est l'aide qu'ils leurs ont effectivement apporté.
Steph84 a écrit:
Je fais ces études, j'ai déjà été pas mal de fois aux usa et ai pu observer la police américaine je peux donc te dire avec certitude que je sais de quoi je parle. Cette pratique est très courante et a été démontrée aux USA!
Quelques exemples vagues, dont on ne connaît pas les tenants et les aboutissants, ne suffisent pas pour démontrer quoi que ce soit.
Pour reprendre l'exemple que tu m'as donné ci-dessus :
Steph84 a écrit:
Il y a eu le cas d'une petite fille enlevée et tuée qui pendant 7 ans n'a pas été retrouvée, un médium de la région (une femme) a travaillé sur cette affaire et qqes mois après le corps a été retrouvé. Cela a permis d'identifier le meurtrier et les circonstances de la mort.
Qu'est-ce qui nous prouve que la médium a apporté une aide réelle dans cette enquête ?
Le corps n'a été retrouvé qu'au bout de quelques mois, après quoi le meurtrier a été identifié et les circonstances du meurtres établies. Rien ne nous dit que sans le médium, les enquêteurs de la police auraient été moins efficaces et qu'ils auraient mis plus de temps à résoudre l'enquête.
De toute façon, quand bien même le médium aurait effectivement aidé les policiers à résoudre l'enquête...
... Cela ne prouve en aucun cas qu'il possède réellement des pouvoirs extra-sensoriels. Le médium a pu simplement s'appuyer sur une bonne connaissance de la nature humaine et sur un sens aigu de l'analyse, comme le font les
profilers en étudiant le profil de la victime, ses relations et son emploi du temps, en faisant des recoupements avec d'autres affaires criminelles, etc...
Steph84 a écrit:
Maintenant, je suis comme toi très sceptique sur ce genre de pratique mais quand on en arrive là c'est que l'enquête ne donne rien et que nous ne pouvons plus faire autrement. Les enquêteurs se disent alors "qu'a-t-on à perdre?". Le paranormal est simplement quelque chose qu'on ne peut pas expliquer cela ne veut pas dire que cela implique des fantômes ou des ovnis...
Le problème n'est pas que des enquêteurs puissent faire appel à des médiums en dernier recours. Pas plus qu'il n'est gênant d'utiliser de façon empirique des baguettes de sourciers pour trouver de l'eau, ou qu'on peut avoir recours à de l'homéopathie pour se soigner. S'il y a des bons résultats, après tout, pourquoi s'en priver ?
Le problème, et c'est ce qui me gène, est qu'on confond ici cause et effet. Ou plus prosaïquement,
ce n'est pas parce que ça marche qu'il y a réellement du paranormal derrière.Le meilleur exemple est l'homéopathie.
Oui, l'homéopathie fonctionne et soulage réellement le patient, c'est indéniable... L'erreur (que beaucoup de monde fait) est cependant d'attribuer le fonctionnement des médicaments homéopathiques à une hypothétique "mémoire de l'eau" ou à une dilution infinitésimale du principe actif, alors que l'on sait très bien scientifiquement que l'homéopathie ne
peut pas fonctionner sur ces principes.
L'explication des résultats obtenus par homéopathie réside très probablement dans une sorte d'effet placebo, s'appuyant sur les convictions du patient et sur le fait que le traitement soit "personnalisé".
Il s'agit exactement de la même chose pour les médiums travaillant avec la police. Ce n'est pas parce qu'ils apportent une aide aux enquêteurs (ce qui reste toujours à démontrer, j'attend l'étude scientifique sérieuse sur ce sujet) qu'ils possèdent de réelles facultés extra-sensorielles.
Steph84 a écrit:
Je me permets de relever ce que tu dis sur les américains: je le suis à moitié et je ne peux vraiment pas accepter ta critique comme quoi nous manquons de jugeote ou ce genre de choses. Qui es -tu pour faire une telle généralité? Etant à moitié européenne et à moitié américaine, je peux te dire que certes, les 2 cultures sont différentes mais aucune n'est plus bête que l'autre!
Désolé si j'ai donné l'impression de dénigrer l'ensemble des américains, de leur culture ou de la comparer à celle de l'Europe -ce n'était vraiment pas le but de mon message.
Je fais cependant état d'un fait que j'ai pu constater de nombreuses reprises : la "culture de la rationalité" n'est pas aussi présente aux Etats-Unis qu'en France, qui en est fortement imprégné depuis l'époque de la philosophie des Lumières et de la Révolution.
Un petit exemple ?
Les dérives du type "chasseurs de fantômes", "occultistes spécialistes de l'autre-monde" et autres "fantomologues professionnels" pullulent aux USA. Mais surtout (ce qui est le plus grave à mon sens), ces dingos trouvent un fort écho auprès des médias et du public qui y sont très réceptifs.
Il est compliqué d'expliquer ce genre de chose et je ne pense pas qu'il soit souhaitable de le faire sur un forum, sous peine de tomber dans de l'anti-américanisme primaire.
Il me semble cependant primordial de souligner la place plus importante que tient la religion aux Etats-Unis (pêle-mêle : la proportion d'athées/agnostiques s'élève à 30% de la population, les lobbys religieux très puissants, le président jure sur la Bible avant de débuter son mandat) comparativement à la France (où la proportion d'athées/agnostiques avoisine les 55%).
Mais si cela peut te rassurer, il y aurait également beaucoup à dire sur les gens de nos vertes contrées : pour le français moyen, cette "rationnalité" se limite bien souvent à une simple façade (sinon, cela ferait belle lurette que plus personne ne lirait l'horoscope en France).
En outre les dérives mentionnées ci-dessus arrivent petit à petit en France, preuve qu'au pays du coq gaulois, on n'a finalement pas tant d'esprit critique que ça.
A titre personnel, je travaille souvent avec des américains des milieux universitaires ou scientifiques, ce sont des gens adorables -bien plus que les français que je côtoie- et que j'apprécie beaucoup.
Bref, je ne visais pas spécialement les "américains" en général, mais plutôt un état de faits qui tend à être très répandu aux Etats-Unis.