Le lieu n'est pas réputé comme hanté, mais j'y ai eu la peur de ma vie. Terezin est un camp de concentration
Ado, je suis partie 1 semaine à Prague en voyage scolaire. Nous avons visité la ville de fond en comble, les cimetierres juifs, et avons fait un détour par Terezin, qui était un camp de concentration.

Durant cette visite nous étions tous étonnamment calmes par rapport aux endroits visités avant. La visite était relativement normale (si tant est qu'une visite de camp de concentration puisse l'être ), mais à la fin ils nous on fait rentrer dans un tunnel très étroit et bas de plafond.ils y avait des trous avec des barreaux sur les cotés, on nous a expliqué que certains prisonniers étaient entassés là dedans. (les "trous" formaient comme des petites pièces obscures en dessous de nous à droite et a gauche du tunnel, avec comme seule ouverture ces petites "fenêtres" à barreaux, bref, pire que des animaux!).

Je discutais avec un ami (sûrement de bêtises!car le tunnel était très long donc on était plus très concentrés) quand tout à coup on s'est arrêtés tous les deux NET, de parler, de rigoler et de marcher. On s'est regardés, on a accéléré pour remarquer que nous étions les seuls à être encore dans le tunnel et finalement, nous sommes sortis en courant comme des dingues pour en sortir (on s'est d'ailleurs fait disputer pour notre manque de respect ). Nous étions arrivés à l'endroit des exécutions. Il y avait un mur avec des trous de balles et des taches (de sang?), qui, si ils nous ont bien entendu choqués, ne nous ont pas effrayés. Car toute cette visite, si elle était perturbante, était un témoignage de l'histoire. La sensation dans le tunnel, c'était comme me sentir "enveloppées" ou "entourée". Je ne me suis pas sentie menacée je ne saurais l'expliquer. Le fait que mon camarade se soit figé au même instant que moi m'a confortée dans le fait que je n'ai pas juste "pris la frousse", car au départ, on ne l'avait pas du tout. Je ne dis pas que les méchants (ou gentils) fantômes sont venus nous faire coucou, j'ai simplement ressenti une grande détresse et je n'arrivais pas à assumer ma sensation. J'étais comme enveloppée d'un souffle, et dans ce tunnel, j'avais peur de ne pouvoir y échapper.
J'étais jeune (14 ans je pense) donc j'étais probablement impressionnable, mais j'en garde un souvenir intact et je sais que j'étais terrifiée. Je n'étais pas spécialement branchée fantôme à cette époque, me semble t'il.

J'ai retrouvé une amie d'enfance que je vois de temps en temps et nous parlions de ce voyage, puis, j'ai parlé de Terezin dont je n'avais jamais reparlé à qui que ce soit. Je lui disais à quel point je me souvenais de ce lieu, à quel point il avait marqué ma mémoire et lui demandais si elle s'en souvenait un peu.
Sans dire un mot, et les larmes aux yeux, elle a sorti son porte-feuille et m'a sorti un écusson avec un T. On nous l'avait donné le jour de la visite. Un petit carré avec un T. Je n'avais donc pas besoin qu'elle me dise qu'elle se souvenait bien de cette journée, et je lui ai demandé "Mais pourquoi n'en as tu pas parlé?" et elle m'a répondu très simplement "Mais PERSONNE, n'a jamais reparlé de Terezin. Tu en as parlé toi? On est sortis de là, et plus aucun d'antre nous n'en a jamais parlé, ce n'est pas pour rien.". Je sais qu'elle a raison. Nous étions tous sûrement trop bouleversés.

Certains d'entre vous ont-ils déjà visité un camp de concentration? Avez vous ressenti, au delà de l'horreur de l'histoire, une quelconque énergie?

Voilà je suis curieuse, je sais que ce n'est pas un lieu hanté, et pourtant, c'est le lieu le plus marquant qu'il m'ait été donné de visiter.

Bonjour Melolatina.
J'ai déjà ressenti ce genre de sentiment en visitant la Coupole de Saint-Omer dans un tunnel également.
Je trouve que cette réaction est justifiée car il y a d'une part le décorum (un tunnel c'est oppressant) et d'autre part l'histoire de ces lieux chargés de tristesse. Il faudrait à mon sens avoir un détachement total pour ne rien ressentir dans ce genre de situation.
Et pour finir je crois que ta réaction a été "normale" et qu'il faut imputer à ton ressenti une certaine empathie de ta part vis à vis de ce lieu.
A bientôt.

Je suis tout à fait d'accord qu'il se dégage quelque chose de particulier puisqu"on ne peut pas visiter ce genre de lieu en ignorant son passé (je ne vois pas qui pourrait être "détaché", entièrement.
Ce que je veux savoir c'est pourquoi mon camarade et moi avons eu ce même frisson, au même instant et avons détalé sans se demander la permission. Empathie du lieu oui, mais je crois qu'à ce moment c'était peut être le "ressenti" de trop d'énergie négative dans un lieu si "fermé". (énergie négative que je ne ressentais pas du tout à l'endroit des exécutions, même si l'endroit était dérangeant, forcément).

En tous cas vu la longueur du tunnel et le nombre de "salles" donnant sur ce tunnel, il devait y avoir beaucoup de gens qui ont souffert là dedans!

En tous cas j'aimerais bien y retourner à mon grand âge!

Pardon de rationaliser cela, mais tu devrais te pencher du côté de ce phénomène appelé "Echokinésie" (j'ai peu vu ce terme) ou réplication comportementale. C'est cette explication qui est donnée lorsqu'une personne baille et en fait bailler une autre en même temps. Peut être cette thèse peut s'appliquer ici.

Mais à côté de ça, je conçois que si elles existent, de telles énergies dans de tels lieux peuvent bouleverser les gens.

ne t'en fais pas du tout; je pense que mon expérience n'a rien de sensationnel ou "paranormal", mais comlme on est dans les lieux hantés, si des âmes en peine hantaient des lieux, je pense que ceux-cis seraient quand même bien placés pour être hantés

Merci pour ce mot que je ne connaissais pas

De rien pour ce mot, même si j'ai un doute sur sa fiabilité .
Mais tu as sans doute raison si des lieux devaient être hantés ceux là sont sur le podium.

J'ai lu un peu sur l'echokynésie, donc et ils disent que le phénomène d'empathie arrive surtout quand notre cerveau "décroche" (si j'ai bien compris quand le cerveau ne s'active pas des masses). Mon cerveau doit pas souvent être actif

Si j'extrapole à ton histoire, c'est peut être ton camarade qui a eu droit à la reproduction de ton sentiment. Dans ce cas c'est lui qui avait le cerveau mou du genou .