Origine de la vie : datations en discussion Lors d’un colloque qui a eu lieu la semaine dernière en Provence, une vingtaine de spécialistes ont remis en cause et contesté certains modèles relatifs à la Terre primitive et aux origines de la vie. Les méthodes de datation de certains fossiles sont au cœur des vives discussions.
Organisée par France Westall et André Brack du CNRS d’Orléans, cette réunion a permis à des géologues, des chimistes ou des astrophysiciens de faire le point sur l’état actuel des recherches sur les origines de la vie sur Terre.
Première fêlure dans le modèle, la fiabilité de la datation par mesure des rapports isotopiques du carbone 13 est remise en cause par un jeune chercheur néerlandais Mark van Zuilen. Il estime que les premières formes de vie observées seraient vieilles de 2,5 milliards d’années et non de 3,8 milliards d’années, comme préalablement pensé.A la suite de l’exposé de ce chercheurs audacieux, l’américain Sam Bowring du Massachussets Institute of Technology (MIT) a estimé qu’il fallait maintenant découvrir un nouveau biomarqueur tout aussi puissant et surtout plus efficace.
Le deuxième accro concerne les plus vieux fossiles observés par l’américain William Schopf en 1993. Entre trace de vie et simple artefact géologique, la polémique reste d’actualité. En effet, aucune étude n’a pu confirmer ou infirmer la véritable nature de ces motifs filamenteux. L’allemand Wladislaw Altermann, chercheur au CNRS d’Orléans, a voulu en avoir le cœur net. Il a tenu à observer par lui-même les échantillons découverts par Schopf dans les roches d’Apex. Selon lui, il est difficile de faire un choix. Il estime qu’il y a un certainement un mélange des deux.
Même si ce colloque a ouvert la voie à de nouveaux horizons de recherches sur les origines de la vie, France Westall avoue qu’elle espérait que les discussions iraient vers un consensus, au lieu de cela ces nouvelles incertitudes relancent le débat. Affaire à suivre…
Source :
Sciences et Avenir
Et s’il y avait effectivement erreur de datation, ici 1,3 milliard d'années, ce n'est pas rien, nous serions occupés à nous baser sur et à étudier des données scientifiques complètement fausses. Encore une leçon d'humilité, l'homme qui croit ou plutôt qui croyait tout savoir, se rend compte au fil de ses évolutions technologiques qu'en fait, il ne sait rien et est très souvent dans l'erreur, même dans des sciences dites exactes.