(La photo ne montre pas un ss, en passant, mais un spiess d'une unité canine. )
Retour sur un point : je n'ai pas dit que formellement, les allemands "obéissaient aux ordres" et que cela expliquait ceci.. Mais bien que chacun pouvait se réfugier facilement dans ce type d'argument après coup, et la très grande majorité des prisonniers après guerre ne s'est pas privée de le faire.
Les documents récents tendent même à prouver que le fait de ne pas accepter de participer à une exécution par exemple, n'avait pas de conséquence pour son auteur autre que de se trouver au ban de ses camarades. Pourquoi ? parce que lors de represailles, lors de plans de masse, on cherchait avant tout des volontaires pour éviter tout problème. Et les officiers n'avaient aucun mal à trouver lesdits volontaires. Lors des pendaisons de Tulle, il fallut refuser du monde. Ceux qui réprouvaient ces actions, et il y en avait y compris au sein d'unites ss, n'étaient en rien obligés de le faire tant que le nombre de volontaire était suffisant. Cela dit, la grande majorité participait directement ou indirectement, ne serait ce que par effet de masse.
Deuxième point : l'examen de rapports d'unités, de relevés prouve que les unités de la Whermacht sont coupables d'autant d'actes de repression que la ss. Hormis les camps de la mort, gérés uniquement par la ss, quantité d'exécutions massives, actes gratuits, sont imputables à des unités "classiques". Vassieu en vercors a été massacré par des paras, pas par des ss.
Cette "omniprésence" de la ss (des rapports alliés font état de combats acharnés contre des ss alors qu'aucune unité n'est présente à leur endroit) est due à la propagande créée par Himmler lui même qui a voulu montrer en exemple de dureté, d'efficacité, ses unités de waffen ss. Tous les moyens furent bon pour les mettre en valeur. Photos, reportages, et même rapports de combat faussés. Résultat : une exagération de leur rôle réel, au combat et en actions.
Militairement : leur valeur égale les unités bien entrainées de la Heer, voire leur est inférieure (mais oui !), du fait de commandements parfois à l'emporte pièce. (plusieurs rapports de commandants de la heer, qui se plaignent d'actions trop individuelles, catastrophiques, par ex). Leur idéologie, de même, est surestimée : les statistiques d'enrôlement dans la waffen ss indiquent des personnes qui voient surtout un corps militaire opposé à la rigidité classique de la whermacht, avec des promotions de carrière plus intéressantes, donc des préoccupations assez matérielles. On va trouver uniquement dans la division "hitlerjugend", de jeunes hommes uniquement conditionnés par le nazisme depuis leur enfance, d'ailleurs.
Sur ce point, il est intéressant de constater que dans la "formation" des nouveaux enrôlés de la waffen ss, on ne trouve que 17% de travail théorique, et que dans ce domaine, la part d'instruction "idéologique" est ridicule : l'essentiel repose sur de la théorie du combat.
Au final, tout ce travail de propagande a masqué le rôle exact de la whermacht, (de la Heer, en fait) dans les crimes de guerre. Il fut facile après guerre aux ancien combattants, de mettre sur le dos des unités ss tout et n'importe quoi. Ce qui ne veut pas dire que ces formations sont innocentes, au contraire. Leur brutalité, leur radicalité à dépassé dans la plupart des cas ce qui leur était demandé, d'où la stigmatisation. Et encore une fois, la ss avait en charge la pire des structures de mort que l'on connait.
Je ne veux pas alourdir de post inutilement, et si certains veulent discuter par mp, pas de soucis.
Il faut bien regarder les éléments disponibles de nos jours avant de poser des réflexions simplistes ou manichéennes sur cette période.
De même poster des photos émotionnelles, sans être certain de leur contexte (encore un fois, ce n'est pas un ss, et je pense qu'il s'agit plus d'une capture d'un partisan que d'une scène de progrom), n'apporte rien sur ce que l'on sait déjà de la brutalité des troupes allemandes.
_________________ Je ne sais pas si Dieu existe, mais si il existe, j'espère qu'il a une bonne excuse. (W.Allen)
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