Du nouveau sur Titan :
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PASADENA, Californie - Un océan pourrait se cacher à l'intérieur de Titan. C'est ce que viennent d'annoncer des scientifiques en se basant sur des données recueillies par la sonde Cassini entre 2004 et 2007. Si ces résultats sont confirmés, ce serait un point de départ pour d'autres études visant à savoir si cet océan peut abriter une forme de vie.
Les chercheurs ont notamment découvert plusieurs dunes et des lacs à la surface de Titan. En utilisant des techniques de modèles, ils ont déterminé que des vents, dans l'atmosphère de Titan, exerçaient une torsion sur la surface lunaire, et ils ont conclu qu'il devait y avoir un océan liquide en dessous. Un changement aussi important ne serait pas visible si l'intérieur était un noyau solide, selon eux.
Ces résultats ont été publiés dans l'édition de jeudi du journal Science.
Si un océan interne existe sur Titan, il serait enfoui sous 100 kilomètres de glace, et constitué d'eau et de traces d'ammoniaque, a expliqué Ralph Lorenz, de l'Université John Hopkins (Etats-Unis), principal auteur de l'étude.
Dans un éditorial, deux autres chercheurs, Christophe Sotin, du Laboratoire de recherche sur la propulsion de Pasadena, et Gabriel Tobie, de l'université de Nantes en France, précisent que davantage d'observations sont nécessaires pour s'assurer de l'existence d'un océan interne. "Si l'interprétation que Titan a un océan interne est soutenue par d'autres mesures, alors Titan est un endroit où des éléments organiques sont produits et où de l'eau liquide est présente", écrivent-ils
EDIT : La suite
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WASHINGTON (AFP) - Titan, la plus grande lune de Saturne, pourrait avoir un océan liquide sous sa surface, selon de nouvelles données recueillies par la mission euro-américaine Cassini-Huygens, indique une étude publiée jeudi.
Une analyse des observations réalisées pendant plusieurs années par le radar de la sonde Cassini indique que des déplacements de la surface de Titan se sont produits comparativement à des points fixes de référence.
Ce phénomène laisse penser que la vitesse de rotation de Titan s'est temporairement accélérée.
Selon l'astronome Ralph Lorenz de l'université Johns Hopkins (Maryland, est), principal auteur de ces travaux publiés dans la revue américaine Science datée du 21 mars, des modèles informatiques indiquent que des vents dans l'atmosphère dense de Titan pourraient la secouer en avant et en arrière de son axe.
En d'autres termes, les mouvements de l'atmosphère accélèrent la vitesse de rotation de la petite lune avant de la freiner, plus tard dans l'année, quand l'angle de l'axe de rotation change.
Ces déplacements observés paraissent suffisamment importants pour suggérer la présence d'un océan liquide entre la croûte de Titan et son noyau, sans lequel ces mouvements de la croûte semblent difficiles, écrivent les auteurs de cette étude.
Par ailleurs, la sonde Cassini a effectué le 12 mars un vol rapproché de la surface d'Enceladus, une autre lune de Saturne, pour traverser d'énormes geysers de glace jaillissant de fractures courant le long de la surface gelée du pôle sud de cette lune.
Les échantillons de glace et autres matériaux recueillis par la sonde lors de ce survol pourrait indiquer également la présence d'un océan sous la surface d'Enceladus et peut-être aussi des molécules organiques, selon la Nasa.
Lancée en 1997, Cassini-Huygens est la première mission spatiale consacrée à l'exploration de Saturne. Elle est conduite par la Nasa qui a réalisé le module orbital Cassini et l'Agence spatiale européenne (ESA), fournisseur de la sonde Huygens.
Cassini, avec Huygens à son bord, s'était placé en orbite de Saturne le 1er juillet 2004, après un périple de 7 ans et 3,5 milliards de kilomètres.
Le 14 janvier 2005, la sonde Huygens avait plongé dans l'atmosphère de Titan et s'était posée à sa surface, marquant la première exploration in situ de la plus grosse lune de Saturne et d'un astre aussi éloigné de la Terre.
Les images radar fournies par Cassini lors d'un survol de Titan en juillet 2006 avaient révélé la présence d'enclaves remplies de méthane liquide autour du pôle nord.