SansIPfixe a écrit:
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi c'est le résultat qui compte.
[...]
Ce n'est pas parce qu'une pratique n'est pas reconnue par le corps médical officiel qu'elle est à balayer d'un revers de la main.
Certes non, et je n'ai pas dit le contraire.
Ce qui me gène davantage ce que les pratiquants de la kinésiologie appliquée, plutôt que de reconnaître l'aspect empirique de leur discipline, essayent de la justifier par des théories complètement foireuses d'un point de vue médical.
C'est essentiellement pour cette raison (et en dehors du fait que ses effets sur l'organisme restent encore à démontrer) que la kinésiologie appliquée est cataloguée dans les pseudo-sciences. C'est d'ailleurs exactement le même problème qui se pose avec le magnétisme en général, la géobiologie...
SansIPfixe a écrit:
Prenez l'hypnose qui a longtemps été reléguée au rang de spectacle de foire, maintenant elle est comprise et même parfois utilisé par les anesthésistes en lieu et place des drogues.
Le cas de l'hypnose est un cas particulier.
Elle est étudiée sérieusement par les médecins depuis la moitié du XIXème siècle, mais dans l'incapacité de lui trouver une explication satisfaisante et de comprendre ses mécanismes, elle a finit par tomber dans l'oubli... Pour être finalement sortie du placard et mise en valeur avec les progrès de l'imagerie médicale dans les années 70-80.
Dans tous les cas, l'hypnose ne va pas (et n'est jamais allée) fondamentalement à l'encontre de nos connaissances médicales. La kinésiologie appliquée, si.
SansIPfixe a écrit:
Je ne connais pas la kiné machin chose mais son approche ne semble pas si farfelue que cela, il y a sûrement intérêt à l'étudier de façon impartiale et dépassionnée.
Je ne sais pas ce qu'il te faut....
La kinésiologie appliquée essaye de justifier ses effets potentiels en s'appuyant sur une relation entre certains muscles (qualifiés de "faibles" ou de "forts") qui traduiraient un dysfonctionnement de certains parties du corps. Jusque là, ça peut encore se tenir d'un point de vue logique (bien que cette association systématique muscles faibles <-> trouble physiologique n'ait jamais été démontrée).
Là où le bas blesse, c'est que les kinésiologues prétendent pouvoir détecter les remèdes à ces troubles en mettant le corps en contact avec certaines substances. Par exemple, si le praticien met une substance dans la bouche du patient et que la "faiblesse" du muscle diminue, c'est que cette substance peut servir de remède au dysfonctionnement détecté précédemment. Ça se passe de commentaires...
Autre problème ; la kinésiologie appliquée a également recours à l'existence des méridiens et du ki, concepts issus de la médecine chinoise mais complètement dénués de toute réalité.
Quand aux études scientifiques impartiales et dépassionnées, elles ont été réalisées... cf. le lien que j'ai donné ci-dessus, qui reprend même les conclusions de l'IKAC -International College of Applied Kynesiology, qu'on peut difficilement accuser de parti-pris négatif.
SansIPfixe a écrit:
Pour avoir travaillé pendant des années dans un laboratoire pharmaceutique, je pense que si l'on espère et si l'ont se limite à ce que des études dites scientifiques (pour la plupart financées par ces laboratoires) prouvent l'efficacité d'une approche médicale remettant en cause leur fond de commerce, on peut toujours attendre.
Tu fais encore d'un cas particulier une généralité.
D'une part, la recherche privée ne représente qu'une petite partie de la recherche médicale, qui sait rester libre et indépendante
la plupart du temps... et ce même s'il y a de gros enjeux financiers derrière, dans la mesure où les études privées sont regardées de très près par les organismes étatiques ou publics (il suffit de voir comment cela fonctionne dans le domaine de la recherche contre le cancer, par exemple).
D'autre part, si ce que tu disais était vrai de nombreuses médecines parallèles comme l'acupuncture ou l'ostéopathie ne devrait pas exister, non ?
SansIPfixe a écrit:
Pourquoi ? simplement parce que les études commanditées par les dits laboratoires prouvent qu'en diminuant l'hypertension grâce aux médicaments qu'ils vendent réduisent les risques d'accidents cardio-vascu.
Ce qui au sens strict du terme, est la vérité. Ce qui a été passé sous silence, c'est que d'autres méthodes alternatives pouvaient donner d'aussi bons résultats... Parce que comme tu le remarques toi-même, ces solutions-là n'ouvraient pas de débouchés lucratifs.
Ton exemple démontre bien ce n'est pas la probité de l'étude scientifique qui est en jeu (celle-ci a bien mis en évidence l'effet positif de la relaxation), mais plutôt ce que les industriels en ont fait ensuite.