Et moi j'aurais envie de demander "et si c'était faux ?"
Je veux dire par là que l'ouverture d'esprit, dont on reproche aux sceptiques un prétendu manque, oblige à considérer toutes les possibilités, y compris que nous soyons seuls dans l'univers, que les esprits n'existent pas, qu'il n'y ait rien après la mort, etc.
Combien parmi ceux qui croient à tout ou partie des phénomènes dits paranormaux envisagent sérieusement cette possibilité - la plus économique de toutes, pourtant ?
Pour ma part, je m'intéresse depuis longtemps aux sujets dits paranormaux. J'y ai "cru" pendant longtemps, jusqu'à ce que ma curiosité n'atteigne le stade supérieur : je voulais
savoir. Mais cela implique de disposer d'éléments factuels, de preuves, d'indices reproductibles et/ou observables, dont la croyance, par définition, se dispense. Les témoignages seuls, si intéressants soient-ils, n'y suffisent pas, parce que de nombreux facteurs peuvent conduire un témoin à donner une interprétation erronée de ce qu'il rapporte. Ces facteurs doivent être maîtrisés si on veut tirer quelque chose de ces récits.
Il ne s'agit pas de remettre en cause la parole des gens, mais simplement garder à l'esprit que l'erreur, la méprise, la fausse interprétation, existent également - et je ne parle même pas de la malveillance ou du mensonge, qui existent aussi. C'est juste une question d'humilité : nous ne sommes que des êtres humains faillibles, et il faut aussi prendre en compte la possibilité que cette faillibilité nous joue des tours.
Après, il faut aussi tenir compte du fait que d'autres, des dizaines de fois, ont voulu se payer la tête des membres de ce forum. Dès lors, il est logique aussi qu'une certaine méfiance s'installe, même si c'est regrettable.
EDIT
nofi a écrit:
Je crois en plein de chose, mais je crois ce qui est indiscutable.
Je dirais plutôt que tu
crois en plein de choses, mais que tu ne
sais que celles qui sont indiscutables. Dans tout les cas, c'est un bon résumé de la distinction entre une croyance et un savoir.