Je ne connais pas trop le monde des "détectoristes", en fait...
Est-ce qu'ils cherchent sciemment dans un but pécunnier, ou les font-ils comme ça, un peu au hasard ?...
A propos, tu vas pas être content... il y a fort longtemps, j'ai trouvé par hasard au fond de la rivière qui passe près de chez moi une sorte de petite assiette ( je me suis cogné le pied dedans...

). Il est visible qu'elle est en terre cuite, et qu'elle n'a pas été faite au tour ( elle n'a pas une forme régulière ).
Je ne sais pas exactement ce que c'est d'ailleurs, je dis que c'est une assiette, mais ça peut tout aussi bien être un fond de vase, de plat etc...
Mais j'ai toujours eu "peur" de la faire expertiser... je ne veux pas qu'on me la prenne. C'est égoïste, d'un certain point de vue, mais je serais trop triste de m'en séparer... d'une part, c'est "mon trésor" d'enfant, mais en plus quand je la regarde, j'imagine les personnes qui l'on fabriquée, qui s'en servi, et je me sens un peu plus proche d'eux...
Et si ça se trouve... c'est moi qui l'ait faite dans une vie antérieure...
Enfin bref, elle a pour une valeur sentimentale inestimable, pour un petit bout de terre cuite...
Et le pire, c'est que si je trouvais un bijou ancien, je crois que j'aurais la même réaction... je le garderais, et je le porterais, pour garder le lien avec celle qui le portait, pour qu'elle fasse encore partie de notre monde, pour qu'elle soit un peu avec moi...
J'ai déjà eu des discussions très animées avec une amie étudiante en histoire à ce propos... C'est un point de vue très personnel qui s'accorde assez mal avec la conception légale et scientifico-matérialiste de notre société, mais que je comprends, et que je trouve "normal" et logique dans un certain sens...
Je n'encourage absolument pas le "pillage" de lieux archéologiques à grande échelle, qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit...
Mais pour moi, un fossile, ce n'est pas un objet d'étude, c'est un dinosaure qui courait, une momie, c'est un être humain avant tout, et mon assiette... c'est les mains qui l'ont façonnées, qui l'ont touchée, qui s'en sont servie, et je me dis que la providence nous ont réunies et que ces mains-là sont mieux avec moi que dans la vitrine d'un musée.