En fonction de la nature des roches, il peut exister en sous sol un réseau de boyaux, de conduits naturels plus ou moins étroits, allant de la largeur d'un crayon à celle de gros camions américains (voire plus). Dans le calcaire, on appelle ça le karst.
On peut imaginer un réseau karstique sous-jacent au lac, donc les parties supérieures sont bouchées par des sédiments. Un mouvement d'eau au fond du lac mobilisant les sédiments, une érosion soudaine du karst qui provoque le drain des sédiments en profondeur, ou encore une plus forte pression (rupture de karst ou absorbtion "forcée" des sédiments), sont possibles.
Par contre, pour ce qui est de la formation de glace sous l'eau, là, ça défie les lois de la physique sans éléments supplémentaires
Une masse d'eau a pas mal d'inertie thermique, et c'est si sa surface est refroidie et évaporée par l'atmosphère, qu'elle peut geler. Et c'est un phénomène allant de haut en bas, de la surface vers le fond. D'autant plus que la glace a une densité plus faible que l'eau liquide et flotte.
Un bouchon de glace est envisageable dans deux cas :
- Il bouche superficiellement une masse d'eau, et forme le point bas d'une cuvette dans une vallée. S'il fond ou se soulève, la cuvette se vide dans la vallée.
- La glace est présente au fond d'une cuvette vide d'eau liquide, et forme un bouchon au dessus d'un point d'infiltration karstique (qui se forme en général dans les axes de ruissellement ou aux points bas, en Normandie on appel ça une bétoire). Alors que les températures se réchauffent, la glace fond petit à petit, et des précipitations viennent remplir d'eau liquide la cuvette. L'eau ne s'infiltre pas dans la bétoire du fait du bouchon de glace. A force de fondre, la partie gelée se réduit, jusqu'à ne plus adhérer assez au sol. Du coup, du fait de sa densité plus faible que l'eau, mais plus forte désormais que la force d'adhérence, le bloc remonte et débouche la bétoire.